rendez−vous
Le livre: LE TEMPS DE RAPHAËL
Avec Le Temps gagné, Raphaël Enthoven retrouve ses amours proustiennes et se raconte, sans clé et sans fard, depuis son enfance violente jusqu’au climax du bonheur lorsqu’en Hippolyte, il conquiert Phèdre.
Pourquoi la fiction?
Ce n’est pas une fiction. C’est un roman. On ne peut pas parler de fiction. J’ai voulu donner à ce texte une forme romanesque plus large qu’une autobiographie parce que les personnages du livre sont beaucoup plus vastes et potentiels que les personnes dont je me suis inspiré pour leur donner le jour. Ce n’est pas seulement mon histoire. Quand vous racontez des violences éducatives ordinaires, cette zone grise faite de gifles et d’humiliations présentées comme des sanctions légitimes, quand vous êtes dans ce système et que vous en sortez par le récit, ce que vous racontez va plus loin que vous. Ce livre n’a rien à voir avec un journal intime. Je n’y consigne pas ma vie. Je prélève dans ma mémoire un certain nombre de choses qui disparaîtraient si je n’arrivais pas à les saisir. On est dans un roman composé de souvenirs.
C’est donc un projet proustien qui nous renvoie à d’autres publications que vous avez écrites ou coécrites par le passé. Peut-on parler d’obsession proustienne?
Ce n’est pas une obsession, c’est une seconde nature. C’est
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