Introducción A La Geometría Hiperbólica Bidimensional Antonio Lascurain Orive
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ISBN: 978- 607 - 02-6590-7
9 78 60 70 26 59 07
Antonio Lascurain Orive
UNA INTRODUCCIÓN A
LA GEOMETRÍA HIPERBÓLICA
BIDIMENSIONAL
Incluye índice
Bibliografía: páginas 167-169
ISBN 978-607-02-6590-7
ISBN: 978-607-02-6590-7
v
vi
2. Métrica hiperbólica 43
2.1. Densidades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.2. El modelo del semiplano . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.3. El modelo del disco de Poincaré . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
2.4. El grupo completo de isometrı́as . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3. Grupos fuchsianos 87
3.1. Discontinuidad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
3.2. Grupos discretos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
3.3. Conjunto lı́mite de un grupo discreto . . . . . . . . . . . . . . 118
ix
x ÍNDICE
Bibliografía . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
Índice analítico . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Capı́tulo 1
Transformaciones de Möbius
complejas
1
2 1.1. Proyección estereográfica y métrica cordal
(x1 , x2 , x3 ) x21 + x22
e3
1
x3
|z|
z
y despejando
|z|2 − 1
x3 = . (1.1)
|z|2 + 1
También
2x1
z+z = ,
1 − x3
y
(z + z)(1 − x3 ) z+z |z|2 − 1 z+z 2
x1 = = 1− 2 = ,
2 2 |z| + 1 2 |z| + 1
2
z+z
x1 = . (1.2)
|z|2 + 1
Finalmente, como
2ix2
z−z = ,
1 − x3
se sigue que
z−z
x2 = . (1.3)
i(|z|2 + 1)
4 1.1. Proyección estereográfica y métrica cordal
(x1 − x1 )2 + (x2 − x2 )2 + (x3 − x3 )2 = 2 − 2(x1 x1 + x2 x2 + x3 x3 ).
(ya que se puede tomar < 2). Por lo que, dado M > 0, tomando tal que
4
M= − 1,
2
se obtiene |zn | > M, si n > N y |zn | → ∞.
EJERCICIOS 1.1
1 +ix2
1. Demuestre que la función estereográfica (x1 , x2 , x3 ) → x1−x 3
de la esfera
de Riemann en el plano complejo extendido es suprayectiva.
2. Demuestre que si zn → ∞, cuando n → ∞, entonces dc (zn , ∞) → 0,
cuando n → ∞.
−1
la transformación inversa T está definida por
−1 d −b
T = .
−c a
az + b a z + b
T (z) = y S(z) =
cz + d c z + d
z+b
az
θ z
kz z
z kz
(5) La transformación
T (z) = 1/z,
que es la composición de la inversión en el cı́rculo unitario
z → z/ |z|2 = 1/ z,
1/z̄
1/z
cuando z → ∞, y cerca de 0
a/z + b a + bz a
g(z) = = −→ ,
c/z + d c + dz c
cuando z → 0, por lo que 0 es una singularidad removible de g.
Volviendo al contexto general de una función f : C → C meromorfa,
se sigue del teorema de Liouville que si f es entera en C, entonces f es
constante. Por otra parte, si f es entera en C y f tiene un polo en ∞,
entonces f es necesariamente un polinomio. Esto se puede probar usando la
expansión en series de Taylor alrededor del origen, los detalles formales de la
prueba quedan como ejercicio para el lector.
Este hecho tiene una interesante y fundamental consecuencia: toda fun-
ción meromorfa en la esfera es necesariamente racional. Esto se sigue, ya que
→C
si f : C es meromorfa, entonces por compacidad f tiene solamente un
número finito de polos, y es claro que al multiplicar a f por un polinomio
adecuado, se obtiene una función constante u otro polinomio. En particular,
las únicas biyecciones meromorfas de la esfera en la esfera son las de Möbius.
z = a + bt, a, b ∈ C, t ∈ R,
en la recta
w = kz = ka + k b t, t ∈ R,
y el cı́rculo
|z − a| = r,
en el cı́rculo
|kz − ka| = |k|r.
El caso de la traslación es también trivial (ejercicio).
Para mostrar que la transformación z → 1/z tiene dicha propiedad,
usamos la ecuación general del “cı́rculo”
A(x2 + y 2 ) + Bx + Cy = D. (1.5)
1 1
Mort en 1708.
Maynard (François), président d’Aurillac, né à Toulouse vers 1582. On
peut le compter parmi ceux qui ont annoncé le siècle de Louis XIV. Il reste
de lui un assez grand nombre de vers heureux purement écrits. C’est un des
auteurs qui s’est plaint le plus de la mauvaise fortune attachée aux talents. Il
ignorait que le succès d’un bon ouvrage est la seule récompense digne d’un
artiste; que, si les princes et les ministres veulent se faire honneur en
récompensant cette espèce de mérite, il y a plus d’honneur encore
d’attendre ces faveurs sans les demander; et que, si un bon écrivain
ambitionne la fortune, il doit la faire soi-même.
Rien n’est plus connu que son beau sonnet[225] pour le cardinal de
Richelieu; et cette réponse dure du ministre, ce mot cruel, rien. Le président
Maynard, retiré enfin à Aurillac, fit ces vers[226], qui méritent autant d’être
connus que son sonnet:
Depuis la mort du cardinal, il dit dans d’autres vers que le tyran est mort,
et qu’il n’en est pas plus heureux. Si le cardinal lui avait fait du bien, ce
ministre eût été un dieu pour lui: il n’est un tyran que parcequ’il ne lui
donna rien. C’est trop ressembler à ces mendiants qui appellent les passants
monseigneur, et qui les maudissent s’ils n’en reçoivent point d’aumône. Les
vers de Maynard étaient fort beaux. Il eût été plus beau de passer sa vie sans
demander et sans murmurer. L’épitaphe qu’il fit pour lui-même est dans la
bouche de tout le monde:
Les deux derniers vers sont la traduction de cet ancien vers latin:
La plupart des beaux vers de morale sont des traductions. Il est bien
commun de ne pas desirer la mort; il est bien rare de ne pas la craindre, et il
eût été grand de ne pas seulement songer s’il y a des grands au monde. Mort
en 1646.
Ménage (Gilles), d’Angers, né en 1613. Il a prouvé qu’il est plus aisé de
faire des vers en italien qu’en français. Ses vers italiens sont estimés, même
en Italie; et notre langue doit beaucoup à ses recherches. Il était savant en
plus d’un genre. Sa Requête des dictionnaires l’empêcha d’entrer à
l’académie. Il adressa au cardinal Mazarin, sur son retour en France, une
pièce latine, où l’on trouve ce vers:
Mort en 1653.
Nemours (Marie de Longueville, duchesse de), née en 1625. On a d’elle
des Mémoires où l’on trouve quelques particularités des temps malheureux
de la fronde. Morte en 1707.
Nevers (Philippe-Julien Mazarin Mancini, duc de). On a de lui des
pièces de poésie d’un goût très singulier. Il ne faut pas s’en rapporter au
sonnet parodié par Racine et Despréaux:
Son esprit et ses talents se sont perfectionnés dans son petit-fils[244]. Mort
en 1707.
Nicéron (Jean-Pierre), barnabite, né à Paris, en 1685, auteur des
Mémoires sur les hommes illustres dans les lettres. Tous ne sont pas
illustres, mais il parle de chacun convenablement; il n’appelle point un
orfèvre grand homme. Il mérite d’avoir place parmi les savants utiles. Mort
en 1738.
Nicole (Pierre), né à Chartres, en 1625, un des meilleurs écrivains de
Port-Royal. Ce qu’il a écrit contre les jésuites n’est guère lu aujourd’hui; et
ses Essais de morale, qui sont utiles au genre humain, ne périront pas. Le
chapitre, surtout, des moyens de conserver la paix dans la société, est un
chef-d’œuvre auquel on ne trouve rien d’égal en ce genre dans l’antiquité;
mais cette paix est peut-être aussi difficile à établir que celle de l’abbé de
Saint-Pierre. Mort en 1695.
Nivelle de La Chaussée (Pierre-Claude). Il a fait quelques comédies
dans un genre nouveau et attendrissant, qui ont eu du succès. Il est vrai que
pour faire des comédies il lui manquait le génie comique. Beaucoup de
personnes de goût ne peuvent souffrir des comédies où l’on ne trouve pas
un trait de bonne plaisanterie; mais il y a du mérite à savoir toucher, à bien
traiter la morale, à faire des vers bien tournés et purement écrits: c’est le
mérite de cet auteur. Il était né sous Louis XIV[245]. On lui a reproché que
ce qui approche du tragique dans ses pièces n’est pas toujours assez
intéressant, et que ce qui est du ton de la comédie n’est pas plaisant.
L’alliage de ces deux métaux est difficile à trouver. On croit que La
Chaussée est un des premiers après ceux qui ont eu du génie. Il est mort
vers l’année 1750[246].
Nodot, n’est connu que par ses fragments de Pétrone, qu’il dit avoir
trouvés à Belgrade, en 1688. Les lacunes qu’il a en effet remplies ne me
paraissent pas d’un aussi mauvais latin que ses adversaires le disent. Il y a
des expressions, à la vérité, dont ni Cicéron, ni Virgile, ni Horace, ne se
servent; mais le vrai Pétrone est plein d’expressions pareilles, que de
nouvelles mœurs et de nouveaux usages avaient mises à la mode. Au reste,
je ne fais cet article touchant Nodot que pour faire voir que la satire de
Pétrone n’est point du tout celle que le consul Pétrone envoya, dit-on, à
Néron, avant de se faire ouvrir les veines: «Flagitia principis sub nominibus
exoletorum feminarumque, et novitate cujusque stupri perscripsit, atque
obsignata misit Neroni[247].»
On a prétendu que le professeur Agamemnon est Sénèque; mais le style
de Sénèque est précisément le contraire de celui d’Agamemnon, turgida
oratio; Agamemnon est un plat déclamateur de collége.
On ose dire que Trimalcion est Néron. Comment un jeune empereur, qui
après tout avait de l’esprit et des talents, peut-il être représenté par un vieux
financier ridicule, qui donne à dîner à des parasites plus ridicules encore, et
qui parle avec autant d’ignorance et de sottise que le Bourgeois
gentilhomme de Molière?
Comment la crasseuse et idiote Fortunata, qui est fort au-dessous de
madame Jourdain, pourrait-elle être la femme ou la maîtresse de Néron?
quel rapport des polissons de collége, qui vivent de petits larcins dans des
lieux de débauche obscurs, peuvent-ils avoir avec la cour magnifique et
voluptueuse d’un empereur? Quel homme sensé, en lisant cet ouvrage
licencieux, ne jugera pas qu’il est d’un homme effréné, qui a de l’esprit,
mais dont le goût n’est pas encore formé; qui fait tantôt des vers très
agréables, et tantôt de très mauvais; qui mêle les plus basses plaisanteries
aux plus délicates, et qui est lui-même un exemple de la décadence du goût
dont il se plaint?
La clef qu’on a donnée de Pétrone ressemble à celle des Caractères de
La Bruyère; elle est faite au hasard.
Ozanam (Jacques), Juif d’origine, né près de Dombes, en 1642. Il apprit
la géométrie sans maître, dès l’âge de quinze ans. Il est le premier qui ait
fait un dictionnaire de mathématiques. Ses Récréations mathématiques et
physiques ont toujours un grand débit; mais ce n’est plus l’ouvrage
d’Ozanam, comme les dernières éditions de Moréri ne sont plus son
ouvrage. Mort en 1717.
Pagi (Antoine), Provençal, né en 1624, franciscain. Il a corrigé Baronius,
et a eu pension du clergé pour cet ouvrage. Mort en 1699.
Papin (Isaac), né à Blois en 1657, calviniste. Ayant quitté sa religion, il
écrivit contre elle. Mort en 1709.
Pardies (Ignace-Gaston), jésuite, né à Pau, en 1636, connu par ses
Éléments de géométrie, et par son livre sur l’Ame des bêtes[248]. Prétendre
avec Descartes que les animaux sont de pures machines privées du
sentiment dont ils ont les organes, c’est démentir l’expérience et insulter la
nature. Avancer qu’un esprit pur les anime, c’est dire ce qu’on ne peut
prouver. Reconnaître que les animaux sont doués de sensations et de
mémoire, sans savoir comment cela s’opère, ce serait parler en sage qui sait
que l’ignorance vaut mieux que l’erreur: car quel est l’ouvrage de la nature
dont on connaisse les premiers principes? Mort en 1673.
Parent (Antoine), né à Paris, en 1666, bon mathématicien. Il est encore
un de ceux qui apprirent la géométrie sans maître. Ce qu’il y a de plus
singulier de lui, c’est qu’il vécut long-temps à Paris, libre et heureux, avec
moins de deux cents livres de rente. Mort en 1716.
Pascal (Blaise), fils du premier intendant qu’il y eut à Rouen, né en
1623, génie prématuré. Il voulut se servir de la supériorité de ce génie
comme les rois de leur puissance; il crut tout soumettre et tout abaisser par
la force. Ce qui a le plus révolté certains lecteurs dans ses Pensées[249],
c’est l’air despotique et méprisant dont il débute. Il ne fallait commencer
que par avoir raison. Au reste, la langue et l’éloquence lui doivent
beaucoup. Les ennemis de Pascal et d’Arnauld firent supprimer leurs éloges
dans le livre des Hommes illustres de Perrault. Sur quoi on cita ce passage
de Tacite (Ann. III, 76), «Præfulgebant Cassius atque Brutus eo ipso quod
effigies eorum non visebantur.» Mort en 1662.
Patin (Gui), né à Houdan, en 1601, médecin, plus fameux par ses Lettres
médisantes que par sa médecine. Son recueil de Lettres a été lu avec avidité,
parcequ’elles contiennent des nouvelles et des anecdotes que tout le monde
aime, et des satires qu’on aime davantage. Il sert à faire voir combien les
auteurs contemporains qui écrivent précipitamment les nouvelles du jour,
sont des guides infidèles pour l’histoire. Ces nouvelles se trouvent souvent
fausses ou défigurées par la malignité; d’ailleurs, cette multitude de petits
faits n’est guère précieuse qu’aux petits esprits. Mort en 1672.
Patin (Charles), né à Paris, en 1633, fils de Gui Patin. Ses ouvrages sont
lus des savants, et les Lettres de son père le sont des gens oisifs. Charles
Patin, très savant antiquaire, quitta la France, et mourut professeur en
médecine à Padoue, en 1693.
Patru (Olivier), né à Paris en 1604, le premier qui ait introduit la pureté
de la langue dans le barreau. Il reçut dans sa dernière maladie une
gratification de Louis XIV, à qui l’on dit qu’il n’était pas riche. Mort en
1681.
Pavillon (Étienne), né à Paris, en 1632, avocat général au parlement de
Metz, connu par quelques poésies écrites naturellement. Mort en 1705.
Pellisson-Fontanier (Paul), né calviniste à Béziers, en 1624; poëte
médiocre, à la vérité, mais homme très savant et très éloquent; premier
commis et confident du surintendant Fouquet; mis à la Bastille en 1661. Il y
resta quatre ans et demi, pour avoir été fidèle à son maître. Il passa le reste
de sa vie à prodiguer des éloges au roi, qui lui avait ôté sa liberté: c’est une
chose qu’on ne voit que dans les monarchies. Beaucoup plus courtisan que
philosophe, il changea de religion, et fit sa fortune. Maître des comptes,
maître des requêtes, et abbé, il fut chargé d’employer le revenu du tiers des
économats à faire quitter aux huguenots leur religion, qu’il avait quittée.
Son Histoire de l’académie fut très applaudie. On a de lui beaucoup
d’ouvrages, des Prières pendant la messe, un Recueil de pièces galantes, un
Traité sur l’Eucharistie, beaucoup de vers amoureux à Olympe. Cette
Olympe était mademoiselle Desvieux, qu’on prétend avoir épousé le
célèbre Bossuet avant qu’il entrât dans l’Église[250]. Mais ce qui a fait le
plus d’honneur à Pellisson, ce sont ses excellents discours pour M. Fouquet,
et son Histoire de la conquête de la Franche-Comté. Les protestants ont
prétendu qu’il était mort avec indifférence; les catholiques ont soutenu le
contraire, et tous sont convenus qu’il mourut sans sacrements. Mort en
1693.
Perrault (Claude), né à Paris en 1613[251]. Il fut médecin, mais il
n’exerça la médecine que pour ses amis. Il devint, sans aucun maître, habile
dans tous les arts qui ont rapport au dessin, et dans les mécaniques. Bon
physicien, grand architecte, il encouragea les arts sous la protection de
Colbert, et eut de la réputation malgré Boileau. Il a publié plusieurs
Mémoires sur l’anatomie comparée, dans les recueils de l’académie des
sciences, et une magnifique édition de Vitruve. La traduction et les dessins
qui l’embellissent sont également ses ouvrages. Mort en 1688.
Perrault (Charles), né en 1633, frère de Claude. Contrôleur-général des
bâtiments sous Colbert, donna la forme aux académies de peinture, de
sculpture, et d’architecture. Utile aux gens de lettres, qui le recherchèrent
pendant la vie de son protecteur, et qui l’abandonnèrent ensuite. Ou lui a
reproché d’avoir trouvé trop de défauts dans les anciens; mais sa grande
faute est de les avoir critiqués maladroitement, et de s’être fait des ennemis
de ceux même qu’il pouvait opposer aux anciens. Cette dispute a été et sera
long-temps une affaire de parti, comme elle l’était du temps d’Horace. Que
de gens encore en Italie qui, ne pouvant lire Homère qu’avec dégoût, et
lisant tous les jours l’Arioste et le Tasse avec transport, appellent encore
Homère incomparable! Mort en 1703.
N. B. Il est dit dans les Anecdotes littéraires, tome II, page 27,
qu’Addison ayant fait présent de ses ouvrages à Despréaux, celui-ci lui
répondit qu’il n’aurait jamais écrit contre Perrault, s’il eût vu de si
excellentes pièces d’un moderne. Comment peut-on imprimer un tel
mensonge? Boileau ne savait pas un mot d’anglais, aucun Français
n’étudiait alors cette langue. Ce n’est que vers l’an 1730 qu’on commença à
se familiariser avec elle. Et d’ailleurs, quand même Addison, qui s’est
moqué de Boileau, aurait été connu de lui, pourquoi Boileau n’aurait-il pas
écrit contre Perrault, en faveur des anciens dont Addison fait l’éloge dans
tous ses ouvrages? Encore une fois[252], défions-nous de tous ces ana, de
toutes ces petites anecdotes. Un sûr moyen de dire des sottises est de répéter
au hasard ce qu’on a entendu dire.
Perrot d’Ablancourt (Nicolas), d’une ancienne famille du parlement
de Paris, né à Vitri[253] en 1606, traducteur élégant, et dont on appela
chaque traduction la belle infidèle: mort pauvre en 1664.
Petau (Denys), né à Orléans, en 1583, jésuite. Il a réformé la
chronologie. On a de lui soixante et dix ouvrages. Mort en 1652.
Petis de La Croix (François), l’un de ceux dont le grand ministre
Colbert encouragea et récompensa le mérite. Louis XIV l’envoya en
Turquie et en Perse, à l’âge de seize ans, pour apprendre les langues
orientales. Qui croirait qu’il a composé une partie de la vie de Louis XIV en
arabe, et que ce livre est estimé dans l’Orient? On a de lui l’Histoire de
Gengis-Kan[254] et de Tamerlan, tirée des anciens auteurs arabes, et
plusieurs livres utiles; mais sa traduction des Mille et un jours est ce qu’on
lit le plus:
Mort en 1713.
Petit (Pierre), né à Paris, en 1617, philosophe et savant. Il n’a écrit
qu’en latin. Mort en 1687.
Pezron (Paul), de l’ordre de Citeaux, né en Bretagne, en 1639, grand
antiquaire, qui a travaillé sur l’origine de la langue des Celtes. Mort en
1706.
Polignac (Melchior de), cardinal, né au Puy, en Vélay, en 1661, aussi
bon poëte latin qu’on peut l’être dans une langue morte; très éloquent dans
la sienne; l’un de ceux qui ont prouvé qu’il est plus aisé de faire des vers