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- La mécanique des sols est la plus ancienne, la plus connue et la plus pratiquée des branches de la géomécanique, discipline mathématique de la géotechnique, pour l’étude du comportement théorique des formations détritiques meubles de la couverture terrestre, sous l’action d’efforts naturels d’érosion (glissements de terrain...), ou induits lors de la construction de la plupart des ouvrages du BTP (terrassements, fondations, drainage...). Les « sols » de cette mécanique - mélanges divers et variés d’argiles, sables, graves... et eau -, sont des milieux virtuels continus, immuables, homogènes, isotropes, libres, parfois non pesants (sans contrainte) et rien que cela ; ce sont les modèles de matériaux réels de ces formations, tangibles, discontinus, variables, hétérogènes, anisotropes, contraints, pesants et bien plus que cela. Leurs formes géométriques et leurs comportements mécaniques doivent donc être compatibles avec les formes et les comportements naturels des géomatériaux réels que décrivent deux disciplines géologiques, la géomorphologie et la géodynamique. Ainsi, la mécanique des sols, la géomorphologie et la géodynamique sont trois disciplines indissociables, inter-dépendantes et complémentaires de la géotechnique qui étudie la subsurface terrestre sur laquelle notre action directe est possible, pour en permettre l’aménagement et/ou l’exploitation. On caractérise et on classe ces sols au moyen de plusieurs paramètres physiques, granulométrie, plasticité, porosité, humidité, consistance... qui permettent de les désigner, de les décrire et de prévoir leur maniabilité de terrassement. On les caractérise au moyen de plusieurs paramètres mécaniques, module d’élasticité, angle de talus, cohésion, compressibilité, perméabilité... qui sont les variables des calculs de stabilité, tassements, drainage... d’ouvrages divers. Tous ces paramètres, plus ou moins indépendants, doivent être mesurés spécifiquement au moyen d’essais in situ et/ou de laboratoire sur échantillons prélevés au cours de sondages réalisés dans les sites étudiés, aux emplacements des ouvrages projetés. Dans son ouvrage fondateur de la mécanique des remblais, ancêtre de la mécanique des sols, Essai - Sur une application des règles de maximis et de minimis à quelques problèmes de statique, relatifs à l'architecture, Coulomb exprime la première « loi » géomécanique, dite maintenant « loi de Coulomb », en précisant avec une prudence malheureusement oubliée : « Ce mémoire est destiné à déterminer, autant que le mélange du calcul et de la physique peuvent le permettre, l'influence du frottement et de la cohésion dans quelques problèmes de statique »... « pour la facilité de ses applications à la pratique ». Comme le rappellent Terzaghi et Peck dans la préface de leur ouvrage traduit en français « Mécanique des sols appliquée au BTP » la pose, l’étude et la résolution de tout problème de mécanique des sols imposent d’innombrables hypothèses simplificatrices de formes et de comportements conduisant à des résultats qu’il est nécessaire de critiquer et d’affecter d’un « coefficient de sécurité », car ce ne sont que des ordres de grandeur. Et cette prudence est toujours d’actualité : la majeure partie des dommages et accidents aux parties d’ouvrages en relation avec le sol et le sous-sol résultent de l’inadaptation de l’ouvrage au site due à la méconnaissance de la géologie du site et non à des erreurs de calculs mécaniques : tout résultat d’essai et/ou de calcul de mécanique des sols incompatible avec une observation géologique, est inacceptable. (fr)
- La mécanique des sols est la plus ancienne, la plus connue et la plus pratiquée des branches de la géomécanique, discipline mathématique de la géotechnique, pour l’étude du comportement théorique des formations détritiques meubles de la couverture terrestre, sous l’action d’efforts naturels d’érosion (glissements de terrain...), ou induits lors de la construction de la plupart des ouvrages du BTP (terrassements, fondations, drainage...). Les « sols » de cette mécanique - mélanges divers et variés d’argiles, sables, graves... et eau -, sont des milieux virtuels continus, immuables, homogènes, isotropes, libres, parfois non pesants (sans contrainte) et rien que cela ; ce sont les modèles de matériaux réels de ces formations, tangibles, discontinus, variables, hétérogènes, anisotropes, contraints, pesants et bien plus que cela. Leurs formes géométriques et leurs comportements mécaniques doivent donc être compatibles avec les formes et les comportements naturels des géomatériaux réels que décrivent deux disciplines géologiques, la géomorphologie et la géodynamique. Ainsi, la mécanique des sols, la géomorphologie et la géodynamique sont trois disciplines indissociables, inter-dépendantes et complémentaires de la géotechnique qui étudie la subsurface terrestre sur laquelle notre action directe est possible, pour en permettre l’aménagement et/ou l’exploitation. On caractérise et on classe ces sols au moyen de plusieurs paramètres physiques, granulométrie, plasticité, porosité, humidité, consistance... qui permettent de les désigner, de les décrire et de prévoir leur maniabilité de terrassement. On les caractérise au moyen de plusieurs paramètres mécaniques, module d’élasticité, angle de talus, cohésion, compressibilité, perméabilité... qui sont les variables des calculs de stabilité, tassements, drainage... d’ouvrages divers. Tous ces paramètres, plus ou moins indépendants, doivent être mesurés spécifiquement au moyen d’essais in situ et/ou de laboratoire sur échantillons prélevés au cours de sondages réalisés dans les sites étudiés, aux emplacements des ouvrages projetés. Dans son ouvrage fondateur de la mécanique des remblais, ancêtre de la mécanique des sols, Essai - Sur une application des règles de maximis et de minimis à quelques problèmes de statique, relatifs à l'architecture, Coulomb exprime la première « loi » géomécanique, dite maintenant « loi de Coulomb », en précisant avec une prudence malheureusement oubliée : « Ce mémoire est destiné à déterminer, autant que le mélange du calcul et de la physique peuvent le permettre, l'influence du frottement et de la cohésion dans quelques problèmes de statique »... « pour la facilité de ses applications à la pratique ». Comme le rappellent Terzaghi et Peck dans la préface de leur ouvrage traduit en français « Mécanique des sols appliquée au BTP » la pose, l’étude et la résolution de tout problème de mécanique des sols imposent d’innombrables hypothèses simplificatrices de formes et de comportements conduisant à des résultats qu’il est nécessaire de critiquer et d’affecter d’un « coefficient de sécurité », car ce ne sont que des ordres de grandeur. Et cette prudence est toujours d’actualité : la majeure partie des dommages et accidents aux parties d’ouvrages en relation avec le sol et le sous-sol résultent de l’inadaptation de l’ouvrage au site due à la méconnaissance de la géologie du site et non à des erreurs de calculs mécaniques : tout résultat d’essai et/ou de calcul de mécanique des sols incompatible avec une observation géologique, est inacceptable. (fr)
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