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Le réalisme et l'idéalisme dans la musique: Une exploration des courants philosophiques du réalisme et de l'idéalisme dans la musique à travers les époques
Le réalisme et l'idéalisme dans la musique: Une exploration des courants philosophiques du réalisme et de l'idéalisme dans la musique à travers les époques
Le réalisme et l'idéalisme dans la musique: Une exploration des courants philosophiques du réalisme et de l'idéalisme dans la musique à travers les époques
Livre électronique49 pages45 minutes

Le réalisme et l'idéalisme dans la musique: Une exploration des courants philosophiques du réalisme et de l'idéalisme dans la musique à travers les époques

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À propos de ce livre électronique

En plus d'analyser les oeuvres musicales, Bellaigue explore les contextes sociaux et culturels qui ont influencé ces courants. Il montre comment les changements dans la société, la politique et la philosophie ont façonné les attentes et les perceptions du public et des compositeurs. Il aborde également les critiques et les débats contemporains sur la validité et la valeur de ces deux approches.

Le style de Bellaigue est clair et engageant, rendant accessible des concepts complexes à un large public. Sa capacité à lier des analyses techniques à des réflexions philosophiques offre une perspective riche et multidimensionnelle sur l'évolution de la musique.
LangueFrançais
Date de sortie25 sept. 2024
ISBN9782322496648
Le réalisme et l'idéalisme dans la musique: Une exploration des courants philosophiques du réalisme et de l'idéalisme dans la musique à travers les époques
Auteur

Camille Bellaigue

Camille Bellaigue est un critique musical et musicographe français né à Paris le 24 mai 1858 et mort dans la même ville le 3 octobre 1930. Après Arthur Pougin, il est l'un des premiers biographes français de Giuseppe Verdi, le premier après la mort du compositeur dont il publie la biographie critique en 1912, la dédiant à Arrigo Boito.

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    Aperçu du livre

    Le réalisme et l'idéalisme dans la musique - Camille Bellaigue

    Sommaire

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Chapitre V

    Chapitre VI

    Trop de gens éprouvent pour la musique plus de goût, ou de passion, que de considération et d’estime. Ceux mêmes qui l’aiment le plus, trop souvent ne l’ont que l’aimer. Cela n’est pas suffisant, et cela n’est pas juste. Il est équitable pour elle, et pour nous il peut être profitable, de donner à la musique, dans l’ordre de l’intelligence, une place digne de celle qu’elle occupe dans l’ordre de la sensibilité. Autant que les autres arts, elle a des attaches et comme des racines au plus profond de notre entendement. Plutôt que de les couper, il importe de les connaître et au besoin de les fortifier. Pour cela, rien n’est meilleur que d’examiner la musique à la clarté de certaines idées générales, de l’essayer et, pour ainsi dire, de l’éprouver à leur contact, de faire passer en elle quelques-uns des grands courans de l’esprit. Nous l’avons considérée naguère au point de vue social ou sociologique[¹]. Aujourd’hui nous tâcherons de voir se combiner et se commander en elle deux principes ou deux élémens universels et partout coexistans : l’idéalisme et le réalisme, ou, si l’on craint les termes d’école, l’idéal et la réalité.

    Est-il besoin de définir de tels mots, ou s’entendent-ils d’eux-mêmes ? « Il y a, comme l’observait un jour M. Brunetière, et justement à propos de l’idéalisme, il y a des définitions qui ne sauraient être trop étroites ; il y en a d’autres dont il est bon, nécessaire même, de laisser un peu flotter les termes. » Celles-ci peuvent nous suffire aujourd’hui. Il ne nous faut ici que des définitions ou seulement des acceptions flottantes et même un peu diverses. Ainsi le réalisme de la musique peut être, — et nous l’observerons d’abord, — ce qu’il peut y avoir dans la musique de vulgaire ou de trivial, de sensuel et presque physique seulement. Mais le réalisme en musique, ce sera encore, en un sens plus profond et plus glorieux, le rapport essentiel et sans lequel il n’est point d’art, de la musique avec la vérité. Sous plus d’un aspect, à son tour, l’idéalisme de la musique apparaîtra. Idéaliste par sa nature mathématique et métaphysique, la musique ne l’est pas moins par le sens auquel elle s’adresse. Elle l’est encore, et d’une manière qui lui est propre, par l’existence en elle d’un élément sans analogue ailleurs : l’idée musicale. Enfin la musique est idéaliste par son objet, lequel est surtout intérieur et par conséquent idéal. Et, cet idéal même n’étant que le sentiment ou l’âme, c’est-à-dire la plus réelle des réalités, la réalité par excellence, on aperçoit déjà par quel détour ou plutôt quel retour nous verrons se consommer dans la musique le partage et comme la transaction nécessaire entre le double besoin et la double nature de l’humanité.

    I

    Réaliste, j’entends par là triviale et vulgaire, il est évident que la musique peut l’être. Cette première acception du mot réaliste n’a rien que de légitime, certain réalisme n’étant que la manifestation, parfois la glorification de ce qu’il y a de plus extérieur et superficiel, de plus médiocre et de plus méprisable dans la réalité. De tout cela la musique peut se faire l’interprète. Elle peut ne mettre en lumière (lumière crue et violente) que les aspects les plus communs, voire les plus grossiers des choses, l’enveloppe et comme l’écorce rude qui les revêt, mais aussi les déforme, et qu’il faut percer. La musique, ainsi que la littérature, a ses genres secondaires et même bas. Il y a des feuilletons en musique, des mélodrames aussi, des vaudevilles ou moins encore, et de tel refrain d’opérette ou de café-concert, on peut se

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