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- Le Val-de-Marne a longtemps été un clivage entre gaullistes et communistes, les socialistes se contentant de petites villes. Ce département est aussi connu pour sa très forte stabilité politique, dont les changements n'ont pas été massifs, même lors de grandes tendances conjoncturelles comme les élections municipales de 1983 ou de 2008 ou encore les législatives de 1993. Le plus gros bouleversement politique étant la prise de Créteil par la gauche en 1977. Il a d'ailleurs abrité de nombreuses personnalités politiques comme le giscardien Alain Griotteray ancien édile de Charenton-le-Pont ou le communiste Georges Marchais à Villejuif. Quelques-unes d'entre elles ont même siégé au plus haut niveau de l'État comme le centriste Alain Poher ancien notable d'Ablon-sur-Seine, longtemps Président du Sénat et 2 autres gaullistes anciens ministres, le premier Pierre Billotte ancien Maire de Créteil et l'autre Roland Nungesser longtemps Maire de Nogent-sur-Marne. Cependant, contrairement à la Seine-Saint-Denis, le département du Val-de-Marne n'est ni vraiment à droite, ni vraiment à gauche. Il a largement placé en tête François Mitterrand en 1981 et 1988 puis Jacques Chirac en 1995. En 2007, Ségolène Royal est arrivée de très peu en tête sur le département où le rapport gauche-droite est souvent à 50/50. Le pari politique à la création du Val-de-Marne était de mélanger populations aisées, sur les franges du territoire, et populations ouvrières, au centre, afin de laisser une chance aux partis de droite de contrôler le Conseil Général. Le pari est gagné lors des élections cantonales de 1970 avec la victoire des listes gaullistes aux élections cantonales. L'UDR Roland Nungesser devient président du Conseil Général à la place du communiste Gaston Viens. Le département bascule pourtant à gauche lors des élections cantonales de 1976 avec l'élection du communiste Michel Germa le 18 mars 1976 à la présidence du Conseil Général. Depuis cette date, ajoutée par un redécoupage cantonal vers les années 1980, la droite n'a jamais réussi à retrouver une majorité. En 1968, époque de succès des gaullistes aux législatives, ces derniers avaient 4 élus et un républicain indépendant, les communistes détenant les 3 derniers. Les socialistes sont les grands absents de cette législature, ils n'ont décroché leur premier siège que lors des élections de 1973. C'est en 1977 que ces derniers ont réellement commencé à s'imposer comme en témoigne la prise de Créteil par le socialiste Laurent Cathala, dont ce dernier a été réélu jusqu'à aujourd'hui sans discontinuer. Mais, c'est malgré tout la seule ville de plus de 50 000 habitants qu'ils dirigent, la droite étant réduite à Saint-Maur-des-Fossés et Maisons-Alfort. En 1981, année d'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, les socialistes obtiennent pour la première fois plus de sièges que les communistes aux législatives. Le RPR se voit réduit à la portion congrue, ne conservant que 2 sièges. Après le redécoupage de 1987, les élections de 1988 voient gauche et droite se partager les 12 circonscriptions du département où les communistes restent encore au nombre de deux, les socialistes se partageant le reste avec un radical de gauche. La droite se voit élire deux députés UDF, le reste au RPR. La gauche ne perdra qu'une seule circonscription en 1993 qu'elle regagnera en 1997 avant de la perdre de nouveau en 2002. C'est cette même année où les communistes perdent une de leurs 2 circonscriptions au profit du PS. C'est en 2007 que la droite va gagner sur un score très serré une nouvelle circonscription pour atteindre un niveau très légèrement supérieur à 1993. Le niveau cantonal voit la gauche dominer le conseil général. Bien qu'ayant progressé depuis 1994 avec cinq cantons supplémentaires, la droite a vu ses gains effacés en 2008 pour redescendre à 18 sièges. Le poids du PCF s'érode, mais reste fort dans le département avec encore 21,18 % pour les listes communistes lors du premier tour des élections cantonales de 1992. Ces derniers dirigent encore de nombreuses villes de plus de 50 000 habitants. Le PCF se maintient ainsi comme la première force politique d'un département qui penche, d'une manière générale, plutôt à gauche. Michel Germa est remplacé par le communiste Christian Favier le 23 mars 2001. À l'occasion du Référendum sur la constitution européenne du 29 mai 2005, les Val-de-marnais ont voté à 50,1 % pour le non contre 49,9 % pour le oui. Le résultat national donna 54,68 % pour le non et 45,32 pour le oui. (fr)
- Le Val-de-Marne a longtemps été un clivage entre gaullistes et communistes, les socialistes se contentant de petites villes. Ce département est aussi connu pour sa très forte stabilité politique, dont les changements n'ont pas été massifs, même lors de grandes tendances conjoncturelles comme les élections municipales de 1983 ou de 2008 ou encore les législatives de 1993. Le plus gros bouleversement politique étant la prise de Créteil par la gauche en 1977. Il a d'ailleurs abrité de nombreuses personnalités politiques comme le giscardien Alain Griotteray ancien édile de Charenton-le-Pont ou le communiste Georges Marchais à Villejuif. Quelques-unes d'entre elles ont même siégé au plus haut niveau de l'État comme le centriste Alain Poher ancien notable d'Ablon-sur-Seine, longtemps Président du Sénat et 2 autres gaullistes anciens ministres, le premier Pierre Billotte ancien Maire de Créteil et l'autre Roland Nungesser longtemps Maire de Nogent-sur-Marne. Cependant, contrairement à la Seine-Saint-Denis, le département du Val-de-Marne n'est ni vraiment à droite, ni vraiment à gauche. Il a largement placé en tête François Mitterrand en 1981 et 1988 puis Jacques Chirac en 1995. En 2007, Ségolène Royal est arrivée de très peu en tête sur le département où le rapport gauche-droite est souvent à 50/50. Le pari politique à la création du Val-de-Marne était de mélanger populations aisées, sur les franges du territoire, et populations ouvrières, au centre, afin de laisser une chance aux partis de droite de contrôler le Conseil Général. Le pari est gagné lors des élections cantonales de 1970 avec la victoire des listes gaullistes aux élections cantonales. L'UDR Roland Nungesser devient président du Conseil Général à la place du communiste Gaston Viens. Le département bascule pourtant à gauche lors des élections cantonales de 1976 avec l'élection du communiste Michel Germa le 18 mars 1976 à la présidence du Conseil Général. Depuis cette date, ajoutée par un redécoupage cantonal vers les années 1980, la droite n'a jamais réussi à retrouver une majorité. En 1968, époque de succès des gaullistes aux législatives, ces derniers avaient 4 élus et un républicain indépendant, les communistes détenant les 3 derniers. Les socialistes sont les grands absents de cette législature, ils n'ont décroché leur premier siège que lors des élections de 1973. C'est en 1977 que ces derniers ont réellement commencé à s'imposer comme en témoigne la prise de Créteil par le socialiste Laurent Cathala, dont ce dernier a été réélu jusqu'à aujourd'hui sans discontinuer. Mais, c'est malgré tout la seule ville de plus de 50 000 habitants qu'ils dirigent, la droite étant réduite à Saint-Maur-des-Fossés et Maisons-Alfort. En 1981, année d'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, les socialistes obtiennent pour la première fois plus de sièges que les communistes aux législatives. Le RPR se voit réduit à la portion congrue, ne conservant que 2 sièges. Après le redécoupage de 1987, les élections de 1988 voient gauche et droite se partager les 12 circonscriptions du département où les communistes restent encore au nombre de deux, les socialistes se partageant le reste avec un radical de gauche. La droite se voit élire deux députés UDF, le reste au RPR. La gauche ne perdra qu'une seule circonscription en 1993 qu'elle regagnera en 1997 avant de la perdre de nouveau en 2002. C'est cette même année où les communistes perdent une de leurs 2 circonscriptions au profit du PS. C'est en 2007 que la droite va gagner sur un score très serré une nouvelle circonscription pour atteindre un niveau très légèrement supérieur à 1993. Le niveau cantonal voit la gauche dominer le conseil général. Bien qu'ayant progressé depuis 1994 avec cinq cantons supplémentaires, la droite a vu ses gains effacés en 2008 pour redescendre à 18 sièges. Le poids du PCF s'érode, mais reste fort dans le département avec encore 21,18 % pour les listes communistes lors du premier tour des élections cantonales de 1992. Ces derniers dirigent encore de nombreuses villes de plus de 50 000 habitants. Le PCF se maintient ainsi comme la première force politique d'un département qui penche, d'une manière générale, plutôt à gauche. Michel Germa est remplacé par le communiste Christian Favier le 23 mars 2001. À l'occasion du Référendum sur la constitution européenne du 29 mai 2005, les Val-de-marnais ont voté à 50,1 % pour le non contre 49,9 % pour le oui. Le résultat national donna 54,68 % pour le non et 45,32 pour le oui. (fr)
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