Fiel
()
À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
La poésie est le meilleur moyen pour Stavros Nebraskov de créer un univers en exploitant les richesses et les subtilités de la langue française. C’est aussi le lieu privilégié de tous les exorcismes. Il veut renouer avec l’âge d’or de la poésie en prônant une écriture néoclassique capable de rendre la complexité, la fulguration mais également la folie et la décadence du monde moderne.
Lié à Fiel
Livres électroniques liés
Les avatars de Viorne: Poésies, nouvelles et aphorismes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe satyre et la nymphe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Coffret de Santal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIntérieurs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPont des arts Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAu gré des vents et des mirages: Recueil de poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRimailleries: Recueil Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'atelier du soir: et autres poésies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSonnets en scène Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies: Recueil de poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRimes familières Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes mélodies du silence: Recueil de poèmes en musique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJadis et naguère: Un recueil de Paul Verlaine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOmbres et sphères: Recueil Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEmaux et Camées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes lunettes cassées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’or œillé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDuingt, Menthon et Montrotier: Chronique du temps du Comte-Vert Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes détours du prisme - Tome 1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPapillonnades Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies d'une autre rive: Recueil de poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAu Soleil de Papango Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRêves d’écriture Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Larmes du Phaéton: (Quarante poèmes) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRequiem: Recueil de poèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes sanderlings: Les abîmes célestes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe secret de l'échafaud Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation2.307 : Un nombre symbolique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFêtes galantes, La bonne chanson, Romances sans paroles Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5
Poésie pour vous
La divine comédie - Tome 1 - L'Enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFables Illustrées Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Charmes Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Les Fleurs du mal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Fleurs du Mal: French 1861 version Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Méditations poétiques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Oeuvres Complètes de Virgile (Édition intégrale): Bucoliques + Géorgiques + L'Énéide + Biographie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoèmes à chanter Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Recueil de poèmes d'Amour de la langue française Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn jour de mars 2020 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Métamorphoses Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes fables de Jean de La Fontaine Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Mythologie grecque et romaine: Introduction facile et méthodique à la lecture des poètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPoésies Complétes Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La divine comédie - Tome 3 - Le Paradis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationArthur Rimbaud: Oeuvres complètes Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Homère, l'intégrale des oeuvres en un seul volume: L'Iliade, L'Odyssée, Hymnes homériques, Épigrammes, La Batrachomyomachie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEcrire au féminin: Anthologie de poésie féminine mondiale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes cent-et-un meilleures poèmes de la langue française: Choisis par Marc & Claudia Dorchain Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/560 Poèmes d'Amour en Français: La Plus Belle Collection de Poèmes du Monde Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBelles Poésies de Cœur et de Corps Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Paradis Perdu - illustré Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Spleen de Paris (Petits poèmes en prose): Un recueil posthume de poésies de Charles Baudelaire Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Sonnets en assonance Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHaïkus et tankas Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationŒuvres Complètes De Charles Baudelaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPetits Poèmes en prose Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAnge de la mort Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLéopold Sédar Senghor: De la négritude à la francophonie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Fiel
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Fiel - Stavros Nebraskov
Renouveau
Des mouches bourdonnant dans l’air sternutatoire
Irritent mon esprit en perte d’exutoires
Et de chauds courants font fondre au large du port
Mon chaland poussé par le lof et l’erre au nord.
Hélas ! L’hiver est mort, chassé par la ruée
Du printemps étouffant, fuyant sous la nuée
Touffue et enfiévrée des oiseaux migrateurs.
Le message égaré d’un pigeon voyageur
Me fit pleureur la chaste et sobre saison blanche
Où d’en haut l’œil s’emplit d’écume et d’avalanches :
« Debout, l’ours endormi, abreuve-toi de fiel ».
La guêpe au dard cruel m’empoisonne de miel
Et le soleil d’avril crible ma tête amère
De percutants rayons aux suites délétères.
Croquis marin
Des écueils à n’en plus finir
Transpercent l’eau à sa surface,
Montrant leurs têtes de menhirs ;
Au lointain, presque tout s’efface.
Un gribouillis couleur bleu-vert
Barbouille le fond d’une tâche
Qui noie et le ciel et la mer.
Un graffiti qui se détache
À l’horizon : c’est un bateau.
Les fines lames de l’averse,
Ressemblant aux dents du râteau,
Fouettent l’esquisse perverse.
Juillet 1997
À l’heure du kief
Je vois l’horizon bête,
la vie plate, l’avenir laid.
Je suis dans la grande Babylone !
Vallès
De vides ruelles sans bruit
Crépitent au soleil qui luit
Et la mechta dort en cadence
Sous le zénith de flavescence
Irradiant sur les minarets.
Des oliviers et un marais
Versent leur odeur clairsemée
Dans l’atmosphère inanimée,
Et de lourdes exhalaisons
Qui rôdent autour des maisons
Font en sorte que s’empoisonne
L’air torride où l’ennui foisonne.
O chott noyé par la sebkha,
Que n’es-tu gorgé de boukha
Ou d’un népenthès bénéfique
Prompt à faire oublier l’inique
Amertume qui amollit
Mon cœur qui se morfond au lit ?
Nuisance nocturne
Une myriade d’étoiles darde
Le ciel et maints moustiques bombardent
La peau des faux dormeurs en sueur.
Un phare, au loin, jette une lueur
Dans les yeux de matous insomniaques
Qui se querellent près d’une flaque.
La chaleur bouillonne, un tas de bruits
Pullulent sans cesse dans la nuit
Et mille nasties, au clair des astres,
Importunent les vieux oléastres.
L’infatigable grésillement
Des grillons et le ronronnement
Des narguilés à l’âcre fumée,
Le son des darboukas élimées,
Les miasmes émanant des égouts,
Tout cela couve un âpre dégoût.
Le tombeau de mon aïeul
C’était un dédale de pierres,
De croix et d’allées bordées d’ifs.
Je marchais lentement, pensif
Telle une image tumulaire.
C’était une journée d’hiver
Tristement courte, calme et grise ;
Il n’y avait pas un brin de bise
Et la neige avait recouvert,
De ses crins blancs, le cimetière
Croassant parmi les glaïeuls.
Je venais voir mon humble aïeul
Et voyais, à travers les lierres,
Son épitaphe en lettres d’or.
Je portais un bouquet de roses
Pour fleurir sa tombe morose ;
Hélas ! Mon grand grand-père est mort.
Petit épitaphe
Près d’Héléna, repose en paix,
Ô toi que je ne puis palper,
Et que n’ignorent les étoiles
L’étoile sur ton marbre pâle.
… Puis revient l’automne
… Puis revient l’automne
Qui couvre le ciel
Que tout désarçonne,
De gris et de fiel.
Comme un chat qui passe
À travers un champ,
Mon âme fugace,
À califourchon
Sur un vent d’octobre,
S’en va au hasard,
Enthousiaste et sobre,
Joindre un balbuzard.
Septembre
L’esprit était mi-troublé, mi-rassis,
Le beau temps faisait place aux éclaircies
Et les vacanciers aux peaux très noircies
S’en retournaient à leurs anciens soucis.
La canicule s’était adoucie
Et les écoliers s’étaient tous rassis
À leur pupitre et copiaient sans merci
Les pensums des maîtresses endurcies.
Dans les jardins, les arbres indécis
Aux branches légèrement amincies
Larguaient malgré eux leurs feuilles roussies,
Appareillant pour de nouveaux récits.
La petite farceuse
À Fatma et Issam
Marzouki
De ses petits yeux très curieux,
Elle espionnait mon air