À 76 ans, il met en scène sa découverte du cinéma dans « The Fabelmans ». Et nous confie l’album de son enfance
Très tôt, il filme sa famille. Il comprend alors la puissance des caméras, qui révèlent les secrets
L’histoire a la saveur d’une madeleine trempée dans le thé des souvenirs : un gamin tourne de petits films avec ses sœurs ou ses copains, au temps où l’Amérique croit encore à ses rêves. Caméra au poing, l’apprenti cinéaste s’est en fait trouvé une arme. Contre l’angoisse qui le hante. Quand il zoome sur ses proches, il croit fixer de bons moments. Mais, à l’image, la famille si unie apparaît fracturée. Spielberg nous plonge dans un bain révélateur : le présent s’y fissure mais pour mieux laisser la place à l’avenir.
Un hommage. Un cadeau. Une « solution des jeux ». C’est un peu tout cela « The Fabelmans », le nouveau film de Steven Spielberg. En racontant frontalement sa jeunesse, le cinéaste dit tout l’amour qu’il porte à ses parents, il offre aux journalistes son intimité, et il éclaire le public sur le