Dans permaculture, il y a permanence. On retrouve cette idée de durée dans le 8e principe du Manifeste agile, celui qui parle de rythme soutenable :
L’agilité encourage un rythme de développement soutenable. Ensemble les développeurs et les utilisateurs devraient être capables de maintenir indéfiniment un rythme constant.
Mais revenons aux principes de la permaculture.
Je vais essayer de ne plus dire post-it et de passer à note collante, voici pourquoi
Sticky notes collectées lors de la rétrochâtaigne du Raid Agile #3 en Cévennes.
Il y a quelques semaines, j’ai reçu un courrier (une lettre recommandée avec accusé de réception, quand même) des avocats de la société 3M, pour me dire que j’avais un usage inapproprié de la marque de leur client sur mon site.
Depuis son lancement, plus de 10.000 exemplaires de mon livre Scrum ont été vendus. Pour ces lecteurs, que je remercie bien chaleureusement, je fournis régulièrement des suppléments en ligne.
Voici ceux qui portent sur Scrum et les outils, le chapitre 17 de la troisième édition, qui a été publiée en juin 2014.
Le but du chapitre
L’objectif de ce chapitre est de vous parler de tous les outils qui aident à faire ce qui a été présenté dans les chapitres précédents. Applications informatiques, mais aussi des jeux, des tableaux physiques et, bien sûr, des post-it.
Collez des post-it sur les murs et sur les portes !
Le jardin, je m’y suis remis et c’est l’époque où il y a plein de choses à faire. L’an dernier, j’avais utilisé iceScrum avec du ScrumBan pour les travaux de jardin.
En tant que consultant, j’ai la chance de travailler dans des domaines variés. Après avoir accompagné Sarenza.com dans sa transition radicale et à grande échelle à Scrum[1], j’interviens sur le projet Sirius du CNES avec Thalès.
Il s’agit de développer le patrimoine de base de la dynamique du vol, sur lequel viendront se construire les futurs outils opérationnels pour les mises à poste et maintien à poste de satellites. Sirius consiste en des bibliothèques Java sur la base de OREKIT et Commons Math.
Je suis joueur : après avoir lu le billet de Gokjo Adzic hier, j’ai utilisé le jeu de la randonnée en montagne au début de ma formation Scrum dès aujourd’hui.
D’habitude je demande aux participants à mes formations quelles sont leurs attentes en leur demandant d’écrire ça sur des post-it de façon individuelle. Le jeu de la randonnée en montagne permet d’aller plus loin. Premier atelier collectif, il facilite la constitution du groupe et c’est important dans une formation inter-entreprises. J’ai trouvé les résultats intéressants pour mes deux groupes :
Quand je suis au jardin, il m’arrive, pendant que j’y vaque, d’avoir besoin d’un outil et de l’aller chercher. Souvent, je m’arrête en chemin, attiré par une fleur de ciste qui éclot ou par une mauvaise herbe qui dépasse, et je me mets à vaquer à autre chose. J’ai tendance à ne pas finir ce que j’ai commencé.
Il n'est pas question de lessive (on est mardi), mais de management visuel
Un utilisateur d’IceScrum a déposé une demande d’évolution dans le bac à sable en ligne. Il nous dit :
Dans un environnement de production, vous avez souvent différents groupes de personnes qui sont responsables d’accomplir des tâches spécifiques. Par exemple, vous pourriez avoir des artistes, des designers, des programmeurs sur différents domaines, des testeurs…, tous ayant des compétences différentes. Il nous serait utile de les suivre séparément en termes de tâches et de ressources.
Une alternative au Planning Poker pour faire vite une première planification de release, aussi appelée extreme quotation
Pour estimer les stories du backlog, le Planning Poker est une pratique désormais populaire.
Une séance de Planning Poker prend du temps. Pour estimer un backlog initial de 30 à 50 stories, il faut compter une demi-journée. Trop long pour être pratiqué dans une formation. Depuis 2 ans et demi et la lecture du billet Affinity Estimating de Kane Mar, je l’ai remplacé par l’estimation par similitude.
C’est comme sur les photos de classe où on met les petits devant et les grands derrière, il s’agit de trier les stories du backlog selon qu’elles demandent un petit effort, un moyen ou un plus grand.
Pour faire un tableau avec des colonnes à taille variable
Un tableau des tâches sert à montrer l’avancement des travaux pendant le sprint, c’est une représentation physique du plan de sprint.
Dans un tableau de sprint, il y a une première colonne pour les stories, puis 3 autres pour les tâches, permettant de suivre l’avancement de celles-ci :
à faire en cours fini Au début du sprint, toutes les tâches sont dans la colonne à faire. Ensuite au gré des progrès de l’équipe, elles passent dans les colonnes en cours puis fini. Avec un outil comme iceScrum, la largeur des colonnes varie automatiquement avec le nombre de tâches dans la colonne.
J’ai pris beaucoup de plaisir à participer à la grande conférence sur l’agilité la semaine dernière, au chalet de la porte jaune du bois de Vincennes.
Quand j’allais dans les conférences sur le génie logiciel dans les années 90, j’ai le souvenir d’un hall de parc d’exposition avec des stands d’exposants et des salles impersonnelles. Rien de tout cela ici : on pouvait aller suivre des sessions à la fermette ou au chalet ou se promener près du lac ou s’asseoir sous les frondaisons pour discuter le bout de gras. Pas de présence commerciale ostensible, des sponsors discrets[1]
Donc je vais à la conférence Agile France lundi et mardi prochains. Je vais assister à plein de sessions qui s’annoncent intéressantes. Et mardi j’anime une session sur iceScrum dans la catégorie Outils.
Comme je l’ai dit, je vais essayer de rendre ça intéressant et interactif en sortant du cadre de la démo d’un outil. Ce sera une sorte d’open camp géré à la Scrum.
J’ai préparé les cartons, des verts et des rouges que j’ai découpés moi-même. Ces cartons ne sont prévus pas pour y écrire les stories, ils sont destinés au public (mais faudra me les rendre après) qui s’en servira pour donner son avis sur son intérêt pour un sujet à traiter et pour dire s’il est satisfait de la couverture du sujet. Ou pas.
Dans les commentaires de mon billet “le post-it défie le temps”, noname vitupère contre le post-it [1].
A l’opposé, on voit régulièrement sur les blogs des billets pour promouvoir le post-it et vouer aux gémonies l’outil informatique.
C’est à chaque équipe de se déterminer et de choisir l’outil qui lui convient le mieux. Évidemment la dispersion géographique est un élément important et influe sur le choix : moins facile avec les post-it quand toute l’équipe n’est pas dans le même espace.
L’utilisation du tableau des tâches avec des Post-it est devenue une pratique courante (mainstream) pour les équipes agiles.
Par contre, ce que je vois beaucoup moins souvent affiché sur les murs, ce sont des schémas. Par exemple un schéma de l’architecture du logiciel ou un modèle métier des concepts manipulés ou un digramme de séquence expliquant un comportement représentatif.
Le post-it éternel !
Cet article (extrait du Monde je crois) que Josiane a envoyé à l’équipe TEC ne parle pas des méthodes agiles, mais il aurait pu, tant le post-it est associé à leur usage : on reconnait tout de suite les équipes agiles avec leurs murs décorés de notes multicolores.
Avec l’essor de Scrum, je pense que les ventes de post-it ont augmenté. Certains suggèrent qu’il doit y avoir un marché pour le post-it réutilisable dans une optique de développement durable.
Dans les formations publiques inter-entreprises, les participants viennent d’horizons différents et c’est très enrichissant.
Il y avait finalement 8 personnes à ma formation Scrum de la semaine dernière. Elle était organisée à Paris dans le 11ème, en partenariat avec Ideia qui fournissait la logistique.
Cette salle de formation est vraiment idéale pour un groupe de cette taille. On peut se déplacer facilement, travailler en 2 groupes de 4, poser les post-it constituant le backlog de l’étude de cas sur une table annexe pour les ranger par priorité ou pour l’estimation par comparaison et bien sûr coller au mur tous les post-it produits lors de la dizaine d’ateliers. La nourriture et les boissons sont toujours disponibles sur une autre table.
Associer une couleur de post-it aux 3 types de tâches
Cet après-midi, une idée remontée de la rétrospective portait sur l’identification de types de tâches avec des codes de couleur.
Pendant le sprint, l’équipe a eu du mal à s’y retrouver dans le tableau des tâches affiché au mur[1] de la salle commune et en particulier pour savoir facilement quelles tâches de développement restaient à faire.
La proposition, qui a été retenue pour le sprint suivant, consiste à associer une couleur de post-it aux 3 types de tâches suivants :
J’ai fait la connaissance de Bruno Sbille en mai de l’année dernière, à l’occasion de la circulation sur Internent de la vidéo “Scrum in the real world”.
J’en avais parlé dans un billet court, mais enthousiaste et j’avais demandé à Bruno s’il pouvait traduire les sous-titres en français[1].
Quelques mois plus tard Bruno m’a proposé de publier un article à lui sur mon blog, ce que j’ai accepté avec plaisir. C’est le billet Le calendrier visuel, un outil très agile. Cela nous a permis d’échanger sur Scrum (et sur le rock’n roll).
Feedback de Scrum 4 you sur IceScrum
Le calendrier visuel, un outil de suivi très agile
Enseignement des méthodes agiles
Cohabitation d'outils
Les fonctions d'un outil Scrum
Use-case et user story
Plan de release en couleurs
Changer les priorités dans le backlog
Le développement agile est plus une culture qu'un processus