Douce Frankreich : Les aventures d’un Allemand à Paris.
Par Frank Gröninger
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À propos de ce livre électronique
À travers vingt-neuf chapitres l'auteur nous emmène dans un voyage rafraîchissant d'immersion à la culture et à l'art de vivre à la française en observant avec humour les petites différences culturelles et faux amis entre la France et l'Allemagne.
On l'accompagne avec beaucoup de sourires, de rires et d'émotions pendant ses premiers pas dans une famille française, vit avec lui sa première fois chez un médecin français. Il nous emmène dans ses stages chez Air France et BASF et nous invite à suivre sa carrière d'enseignant dans des lieux prestigieux comme Louis-le-Grand, l'ENA ou Sciences Po.
Vivre entre deux pays, deux cultures, enseigner une langue et intégrer la dimension interculturelle, c'est être sans cesse en mode observation et apprentissage.
L'auteur nous révèle ses observations sur la bise, l'amour, des expressions et des situations de malentendu, drôles ou moins drôles, un regard extérieur qui nous permet de redécouvrir la France que nous croyons si bien connaître.
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Aperçu du livre
Douce Frankreich - Frank Gröninger
Frank Gröninger
Douce Frankreich
Les aventures d’un Allemand à Paris.
AlterPublishing
Crédit : image Freepik.com. La couverture a été conçue à partir d’éléments de Freepik.com
––––––––
© AlterPublishing, 2021 – 1ère édition
ISBN : 979-8503294644
Préambule
––––––––
Paris, 16 mars 2020
Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire, certes : nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre Nation. Mais l'ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse. Et cela requiert notre mobilisation générale.
Nous sommes en guerre. Toute l'action du Gouvernement et du Parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l'épidémie. De jour comme de nuit, rien ne doit nous en divertir. (...)
Nous sommes en guerre. J’appelle tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, associatifs, tous les Français à s’inscrire dans cette union nationale qui a permis à notre pays de surmonter tant de crises par le passé. (...)
Nous sommes en guerre. Comme je vous l'ai dit jeudi, pour nous protéger et contenir la dissémination du virus mais aussi préserver nos systèmes de soins, nous avons pris ce matin entre Européens une décision commune. Dès demain midi, les frontières à l'entrée de l'Union européenne et de l'espace Schengen seront fermées. Concrètement, tous les voyages entre les pays non-européens et l'Union européenne seront suspendus pendant trente jours. Les Françaises et les Français qui sont actuellement à l'étranger et souhaitent rentrer pourront bien entendu rejoindre leur pays. (...)
Hissons-nous individuellement et collectivement à la hauteur du moment.
Je sais mes chers compatriotes pouvoir compter sur vous.
Vive la République, vive la France !
Comme son prédécesseur François Hollande lors de sa campagne pour l’élection présidentielle (Moi président...) le président de la République a recours à une figure de style pour démontrer la gravité de la situation : l’anaphore.
Nous sommes en guerre, Emmanuel Macron a utilisé la même expression à six reprises.
La voilà donc, la première guerre de ma génération, me dis-je en entendant ces mots. Les premiers mots qui me vinrent à l’esprit furent « la drôle de guerre », cette expression utilisée pour désigner la période entre le 3 septembre 1939 et le 10 mai 1940. C’était une guerre, mais pas vraiment le genre de guerre qu’on avait connu auparavant.
Une guerre maintenant, en 2020, à une époque où une guerre en Europe semblait impensable, une époque où la médecine semblait faire des progrès tous les jours, où le monde semblait devenir de plus en plus petit et tout était accessible par un clic sur Internet ? Si l’envie nous prenait on pouvait réserver un billet d’avion pour aller à l’autre bout de la planète.
Du jour au lendemain les dimensions avaient changé : notre monde auparavant presque sans limite se trouvait brusquement réduit ; il nous était tout à coup interdit de nous déplacer à plus d’un kilomètre de notre lieu de résidence et pour une durée d’une heure seulement.
Les images à la télévision montraient des Parisiens quittant la capitale pour leur maison de campagne, l’exode avait commencé.
J’ai pensé au livre d’Irène Nemirovsky Suite française, où elle décrit l’exode des Parisiens en juin 1940 pour faire face à l'arrivée des troupes allemandes.
Et moi ? Que fallait-il faire ? Partir aussi ? Mais pour aller où ? Aller en Allemagne pour être avec ma famille alors que la France était devenue ma nouvelle patrie ? Et puis le président avait bien précisé que les frontières allaient être fermées.
Drôle de situation, drôle de guerre.
La France en guerre, et l’Allemagne ?
J’ai écouté Angela Merkel :
Liebe Mitbürgerinnen, liebe Mitbürger, das Coronavirus verändert zurzeit das Leben in unserem Land dramatisch. Unsere Vorstellung von Normalität, von öffentlichem Leben, von sozialen Miteinander - all das wird auf die Probe gestellt wie nie zuvor.
(...) Ich glaube fest daran, dass wir diese Aufgabe bestehen, wenn wirklich alle Bürgerinnen und Bürger sie als IHRE Aufgabe begreifen.
(...) Es ist ernst. Nehmen Sie es auch ernst. Seit der Deutschen Einheit, nein, seit dem Zweiten Weltkrieg gab es keine Herausforderung an unser Land mehr, bei der es so sehr auf unser gemeinsames solidarisches Handeln ankommt.
(...) Lassen Sie mich versichern : Für jemandem wie mich, für die Reise- und Bewegungsfreiheit ein schwer erkämpftes Recht waren, sind solche Einschränkungen nur in der absoluten Notwendigkeit zu rechtfertigen.
(...) Passen Sie gut auf sich und auf Ihre Liebsten auf. Ich danke Ihnen.
Chers compatriotes, le Coronavirus est en train de changer dramatiquement la vie dans notre pays. Notre conception de la « normalité », de la vie publique, du vivre ensemble, tout cela est mis à l’épreuve comme jamais auparavant.
(...) Je crois fermement que nous réussirons dans cette tâche si tous les citoyens la considèrent vraiment comme leur tâche.
(...) La situation est grave, prenez-la au sérieux. Depuis la Réunification allemande, non, depuis la Seconde Guerre mondiale, il n'y a pas eu de défi pour notre pays qui dépende autant de notre solidarité commune.
(...) Pour des gens comme moi, qui savent à quel point la liberté de voyager est un droit chèrement acquis, de telles restrictions ne peuvent être justifiées qu’en cas d’extrême nécessité.
(...) Faites attention à vous et ceux qui vous sont chers. Je vous remercie.
Pas de « Vive la République fédérale », ni de « Vive l’Allemagne » ? Seulement les conseils de Mutti de faire attention à nous.
Que faire maintenant ? Être en état d’alerte comme le recommandait mon président français ou écouter les conseils maternels de ma chancelière allemande ?
J’ai décidé de m’inspirer un peu des deux.
Quoi qu’il en soit, il me fallait bien continuer à travailler, apprendre à utiliser Zoom pour assurer la continuité de mes cours à Sciences Po et au Ministère des Affaires étrangères où j’enseigne l’allemand depuis des années.
Les week-ends sans permission de sortie, ont été aussi pour moi l’occasion de faire enfin le tri dans les cartons que j’avais rapportés d’Allemagne suite à la vente de la maison familiale. Des cartons remplis de photos, de cartes postales et de documents, des coupures de journaux.
La première boîte était sans intérêt particulier, mais dans la deuxième boîte j’ai découvert des papiers de mes grands-parents qui avaient vécu avec mon père alors âgé de trois ans à Savigny-sur-Orge près de Paris de 1934 à 1939. Le journal local annonçait l’arrivée de mon grand-père Nikolaus avec sa famille, sa femme Anna et leur fils Helmut. Dans la boîte il y avait aussi une carte postale que mon grand-père avait écrite en belle écriture Sütterlin à son beau-père Adam Keim, le père de ma grand-mère pour annoncer qu’ils étaient bien arrivés en France :
Paris, den 25. 9.34
Meine Lieben !
Will Euch kurz mitteilen, dass wir gestern Abend gut angekommen sind. Der Wagen mit dem Möbel ist auch da und wird die Verzollung morgen früh vorge-nommen. Sonst noch alles gesund. Mit bestem Gruss
Nik, Anny + Helmut
Paris, le 25 avril 34
Chers tous !
Quelques mots pour vous dire que nous sommes bien arrivés hier soir. La voiture avec les meubles est arrivée aussi et le dédouanement peut être fait demain. Sinon tout le monde est en bonne santé. Avec les meilleures salutations,
Nik, Anny + Helmut
Mes grands-parents et mon père avaient passé quatre ans en France jusqu’à ce jour de 1939 où mon grand-père rentrant du laboratoire où il travaillait comme chimiste dit à ma grand-mère : Anny, fais les valises, une guerre se prépare, il faut qu’on rentre en Allemagne si on ne veut pas être internés.
Et il avait raison : Le 3 septembre 1939, le président Edouard Daladier dit dans son appel à la Nation :
« (...) J’ai conscience d’avoir travaillé sans trêve ni répit contre la guerre jusqu’à la dernière minute. Je salue avec émotion et tendresse nos jeunes soldats, qui vont accomplir maintenant le devoir sacré que nous avons nous-même accompli. Ils peuvent avoir confiance dans leurs chefs, dignes de ceux qui ont déjà mené la France à la victoire.
(...) Français, Françaises ! Nous faisons la guerre parce qu’elle nous est imposée. Chacun de nous est à son poste sur le sol de France, sur cette terre de liberté où le respect de la dignité humaine trouve un de ses derniers refuges. Vous associerez tous vos efforts, dans un profond sentiment d’union et de fraternité, pour le salut de la Patrie. Vive la France ».
Je n’ai jamais connu mon grand-père, mon père était trop petit pour se souvenir de son séjour en France et ma grand-mère avait suivi les consignes de son mari : « On ne parlera pas de nos années en France ! »
Il avait peur des représailles des Nazis qui étaient au pouvoir, aussi jusque dans notre petite ville allemande, où la famille qui avait vécu à l’étranger était considérée comme plus que suspecte.
Ma grand-mère avait donc enfoui ses souvenirs dans un coin de sa tête et ne parlait jamais de ces années-là. À la fin de sa vie, déjà bien touchée par la maladie d’Alzheimer, un mot lui revenait régulièrement : « escargot, escargot ! »
Elle répétait ce mot chaque fois qu’il était question de la France. Son seul souvenir ?
J’aurais aimé en savoir plus sur leur vie dans ce pays où j’ai décidé de vivre, moi aussi.
Je me demandais comment ils avaient vécu ce moment où ils avaient dû quitter la France car une guerre se préparait, une guerre entre nos deux pays.
En 2020, c’était différent. Pas de guerre entre l’Allemagne et la France, mais malgré tout je me suis senti proche comme jamais de mon grand-père que je n’ai jamais connu.
2020 était pour moi une année particulière : non seulement c’était ma première année en tant que Français (j’avais obtenu la nationalité française en 2019), mais c’était aussi le moment où j’avais vécu plus d’années en France qu’en Allemagne.
Le moment de faire un bilan ?
J’étais venu une première fois en France pour travailler comme jeune homme au pair dans une famille française. Ce fut le coup de foudre, avec la langue française et Paris. Je le sentais : c’était ici que je voulais vivre et je devais tout faire pour y arriver.
Après mon service civil en Allemagne et deux premières années à l’université le moment arriva : j’obtins une bourse pour un an d’études en France. Et, je n’en suis plus reparti. La suite fut une découverte de la culture française, d’un pays et d’un peuple que j’ai décidé de décrire dans ce livre.
Mon premier travail fut celui d’assistant de langue allemande au lycée Louis-le-Grand, à Paris, et le hasard a fait que j’ai enseigné dans bon nombre d’institutions d’enseignement françaises, mais j’ai aussi travaillé dans le privé, pour Air France, BASF et une start-up : une véritable découverte du pays et de ses habitants, dont je fais partie maintenant.
Dans mon travail j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de gens de différents milieux, des rencontres qui m’ont permis de composer une mosaïque de la France. L’enseignement m’a amené à travailler à Sciences Po Paris et à l’ENA, au lycée Henri IV, à l’Assemblée nationale, au Conseil d’Etat, dans des écoles de commerce, à Matignon, au Ministère de l’Économie, au Ministère de l’Agriculture et au Ministère des Affaires étrangères où j’exerce toujours.
Ce livre retrace le chemin que j’ai parcouru en France, de mes premiers contacts à ma naturalisation, à la découverte d’une culture qui est devenue la mienne.
Vive l’amitié franco-allemande !
Douce Frankreich
Les aventures d’un Allemand à Paris.
Introduction
En France, l’amour est une comédie, en Angleterre, une tragédie, en Italie, un opéra et en Allemagne un mélodrame.
Heinrich Heine[1], écrivain.
Les mathématiciens c’est un peu comme les Français : quand on leur parle, ils traduisent dans leur langue, et ainsi cela devient tout autre chose.
Johann Wolfgang von Goethe[2], romancier, poète, scientifique et homme d’État.
Il ne faut pas oublier que les Français resteront toujours des Français, c’est-à-dire paresseux, légers et infidèles.
Arthur Schopenhauer[3], philosophe.
Un Allemand, il faut le comprendre pour l’aimer ; un Français il faut l’aimer pour le comprendre.
Kurt Tucholsky[4], journaliste et écrivain.
La France a su faire naître Descartes, Malebranche, mais pas Leibnitz, Locke, Newton. Cependant elle dépasse toutes les autres nations en goût, et je suivrai toujours son drapeau, en ce qui concerne la finesse du jugement, quand il faut distinguer ce qui est véritablement beau de ce qui semble beau.
Friedrich II[5], roi de Prusse.
C’est un bon peuple qui s’enflamme vite, en amour comme en colère.
Friedrich Schiller[6], poète.
Si le bon Dieu s’ennuie, il ouvre la fenêtre et contemple les boulevards de Paris.
Heinrich Heine[7], écrivain.
Le 28 août 1952 je suis arrivé à la Gare du Nord de Paris. La ville me semblait tout droit sortir des films et livres que j’avais dévorés. Tout me semblait alors sale et négligé, mon hôtel aussi. Mais c’était tellement « french ». Je n’aurais jamais pardonné à mes parents s’ils m’avaient logé, en Allemagne, dans un endroit pareil, mais ici tout avait l’air comme dans le cinéma français. C’est ainsi que je voulais vivre et c’est pourquoi j’ai adapté mes attentes.
Karl Lagerfeld[8], grand couturier et photographe.
Autant de grands hommes – autant d’avis et de points de vue. Moi, je voulais connaître la France par moi-même et j’ai commencé un voyage à la découverte de ce pays, un voyage qui ne se terminera jamais.
Selon le sociologue américain Milton James Bennett qui a créé le « Developmental Model of Intercultural Sensitivity (DMIS) », une expérience interculturelle se divise en cinq phases :
• Denial of Difference/ Déni de la différence
• Defense against Difference/ Défense ou dénigrement des différences
• Minimization of Difference/ Minimisation des différences
• Acceptance of Difference/ Acceptation de la différence
• Adaptation to Difference/ Adaptation à la différence, puis intégration
Mes cinq phases interculturelles avec la France et les Français, portent des noms un peu différents :
Découverte
Rapprochements
On passe aux choses sérieuses
Immersion totale
La dernière étape
Table des matières
Préambule
Introduction
I. Découverte
1. Oh pays mystérieux
2. Ma première fois
3. Le canif
II. Rapprochements
1. Le Bois de Boulogne, le zizi et ma famille française
2. Docteur, je ne me sens pas bien
3. L’enfance – l’école de la vie
4. L’hiver 1989
5. 1990 – la découverte de la beauté
6. Les Allemands c’est comme ça ...
III. On passe aux choses sérieuses
1. Le mal du pays
2. Les petites annonces
3. Les mamelles et les jeunes filles en fleur ou : une année universitaire, ça passe vite
4. L’élite et moi
5. Les journées au bureau et les nuits d’ivresse
6. Louis-le-deux
7. Bienvenue à bord du vol 1995/1996
8. Jean-Pierre et Ingrid
9. L’élite - deuxième approche
10. L’allemand, ça sert à faire marcher des soldats
IV. Immersion totale
1. Cliché, cliché
2. Chaque mot compte
3. Quelle formidable aventure
4. Mon combat
6. La France d’en bas, d’en haut et du milieu
7. Mes mamies françaises
8. L’amour, la bise et le cul
V. La dernière étape
1. Café au lait ou café crème ?
2. Oui, je le veux
I. Découverte
1. Oh pays mystérieux
––––––––
Quand j’étais petit, la France pour moi c’était Mireille Matthieu qui chantait en allemand avec un « r » roulé de façon très particulière. Ma mère qui a grandi en Bavière roule le « r » aussi quand elle parle, mais Mireille Mathieu était inimitable.
Ses chansons parlaient de la vie à Paris et des Parisiennes, tout semblait mystérieux, magique.
Hinter den Kulissen von Paris - Mireille Matthieu - 1970
Hinter den Kulissen von Paris
Ist das Leben noch einmal so süß
Komme, gib mir deine Hand
Ich zeige dir ein Land
Und das liegt
Hinter den Kulissen von Paris
Denn dort ist das wahre Paradies
Und ewig fließt die Seine
Und ewig ist l'amour
So wird es immer bleiben
Tag ein, Tag aus, toujours ;
...
Hinter den Kulissen von Paris - Mireille Matthieu - 1970
Dans les coulisses de Paris
La vie est encore plus douce
Viens, donne-moi ta main
Je te montre un pays
Et ce pays se trouve
Dans les coulisses de Paris
Et la Seine coule éternellement
Et l’amour est éternel
Ça restera toujours comme ça
Jour après jour, toujours ;
Comment ne pas être intrigué par ce mystère ? Qu’est-ce qui pouvait bien se passer dans ces coulisses ?
D’autres chansons d’avant, très connues, parlaient aussi en langage codé pour un enfant. Une chanson très célèbre de 1961 et qui passait encore régulièrement à la radio décrivait le quartier de Pigalle à Paris.
Pigalle, Pigalle, Bill Ramsey - 1961
Pigalle, Pigalle
Das ist die grosse Mausefalle
Mitten in Paris
Pigalle, Pigalle
Der Speck in dieser Mausefalle schmeckt so zuckersüß
...
Oh là là
Ich bin da
In der herrlichen Stadt an der Seine
Oh, ich finde Paris ja so schön.
Pigalle, Pigalle, Bill Ramsey - 1961
Pigalle, Pigalle
C’est le grand piège à souris
En plein cœur de Paris
Pigalle, Pigalle
Le lard de ce piège à souris est doux comme du sucre
...
Oh là là
Je suis là
Dans cette ville magnifique au bord de la Seine
Oh je trouve Paris si beau.
Donc, non seulement il se passe des choses dans les coulisses, mais il y a aussi des souris partout, et ça c’est bien ?
Il faut savoir que « Maus » veut bien dire « souris », mais c’est aussi une expression argotique pour désigner une jolie femme - les hommes du monde entier se font donc piéger par de jolies Françaises à Pigalle - subtilité difficile à comprendre pour un enfant.
Le même mystère avec la chanson de Chris Howland :
Chris Howland - Das hab' ich in Paris gelernt 1959
Das hab' ich in Paris gelernt
Und zwar im Handumdreh'n.
Das lernt man sonst in keiner Stadt
So gut
So schnell und schön.
Und wenn Sie noch 'was lernen soll'n
Dann kommen sie hier her.
Hier zeigt man ihnen
Was sie woll'n
Und noch ein bisschen mehr!
...
Da sag' ich: " Oh là là
Monsieur
Woll'n Sie es wissen
S'il vous plait.
Das hab' ich in Paris gelernt...
Chris Howland - Das hab' ich in Paris gelernt 1959
J’ai appris ça à Paris
Et en un rien de temps
Ça ne s’apprend dans aucune autre ville
Aussi bien
Aussi vite et d’aussi belle manière
Et si vous deviez encore apprendre quelque chose
Alors venez par ici
Ici on vous montre
Ce que vous voulez
Et encore un peu plus ;
...
Là je réponds : Oh là là
Monsieur (en français)
Voulez- vous le savoir
S'il vous plait (en français)
J’ai appris ça à Paris ;
On apprend donc aussi quelque chose qu’on ne peut apprendre qu’à Paris, mais quoi ?
Pour un enfant,