Post de CNRS

Appel à communication pour les journées d’études de l’axe « Démocratie et Savoirs » le 19 et 20 novembre 2024 à Lyon. "Quelle portée scientifique et démocratique des sciences et recherches participatives ?" Ouvert à toustes. S'en emparer absolument! "S’il est de plus en plus évident que la recherche représente un rapport engagé à la connaissance, il existe plusieurs postures épousées par les recherches et sciences participatives, de l’interpellation au plaidoyer et au lobbying. Certain-es peuvent se dire impliqué-es dans la production de connaissances pour les vertus du savoir scientifique, d’autres veulent porter des causes - écologiques, sociales, antidiscriminatoires, etc - par leur engagement. Des enjeux de modification de la posture peuvent être un moteur pour les recherches et sciences participatives autour de revendications de justice épistémique, de décolonisation des savoirs (Santos, 2011), ou d’une version réaliste des sciences de laboratoire comme systèmes d’obligations devant leurs objets. Dans tous les cas, l’enjeu central est le statut et la présence des savoirs subalternes, et des entités non représentées d’habitude dans la production traditionnelle de connaissances scientifiques : précaires, enfants, non-humains, malades, migrants, etc..."

Il y a bcq d’inquiétudes à voir l’ED arriver au pouvoir notamment pour les droits des personnes racisées et LGBTQIA+. Je m’inquiète aussi pour la préservation de la liberté académique pour permettre aux chercheurs de travailler de manière indépendante Une bonne synthèse sur radio France de ce qu’est la liberté académique et de comment les régimes autoritaires mettent à risque de maccarthysme intellectuel ( via le wokisme par ex). Cette liberté est inscrite dans le code de l’éducation mais elle est fragile C’est la liberté que le personnel universitaire doit avoir en matière de recherche scientifique, d'enseignement et d'expression dans le cadre de leur fonction, sans subir de pressions économiques, politiques ou autres. Il est important de préserver cette liberté, faites front ! ⬇️ https://lnkd.in/eYdTewib

Depuis quelques années en France, des gens de toutes sensibilités, de l'extrême gauche jusqu'à l'extrême droite, se mobilisent pour obtenir que des universités annulent des conférences-débats. Parce que c'est "offensant", parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées d'un conférencier, parce qu'une université qui accueille tel conférencier soutiendrait forcément ainsi tous les actes et paroles de toute sa vie. Et autres sottises. Deux conséquences graves : - désormais les débats en France sont annulés ou pas juste en fonction de la censure exercée par des milices de la pensée; - l'habitude prise de ne pas tolérer les idées avec lesquelles on est en désaccord profond fait évidemment reculer la démocratie et le pluralisme, au profit du rapport de force permanent des sectaires de toutes obédiences. C'est extrêmement grave. Il est temps de siffler la fin de la récréation. En tant que politologue et professeur dans le supérieur, et comme de très nombreux confrères, je veux écrire ici que cette #cancelculture est stupide, puérile, et que c'est un crime contre le débat d'idées. Toute université, et plus largement toute école d'enseignement supérieur, est un lieu sacré du débat d'idées. De la "disputatio". Il faut être idiot, fanatique, tellement centré sur son nombril offensé qu'on en perd le sens commun élémentaire, ou un peu des trois, pour ne pas voir que faire pression sur des universités pour qu'elles annulent des conférences-débats qui ne vous plaisent pas, c'est toujours une mauvaise idée pour le pluralisme et la démocratie. Réfléchissez. Si vous vous octroyez le droit de faire annuler un débat d'idées parce qu'il ne vous plaît pas, vous donnez ce droit à tous les autres. Je veux vivre dans un pays dont les universités ont le droit d'organiser des conférences-débats sur tous sujets, avec toutes idées et tous intervenants, y compris ceux que je déteste. Parce que mon amour pour la démocratie et le débat, est encore plus fort que ma détestation envers les idées que je n'aime pas.

4 principes valables pour toutes les sciences sociales : 1. Le fondement constitutionnel de la liberté d’expression des enseignants-chercheurs 2. La place centrale et inconditionnelle de l’anthropologie 3. La nécessité de construire le débat politique sur une connaissance objective des faits sociaux 4. La mise en péril des sciences sociales par les gouvernements d’extrême-droite dans le monde