SQUEEZE

FORMÉ EN 1974 DANS LE QUARTIER DE DEPTFORD SITUÉ AU SUD-EST DE LONDRES, LE GROUPE SQUEEZE APPARTIENT À LA PROMO 1977 DE LA NEW-WAVE ANGLAISE, celle d’Elvis Costello, The Jam, The Police et XTC, bien que n’en partageant pas les influences reggae, ni même punk. Les deux membres fondateurs, Glenn Tilbrook (guitare, voix, compositeur) et Chris Difford (guitare, voix, auteur), ont choisi ce nom en hommage à l’album honni du pseudo-Velvet Underground de 1973, imposant ainsi dès l’origine une dénomination légèrement tordue, mais grandement référentielle.

Cinq pintes en guise de contrat

Si leur premier album de 1977, “U.K. Squeeze” (produit par un Velvet tatoué, lui, John Cale) ne rencontre que le délicat fumet de l’indifférence, le second “Cool For Cats”, l’année suivante, permet au groupe d’aligner deux tubes, “Up The Junction” et le morceau-titre. La sauce commence à prendre, les ventes s’envolent, la presse anglaise les adore, et même Paul McCartney les cite en 1979 comme sa meilleure découverte récente. Le troisième album “Argybargy” enfonce le clou en offrant une collection quasi parfaite de titres entre synth, power, pub et blue-eyed-pop. Malheureusement, les singles “Another Nail In My Heart” et “Pulling Mussels (From The Shell)”, quoique brillantissimes, ne font pas le boulot dans les charts, et le claviériste fétiche Jools Holland, cigare au bec, décide de quitter le groupe, entraînant avec lui le manager historique du groupe, Miles Copeland. Tilbrook: “On était très frustré avec Copeland. On n’avait pas l’impression d’être là où nous aurions dû être.” D’autant plus frustrés que Copeland manage alors aussi le groupe de son frère Stewart, The Police, signé sur le même label, A&M, qui rencontre un succès mondial.

La lumière est néanmoins au bout du tunnel quand Elvis Costello, avec qui ils viennent de partager des dates de concerts, leur