Titulaire d’un Doctorat en sciences de l’information et de la communication de l’Université Lumière Lyon 2 (1994) et d’une Habilitation à diriger des recherches (2014) dans le même domaine de recherche, Aghi BAHI est Professeur titulaire d'anthropologie de la communication au Département des Sciences de la communication et chercheur au Centre d’Études et de Recherche en Communication (CERCOM) de l’UFR Information Communication à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Ses travaux en Côte d’Ivoire se déploient sur trois principaux axes ré-interrogés dans le cadre épistémologique, théorique et méthodologique de l'anthropologie de la communication : « usages des technologies de l’information et de la communication », « médias politiques et espaces publics », « médias et culture populaire ».
La musique populaire moderne ivoirienne, aspect de la culture populaire, éclate à travers les ind... more La musique populaire moderne ivoirienne, aspect de la culture populaire, éclate à travers les industries productrices de la culture de masse et touche des publics très vastes. Après en avoir retracé l’historique, cet ouvrage examine la fabrication, les acteurs et leurs discours, les divers lieux de performance et d’enchantement (salles de répétitions, studios, « maquis » musicaux, etc.), des aspects de son contenu et certains des effets de cette forme médiatique. Entre l’essai et l’anthropologie de la musique, entre commentaire et données ethnographiques de terrain, cet ouvrage se propose aussi d’étudier la société ivoirienne qui se produit en Côte d’Ivoire dans et à travers son histoire récente. La musique populaire moderne reste insaisissable et indomptable. Lieu d’expression d’une intellectualité populaire et d’une conscientisation musicale portée par des artistes-chanteurs, peut-elle contribuer à rendre le monde meilleur voire à le ré-enchanter ?
Cet ouvrage pose d’abord un regard critique sur les travaux menés par l’auteur de 1994 à 2013 dan... more Cet ouvrage pose d’abord un regard critique sur les travaux menés par l’auteur de 1994 à 2013 dans trois domaines de la communication et des changements sociétaux : 1) communication médiatisée dans les politiques de santé, 2) usages et appropriations d’internet et des TIC et 3) médias, politique et espaces publics dans une société en crise. En toile de fond de ces travaux de recherche se trouve la Côte d’Ivoire urbaine (Abidjan notamment), société encore « anthropologisée » (Balandier), société en mouvement, lieu concret de changements, de contrastes, de crise multiforme où se joue la vie quotidienne et où se lisent les contradictions de la modernité. Ensuite, à partir d’une conception large de la communication, il propose une réflexion critique sur la pratique de l’enseignement et de la recherche en sciences de la communication en Côte d’Ivoire. En effet, la communication avec l’Autre, s’inscrivant nécessairement dans un rapport politique (lato sensu), se traduit inévitablement dans les « anthropo-logiques » à l’œuvre dans toute société. Il s’agit alors de s’engager dans des terrains de recherche plus ancrés dans l’anthropologie communicationnelle afin de rendre compte de la luxuriance des changements sociaux et de la labilité du social postcolonial. Une anthropologie de la communication, ambitieuse mais circonspecte, audacieuse mais pondérée, loin de tout mimétisme naïf, devrait contribuer au développement des Sciences de l’information et de la communication ivoiriennes en les centrant sur la construction d’objets authentiques.
Depuis une vingtaine d'années, Comment ça va fait la critique, l'incitation et la sensibilisation... more Depuis une vingtaine d'années, Comment ça va fait la critique, l'incitation et la sensibilisation, en diffusant des petits films de fiction représentant la société́ ivoirienne. Elle est un mélange subtil d'éléments « traditionnels » et « modernes » : son discours reprend et "filmise" le travail du conteur…
Affirmation identitaire développée au fil des décennies coloniales et postcoloniales, l’ivoirité,... more Affirmation identitaire développée au fil des décennies coloniales et postcoloniales, l’ivoirité, qui a fait l’objet d’âpres débats, serait à l’origine de la crise ivoirienne. Mais l’ivoirité n’est-elle qu’une manœuvre politicienne ou serait-elle plutôt l’expression d’un nationalisme prodigue ? Ce livre revient sur le concept, remonte ses origines, décortique les conditions et le contexte de la création d’un nationalisme culturel qui, progressivement, prend la direction d’un nationalisme ethnique. Le phénomène ivoiritaire s’inscrit dans une historicité déjà ancienne qui se nourrit de revendications et d’affirmations culturelles. Il apparaît comme une continuité logique de la politique d’ivoirisation des emplois et du capital des années 1970. Un véritable consensus sur la question de l’ivoirité apparaît chez tous les tenants du pouvoir de 1960 à 2010. Leurs différentes gestions de la citoyenneté et plus largement de la question identitaire, les différents «mouvements» de l’ivoirité en témoignent. La rhétorique ivoiritaire est une réponse donnée par les dirigeants en mal d’imagination politique face aux problèmes posés par la crise multiforme à laquelle le pays est confronté. Quels peuvent alors être les effets – l’efficience et l’efficacité – symboliques de l’ivoirité sur les jeunes, les médias au sens le plus large voire même la politique ivoirienne postcoloniale en Côte d’Ivoire ? Ce livre effectue aussi une approche «par le bas» insistant notamment sur le travail des jeunes dans des institutions médiatiques, des chansons populaires, des espaces de discussions de rues créés par les jeunes («agoras, parlements et grins»). Le rapport des jeunes à l’ivoirité est recherché à travers de tels «analyseurs sociaux». Ce faisant, il aborde des aspects de la crise ivoirienne et, inévitablement, les élections présidentielles de 2010 et les enjeux de la crise qui s'en est suivie.
The affirmation of cultural identity developed during the colonial and postcolonial years which has been the topic of bitter debates, is the root cause of the Ivorian crisis. However, is Ivoirity not a political maneuver or should it be viewed as the expression of liberal nationalism? This book traces the concept from its origins, explicates the conditions and context of the creation of a cultural nationalism which, progressively, has charted the course of an ethnic nationalism. The phenomenon of Ivoirity is inscribed in an already old historicity which feeds on cultural claims and affirmations. It seems to be a logical consequence of the policies of ivorisation of employment and capital initiated in the 1970s. There was a real consensus on the question of Ivoirity among the stake holders between 1960 and 2010. Their different managements of the citizenship questions and largely that of identity as well as the various “Trends” of Ivoirity are evidence. The narrative of Ivoirity is a response given by leaders who lack political imagination to resolve the political problems and challenges posed by multiform crises facing the country. As such, what could be the symbolic effects – the effectiveness and efficiency – of Ivoirity on the youths and the Media in a broader sense and even to Ivorian postcolonial politics in Côte d’Ivoire? This book also adopts a bottom-up approach with particular attention paid to the role of youths in media outlets, popular songs, street discussion forums created by youths (agoras, parliaments, and grins). The ties between youths and Ivoirity can be researched through such social phenomena. Through this, the book explores aspects of the Ivorian crises and inevitably, the 2010 Presidential elections and the stakes of the crises that followed.
Information and Communications Technologies (ICT) challenge academia and sets in place the making... more Information and Communications Technologies (ICT) challenge academia and sets in place the making of the “knowledge society”. Higher education must face the challenge to stimulate greater competition among university systems. Yet one thing should be underscored in Ivorian universities: there is no automated documention, no library network system; no Ivorian scientific journal has an electronic version or even an e-mail address. The only production of scientific literature remains the “papyrocentrée.” Within such a socio-ethnic framework, what is the place of ICTs in the professional activity of scholars? This question is all the more important today since the dynamism and competitiveness of a university or a research institute, tend to be measured on the basis of its computerization and even its presence on the Internet. This paper presents the primary results of an exploratory study, which focuses on a small sample of actors (scholars, technical and administrative personnel, doctor...
This issue of Cadernos de Estudos Africanos is the outcome of the internacional conference Youth ... more This issue of Cadernos de Estudos Africanos is the outcome of the internacional conference Youth and Modernity in Africa held at ISCTE, Lisbon, in October 2007. The purpose of the event was to explore and problematise the link between generation and change, witnessing the ambiguous and troubled relationship between youth and social and cultural change in contemporary Africa. The challenge the authors of this issue take up is that of assessing the role of youth in processes of social transformation, avoiding the pifaills of notions of modernity or modernization as limiting theoretical tools, but without overlooking the remarkable cultutal dynamics that characterise contemporary Africa. Articles by: Eric Gable, Cristina Udelsmann Rodrigues, Ramon Sarró, Henrik Vigh, Aghi Bahi, Elísio Macamo, Jean Bernard Ouédraogo and Lorenzo I. Bordonaro
Le developpement des TIC , activant la formation de « la societe de la connaissance », boulevers... more Le developpement des TIC , activant la formation de « la societe de la connaissance », bouleverse l’universite ivoirienne et la met en competition plus accrue avec les autres systemes universitaires. Le constat de retard technologique est tel que relever ce defi peut sembler une gageure. Mais les TIC s’insinuent dans le quotidien des acteurs, transformant deja leur univers et exigeant d’eux qu’ils les utilisent pour produire et diffuser la connaissance. Cette etude sur echantillon limite d’enseignants-chercheurs a l’universite de Cocody s’appuie sur des entretiens individuels. L’analyse porte sur une evaluation des difficultes rencontrees par les universitaires ivoiriens a recourir a Internet et aborde le probleme, fondamental pour un chercheur, de l’acces aux textes et de leur production. Elle scrute et veut comprendre les logiques individuelles d’usage des TIC dans le cadre de la production de la connaissance savante. By promoting a ‘knowledge society’, the development of ICT ...
... africanos e da diáspora como Walter Rodney (1942-1980), Frantz Fanon (1925-1961), Kwame Nkrum... more ... africanos e da diáspora como Walter Rodney (1942-1980), Frantz Fanon (1925-1961), Kwame Nkrumah (1909-1972), Léopold Sédar Senghor (1906-2001), René Depestre (1926), além de seus contemporâneos Cheick Anta Diop (1923-1986) e Joseph Ki-Zerbo (1922-2007). ...
L’un des courants les plus dominants et les plus stimulants des postcolonial studies se proposait... more L’un des courants les plus dominants et les plus stimulants des postcolonial studies se proposait de changer le paradigme de l’obsession identitaire pour proposer un autre récit du monde en rendant notamment compte de la labilité des identités. Les terrains d’élaboration des stratégies de soi, ainsi que le pensait par exemple Homi Bhabbha (2007), offraient l’opportunité d’observer le spectacle des positions du sujet émergent dans les moments où changent les modalités d’assemblage des binômes sur lesquels l’individu et les groupes se définissent : altérité/identité, passé/présent, intérieur/extérieur, inclusion/ exclusion, masculin/féminin, notamment. Les lieux de création qui excèdent la somme des parties qui les composent, tout comme le statut du discours comme forme de l’ordonnancement d’un monde où le principe d’égalité se fonde sur des droits à la différence toujours remodelés, apparaissaient alors comme des cadres et des catégories privilégiés pour observer les différentes stra...
Com o retorno ao multipartidarismo, a sociedade civil marfinense tem se mostrado mais vigorosa e ... more Com o retorno ao multipartidarismo, a sociedade civil marfinense tem se mostrado mais vigorosa e mais ativa do que nas décadas anteriores. Distante das polêmicas sobre a definição da sociedade civil, sua “neutralidade” assegura uma boa governabilidade. Este artigo examina as relações existentes entre sociedade civil e ação política na Costa do Marfim e mostra que esta sociedade civil é um espaço de socialização política, de seleção de pessoal político e de mobilização da opinião pública. Desta constatação, surge a hipótese da interpenetração da “sociedade civil” com a “sociedade política”.Palavras-chave: sociedade civil, ação política, mobilização, opinião, recrutamento do pessoal político.
La musique populaire moderne ivoirienne, aspect de la culture populaire, éclate à travers les ind... more La musique populaire moderne ivoirienne, aspect de la culture populaire, éclate à travers les industries productrices de la culture de masse et touche des publics très vastes. Après en avoir retracé l’historique, cet ouvrage examine la fabrication, les acteurs et leurs discours, les divers lieux de performance et d’enchantement (salles de répétitions, studios, « maquis » musicaux, etc.), des aspects de son contenu et certains des effets de cette forme médiatique. Entre l’essai et l’anthropologie de la musique, entre commentaire et données ethnographiques de terrain, cet ouvrage se propose aussi d’étudier la société ivoirienne qui se produit en Côte d’Ivoire dans et à travers son histoire récente. La musique populaire moderne reste insaisissable et indomptable. Lieu d’expression d’une intellectualité populaire et d’une conscientisation musicale portée par des artistes-chanteurs, peut-elle contribuer à rendre le monde meilleur voire à le ré-enchanter ?
Cet ouvrage pose d’abord un regard critique sur les travaux menés par l’auteur de 1994 à 2013 dan... more Cet ouvrage pose d’abord un regard critique sur les travaux menés par l’auteur de 1994 à 2013 dans trois domaines de la communication et des changements sociétaux : 1) communication médiatisée dans les politiques de santé, 2) usages et appropriations d’internet et des TIC et 3) médias, politique et espaces publics dans une société en crise. En toile de fond de ces travaux de recherche se trouve la Côte d’Ivoire urbaine (Abidjan notamment), société encore « anthropologisée » (Balandier), société en mouvement, lieu concret de changements, de contrastes, de crise multiforme où se joue la vie quotidienne et où se lisent les contradictions de la modernité. Ensuite, à partir d’une conception large de la communication, il propose une réflexion critique sur la pratique de l’enseignement et de la recherche en sciences de la communication en Côte d’Ivoire. En effet, la communication avec l’Autre, s’inscrivant nécessairement dans un rapport politique (lato sensu), se traduit inévitablement dans les « anthropo-logiques » à l’œuvre dans toute société. Il s’agit alors de s’engager dans des terrains de recherche plus ancrés dans l’anthropologie communicationnelle afin de rendre compte de la luxuriance des changements sociaux et de la labilité du social postcolonial. Une anthropologie de la communication, ambitieuse mais circonspecte, audacieuse mais pondérée, loin de tout mimétisme naïf, devrait contribuer au développement des Sciences de l’information et de la communication ivoiriennes en les centrant sur la construction d’objets authentiques.
Depuis une vingtaine d'années, Comment ça va fait la critique, l'incitation et la sensibilisation... more Depuis une vingtaine d'années, Comment ça va fait la critique, l'incitation et la sensibilisation, en diffusant des petits films de fiction représentant la société́ ivoirienne. Elle est un mélange subtil d'éléments « traditionnels » et « modernes » : son discours reprend et "filmise" le travail du conteur…
Affirmation identitaire développée au fil des décennies coloniales et postcoloniales, l’ivoirité,... more Affirmation identitaire développée au fil des décennies coloniales et postcoloniales, l’ivoirité, qui a fait l’objet d’âpres débats, serait à l’origine de la crise ivoirienne. Mais l’ivoirité n’est-elle qu’une manœuvre politicienne ou serait-elle plutôt l’expression d’un nationalisme prodigue ? Ce livre revient sur le concept, remonte ses origines, décortique les conditions et le contexte de la création d’un nationalisme culturel qui, progressivement, prend la direction d’un nationalisme ethnique. Le phénomène ivoiritaire s’inscrit dans une historicité déjà ancienne qui se nourrit de revendications et d’affirmations culturelles. Il apparaît comme une continuité logique de la politique d’ivoirisation des emplois et du capital des années 1970. Un véritable consensus sur la question de l’ivoirité apparaît chez tous les tenants du pouvoir de 1960 à 2010. Leurs différentes gestions de la citoyenneté et plus largement de la question identitaire, les différents «mouvements» de l’ivoirité en témoignent. La rhétorique ivoiritaire est une réponse donnée par les dirigeants en mal d’imagination politique face aux problèmes posés par la crise multiforme à laquelle le pays est confronté. Quels peuvent alors être les effets – l’efficience et l’efficacité – symboliques de l’ivoirité sur les jeunes, les médias au sens le plus large voire même la politique ivoirienne postcoloniale en Côte d’Ivoire ? Ce livre effectue aussi une approche «par le bas» insistant notamment sur le travail des jeunes dans des institutions médiatiques, des chansons populaires, des espaces de discussions de rues créés par les jeunes («agoras, parlements et grins»). Le rapport des jeunes à l’ivoirité est recherché à travers de tels «analyseurs sociaux». Ce faisant, il aborde des aspects de la crise ivoirienne et, inévitablement, les élections présidentielles de 2010 et les enjeux de la crise qui s'en est suivie.
The affirmation of cultural identity developed during the colonial and postcolonial years which has been the topic of bitter debates, is the root cause of the Ivorian crisis. However, is Ivoirity not a political maneuver or should it be viewed as the expression of liberal nationalism? This book traces the concept from its origins, explicates the conditions and context of the creation of a cultural nationalism which, progressively, has charted the course of an ethnic nationalism. The phenomenon of Ivoirity is inscribed in an already old historicity which feeds on cultural claims and affirmations. It seems to be a logical consequence of the policies of ivorisation of employment and capital initiated in the 1970s. There was a real consensus on the question of Ivoirity among the stake holders between 1960 and 2010. Their different managements of the citizenship questions and largely that of identity as well as the various “Trends” of Ivoirity are evidence. The narrative of Ivoirity is a response given by leaders who lack political imagination to resolve the political problems and challenges posed by multiform crises facing the country. As such, what could be the symbolic effects – the effectiveness and efficiency – of Ivoirity on the youths and the Media in a broader sense and even to Ivorian postcolonial politics in Côte d’Ivoire? This book also adopts a bottom-up approach with particular attention paid to the role of youths in media outlets, popular songs, street discussion forums created by youths (agoras, parliaments, and grins). The ties between youths and Ivoirity can be researched through such social phenomena. Through this, the book explores aspects of the Ivorian crises and inevitably, the 2010 Presidential elections and the stakes of the crises that followed.
Information and Communications Technologies (ICT) challenge academia and sets in place the making... more Information and Communications Technologies (ICT) challenge academia and sets in place the making of the “knowledge society”. Higher education must face the challenge to stimulate greater competition among university systems. Yet one thing should be underscored in Ivorian universities: there is no automated documention, no library network system; no Ivorian scientific journal has an electronic version or even an e-mail address. The only production of scientific literature remains the “papyrocentrée.” Within such a socio-ethnic framework, what is the place of ICTs in the professional activity of scholars? This question is all the more important today since the dynamism and competitiveness of a university or a research institute, tend to be measured on the basis of its computerization and even its presence on the Internet. This paper presents the primary results of an exploratory study, which focuses on a small sample of actors (scholars, technical and administrative personnel, doctor...
This issue of Cadernos de Estudos Africanos is the outcome of the internacional conference Youth ... more This issue of Cadernos de Estudos Africanos is the outcome of the internacional conference Youth and Modernity in Africa held at ISCTE, Lisbon, in October 2007. The purpose of the event was to explore and problematise the link between generation and change, witnessing the ambiguous and troubled relationship between youth and social and cultural change in contemporary Africa. The challenge the authors of this issue take up is that of assessing the role of youth in processes of social transformation, avoiding the pifaills of notions of modernity or modernization as limiting theoretical tools, but without overlooking the remarkable cultutal dynamics that characterise contemporary Africa. Articles by: Eric Gable, Cristina Udelsmann Rodrigues, Ramon Sarró, Henrik Vigh, Aghi Bahi, Elísio Macamo, Jean Bernard Ouédraogo and Lorenzo I. Bordonaro
Le developpement des TIC , activant la formation de « la societe de la connaissance », boulevers... more Le developpement des TIC , activant la formation de « la societe de la connaissance », bouleverse l’universite ivoirienne et la met en competition plus accrue avec les autres systemes universitaires. Le constat de retard technologique est tel que relever ce defi peut sembler une gageure. Mais les TIC s’insinuent dans le quotidien des acteurs, transformant deja leur univers et exigeant d’eux qu’ils les utilisent pour produire et diffuser la connaissance. Cette etude sur echantillon limite d’enseignants-chercheurs a l’universite de Cocody s’appuie sur des entretiens individuels. L’analyse porte sur une evaluation des difficultes rencontrees par les universitaires ivoiriens a recourir a Internet et aborde le probleme, fondamental pour un chercheur, de l’acces aux textes et de leur production. Elle scrute et veut comprendre les logiques individuelles d’usage des TIC dans le cadre de la production de la connaissance savante. By promoting a ‘knowledge society’, the development of ICT ...
... africanos e da diáspora como Walter Rodney (1942-1980), Frantz Fanon (1925-1961), Kwame Nkrum... more ... africanos e da diáspora como Walter Rodney (1942-1980), Frantz Fanon (1925-1961), Kwame Nkrumah (1909-1972), Léopold Sédar Senghor (1906-2001), René Depestre (1926), além de seus contemporâneos Cheick Anta Diop (1923-1986) e Joseph Ki-Zerbo (1922-2007). ...
L’un des courants les plus dominants et les plus stimulants des postcolonial studies se proposait... more L’un des courants les plus dominants et les plus stimulants des postcolonial studies se proposait de changer le paradigme de l’obsession identitaire pour proposer un autre récit du monde en rendant notamment compte de la labilité des identités. Les terrains d’élaboration des stratégies de soi, ainsi que le pensait par exemple Homi Bhabbha (2007), offraient l’opportunité d’observer le spectacle des positions du sujet émergent dans les moments où changent les modalités d’assemblage des binômes sur lesquels l’individu et les groupes se définissent : altérité/identité, passé/présent, intérieur/extérieur, inclusion/ exclusion, masculin/féminin, notamment. Les lieux de création qui excèdent la somme des parties qui les composent, tout comme le statut du discours comme forme de l’ordonnancement d’un monde où le principe d’égalité se fonde sur des droits à la différence toujours remodelés, apparaissaient alors comme des cadres et des catégories privilégiés pour observer les différentes stra...
Com o retorno ao multipartidarismo, a sociedade civil marfinense tem se mostrado mais vigorosa e ... more Com o retorno ao multipartidarismo, a sociedade civil marfinense tem se mostrado mais vigorosa e mais ativa do que nas décadas anteriores. Distante das polêmicas sobre a definição da sociedade civil, sua “neutralidade” assegura uma boa governabilidade. Este artigo examina as relações existentes entre sociedade civil e ação política na Costa do Marfim e mostra que esta sociedade civil é um espaço de socialização política, de seleção de pessoal político e de mobilização da opinião pública. Desta constatação, surge a hipótese da interpenetração da “sociedade civil” com a “sociedade política”.Palavras-chave: sociedade civil, ação política, mobilização, opinião, recrutamento do pessoal político.
Dans cet article, nous discutons de l’affirmation de l’identité substantivée diffusée dans le web... more Dans cet article, nous discutons de l’affirmation de l’identité substantivée diffusée dans le web et attribuée à la société dogon. À partir d’un corpus de pages web, nous examinons les stéréotypes ainsi que les formes de langage visuel utilisées dans le discours sur le tourisme en Pays Dogon pour promouvoir le tourisme de la région. Internet jouant un rôle très important pour alimenter l’enchantement des touristes, nous voulons étudier comment les stéréotypes ethniques et culturels coloniaux sont renouvelés. Nous réexaminons les images produites sur le Pays Dogon dans le web, afin de comprendre les implications théoriques et méthodologiques de leurs significations.
Dans cet article, nous discutons de l’affirmation de l’identité substantivée diffusée dans le web... more Dans cet article, nous discutons de l’affirmation de l’identité substantivée diffusée dans le web et attribuée à la société dogon. À partir d’un corpus de pages web, nous examinons les stéréotypes ainsi que les formes de langage visuel utilisées dans le discours sur le tourisme en Pays Dogon pour promouvoir le tourisme de la région. Internet jouant un rôle très important pour alimenter l’enchantement des touristes, nous voulons étudier comment les stéréotypes ethniques et culturels coloniaux sont renouvelés. Nous réexaminons les images produites sur le Pays Dogon dans le web, afin de comprendre les implications théoriques et méthodologiques de leurs significations.
Sage International Encyclopedia of Mass Media and Society, Debra L. Merskin (Ed.), London Sage publications Ltd., 2019
is a francophone West African country of 25 million inhabitants (2017 estimates). It is character... more is a francophone West African country of 25 million inhabitants (2017 estimates). It is characterized by ethno-linguistic diversity, sharing languages with neighboring Ghana, Burkina Faso, Mali and Liberia. As elsewhere in Africa, Côte d'Ivoire's territorial boundaries and dominant language (French) are a legacy of colonialism. France declared Côte d'Ivoire a formal colony in 1893. Between the 1890s and
Uploads
Books by Aghi Bahi
The affirmation of cultural identity developed during the colonial and postcolonial years which has been the topic of bitter debates, is the root cause of the Ivorian crisis. However, is Ivoirity not a political maneuver or should it be viewed as the expression of liberal nationalism? This book traces the concept from its origins, explicates the conditions and context of the creation of a cultural nationalism which, progressively, has charted the course of an ethnic nationalism. The phenomenon of Ivoirity is inscribed in an already old historicity which feeds on cultural claims and affirmations. It seems to be a logical consequence of the policies of ivorisation of employment and capital initiated in the 1970s. There was a real consensus on the question of Ivoirity among the stake holders between 1960 and 2010. Their different managements of the citizenship questions and largely that of identity as well as the various “Trends” of Ivoirity are evidence. The narrative of Ivoirity is a response given by leaders who lack political imagination to resolve the political problems and challenges posed by multiform crises facing the country. As such, what could be the symbolic effects – the effectiveness and efficiency – of Ivoirity on the youths and the Media in a broader sense and even to Ivorian postcolonial politics in Côte d’Ivoire? This book also adopts a bottom-up approach with particular attention paid to the role of youths in media outlets, popular songs, street discussion forums created by youths (agoras, parliaments, and grins). The ties between youths and Ivoirity can be researched through such social phenomena. Through this, the book explores aspects of the Ivorian crises and inevitably, the 2010 Presidential elections and the stakes of the crises that followed.
Papers by Aghi Bahi
The affirmation of cultural identity developed during the colonial and postcolonial years which has been the topic of bitter debates, is the root cause of the Ivorian crisis. However, is Ivoirity not a political maneuver or should it be viewed as the expression of liberal nationalism? This book traces the concept from its origins, explicates the conditions and context of the creation of a cultural nationalism which, progressively, has charted the course of an ethnic nationalism. The phenomenon of Ivoirity is inscribed in an already old historicity which feeds on cultural claims and affirmations. It seems to be a logical consequence of the policies of ivorisation of employment and capital initiated in the 1970s. There was a real consensus on the question of Ivoirity among the stake holders between 1960 and 2010. Their different managements of the citizenship questions and largely that of identity as well as the various “Trends” of Ivoirity are evidence. The narrative of Ivoirity is a response given by leaders who lack political imagination to resolve the political problems and challenges posed by multiform crises facing the country. As such, what could be the symbolic effects – the effectiveness and efficiency – of Ivoirity on the youths and the Media in a broader sense and even to Ivorian postcolonial politics in Côte d’Ivoire? This book also adopts a bottom-up approach with particular attention paid to the role of youths in media outlets, popular songs, street discussion forums created by youths (agoras, parliaments, and grins). The ties between youths and Ivoirity can be researched through such social phenomena. Through this, the book explores aspects of the Ivorian crises and inevitably, the 2010 Presidential elections and the stakes of the crises that followed.