« Benito Mussolini » : différence entre les versions
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Le couple est uni malgré ses différences politiques et religieuses et l’enfance de Benito est heureuse. Il a un frère cadet, [[Arnaldo Mussolini|Arnaldo]] (1885-1931) pour lequel il éprouve une vive affection et qui sera, jusqu’à sa mort d’une crise cardiaque, un collaborateur fidèle et admiratif jouant auprès de lui un rôle modérateur, et une sœur discrète, [[Edvige Mussolini|Edvige]] (1888-1952){{sfn|Beauval|1971|p=12}}, une des rares personnes de son entourage à qui il se confie et parfois demande conseil.
Les deux années qu’il va y passer chez les pères salésiens{{sfn|Smith|1981|p=13}} vont faire de lui un révolté. Les injustices qu’il constate vont développer chez lui une haine des possédants qu’il conservera toute sa vie : au réfectoire, il y a la table de ceux qui payent 60 lires de pension mensuelle, puis celle de ceux qui paient 45, enfin la plus nombreuse, où il se trouve, de ceux qui paient 30 lires. Il est traité sans bienveillance ({{citation|C’est le fils d’un chef du peuple (''capo popolo'')}}, a-t-il entendu dire au directeur parlant de lui) et ne peut se plier à la dure discipline du collège, aux vexations et aux punitions. À la suite d’une dispute, il blesse un camarade d’un coup de canif{{sfn|Smith|1981|p=14}}. Mis au cachot, on lui laisse finir l’année, en le rétrogradant dans la classe inférieure, mais on ne le réinscrit pas pour l’année suivante.
Il poursuit ses études au collège Carducci de [[Forlimpopoli]]{{sfn|Smith|1981|p=13}}, un établissement laïc cette fois, où il reste sept ans, dont trois en école normale. Ses résultats sont bons, s’il reste rétif à la discipline: il est exclu deux fois de l’internat, une fois à la suite d’un pugilat où il a joué du canif, une autre fois pour avoir découché. Sous l'influence de son père, il se rapproche du militantisme et fréquente les cercles socialistes de Forlimpopoli et de Forlì{{sfn|Smith|1981|p=16}}. Il assiste à des réunions publiques et y prend la parole. Plus tard, lors de ses entretiens avec [[Emil Ludwig]], il évoque ainsi son adhésion au socialisme{{sfn|Milza|1999|p=28}}{{,}}<ref>[[Emil Ludwig]], ''Entretiens avec Mussolini'', éd. Albin Michel, 1932, {{p.|52}}.</ref> :
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