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Alando

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Alando
Alando
Vue de l'ancien couvent d'Alando.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Guy Mamelli
2020-2026
Code postal 20212
Code commune 2B005
Démographie
Gentilé Alandais
Population
municipale
26 hab. (2021 en évolution de −31,58 % par rapport à 2015)
Densité 8,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 18′ 26″ nord, 9° 17′ 28″ est
Altitude Min. 480 m
Max. 1 040 m
Superficie 3,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Alando est une commune située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse.

Géographie

Situation

Alando est une commune du Bozio ; elle fait partie du canton de Bustanico qui compte vingt-quatre communes. Alando se situe dans le « territoire de vie » du Centre Corse (Centru di Corsica) du parc naturel régional de Corse dont elle est adhérente.

Communes limitrophes

Géologie et relief

Alando est une commune de l'intérieur de l'île, de l'En-Deçà-des-Monts ou « Corse schisteuse » au nord-est de la Corse, sans façade maritime. Elle est située dans la partie occidentale du San Petrone, au sud-ouest de la Castagniccia, C'est l'une des plus petites communes de la collectivité territoriale de Corse (342e sur 349), et la 218e sur les 225 communes du département de la Haute-Corse.

Son territoire est composé de vallons (ceux des ruisseaux Erenzina, Onago, Canapale, Pasquale) et d'arêtes de moyennes montagnes qui ont pour nom Ombarscia, Pediloso et Capponaccio. Le village d'Alando est lui-même bâti à 745 m d'altitude, sur une arête partant de Punta di Caselacciu (1 146 m ), « à cheval » entre Bustanico et Alzi), à mi-chemin entre ce sommet et Favalello.

Ses limites territoriales sont formées, depuis le NO, par une ligne reliant sur près de 400 mètres au lieu-dit Padulella, le ruisseau de Vallo Rosso au ruisseau d'Erinzina, se poursuivant vers l'est en franchissant la crête de Pediloso à son sommet (786 m) sur le ruisseau de Canapale, remontant le cours de celui-ci jusqu'à sa source pour rejoindre ensuite la ligne de crête de Capponaccio, au plus haut point de la commune (altitude 1 040 m). De là, la ligne se dirige vers le sud, passant à l'est de l'ancien couvent d'Alando pour rejoindre le ruisseau de Pasquale et suivre son cours jusqu'à l'extrémité sud de la commune, à environ 700 m à l'est de Favalello. Enfin, la ligne repart au nord, rejoignant la rivière de l'Ore, remonte son cours puis celui de Vallo Rosso jusqu'au NO de la commune.

Hydrologie

Climat et végétation

La commune est verte, boisée de chênes verts et de châtaigniers. À l'alentour du village, on aperçoit encore les stigmates du dernier incendie qui a détruit de nombreux châtaigniers.

Voies de communication et transports

Accès routiers

La commune n'est traversée que par la petite route D 39 qui la relie directement à Bustanico (chef-lieu de canton) et Favalello, les deux villages les plus proches. Au couvent se situe la jonction de la D 19 avec la D 339, route qui mène sur la commune de Sant'Andréa-di-Bozio et permet de rejoindre la Costa Serena.

Transports

Urbanisme

Typologie

Alando est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Le village d'Alando est bâti à la même hauteur que les autres villages du Bozio. On le remarque depuis l'autre versant de la vallée du Tavignano, depuis le Venacais par exemple.
Les maisons aux façades austères sont anciennes, construites en schiste, moellon et ardoise. Beaucoup sont à l'état d'abandon, ruinées. La faible population se répartit entre le village et le petit hameau du couvent. Les terres présentent de nombreuses terrasses de culture qui ne sont plus cultivées depuis longtemps.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,9 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Toponymie

Le nom en corse de la commune est Àlandu.

Histoire

Moyen Âge

Alando est la patrie de Sambucucciu d'Alandu, un personnage important de l'histoire de la Corse dont on ne sait pas grand chose. Il a vécu au XIVe siècle et possédait un château fort aujourd'hui disparu. Ce personnage énigmatique, a été le fondateur de l'organisation de la Corse de « l'En-deçà des monts », affranchie de la féodalité avec une propriété foncière collective, un mouvement populaire dit "La Terre de la Commune". En 1358 il dirigea une révolte populaire qui chassa de leur fief les seigneurs qui sont remplacés par des « Caporali ». De nombreux châteaux seigneuriaux sont détruits sauf 6 dont Nonza et San Colombano qui protégeaient le commerce maritime du Cap Corse. Le peuple réuni dans les églises s'administre et les communes émancipées s'unissent en une confédération de la Terra del Comune opposée à la Terra dei Signori où les seigneurs retrouvent vite leurs fiefs, et au Cap corse[8].
Il passa un accord avec le doge de Gênes, Simone Boccanegra, pour avoir sa protection moyennant un impôt de 20 sous par famille. En 1366, Sambucucciu faisait partie des six conseillers qui assistaient le gouverneur génois dans l’île[9]. Il meurt de la peste en 1370[10].

Sambucucciu d'Alandu, son neveu, fut nommé lieutenant du peuple en 1466 par les habitants de « l'En-delà-des-Monts ». il démissionna quelque temps après.

Au XVIe siècle la piève de Bozio comptait vers 1520 environ 2 000 habitants. Les lieux habités étaient la Rebia, Arbitro, lo Pè de la Corte, la Casella, li Alzi, Arando, lo Pogio, Bostanico, Cormano, lo Castello, lo Favalello[9].

Temps modernes

Au XVIIIe siècle, avec la Révolution, les pieves prennent en 1790 le nom de canton. La pieve de Bozio devient en 1790 le canton de Sermano[9].

Les 13 et , une consulte se tient au couvent Sant'Antone di a Casabianca. Pascal Paoli est élu général en chef de la révolte avec pleins pouvoirs militaires, politiques et économiques. Mariu Emanuellu Matra qui était à la tête d'un parti important dans les pieve de Fiumorbu, Castellu, Rogna, Alisgiani, Serra et Verde, aspirait également au généralat. Écarté par la consulte, Mariu Emanuellu Matra s'était fait proclamer général à Alisgiani le , et combat Paoli.
Le , Pascal Paoli, accompagné de peu de troupes, est surpris dans le Bozio par Matra. Il se réfugie dans le couvent d'Alandu. Le , alors que les hommes de Matra forcent l'entrée du couvent, Clemente Paoli arrive au secours de son frère et oblige les assaillants à se retirer. Mariu Emanuellu Matra est tué[11].

Époque contemporaine

En 1954 (???) le canton de Sermano est constitué avec les communes de Alando, Alzi, Bustanico, Castellare di Mercurio, Favalello, Mazzola, Sant'Andréa-di-Bozio, Santa Lucia di Mercurio, Sermano et Tralonca.

À l'automne 1948, le canton de Sermano existait déjà.

La brigade de gendarmerie du canton de Sermano était implantée à Alando. Elle était commandée par le maréchal-des-logis chef Louis Grandin. Quatre gendarmes complétaient l'effectif.

Il existait aussi une classe unique confiée par alternance à l'un des époux Poggi. Au-dessous était l'écurie de l'âne de M. le Maire (M. Defendin) et, contiguë à l'école, une chapelle avec une seule cloche.

Sur la place, se trouvait un grand four à pain utilisé à tour de rôle par les familles du village. À cette époque, le village comptait 40 habitants (y compris les cinq gendarmes et leurs familles).

La route de Corte n'était qu'une piste que les gros orages coupaient régulièrement.
Entre 1971 et 1973 de nouveaux cantons sont créés. Le canton de Bustanico est créé avec la fusion imposée des anciens cantons de Piedicorte di Gaggio, San Lorenzo et Sermano.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Dominique Monti    
    Clément Defendini    
  mars 2001 Don Cesar Bernardi    
mars 2001 mars 2014 Jean Defendini DVG  
mars 2014 En cours Guy Mamelli DVD Salarié du secteur médical

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

En 2021, la commune comptait 26 habitants[Note 3], en évolution de −31,58 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
85129123126138149189176212
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
161152133134141135152165185
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1781551151081261001029050
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
514238152324252831
2019 2021 - - - - - - -
2926-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Monument aux morts.
  • Statue de Sambucucciu d'Alandu œuvre du sculpteur corse Noël Bonardi. La statue en granit rose pèse 18 tonnes. Elle est haute de 6 mètres, comme la statue du « Christ Roi » du col de Vergio du même artiste. Elle a été inaugurée le . Elle se situe à la sortie Nord du village, en bordure de la route D 215.
  • Ancien village au lieu-dit a Tozza (gros rocher) puisqu'il est niché en haut d'un belvedère.

Couvent Saint-François de Bozio

Clocher de l'église conventuelle.
Couvent d'Alando.

Cet ancien couvent franciscain a été bâti en 1525 à 765 m d’altitude. Il se situe à la jonction des routes D 15 et D 215. Le couvent lui-même est ruiné. Seule en état, l'église conventuelle est devenue paroissiale au XVIIIe siècle.

Le bâtiment conventuel (propriété d'une personne privée) et l'église (propriété de la commune) sont inscrits Monuments historiques par arrêté du [16].

L'église abrite un tableau Sainte parenté et son cadre, toile peinte à l'huile du XVIIe siècle. Cette œuvre est inscrite Monument historique par arrêté du [17].

Cet édifice religieux a été le théâtre d'un combat historique en 1757. Pascal Paoli, attaqué par son adversaire Mariu Emanuellu Matra, se réfugie dans le couvent. Il sera dégagé par l'arrivée de son frère Clemente Paoli.

Patrimoine naturel

Parc naturel régional

Alando est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Centru di Corsica[18].

ZNIEFF

Châtaigneraies et bois des versants Sud et Ouest du massif du San Petrone

Alando est concernée par une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de 2e génération, nommée « Châtaigneraies et bois des versants Sud et Ouest du massif du San Petrone », reprise sous la fiche ZNIEFF940004202. Cette zone, d'une superficie de 5 782 ha, est composée de bois de châtaigniers, de forêts méditerranéennes de peupliers, d'ormes et de frênes, de forêts de chênes verts et de landes épineuses[19].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

  • [2] La grande révolte des Corses contre Gênes 1729-1769, chronologie recueillie par Antoine-Dominique Monti ADECEC 1979

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse 1994
  9. a b et c ADECEC - CORSE : Eléments pour un dictionnaire des noms propres
  10. Cronica di A CORSICA Orsu Ghjuvanni Caporossi
  11. La grande révolte des Corses contre Gênes 1729-1769 d'Antoine Dominique Monti - ADECEC. 1979
  12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. Notice no PA00135317, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. Notice no PM2B000746, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  18. [1] Le Parc naturel régional de Corse sur le site de l'INPN
  19. ZNIEFF 940004202 - Châtaigneraies et bois des versants Sud et Ouest du massif du San Petrone sur le site de l’INPN..
  20. Bigornu, Ferraghiu 1991, Teresa Mazzoni