L’hypothèse d’une mondialisation est aujourd’hui omniprésente. Elle s’exprime au premier degré : la mondialisation de la production et des échanges est le b.a.-ba de la science économique ; mais est aussi une affaire de deuxième degré – et c’est, par exemple, la global history –, voire de troisième – et alors le global warming ramasse la mise.
Le mot est récent. Apparue fugitivement dans lesn’est popularisée qu’à partir de 1983, dans les colonnes de l’HBR – autrement dit , sous la plume de son éditeur, Theodore Levitt, dans l’acception strictement économique qui restera longtemps prédominante. Plus au fond encore, l’idée que la vie de nos sociétés doive être raisonnée à l’échelle de la planète (une sorte de est assez répandue en Occident après la Seconde Guerre mondiale pour servir de pierre angulaire à certaines théories nouvelles, telle, à partir de 1960, celle du (village planétaire) de Marshall McLuhan, imposée en langue française sous sa version anglicisée de « village global ».