Lésignac-Durand
Lésignac-Durand | |||||
Lésignac au bord du lac du Mas Chaban. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Pascal Duteil 2020-2026 |
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Code postal | 16310 | ||||
Code commune | 16183 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
171 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 48′ 44″ nord, 0° 38′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 191 m Max. 296 m |
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Superficie | 19,74 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Bonnieure | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Lésignac-Durand (Lesinhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Géographie
Localisation et accès
Lésignac-Durand, appelée Lésignac localement, est une commune de la partie orientale de la Charente qu'on appelle Charente limousine.
Elle est située dans le canton de Montembœuf, entre Montembœuf au sud-ouest, Chabanais au nord-est, Roumazières au nord et Massignac au sud. Elle est à 48 km d'Angoulême, 59 km de Limoges, 25 km de Confolens, 11 km de Roumazières et Chabanais, 10 km de Montembœuf, 4 km de Massignac.
À l'écart des grands axes routiers, elle est desservie par plusieurs petites routes départementales. La D 52 passe au bourg et va de Massignac au sud à La Péruse au nord ; la D 86 va vers le nord-ouest en direction de Genouillac ; la D 162 va de Montembœuf vers Chabanais. La D 164 passe à l'ouest de la commune et la D 163 à l'est[1].
Hameaux et lieux-dits
Le bourg de Lésignac est assez compact, et la commune comprend de nombreux petits hameaux correspondant surtout à des fermes. On peut citer les Châtres, Javernac, la Grange, la Séchère, Chez Boige, Sabensac, la Roffie, la Coucherie, le Doirat, les Landes, Valette, etc.
On peut aussi citer le château de la Redortière au sud-ouest de la commune sur une hauteur dominant le lac, et le moulin du Mas Chaban qui a donné son nom au lac situé juste au pied du barrage[1].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune se trouve dans le Massif central, comme toute cette partie orientale de la Charente qui s'appelle Charente limousine. Le sol est principalement composé de gneiss, avec un plateau d'argile sableuse situé à l'est de la commune en direction de Verneuil. Quelques filons de microgranite strient ce massif du sud-ouest au nord-est[2],[3],[4].
La commune se trouve aussi dans l'emprise du cratère de la météorite de Rochechouart.
Le relief est celui de la Charente limousine : assez élevé par rapport au reste du département, mais bas par rapport au reste du Massif central. Les hauteurs sont dans les 270 m d'altitude, et le fond de vallée de la Moulde qui correspond aux lacs sont à 200 m d'altitude. Le bourg de Lésignac est à 240 m d'altitude, soit 30 m au-dessus du lac qui s'étend à son pied.
Le point culminant de la commune, 296 m, est situé à l'ouest à Champlaurier, en limite avec Mouzon. Le point le plus bas, 191 m est situé au nord de la commune non loin du confluent de la Moulde et de la Charente.
Hydrographie
La commune est traversée du sud au nord par la vallée de la Moulde, affluent de la Charente, fleuve encore petit qu'elle rejoint en limite nord de la commune avec Suris. La Charente passe à l'est de la commune dont elle fait la limite à deux endroits.
Ces deux cours d'eau sont occupés par des lacs artificiels : le lac du Mas Chaban pour la Moulde, qui s'étend au pied du bourg de Lésignac, et le lac de Lavaud pour la Charente. Le barrage du Mas Chaban est situé sur la commune, à moins d'un kilomètre en aval du bourg.
Au nord-ouest de la commune à la Séchère, des ruisseaux temporaires comme la tête du ruisseau de Roche se dirigent vers la Bonnieure, autre affluent de la Charente qui prend sa source près de Roumazières et passe près de Mazières.
Climat
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.
Urbanisme
Typologie
Lésignac-Durand est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,4 %), zones agricoles hétérogènes (28,6 %), forêts (15 %), eaux continentales[Note 2] (8,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Une forme ancienne est Liciniaco au Moyen Âge[11].
L'origine du nom de Lésignac remonterait à un nom de personne gallo-romain Licinius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Liciniacum, « domaine de Licinius »[12]. Durand est le nom d'un propriétaire[13].
Avant la Révolution et à nouveau en 1801, le nom de la paroisse puis commune s'est écrit Lezignac-Durand, créée Lesignac Durand en 1793[14],[15].
Langues
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[16]. Elle se nomme Lesinhac en occitan[17].
Histoire
Une voie antique présumée romaine traversait la commune, le chemin des Anglais d'Angoulême à Limoges, qui rejoignait la voie d'Agrippa de Saintes à Lyon à Saint-Quentin. Son pavage aurait été reconnu à la Coucherie. Certains auteurs ont aussi reconnu une voie antique nord-sud de Périgueux à Poitiers par Charroux. Le gué de l'Isle (aujourd'hui immergé) aurait été un point de franchissement de la Moulde, près du bourg. Certains ont aussi cru y voir la voie d'Agrippa[18],[19],[Note 3].
Une enceinte en terre d'époque indéterminée a aussi été reconnue aux Châtres[18].
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 171 habitants[Note 4], en évolution de −7,07 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 42,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 90 hommes pour 92 femmes, soit un taux de 50,55 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Commerces
Tourisme
Le lac du Mas Chaban et son cadre de verdure attirent de nombreux estivants.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Cherves-Châtelars, Lésignac et Massignac. Massignac accueille l'école primaire (maternelle et élémentaire), et Cherves et Lésignac les écoles élémentaires. L'école à Lésignac n'a qu'une classe. Le secteur du collège est Montembœuf[25].
Sports et activités
- Accrobranche ;
- Parc aquatique, près du lac du Mas Chaban.
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Pierre ; son clocher a été fait par l'architecte Paul Abadie. Elle contient une statue en bois sculpté et peinte de la Vierge de la Pitié, datant de la fin du XVIIe siècle, inscrite monument historique au titre objet depuis 1995[26].
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L'église de Lésignac.
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Le hameau du Cruzeau, aujourd'hui un village de gites.
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Le château de la Redortière, construit vers 1880.
Personnalités liées à la commune
- Antoine Thomas, sieur de Lézignac, conseiller du roi au siège présidial d'Angoumois.
- La famille Thomas a donné au XVIIe siècle, échevins, maires d'Angoulême, et conseiller au présidial d'Angoulême.
- Elle a été reconnue noble en 1639, 1667, 1736. Elle a donné aux lettres plusieurs personnages distingués, entre autres, le célèbre Paul Thomas de Girac, l'ami de Balzac, a été ensuite représentée en Angoumois par Thomas de Bardines.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- D'après Michon, la voie d'Agrippa passait plus au nord, par le Châtelars et au nord de Suris.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 41
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 397.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Carte de Cassini sous Géoportail
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 152
- L. de la Bastide, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 1921, p.22,34
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Lésignac-Durand (16183) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Vierge de la Pitié », notice no PM16000580, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Lésignac-Durand sur le site du Pays Charente Limousine
- Catillus Carol, « Lésignac-Durand », (consulté le )