« Apostasie dans l'islam » : différence entre les versions
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L’'''[[apostasie]] en islam''' ([[arabe]] : ''riddah'', {{langue|rtl|ar|ردة}} ou ''irtidād'', {{langue|rtl|ar|ارتداد}}, « recul, défection, rebond ») est communément définie comme le fait pour un [[musulman]] d'abandonner consciemment l'[[islam]], que ce soit au travers de ses paroles ou de ses actes<ref name=":12">{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Gerhard Böwering|fr=Gerhard Böwering}}|auteur2=[[Patricia Crone]]|auteur3=Mahan Mirza|auteur4=Wadad Kadi|auteur5=Muhammad Qasim Zaman|auteur6={{Lien|langue=en|trad=Devin J. Stewart|fr=Devin J. Stewart}}|titre=The Princeton Encyclopedia of Islamic Political Thought|passage=40|éditeur=[[Princeton University Press]]|date=2013|pages totales=656|isbn=0691134847|isbn2=9780691134840|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=q1I0pcrFFSUC&pg=PA40}}.</ref>{{,}}<ref name=":13">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Diane Morgan|titre=Essential Islam: A Comprehensive Guide to Belief and Practice|passage=182-184|lieu=[[Santa Barbara (Californie)|Santa Barbara]]|éditeur=[[ABC-CLIO]]|date=2010|pages totales=263|isbn=0313360251|isbn2=9780313360251}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|format=pdf|auteur1=Hebatallah Ghali|titre=Rights of Muslim Converts to Christianity|url=http://dar.aucegypt.edu/bitstream/handle/10526/3405/GHALI%20000710037%20RIGHTS%20OF%20CONVERTS%20UPDATE%20FEB%202013.pdf?sequence=3|site=Department of Law, School of Humanities and Social Sciences|éditeur=[[Université américaine du Caire|American University in Cairo]], Egypt|date=Décembre 2005|consulté le=4 septembre 2014|extrait=Whereas ''apostate (murtad)'' is the person who commits apostasy ''('rtidad)'', that is the conscious abandonment of allegiance or... renunciation of a religious faith or abandonment of a previous loyalty.|page=2|archive-url=ttps://web.archive.org/web/20140904065937/http://dar.aucegypt.edu/bitstream/handle/10526/3405/GHALI%20000710037%20RIGHTS%20OF%20CONVERTS%20UPDATE%20FEB%202013.pdf?sequence=3|archive-date=3 septembre 2014}}.</ref>. Cela comprend l’acte de [[Conversion religieuse|conversion à une autre religion]] ou le rejet de la [[foi]] pour devenir [[Irréligion|irréligieux]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=No God, not even Allah|url=https://www.economist.com/international/2012/11/24/no-god-not-even-allah|site=[https://www.economist.com Economist.com]|date=24 novembre 2012|consulté le=2 février 2020}}.</ref> par une personne née dans une famille [[Musulman|musulmane]] ou ayant auparavant [[Conversion à l'islam|accepté l’islam]]<ref name=":0" />. La définition de l’apostasie en islam, et la question de savoir si et comment elle devrait être punie, sont des sujets de controverse et les opinions diffèrent à ce sujet<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":14" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Yohanan Friedmann|fr=Yohanan Friedmann}}|titre=Tolerance and Coercion in Islam: Interfaith Relations in the Muslim Tradition|passage=121-159|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=30 juin 2003|isbn=1139440799|isbn2=9781139440790|numéro chapitre=4|titre chapitre=Apostasy}}.</ref>.▼
▲L’'''[[apostasie]] en islam''' ([[arabe]] : ''riddah'', {{langue|rtl|ar|ردة}} ou ''irtidād'', {{langue|rtl|ar|ارتداد}}, « recul, défection, rebond ») est communément définie comme le fait pour un [[musulman]] d'abandonner consciemment l'[[islam]], que ce soit au travers de ses paroles ou de ses actes<ref name=":12">{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Gerhard Böwering|fr=Gerhard Böwering}}|auteur2=[[Patricia Crone]]|auteur3=Mahan Mirza|auteur4=Wadad Kadi|auteur5=Muhammad Qasim Zaman|auteur6={{Lien|langue=en|trad=Devin J. Stewart|fr=Devin J. Stewart}}|titre=The Princeton Encyclopedia of Islamic Political Thought|passage=40|éditeur=[[Princeton University Press]]|date=2013|pages totales=656|isbn=0691134847|isbn2=9780691134840|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=q1I0pcrFFSUC&pg=PA40}}.</ref>{{,}}<ref name=":13">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Diane Morgan|titre=Essential Islam: A Comprehensive Guide to Belief and Practice|passage=182-184|lieu=[[Santa Barbara (Californie)|Santa Barbara]]|éditeur=[[ABC-CLIO]]|date=2010|pages totales=263|isbn=0313360251|isbn2=9780313360251}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|format=pdf|auteur1=Hebatallah Ghali|titre=Rights of Muslim Converts to Christianity|url=http://dar.aucegypt.edu/bitstream/handle/10526/3405/GHALI%20000710037%20RIGHTS%20OF%20CONVERTS%20UPDATE%20FEB%202013.pdf?sequence=3|site=Department of Law, School of Humanities and Social Sciences|éditeur=[[Université américaine du Caire
Selon la [[Charia|doctrine juridique classique]], l’apostasie de l’islam comprend non seulement la renonciation explicite à la foi islamique (que ce soit pour une autre [[religion]] ou n'importe quelle forme d'[[Irréligion|irréligiosité]] : [[déisme]], [[agnosticisme]], [[athéisme]], [[antithéisme]] etc.), mais aussi tout acte ou toute parole qui implique la [[Mécréant|mécréance]], comme le fait de nier un « principe ou une [['Aqîda|croyance]] fondamentale » de l’islam<ref name=":0" />. Les [[Jurisconsulte|jurisconsultes]] musulmans n’ont pas formulé de règles générales pour [[Kufr#Le Takfir, une forme d'excommunication|établir la mécréance]], mais ont plutôt dressé des listes, parfois longues, de paroles et d’actes qui relèvent, selon eux, de l’apostasie<ref name=":0" />. Les règles relatives à l'apostasie ne concernent pas les personnes qui ont été [[Conversion forcée|contraintes d'embrasser]] l'islam, ou bien à l'inverse qui ont été contraintes de prononcer des paroles ou d'effectuer des actes de mécréance pour préserver leurs vies dans un contexte de [[Persécutions religieuses|persécution]] ou de guerre (voir ''[[Taqîya|Taqiyyah]]'' ou ''Kitman'')<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Eric D. Patterson|fr=Eric D. Patterson}}|directeur1=oui|auteur2=John P. Gallagher|directeur2=oui|auteur3={{Lien|langue=en|trad=Raymond Ibrahim|fr=Raymond Ibrahim}}|titre=Debating the War of Ideas|passage=82|éditeur=Springer|date=2009|pages totales=264|isbn=0230101984|isbn2=9780230101982|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=8aS_AAAAQBAJ&pg=PA68|extrait=Muslims who were forced to choose between recanting Islam or suffering persecution were, and still are, permitted to lie by feigning apostasy}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=James T. Monroe|titre=Hispano-Arabic Poetry|passage=69|éditeur={{Lien|langue=en|trad=Gorgias Press|fr=Gorgias Press}}|date=2004|isbn=978-1-59333-1153}}.</ref>.▼
▲Selon la [[Charia|doctrine juridique classique]], l’apostasie de l’islam comprend non seulement la renonciation explicite à la foi islamique (que ce soit pour une autre [[religion]] ou n'importe quelle forme d'[[Irréligion|irréligiosité]] : [[déisme]], [[agnosticisme]], [[athéisme]], [[antithéisme]], etc.), mais aussi tout acte ou toute parole qui implique la [[Mécréant|mécréance]] (''[[kufr]]''), comme le fait de nier un « principe ou une [['Aqîda|croyance]] fondamentale » de l’islam<ref name=":0" />. Les [[Jurisconsulte|jurisconsultes]] (''[[Faqîh|fuqahā'<nowiki/>]]'') musulmans n’ont pas formulé de règles générales pour [[Kufr#Le Takfir, une forme d'excommunication|établir la mécréance]], mais ont plutôt dressé des listes, parfois longues, de paroles et d’actes qui relèvent, selon eux, de l’apostasie<ref name=":0" />. Les règles relatives à l'apostasie ne concernent pas les personnes qui ont été [[Conversion forcée|contraintes d'embrasser]] l'islam, ou bien à l'inverse qui ont été contraintes de prononcer des paroles ou d'effectuer des actes de mécréance pour préserver leurs vies dans un contexte de [[Persécutions religieuses|persécution]] ou de guerre (voir ''[[Taqîya|Taqiyyah]]'' ou ''Kitman'')<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Eric D. Patterson|fr=Eric D. Patterson}}|directeur1=oui|auteur2=John P. Gallagher|directeur2=oui|auteur3={{Lien|langue=en|trad=Raymond Ibrahim|fr=Raymond Ibrahim}}|titre=Debating the War of Ideas|passage=82|éditeur=Springer|date=2009|pages totales=264|isbn=0230101984|isbn2=9780230101982|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=8aS_AAAAQBAJ&pg=PA68|extrait=Muslims who were forced to choose between recanting Islam or suffering persecution were, and still are, permitted to lie by feigning apostasy}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=James T. Monroe|titre=Hispano-Arabic Poetry|passage=69|éditeur={{Lien|langue=en|trad=Gorgias Press|fr=Gorgias Press}}|date=2004|isbn=978-1-59333-1153}}.</ref>.
Jusqu'à la fin du {{s|XIX}}, l'écrasante majorité des ''[[Faqîh|fuqaha]]'' [[Sunnisme|sunnites]] et [[Chiisme|chiites]] s'accordaient à dire que l'apostasie était un crime, un [[Péché|pêché]] et un acte de trahison passible de la [[peine de mort]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Bernard Lewis]]|titre=The Middle East, a Brief History of the Last 2000 Years|passage=229|éditeur=Touchstone Books|date=1995|isbn=978-0684807126|lire en ligne=https://books.google.com/?id=1ajwK7ejowwC&pg=PT234&lpg=PT234&dq=%22crime+as+well+as+a+sin%22+lewis}}.</ref>, généralement après une période d'attente pour permettre à l'apostat de se repentir et de retourner à l'islam<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":15">{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Mohammed Abu-Nimer|fr=Mohammed Abou-Nimer}}|directeur1=oui|auteur2={{Lien|langue=en|trad=David Augsburger|fr=David Augsburger}}|directeur2=oui|titre=Peace-Building by, between, and beyond Muslims and Evangelical Christians|passage=179-194|éditeur=Lexington Books|date=2009|pages totales=324|isbn=0739135236|isbn2=978-0-7391-3523-5|numéro chapitre=15|titre chapitre=The Right to religious conversion: Between apostasy and proselytization}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Kecia Ali|fr=Kecia Ali}}|auteur2={{Lien|langue=en|trad=Oliver Leaman|fr=Oliver Leaman}}|titre=Islam: The Key Concepts|passage=10|éditeur=[[Routledge]]|date=2008|pages totales=182|isbn=0415396387|isbn2=9780415396387}}.</ref>{{,}}<ref name=":18">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[John Esposito|John L. Esposito]]|titre=The Oxford Dictionary of Islam|passage=22|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=2004|pages totales=384|isbn=0199757267|isbn2=9780199757268}}.</ref>. Le type d’apostasie que les juristes jugeaient généralement punissable était de nature politique, bien qu’il y ait des divergences d’opinion juridiques considérables à ce sujet<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Asma Afsaruddin|fr=Asma Afsaruddin}}|titre=Striving in the Path of God: Jihad and Martyrdom in Islamic Thought|passage=242|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=2013|pages totales=370|isbn=0199730938|isbn2=9780199730933|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=tpwdajIJjDUC&pg=PA242}}.</ref>. [[Wael B. Hallaq]] affirme que {{Citation|[dans] une culture dont la religion, les principes religieux et la moralité religieuse sont la pierre angulaire, l’apostasie est en quelque sorte l'équivalent de la haute trahison dans l’État-nation moderne.}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Wael B. Hallaq]]|titre=Sharī'a: Theory, Practice, Transformations|passage=319|éditeur=[[Cambridge University Press]]|date=2009|pages totales=614|isbn=0521861470|isbn2=9780521861472|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=eVJsAAAAQBAJ&pg=PA319}}.</ref>. Les premiers ''fuqaha'' ont développé des institutions juridiques pour contourner cette punition sévère, et la ligne rouge pour condamner quelqu'un à la peine de l'apostat a été placée si haut que pratiquement aucun verdict n'a été rendu dans ce sens avant le {{s|XIX}} du [[calendrier julien]]<ref name=":12" />. Cependant, par la suite, les ''fuqaha'' ont abaissé cette ligne rouge pour appliquer la peine de mort, laissant aux ''[[Qadi|Qadah]]'' une plus large liberté d’interprétation pour caractériser l'apostasie<ref name=":12" />, ce qui s'est traduit parfois par de la clémence et d'autres fois par de la sévérité<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|langue=en|trad=Knut Vikør|fr=Knut Vikør|texte=Knut S. Vikør}}|titre=Between God and the Sultan: A History of Islamic Law|passage=291|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=2005|pages totales=387|isbn=0195223985|isbn2=9780195223989}}.</ref>. À la fin du {{XIXe|siècle}}, le recours à des sanctions pénales pour l’apostasie est tombé en désuétude, bien que des sanctions civiles soient toujours appliquées<ref name=":0" />.▼
▲Jusqu'à la fin du {{s|XIX}}, l'écrasante majorité des
Selon Abdul Rashied Omar, la majorité des ''fuqaha'' contemporains continuent de considérer l’apostasie comme un crime méritant la peine de mort<ref name=":15" />. Certains la considèrent comme une forme de crime religieux, d'autres non<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":14" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Sudan woman faces death for apostasy|url=https://www.bbc.com/news/world-africa-27424064|site=[https://www.bbc.com BBC.com]|date=15 mai 2014|consulté le=2 février 2020}}.</ref>. D’autres soutiennent que la peine de mort est une sanction inappropriée<ref name=":19">{{Ouvrage|langue=en|auteur1={{Lien|Ibrahim M. Abu-Rabi'}}|titre=The Blackwell Companion to Contemporary Islamic Thought|passage=167-169|éditeur=Blackwell Publishing|date=2006|pages totales=675|isbn=978-1-4051-2174-3}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} David Forte (1994), ''Apostasy and Blasphemy in Pakistan'', Conn. Journal Int'l Law, Vol. 10, pp. 43–45, 27–47</ref>{{,}}<ref name=":16" />{{,}}<ref name=":17" />, incompatible avec les injonctions coraniques comme {{Citation|[[Al-Baqara#Verset 255-256 : Nulle contrainte en religion|Nulle contrainte en religion]]}}<ref name=":20">{{Lien web|langue=en|auteur1=Andrea Elliott|titre=In Kabul, a Test for Shariah|url=https://www.nytimes.com/2006/03/26/weekinreview/in-kabul-a-test-for-shariah.html|site=[https://www.nytimes.com NYTimes.com]|date=26 mars 2006|consulté le=2 février 2020}}.</ref> ou les versets 21 et 22 de la sourate 88, ''[[Al-Ghashiya]]'' (''L’Enveloppante'')<ref name=":21">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Khaled Abou El Fadl]]|titre=The great theft : wrestling Islam from the extremists|passage=158|lieu=[[San Francisco]]|éditeur=HarperOne|date=2007|isbn=978-0-06-118903-6|isbn2=0-06-118903-0|oclc=86073869|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/86073869|consulté le=2020-02-02}}.</ref> et/ou qu’il s’agissait d’une loi humaine adoptée par la première communauté musulmane pour prévenir et punir l’équivalent de la désertion ou de la trahison<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[John Esposito]]|titre=What Everyone Needs to Know about Islam|passage=74|éditeur=[[Oxford University Press]]|date=2011|numéro d'édition=2|pages totales=268|isbn=0199794138|isbn2=9780199794133|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=2wSVQI3Ya2EC&pg=PA74}}.</ref>, et qu'elle ne devrait être appliquée que si l’apostasie devient un mécanisme de désobéissance et de trouble à l'ordre public (''[[fitna]]'')<ref>Albayrak Ahmet, dans : {{Lien|langue=en|trad=Oliver Leaman|fr=Oliver Leaman}} éd., ''The Qur'an: An Encyclopedia''. p. 526-27</ref>. Selon [[Khaled Abou El Fadl]], les {{Lien|langue=en|trad=Moderate Muslim|fr=musulmans modérés}} ne croient pas que l’apostasie requiert une peine<ref name=":21" />. [[Critique de l'islam|Les critiques]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=UN rights office deeply concerned over Sudanese woman facing death for apostasy|url=https://news.un.org/en/story/2014/05/468462|site=UN News Centre|date=16 mai 2014|consulté le=2 février 2020}}.</ref>{{,}}<ref name=":22" /> font valoir que la peine de mort ou tout autre peine pour l'apostasie de l'islam constitue une violation des [[Droits de l'homme|droits universels de la personne]], et que cette question devrait uniquement relever de la [[liberté de religion]] ou [[Liberté de pensée|de pensée]]<ref name=":19" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Rein Müllerson|titre=Human Rights Diplomacy|passage=64|éditeur=Psychology Press|date=1997|pages totales=225|isbn=0415153905|isbn2=9780415153904}}.</ref>.▼
▲Selon Abdul Rashied Omar, la majorité des ''
En 2014, les lois de divers [[Civilisation islamique|pays à majorité musulmane]] prescrivent pour l’apostat ({{lang-ar|مرتد}}, ''{{transl|ar|ALA|murtadd}}'') des peines allant de l'emprisonnement à l’exécution<ref name=":18" />{{,}}<ref name=":23">{{Lien web|langue=en|format=pdf|titre=Laws Criminalizing Apostasy in
Selected Jurisdictions|url=https://www.loc.gov/law/help/apostasy/apostasy.pdf|site=
== Références dans les textes musulmans ==
=== Dans le Coran ===
Plusieurs versets du [[Coran]]
Parmi eux :
Ligne 25 ⟶ 28 :
{{Citation bloc|Ô les croyants ! Si vous obéissez à ceux qui ne croient pas, ils vous feront retourner en arrière. Et vous reviendrez perdants.|Coran, III, 149}}
{{Citation bloc|Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez, et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur. |Coran, IV, 89}}
{{Citation bloc|Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants, puis ont cru de nouveau, ensuite sont redevenus mécréants, et n'ont fait que croître en mécréance, Dieu ne leur pardonnera pas, ni les guidera vers un chemin (droit).|Coran, IV, 137}}
Ligne 37 ⟶ 42 :
Un verset du Coran explique :
{{Citation bloc|Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient|Coran, II, 256}}
Diverses [[
L’idée de l’apostasie s’accompagnait, au temps de [[Mahomet]], d'une hostilité envers l'islam et de la guerre contre ses fidèles, au moins pour s'en défendre. Celui qui croyait s’activait à combattre, ce qui est le principe même du [[djihad]] et celui qui apostasiait entendait de ce fait
==== À propos du verset 89 de la sourate IV ====
{{Citation bloc|Ils [les hypocrites] aimeraient vous voir mécréants comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ;|Coran, IV, 89}}
L'expression {{citation|s'ils tournent le dos}} fait l'objet d'autres traductions. Selon le commentaire d'[[Ibn Kathir]], rapportant la tradition d'
Le verset 90 crée une exception pour {{Citation|ceux qui se joignent à un groupe avec lequel vous avez conclu une alliance, ou ceux qui viennent chez vous.}} Dans sa traduction commentée du Coran, [[Jean Grosjean|Grosjean]] précise que ce verset fait référence aux combattants musulmans qui auraient quitté Mahomet pendant l’[[Hégire|émigration]] à [[Médine]] pour rejoindre
=== Dans les
{{Article connexe|Hudud}}
Les [[
{{citation|Celui qui change de religion, tuez-le<ref>''[[Sahih al-Bukhari]]'', [https://sunnah.com/bukhari:6922 hadith n°6922].</ref>}}</blockquote>Ce hadith
{{Référence nécessaire|date=16 septembre 2016|Rien dans la biographie de Mahomet ne contient la moindre information crédible favorisant la mise en exécution d'une telle sentence. Au contraire, deux épisodes le montrent traitant avec des apostats ou des personnes ayant quitté sa communauté. On le voit signer un traité avec [[Quraych]] encore païen, dont une clause précise que ''rien ne doit empêcher ceux qui le souhaitent de retourner dans la tribu adverse et, partant, de retourner à l'idolâtrie ante-musulmane''. Cet article du [[traité d'Houdaybiya]] n'est pas recensé par Boukhari dans son ''[[Sahih al-Bukhari|Sahih]]''.}}
Certains [[ouléma]]s perçoivent dès le {{s-|IX}} la peine de mort pour apostasie comme une règle.
* Hadith {{n°|14}} d’[[Abdullah ibn Masud|Ibn Mas`ûd]] sur "l'inviolabilité du sang du Musulman" : {{citation bloc|Il n'est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s'il s'agit d'un des trois coupables que voici : le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l'apostat qui se sépare de la communauté musulmane.}}
* L’érudit Ibn Rajab affirme : {{citation bloc|Tuer dans chacun de ces trois cas est consensuellement admis par les musulmans.}}
== Châtiment ==
[[Fichier:Execution of a Moroccan Jewess by Alfred Dehodencq.jpg|thumb|''Exécution d'une Juive marocaine'' ([[Sol Hachuel]]), peinture d'[[Alfred Dehodencq]], datant de [[1860]].]]
Le [[prosélytisme]] d'une autre [[religion]], y compris une parmi celles « [[Religion du Livre|du Livre]] », et l'[[apostasie]] des musulmans au profit de celle-ci sont considérés comme des crimes religieux par de nombreux écrivains<ref>J. Sperber (2000), Christians and Muslims: The Dialogue Activities, Theologische Bibliothek Topelmann, Walter de Gruyter, p. 66</ref>{{,}}<ref>David Keer (2000), Islamic Da 'wa and Christian Mission: Towards a comparative analysis, International Review of Mission, Volume 89, Issue 353,
Il existe des divergences d'opinions parmi les savants musulmans pour savoir quand et comment l'apostasie dans l'islam devrait être sanctionnée<ref name=":14">{{article|prénom=Magdi|nom=Abdelhadi|date=27 mars 2006|titre=What Islam says on religious freedom|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/4850080.stm|périodique=BBC News|consulté le=14 octobre 2009|archiveurl=https://web.archive.org/web/20170211123527/http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/4850080.stm|archivedate=11 February 2017}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{article|nom1=Peters|prénom1=Rudolph|nom2=Vries|prénom2=Gert J. J. De|titre=Apostasy in Islam|journal=Die Welt des Islams|date=1976|volume=17|numéro=1/4|pages=1–25|doi=10.2307/1570336|jstor=1570336}}.</ref>{{,}}<ref name=":1">{{article encyclopédique|year=1993|title=The Encyclopaedia of Islam|encyclopedia=[[Encyclopaedia of Islam]]|publisher=Brill Academic Publishers|editor1=C.E. Bosworth|volume=7|pages=635–6|isbn=978-90-04-09419-2|author=Heffening, W.|article=Murtadd|editor2=E. van Donzel|editor3=W.P. Heinrichs|display-editors=etal}}.</ref>.
=== Fiqh de l'apostasie ===
Historiquement, dans le droit islamique ([[charia]]), la majorité des [[Faqîh|jurisconsultes]] (''
De nombreux savants musulmans ont considéré l'apostasie comme un
En vertu de la loi islamique traditionnelle, un apostat peut se voir accorder une période d'attente et de réflexion pendant sa détention pour se repentir et accepter à nouveau l'islam. S'il ne le fait pas, l'apostat sera tué sans réserve. Cette conception traditionnelle et
* [[Hanafisme]] : recommande trois jours d'emprisonnement entre le jugement et la mise en application de la peine, bien que ces derniers ne soient pas obligatoires. Le ''fiqh'' hanafite préconise l’exécution des apostats de sexe masculin. La peine de l'apostat ne s'applique pas aux femmes (qui doivent être
* [[Malikisme]] : laisse jusqu'à dix jours pour se rétracter. Les apostats, qu'ils soient hommes ou femmes, méritent la peine de mort selon la vision traditionnelle du fiqh sunnite malikite<ref name=":2" />. Le repentir de l'hérétique (''[[Zandaqa|zindiq]]'') est accepté s'il l'annonce avant que son hérésie (''zandaqa'') ne devienne publique<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Abdullah Saeed]]|prénom1=Abdullah|nom1=Saeed|auteur2={{Lien|langue=en|trad=Hassan Saeed|fr=Hassan Saeed}}|prénom2=Hassan|nom2=Saeed|titre=Freedom of Religion, Apostasy and Islam|passage=81|éditeur=[[Routledge]]|date=2017|pages totales=240|isbn=1351935747|isbn2=9781351935746|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=MrhBDgAAQBAJ&pg=PT81}}.</ref>. Dans le cas inverse, son repentir n'est pas accepté et il est exécuté. Le musulman qui utilise un langage grossier à l'égard d'un [[Malaikas|ange]] ou d'un [[Prophètes de l'islam|prophète]] est exécuté indépendamment de son repentir<ref name=":11">{{en}} [https://books.google.fr/books?id=MrhBDgAAQBAJ&pg=PT82 Saeed 2017, p. 82].</ref>.
* [[Chaféisme]] : une période d'attente de trois jours est nécessaire pour permettre à l'apostat musulman de se repentir et de revenir à l'islam. Après ce délai, l'exécution est la sanction traditionnelle recommandée pour les apostats, hommes et femmes<ref name=":2" />. Le repentir de l'hérétique (''zindiq'') est accepté et il n'est pas exécuté. Le repentir de l'apostat multirécidiviste est accepté et il n'est pas exécuté. Le musulman qui utilise un langage grossier à l'égard d'un ange, d'un prophète ou d'[[Allah]] n'est pas exécuté s'il se repent<ref name=":11" />.
* [[Hanbalisme]] : une période d'attente peut-être accordée, mais n'est pas nécessaire. L'exécution est la sanction traditionnelle recommandée pour les apostats des deux sexes<ref name=":2" />. Le repentir de l'hérétique (''zindiq'') n'est pas accepté et il est exécuté. Le musulman qui apostasie et se repent à plusieurs reprises est exécuté. Le musulman qui utilise un langage grossier à l'égard d'un ange, d'un prophète ou d'Allah est exécuté indépendamment de son repentir<ref name=":11" />.
* [[Jafarisme]] : L'apostat né et élevé dans une
Cependant, selon l'historien du droit {{Lien|langue=en|trad=Sadakat Kadri|fr=Sadakat Kadri}}, alors que l'apostasie était normalement punie de mort, les exécutions étaient rares, car « il était largement admis » que tout accusé apostat qui « se repentait en prononçant la [[chahada]] » ''(lâ illâha illâ-l-lâh'' → "Il n'est point de [[divinité]], si ce n'est [[Allah]]") « devait être pardonné » dans
=== Responsabilités civiles ===
En islam, l'apostasie a traditionnellement été considérée à la fois comme un crime d'ordre religieux et d'ordre civil ; la peine pour le premier inclut la [[Peine de mort|peine capitale]] ou la prison, tandis que celle pour le second est passible de sanctions civiles<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Emon, Anver M.|nom2=Ellis, Mark S.|nom3=Glahn, Benjamin.|titre=Islamic law and international human rights law|passage=229-231|éditeur=Oxford University Press|date=2012|isbn=9780191645693|isbn2=0191645699|isbn3=9780191741104|oclc=815823791
* les biens de l’apostat sont saisis et distribués à ses parents musulmans ;
* son mariage est annulé (''faskh'') ;
* ses enfants sont soustraits à sa garde et considérés comme
Dans
=== Points de vue alternatifs ===
Plusieurs anciens [[Ouléma|érudits musulmans]] n'étaient pas en faveur de la peine de mort ; parmi ces derniers, on peut citer [[Ibrahim
Les érudits islamiques médiévaux ont également différé sur la punition de la femme apostate : la mort, l'[[Esclavage dans le monde musulman|esclavage]] ou l'emprisonnement à durée indéterminée jusqu'à la repentance.
Des [[Islam libéral|musulmans réformateurs]] contemporains, tels
[[Mahmoud Mohamed Taha]], exécuté par le gouvernement soudanais, alors que des milliers de manifestants protestaient contre son exécution<ref>{{ouvrage|langue=en|titre=Sacred Rage|nom=Wright|prénom=Robin|pages=203, 4}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.iheu.org/node/1307|archive-url=https://web.archive.org/web/20061003184013/http://www.iheu.org/node/1307|dead-url=yes|archive-date=2006-10-03|titre=Apostacy | International Humanist and Ethical Union|éditeur=Iheu.org|consulté le=2013-11-12}}.</ref>, et [[Faraj Fouda]], victime d'extrémistes islamistes arrêtés et emprisonnés pendant 20 ans<ref>{{article|langue=en|nom=Al Sherbini|prénom=Ramadan|titre=Slain Egyptian anti-Islamist writer Faraj Fouda remembered|url=http://gulfnews.com/news/region/egypt/slain-egyptian-anti-islamist-writer-faraj-fouda-remembered-1.1196122|journal=[[Gulf News]]|date=12 juin 2013|archiveurl=https://web.archive.org/web/20140116075841/http://gulfnews.com/news/region/egypt/slain-egyptian-anti-islamist-writer-faraj-fouda-remembered-1.1196122|archivedate=16 January 2014}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=ArticleA_C&cid=1173695096768&pagename=Zone-Arabic-Daawa/DWALayout] {{lien brisé |url=https://web.archive.org/web/20080529031635/http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=ArticleA_C&cid=1173695096768&pagename=Zone-Arabic-Daawa%2FDWALayout |date=29 mai 2008}}.</ref>, sont des exemples récents d'écrivains et d'activistes tués pour apostasie. Le lauréat égyptien du [[prix Nobel de littérature]], [[Naguib Mahfouz]], a été blessé dans une tentative d'assassinat, paralysant son bras droit<ref>{{Lien web|langue=en|titre=President pays tribute to Mahfouz|url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/5297470.stm|site=
[[Sayyed Al-Qimni|Sayyed al-Qimni]] consacre un chapitre de son livre ''Shukran... Bin Laden !'' à la notion d'apostasie. Selon lui, le crime d'apostasie est une invention du [[Califes bien guidés|premier calife]], [[Abou Bakr As-Siddiq|Abu Bakr]] (r. 632-634), destinée à se débarrasser de ses rivaux<ref name=":26">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Abdel Rahman Abd Alia Ahmed|titre=Sayyid ai-Qimni and Hans Kung: a comparative study of religious power structure and resistance in sunni islam in Egypt and catholic christianity in Europe|passage=45|éditeur=University of Regina|date=2009|lire en ligne=https://www.collectionscanada.gc.ca/obj/thesescanada/vol2/002/MR55032.PDF}}</ref>.
=== Opposition à la peine de l'apostat ===
Au cours des siècles, un certain nombre de grands [[ouléma|oulémas]], tels le ''
Selon Sarakhsi, l’apostasie de l’islam est un grand crime, mais sa punition est différée au
L'historien iranien [[Hashem Aghajari]], lui-même condamné à la peine de mort pour apostasie en 2002, affirme que le Coran ne prévoit aucune sanction en cas d'apostasie. Il rappelle le verset L, 45 : « Nous connaissons les discours des infidèles, et toi tu n'es pas chargé de les contraindre. ». Si le Prophète lui-même se voit interdire de prononcer un jugement sur ce que les cœurs recèlent, qui pourrait donc prétendre le faire <ref>{{Lien web |langue=en-US |nom=Radio Zamaaneh |titre=There is no Provision for Apostasy in Law: Comments by Professor Hashem Aghajari |url=https://iranpresswatch.org/post/197/there-is-no-provision-for-apostasy-in-law-comments-by-professor-hashem-aghajari/ |site=Iran Press Watch |date=2008-11-24 |consulté le=2023-07-04}}.</ref>?
== Ridda et Irtidâd ==
Il existe dans l'islam deux types d'apostasie : la '''ridda'''<ref>arabe : ''ridda'', {{langue|rtl|ar|ردة}}.</ref> et l''''irtidâd'''<ref>arabe : ''irtidād'', {{langue|rtl|ar|ارتداد}}.</ref>. Les deux mots ont une racine commune (RDD)<ref>arabe : ''radda'', {{langue|rtl|ar|ردّ}}, ''rejeter ; rendre ; restituer ; répondre''</ref> avec le sens de rejeter.
=== Les guerres de
{{Article détaillé|Guerres d'apostasie}}
{{source obsolète|date=decembre 2018}}
[[Fichier:Mohammad adil-Riddah wars.PNG|thumb|Guerres de Ridda]]
'''Ridda''' signifie le rejet mais aussi la [[sécession]]. Reste à savoir ce que rejetaient ceux qui firent l'objet des ''[[Guerres d'apostasie|guerres de ridda]]'' racontées dans la ''littérature des expéditions''.
De nombreuses contrées arabes apostasièrent à la mort du Prophète
Cette apostasie s'est manifestée de diverses manières. C’est ainsi qu’on trouva des bédouins qui commencèrent à refuser de payer la
Cette situation serait due au fait que la plupart des bédouins n'avaient qu'une connaissance superficielle de l'enseignement islamique et bon nombre d'entre eux s'étaient convertis pour de faibles raisons. Contrôlant alors une bonne partie de la
=== Irtidâd ===
Étymologiquement, l''''irtidâd''' correspond au « retour en arrière ». Elle signifie le détournement délibéré, sans contrainte aucune, du musulman, mature et conscient, de l'islam vers la dénégation. Cette définition est aussi bien valable pour l'homme que pour la femme. Chez les [[Hanbalisme|hanbalites]] les plus
La peine de mort est par ailleurs appliquée dans les pays arabo-musulmans à la suite de nombreux délits qui n'ont rien de religieux. Comme le note Tareq Oubrou<ref>Tareq Oubrou, ''Loi d'Allah, Loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam'', Albin Michel 2002</ref> {{Citation|Ce qui se passe dans le monde musulman sur cette question relève d’intérêts politiques et économiques sans aucune logique ni éthique.}}▼
▲La peine de mort est par ailleurs appliquée dans les pays arabo-musulmans à la suite de nombreux délits qui n'ont rien de religieux. Comme le note [[Tareq Oubrou]]<ref>Tareq Oubrou, ''Loi d'Allah, Loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam'', Albin Michel 2002</ref> {{Citation|Ce qui se passe dans le monde musulman sur cette question relève d’intérêts politiques et économiques sans aucune logique ni éthique.}}
==== Apostasie contrainte ====
Le point de vue traditionnel estime qu'un musulman qui renie sa religion sous la contrainte (comme ce fut le cas par exemple après la ''[[Reconquista]]'') n'est pas un apostat. Ainsi, `Ammâr Ibn Yâsir, un des premiers [[Sahaba|compagnons]] du Prophète, y fut contraint. Selon la tradition, [[
{{début citation}}Quiconque a renié Dieu après avoir cru… - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible<ref name="CoranXVI" />{{fin citation}}
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{{Légende|orange|Convertir un musulman est un crime}}
{{Légende/Fin}}]]
=== Sous le califat Abasside ===▼
C'est le calife [[Al-Mansur (Abbasside)|Al Mansûr]] ([[754]]-[[775]]) qui modifia la [[hisba]].▼
Au début du règne du calife [[Al-Mahdi (Abbasside)|Al-Mahdî]] ([[775]]-[[785]]) apparut le premier muhtasib<ref>arabe : muḥtasib, {{langue|rtl|ar|محتسب}}, ''contrôleur des prix ; chargé de hisba''.</ref> dont la mission consistait à traquer les apostats et autres [[hérésie|hérétiques]]. Curieusement, étaient déclarés comme tels les opposants du calife comme le prouve l'impunité accordée par le calife [[Harun ar-Rachid]] ([[786]]-[[809]]) à un hérétique comme [[Abū al-ʿAtāhiyya]] tandis qu'il évinçait la puissante famille des [[Barmécides]] à l'aide de cette accusation. Autrement dit, il aurait utilisé ce prétexte à des fins politiques…▼
▲C'est le [[calife]] [[Al-Mansur (Abbasside)|Al
▲Au début du règne du calife [[Al-Mahdi (Abbasside)|Al-Mahdî]] ([[775]]-[[785]]) apparut le premier muhtasib<ref>arabe : muḥtasib, {{langue|rtl|ar|محتسب}}, ''contrôleur des prix ; chargé de hisba''.</ref> dont la mission consistait à traquer les apostats et autres [[hérésie|hérétiques]]. Curieusement, étaient déclarés comme tels les opposants du calife comme le prouve l'impunité accordée par le calife [[
=== Afghanistan ===
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L'islam est [[religion d'État]], et une loi prévoit jusqu'à 1 million de dinars ({{unité|8000|€}}) d'amende en cas de [[prosélytisme]], cette notion ayant une acceptation variable<ref>{{Article |auteur1=José GARÇON |titre=Apostasie périlleuse en Algérie |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=01-04-2006 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/planete/2006/04/01/apostasie-perilleuse-en-algerie_34894}}.</ref>.
[[Code_de_la_famille_(Algérie)#Anticonstitutionnalité|L'article 138 du code de la famille]] dispose qu'un apostat ne peut hériter d'un musulman<ref name="
Mouna Mohammed Cherif">{{Article |titre=La conversion ou l’apostasie entre le système juridique musulman et les lois constitutionnelles dans l’Algérie indépendante |périodique=Cahiers d’Études du Religieux. Recherches Interdisciplinaires |date=07-02-2011 |lire en ligne=https://journals.openedition.org/cerri/809 |consulté le=13-08-2024}}.</ref>.
En 2012, un jeune chrétien, Mohamed Ibouène, a été condamné par le tribunal de [[Béchar]] (sud de l’Algérie) à un an de prison ferme et une amende de {{unité|50000|DA}} pour le chef d’inculpation {{citation|d’incitation d’un musulman, avec pression, à changer de religion}}, autrement dit pour prosélytisme. Il a [[Appel (droit)|fait appel]] de ce jugement et le verdict final a été prononcé 2013. Il échappe à la prison, mais son amende a été doublée.
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=== Arabie saoudite ===
L’Arabie saoudite n’a pas de [[code pénal]] et base entièrement sa législation sur [[Droit saoudien|son interprétation]] de la [[charia]], dont l'application est confié à des tribunaux religieux. La jurisprudence en Arabie saoudite, et le consensus de ses juristes est que la loi islamique impose la peine de mort aux apostats<ref>[https://www.loc.gov/law/help/apostasy/index.php#saudiarabia Saudi Arabia - Laws Criminalizing Apostasy] {{lien brisé|url=http://archive.wikiwix.com/cache/20171231144725/https://www.loc.gov/law/help/apostasy/index.php|date=31 décembre 2017}} Library of Congress (May 2014)</ref>.
Dans deux articles publiés en [[1966]], [[Abd al-Aziz ibn Baz|ibn Baz]], le vice-président de l'[[Université islamique de Médine|université islamique]] de [[Médine]], déclara que ceux qui prétendent que le [[soleil]] est statique et ne bouge pas (thābita la jāriya) sont des apostats et que par conséquent, il devient licite de les tuer et qu'il incombe à l'autorité responsable de le faire<ref>{{lien web|url=http://alifta.net/Fatawa/FatawaChapters.aspx?View=Page&PageID=186&PageNo=1&BookID=14|titre=Refuting and criticizing what has been published in "Al-Musawwir" magazine|auteur=Ibn Baz|date=15 avril 1966|site="Al-Musawwir" magazine (Part No. 3; Page No. 157)|éditeur=The General Presidency of Scholarly Research and Ifta of the Kingdom of Saudi Arabia|consulté le=22 janvier 2012|archive-url=https://web.archive.org/web/20141218165555/http://alifta.net/Fatawa/FatawaChapters.aspx?View=Page&PageID=186&PageNo=1&BookID=14|archive-date=18 December 2014|dead-url=no}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|horodatage archive=20150927133751|titre=Archived copy|consulté le=2015-09-26|url=http://www.binbaz.org.sa/node/8570}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|éditeur=Maktabat al-riyāḍ al-ḥadītha|nom=Abd al-Aziz ibn Baz|titre=''Al-adilla al-naqliyya wa al-ḥissiyya ʿala imkān al-ṣuʾūd ila al-kawākib wa ʾala jarayān al-shams wa al-qamar wa sukūn al-arḍ''|lieu=Riyadh|date=1982|edition=2nd|pages=36, 45|extrait={{lang-ar|ولم أكفّر من قال بدوران الأرض، ولا من قال إن الشمس تجري حول نفسها، وإنما صرحت بتكفير من قال إن الشمس ثابتة لا جارية هذا هو في المقال السابق ، وكفر من قال هذا القول ظاهر من كتاب الله ، ومن سنة رسوله صلى الله عليه وسلم لأن الله سبحانه يقول:(والشمس تجري...)... أما القول بأن الشمس تجري حول نفسها وهي ثابتة في محل واحد... ، فلم أتعرضه في المقال بالكلية لا بنفي ولا إثبات ، ولم أتعرض لكفر قائلة ، p.36}} {{lang-ar|أما المسألة الثانية وهي القول بثبوت الشمس، وجريها حول نفسها ، فلم أتعرض لها في المقال السابق بنفي أو إثبات، ولم أكفّر من قال ذلك ، p.45}}}}.</ref>{{,}}<ref>[http://alifta.net/Fatawa/FatawaChapters.aspx?View=Page&PageID=1214&PageNo=1&BookID=14 For another response from the 1970s see]</ref>. Il réaffirma ses propos en [[1982]] arguant que de telles assertions vont à l'encontre de la
Le {{date|3|septembre|1992}}, [[Sadiq Malallah]] a été [[Décapitation|décapité]] publiquement à [[Qatif|Al-Qatif]] dans la [[Ach-Charqiya (Arabie saoudite)|province orientale]] d’Arabie saoudite après avoir été reconnu coupable
La loi sur l'apostasie est activement utilisée en Arabie saoudite. Par exemple, en [[2012]], les autorités saoudiennes ont accusé [[Hamza Kashgari]], un écrivain saoudien, d'avoir apostasié à la suite de commentaires qu'il avait formulés sur [[Twitter]]. Il s'est enfui en [[Malaisie]], où il a été arrêté puis extradé à la demande de l'Arabie saoudite pour faire face à ces accusations<ref name=":22">{{Lien web|langue=en|titre=Saudi Arabia: Writer Faces Apostasy Trial|url=https://www.hrw.org/news/2012/02/13/saudi-arabia-writer-faces-apostasy-trial|site=
En 2012, le [[département d'État
Le
En 2015, {{Lien|langue=en|trad=Ahmad Al Shamri|fr=Ahmad Al Shamri}} est condamné à mort pour apostasie après s'être filmé en train de déchirer
En [[Janvier 2019|janvier]] [[2019]], [[Rahaf Mohammed]], âgée de 18 ans, a fui l'Arabie saoudite après avoir apostasié et subit de mauvais traitement de la part de sa famille. En route pour l'[[Australie]], elle a été arrêtée par les autorités [[Thaïlande|thaïlandaises]] à [[Bangkok]] alors que son père tentait de la ramener de force, mais Rahaf a réussi à utiliser les médias sociaux pour attirer l'attention sur son cas<ref>{{article|langue=en|prénom1=Jamie|nom1=Fullerton|prénom2=Helen|nom2=Davidson|consulté le=7 janvier 2019|titre='He wants to kill her': friend confirms fears of Saudi woman held in Bangkok|url=https://www.theguardian.com/world/2019/jan/06/saudi-woman-held-bangkok-fears-will-be-killed-repatriated|journal=[[The Guardian]]|archiveurl=https://www.webcitation.org/75KWJhckR?url=http://www.theguardian.com/world/2019/jan/06/saudi-woman-held-bangkok-fears-will-be-killed-repatriated|archivedate=10 January 2019|date=21 janvier 2019}}.</ref>. Après une intervention diplomatique, elle obtint finalement l’asile au [[Canada]], où elle arriva et s’installa peu de temps après<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Rahaf al-Qunun: Saudi teen granted asylum in Canada|url=https://www.bbc.com/news/world-asia-46844431|site=
=== Bangladesh ===
Au [[Bangladesh]], des blogueurs ont été tués parce que se revendiquant [[Athéisme|athées]]<ref>{{lien web |titre=Vague d'assassinats de blogueurs athées au Bangladesh |url=http://observers.france24.com/fr/20150330-vague-assassinats-blogueurs-athees-bangladesh |site=france24.com |date=31-03-2015 |consulté le=23-08-2020}}.</ref>. Il n'y a pas de loi condamnant strictement l'apostasie, mais les [[Islamisme|islamistes]] sont puissants.
=== Brunei ===
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=== Égypte ===
[[Fichier:Rechtsgutachten betr Apostasie im Islam.jpg|vignette|Opinion officielle de l'université al-Azhar du Caire, la plus grande institution islamique du monde<ref>{{article|langue=en|prénom=Mohamad|nom=Bazzi|titre=Welcome to the Counter-Jihad|url=https://www.nytimes.com/2011/09/11/books/review/rock-the-casbah-by-robin-wright-book-review.html|périodique=[[The New York Times]]|date=18 février 2012
{{Article détaillé|Droit en Égypte}}
Ce pays est signataire du [[Pacte international relatif aux droits civils et politiques]] qui admet formellement le droit de changer de religion sans conséquences négatives, et l'apostasie n'est pas explicitement condamnée par la loi.
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À la suite de l'affaire [[Nawal El Saadawi]], la loi {{numéro|3}} du {{date-|29 janvier 1996}} réserve au Procureur de la République le droit d'engager la procédure de poursuites pour [[blasphème|crime contre Dieu]] ou pour [[crime de lèse-majesté|crime contre le peuple]], à l'inverse de la [[hisba]] qui traditionnellement laissait ce droit à tout un chacun.
En 2005, un musulman récemment [[Conversion au christianisme|converti au christianisme]], Gasir Mohammed Mahmoud, fut interné dans un asile psychiatrique et ne dut sa liberté qu'aux pressions de la communauté internationale<ref>http://www.nycodem.net/actualites-chretiennes/?p=lire&view_topic=65003&t=Il-quitte-l-Islam-pour-le-Christianisme-et-se-retrouve-interne-en-psychiatrie-</ref>.
Depuis 2013, le blogueur égyptien devenu activiste [[Sherif Gaber]] a fait face à de nombreuses intimidations et arrestations pour avoir tenu des propos perçus comme blasphématoires et évoqué sa position d'athée. En 2018, son passeport lui a été confisqué, ce qui l'oblige depuis à rester en Égypte. Par le biais de vidéos diffusées sur les médias sociaux, il essaye de trouver le moyen de fuir son pays.
=== Émirats arabes unis ===
{{Article détaillé|Droits de l'homme aux Émirats arabes unis|Peine de mort aux Émirats arabes unis|Islam aux Émirats arabes unis}}
L'islam est [[religion d'
L’apostasie est un [[crime capital]] aux [[Émirats arabes unis]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Robert Evans|titre=Atheists face death in 13 countries, global discrimination: study|url=https://www.reuters.com/article/us-religion-atheists/atheists-face-death-in-13-countries-global-discrimination-study-idUSBRE9B900G20131210|site=
La loi des Émirats arabes unis considère qu’il s’agit d’un crime et sanctionne l'usage d'Internet pour prêcher contre l’islam ou pour faire du [[prosélytisme]] envers les musulmans à l’intérieur des frontières internationales de la
=== Érythrée ===
{{Article détaillé|Religion en Érythrée}}
Il est interdit de choisir une religion autre que l'islam, l'orthodoxie, le catholicisme ou le luthéranisme<ref>{{lien web |titre=Érythrée
=== Indonésie ===
{{article détaillé|religion en Indonésie}}
En Indonésie, plus de 80 % des habitants sont musulmans, mais les minorités religieuses sont considérées à égalité. Du fait de l'[[histoire de l'Indonésie]], l'[[athéisme]], associé au communisme, est condamnable<ref>{{lien web
=== Iran ===
{{Article détaillé|Droit en Iran}}
La {{Lien|langue=fa|trad=قانون مطبوعات ایران مصوب ۱۲۸۶|fr=loi iranienne sur la presse de 1986}} dispose, à son article 26, que {{Citation|quiconque insulte la religion révélée de l'islam et ses choses sacrées par le biais de la presse, si son acte équivaut à l'apostasie, la peine pour apostasie sera prononcée et exécutée à son endroit, sinon, il sera traité selon l'opinion du juge de la charia conformément à la loi sur les [[Tazir|taʾzîrâte]]}}<ref>{{Lien web |langue=fa |auteur=Zeynab Riazat |titre=پاسخ مهم یک وکیل دادگستری به سوالی درباره مجازات توهین به مقدسات |traduction titre=Réponse importante d'une avocate à une question sur la peine pour insulte aux choses sacrées |url=https://www.hamshahrionline.ir/news/776858/%D9%BE%D8%A7%D8%B3%D8%AE-%D9%85%D9%87%D9%85-%DB%8C%DA%A9-%D9%88%DA%A9%DB%8C%D9%84-%D8%AF%D8%A7%D8%AF%DA%AF%D8%B3%D8%AA%D8%B1%DB%8C-%D8%A8%D9%87-%D8%B3%D9%88%D8%A7%D9%84%DB%8C-%D8%AF%D8%B1%D8%A8%D8%A7%D8%B1%D9%87-%D9%85%D8%AC%D8%A7%D8%B2%D8%A7%D8%AA-%D8%AA%D9%88%D9%87%DB%8C%D9%86-%D8%A8%D9%87-%D9%85%D9%82%D8%AF%D8%B3%D8%A7%D8%AA |périodique=[[Hamshahri]] |date=30 juillet 2023 |consulté le=16 novembre 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Vida Amirmokri|titre=L’Islam et les droits de l’homme|sous-titre=l’islamisme, le droit international et le modernisme islamique|lieu=[[Québec (ville)|Québec]]|éditeur=[[Presses de l'Université Laval|Les Presses de l’Université Laval]]|passage=36|isbn=2-7637-8176-4|oclc=1404026414|bnf=40987637|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=j9UoEAAAQBAJ&pg=PA36|numéro chapitre=1|titre chapitre=L’islamisme et les droits de l’homme}}</ref>. Mais malgré cette disposition, le [[Code pénal (Iran)|code pénal iranien]] ne prévoit, à cette époque, aucune sanction en ce qui concerne le [[blasphème]] ou l'apostasie. Si la sanction pour blasphème est finalement définie par l'article 513 du code pénal, adopté en 1996, celle pour apostasie reste à l'appréciation du juge, conformément aux dispositions de l'article 214 du code de procédure pénale, reprenant celles de l'article 167 de la [[Constitution de l'Iran|constitution]]<ref>{{Ouvrage|titre=Législation comparée|sous-titre=La répression du blasphème (Iran – Irlande – Italie – Portugal – Turquie)|lieu=Paris|éditeur=Direction de l’initiative parlementaire et des délégations|année=2016|pages totales=98|passage=29|lire en ligne=https://www.senat.fr/lc/lc262/lc262.pdf|format électronique=pdf}}</ref>{{,}}<ref name="FIDH">{{Ouvrage|langue=en|titre=IRAN/death penalty|sous-titre=A state terror policy|éditeur=[[Fédération internationale pour les droits humains|FIDH]]|année=2009|pages totales=64|passage=14|lire en ligne=https://www.ecoi.net/en/file/local/1011359/1002_1241526833_rapport-iran-final.pdf|format électronique=pdf}}</ref>. Ainsi, les juges iraniens s'appuient sur ledit article 214 pour prononcer la peine de mort dans de nombreux cas d’apostasie sur la base des vues de la majorité des ''[[Faqîh|fuqaha]]'' chiites, dont celles de l'[[Rouhollah Khomeini|imam Khomeini]], le fondateur de la république islamique d'Iran<ref name="Christian Converts in Iran" />{{,}}<ref name="FIDH" />.
D'après {{Lien|langue=en|trad=Leonard Leo}}, président de la {{Lien|langue=en|trad=United States Commission on International Religious Freedom|fr=Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale|texte=Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde}} de 2009 à 2012, la dernière personne exécutée pour apostasie en Iran est le [[Pasteur (christianisme)|pasteur]] {{Lien|langue=fa|trad=حسین سودمند|fr=Hossein Soodmand}}, [[Pendaison|pendu]] le 3 décembre 1990 dans une prison de [[Machhad|Mashhad]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Dan Merica |titre=Iranian pastor refuses to reject religion, faces execution |url=https://edition.cnn.com/2011/09/28/world/meast/iran-pastor-trial/index.html |éditeur=CNN |date=29 septembre 2011 |consulté le=16 novembre 2024}}</ref>. Cependant, selon le ''[[The New York Times|New York Times]]'', une autre personne aurait été exécutée pour apostasie en 1998<ref name=":20" />. {{Lien|langue=en|trad=Execution of Yousef Mehrdad and Sadrollah Fazeli Zare|fr=Exécution de Yousef Mehrdad et Sadrollah Fazeli Zare|texte=Sadrollah Fazeli Zare est pendu le 8 mai 2023}}, mais il avait été condamné pour d'autres crimes en sus de l'apostasie<ref>{{Lien web |langue=fa |titre=حکم اعدام ۲ قرآنسوز هتاک به دین و مقدسات اسلامی اجرا شد |traduction titre=La condamnation à mort de 2 brûleurs du Coran, insultant la religion et les choses saintes islamiques, a été exécutée |url=https://www.isna.ir/news/1402021810879/%D8%AD%DA%A9%D9%85-%D8%A7%D8%B9%D8%AF%D8%A7%D9%85-%DB%B2-%D9%82%D8%B1%D8%A2%D9%86-%D8%B3%D9%88%D8%B2-%D9%87%D8%AA%D8%A7%DA%A9-%D8%A8%D9%87-%D8%AF%DB%8C%D9%86-%D9%88-%D9%85%D9%82%D8%AF%D8%B3%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D8%B3%D9%84%D8%A7%D9%85%DB%8C-%D8%A7%D8%AC%D8%B1%D8%A7-%D8%B4%D8%AF |éditeur=[[ISNA (agence de presse)|ISNA]] |date=8 mai 2023 |consulté le=16 novembre 2024}}</ref>.
En {{date-||juin|2009}}, la {{Lien|langue=fa|trad=کمیسیون قضایی و حقوقی مجلس شورای اسلامی|fr=commission judiciaire et juridique}} du [[Madjles (Iran)|parlement iranien]] renonce à inclure l'apostasie et la [[lapidation]] dans le projet de réforme du code pénal<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Iran aims to scrap stoning and amputation |url=https://www.abc.net.au/news/2009-06-23/iran-aims-to-scrap-stoning-and-amputation/1328490 |éditeur=[[Australian Broadcasting Corporation]] |date=23 juin 2009 |consulté le=16 novembre 2024}}</ref>.
=== Jordanie ===
Un Jordanien<sup>[qui?]</sup> a quitté son pays pour échapper aux poursuites concernant son apostasie de l'islam. Un poète<sup>[qui?]</sup> a été accusé d'apostasie, et condamné à une lourde peine de prison<ref>{{lien web |titre=Jordanie Un poète accusé d'apostasie par la justice |url=http://www.lorientlejour.com/article/422616/Jordanie_Un_poete_accuse_dapostasie_par_la_justice.html |site=L'Orient-Le Jour |date=17-06-2000 |consulté le=23-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |langue=en |titre=Jordanie - Un poète est accusé d'être un ennemi de l'islam, et passible de la peine de mort - Point de Bascule Canada |url=http://pointdebasculecanada.ca/jordanie-un-poete-est-accuse-detre-un-ennemi-de-lislam-et-passible-de-la-peine-de-mort/ |site=Point de Bascule Canada |date=07-10-2008 |consulté le=23-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article
=== Koweït ===
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=== Malaisie ===
[[Fichier:Datuk Seri Shahidan Kassim.jpg|thumb|Le ministre {{Lien|langue=en|trad=Shahidan Kassim|fr=Shahidan Kassim}} a déclaré :
{{Citation bloc|La [[Constitution de la Malaisie|Constitution fédérale]] ne reconnaît pas les personnes sans religion […]. Je suggère qu’on les traque<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Minister urges govt to hunt down atheist group|url=https://www.thesundaily.my/archive/minister-urges-govt-hunt-down-atheist-group-DTARCH468865|site= L’article 11 de la
La question de l’apostasie fait l’objet de débats animés entre les musulmans libéraux qui estiment qu’il n’y a aucun avantage à maintenir de force un non-croyant dans l’islam et une forte et active minorité de fondamentalistes désireux d’imposer encore plus de restrictions, comme des peines de prison obligatoires, voire la peine de mort. Selon Zainah Anwar, directrice de ''[[Sisters in Islam]]''<ref>[http://www.sistersinislam.org.my/mission.htm Association de Malaises musulmanes]</ref>, la concurrence pour les voix des Malais musulmans entre le parti malais UMNO et le PAS islamiste se traduit par une surenchère identitaire, dont l’islamisation progressive du système judiciaire entamée dans les années 1980 est un des résultats. Le développement simultané de deux tendances contradictoires (renforcement du pouvoir des tribunaux islamiques et soutien de la société pour la liberté de religion) est source de conflits<ref>[http://www.littlespeck.com/region/CForeign-My-041228.htm Opinion favorable au droit à l'apostasie]<br />
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=== Maldives ===
{{article détaillé|Islam aux Maldives}}
Renoncer à l'islam revient à renoncer à sa citoyenneté. Il est interdit de quitter l'islam ou d'émettre de l'incrédulité<ref>{{lien web |titre=Maldives
=== Maroc ===
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Certaines sources avancent le nombre de {{formatnum:150000}} apostats pour ces dix dernières années, au profit du christianisme<ref name=jamaa/>. En 2007, {{formatnum:3500}} marocains seraient devenus chrétiens<ref>[http://www.bladi.net/marocains-chretiens.html 3500 Marocains devenus Chrétiens en 2007]</ref>.
En droit, seul le prosélytisme non musulman est puni et non l'apostasie<ref>{{Ouvrage|langue=en|url=http://rabat.usembassy.gov/uploads/bZ/VP/bZVP4OcPg1dSJwC9-SZRcA/IRFReport_Morocco2008.pdf|titre=Rapport annuel 2008 sur la liberté religieuse dans le monde auprès de l'ambassade des États-Unis à Rabat}}.</ref>. En effet, le Maroc a signé le [[Pacte international relatif aux droits civils et politiques]] dont l'article 18 affirme la liberté de conscience.
Toutefois, en 2013, le quotidien ''[[Akhbar Al Youm]]'' annonce que le [[Conseil supérieur des
En {{date-|juillet 2015}}, le ministre de la
=== Mauritanie ===
La Mauritanie a condamné à mort [[Mohamed Ould Cheikh M'Kheitir]] pour apostasie fin 2014, alors que les écrits qui l'incriminent n'attaquent en rien l'intégrité du prophète ou sa foi en la religion<ref>{{Article |titre=Décryptage : que signifie la condamnation à mort du jeune Mauritanien coupable d’apostasie ?
=== Nigeria ===
{{article détaillé|Islam au Nigeria}}
Certains états du nord appliquent la charia, mais la plupart des décisions en ce sens ont été cassées par les tribunaux fédéraux<ref>http://www.bbc.co.uk/french/highlights/story/2009/11/091108_nigeria_charia.shtml</ref>. Cependant, en raison des pressions communautaires et familiales, un apostat risque la mort et doit quitter la région<ref>{{lien web |titre=Nigeria
=== Oman ===
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=== Ouganda ===
En [[Ouganda]], les [[Chrétien|chrétiens]] anciennement musulmans sont victimes de violences de la part des [[Islamisme|islamistes]]<ref>https://journalchretien.net/2016/12/29/actualitechretienne/ouganda-15-chretiens-blesses-par-des-extremistes-pendant-le-culte-de-noel-29338.html</ref>.
=== Pakistan ===
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[[Fichier:Nahla Mahmoud interviewed by Maryam Namazie.webm|thumb|La militante soudanaise des droits de l'homme {{Lien|langue=en|trad=Nahla Mahmoud|fr=Nahla Mahmoud}} discute avec l'apostate iranienne [[Maryam Namazie]] de la situation des apostats au Soudan.]]
{{Article détaillé|Droit au Soudan}}
L'article 126 alinéa 2 du Code pénal du Soudan (1991) prévoit :
{{citation bloc|Quiconque est reconnu coupable d'apostasie est invité à se repentir sur une période à déterminer par le tribunal. S'il persiste dans son apostasie et s'il n'a pas été converti récemment à l'islam, il sera mis à mort<ref>{{Lien archive|horodatage archive=20171211165514|titre=Apostasy, Human Rights, Religion and Belief|auteur=Ibn Warraq|site=New English Review|date=janvier 2016|consulté le=11 décembre 2017|url=http://www.newenglishreview.org/Ibn_Warraq/Apostasy,_Human_Rights,_Religion_and_Belief/}}.</ref>.}} Le {{date|18|janvier|1985}}, le réformiste [[Mahmoud Mohamed Taha]] est [[Pendaison|pendu]] en place publique pour « sédition et apostasie »<ref>[https://web.archive.org/web/20061003184013/http://www.iheu.org/node/1307 Apostacy – International Humanist and Ethical Union]</ref>{{,}}<ref>[http://www.newyorker.com/archive/2006/09/11/060911fa_fact1 The Moderate Martyr] {{lien brisé|url=https://web.archive.org/web/20140407015421/http://www.newyorker.com/archive/2006/09/11/060911fa_fact1|date=7 avril 2014 }}: A radically peaceful vision of Islam|by George Packer|11 September 2006.</ref>.
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Le {{date|15|mai|2014}}, [[Meriam Yahia Ibrahim Ishag|Meriam Ibrahim]], une femme chrétienne dont le géniteur était musulman, a été condamné à mort pour apostasie, ainsi qu'à être [[Flagellation|fouetté]] à cent reprises pour « [[adultère]] » car elle avait contracté un mariage d'[[Shirk|associateurs]], non reconnu par la loi soudanaise. À la suite d'importantes pressions internationales, elle fut finalement autorisée à quitter le pays le {{date|24|juillet|2014}}<ref>{{article|nom1=Tran|prénom1=Mark|titre=Sudanese woman spared death sentence for apostasy arrives in Italy|url=https://www.theguardian.com/world/2014/jul/24/sudanese-woman-meriam-ibrahim-spared-death-sentence-apostasy-italy|consulté le=30 juillet 2014|périodique=The Guardian|date=24 juillet 2014|archiveurl=https://web.archive.org/web/20140801094956/http://www.theguardian.com/world/2014/jul/24/sudanese-woman-meriam-ibrahim-spared-death-sentence-apostasy-italy|archivedate=1 August 2014}}.</ref>.
En 2015, 27 [[coranistes]] sont jugés pour apostasie et risquent la mort<ref>{{Article
Le {{date|11 juillet 2020}}, le ministre de la Justice du Soudan, [[Nasredeen Abdulbari]],
=== Somalie ===
L'apostasie est punie de mort. Le {{date|16|novembre|2012}}, Farhan Haji Mose, a été [[Décapitation|décapité]] publiquement par des [[Harakat al-Chabab al-Moudjahidin|shebabs]] pour s'être converti au christianisme après un [[Déplacement professionnel|voyage d'affaires]] au [[Kenya]] en [[2010]]<ref>{{lien web |titre=Un chrétien somalien converti décapité par des islamistes |url=http://www.christianophobie.fr/breves/un-chretien-somalien-converti-decapite-par-des-islamistes#.VmIFxnrU5ph |site=
=== Tadjikistan ===
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=== Yémen ===
L'apostasie est passible de mort<ref>{{lien web |titre=Yémen
== Dans d'autres pays ==
=== France ===
En 1999, [[Jean-Pierre Chevènement]] a soumis un engagement qu'il qualifiait de « non négociable » aux autorités musulmanes, mais sur demande de l'[[Musulmans de France|UOIF]], un article garantissant le droit de changer de religion a été retiré<ref>{{Article |auteur1=Leila BABES |auteur2=Michel RENARD |titre=Quelle liberté de conscience? |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=26-06-2000 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/tribune/2000/06/26/quelle-liberte-de-conscience_328669}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |auteur1=[[Malika Zeghal]] |titre=La constitution du Conseil Français du Culte Musulman
Dans les [[années 2010]], un certain nombre de Français, à l'origine de religion musulmane, font état de leur conversion au christianisme<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Musulman devenu catholique: Mehdi Djaadi, le rire du converti |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/mehdi-djaadi-le-rire-du-converti-20211004 |site=lefigaro.fr|date=2021-10-04 |consulté le=2023-02-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Musulmans devenus chrétiens|périodique=La Croix|date=2020-02-03|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Culture/TV-Radio/Musulmans-devenus-chretiens-2020-02-03-1201075951|consulté le=2023-02-02}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Oissila Saaïdia |titre=De Mohamed à Jean-Mohamed : Abd el-Jalil ou l'itinéraire d'une conversion au catholicisme |url=https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses-2013-4-page-15.htm |site=Cairn |date=2013}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Surprenants convertis |url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/surprenants-convertis-2064670 |site=France Culture |date=2022-11-17 |consulté le=2023-02-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=mathilde de |nom=robien |titre=L’itinéraire spirituel de Jonas, musulman converti au catholicisme |url=https://fr.aleteia.org/2021/01/27/litineraire-spirituel-de-jonas-musulman-converti-au-catholicisme/ |site=Aleteia |date=2021-01-27 |consulté le=2023-02-02}}.</ref>.
=== Inde ===
Selon le recensement de 2011, environ 172 millions de [[Islam en Inde|musulmans vivaient en Inde]], représentant environ 14,2 % de la population totale du pays<ref>{{Lien web|langue=en|titre=India has 79.8% Hindus, 14.2% Muslims, says 2011 census data on religion|url=https://www.firstpost.com/india/india-has-79-8-percent-hindus-14-2-percent-muslims-2011-census-data-on-religion-2407708.html|site=
Au début du {{s-|XXI}}, un mouvement apostat non organisé a commencé à émerger en [[Inde]], généralement parmi les jeunes femmes et hommes musulmans (dans la vingtaine ou la trentaine)
=== Royaume-Uni ===
{{Article détaillé|Droits de l'homme au Royaume-Uni|Blasphème au Royaume-Uni|Peine de mort au Royaume-Uni|Islam en Europe|Religion au Royaume-Uni}}
[[Fichier:ExMuslimBecause video.webm|thumb|La campagne #ExMuslimBecause du Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne, fin 2015.]]
Le {{Lien|langue=en|trad=Council of Ex-Muslims of Britain|fr=Council of Ex-Muslims of Britain|texte=Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne}} est la section britannique du [[Conseil central des ex-musulmans]], qui représente les apostats qui craignent pour leur vie parce qu’ils ont renoncé à l’islam. Il a été lancé à [[Westminster]] le {{date|22|juin|2007}}. Le Conseil proteste contre les [[État islamique|États islamiques]] qui punissent encore les apostats musulmans par la mort en vertu de la charia. Le Conseil est dirigé par [[Maryam Namazie]], qui a reçu le titre de [[Laïcisme|laïciste]] de l’année en 2005 et a fait face à des [[Menace de mort|menaces de mort]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Jonthan Petre|titre=New group for those who renounce Islam|url=https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/1555263/New-group-for-those-who-renounce-Islam.html|site=
Le Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne « aide » environ 350 apostats par an, dont la majorité ont été menacés de mort par des [[Islamisme|islamistes]] ou des membres de leur famille<ref name=":6">{{Lien web|langue=en|auteur1=Andrew Anthony|titre=Losing their religion: the hidden crisis of faith among Britain’s young Muslims|url=https://www.theguardian.com/global/2015/may/17/losing-their-religion-british-ex-muslims-non-believers-hidden-crisis-faith|site=
En {{date-|novembre 2015}}, le Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne a lancé la campagne sur les
Outre le Conseil central des ex-musulmans de Grande-Bretagne, une nouvelle initiative pour les apostats britanniques, {{Lien|langue=en|trad=Faith to Faithless|fr=Faith to Faithless}}, a été lancée par Imtiaz Shams et {{Lien|langue=en|trad=Aliyah Saleem|fr=Aliyah Saleem}} au début de l'année 2015<ref name=":6" />{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Elisa Meyer|titre=How One Woman Left Islam to Campaign for Atheism|url=https://www.worldreligionnews.com/religion-news/one-woman-left-islam-campaign-atheism|site=
== Notes et références ==
{{Références nombreuses|taille=24
<ref name="CoranXVI">''Le Coran'', XVI, 106</ref>
}}
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* Alfred-Louis de Prémare, ''Les Fondations de l'Islam, entre écriture et histoire'', Seuil, 2002
* [[Ibn Warraq]], ''[[Leaving Islam]]'', [[Prometheus Books]], 2003
=== Filmographie ===
* Marco Giacopuzzi, Sabine Mieder,''[https://www.arte.tv/fr/videos/100290-005-A/arte-regards Quand les musulmans se détournent de la foi]'', [[Arte]], 2021
=== Articles connexes ===
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