« Breton (cheval) » : différence entre les versions

Le Breton est sélectionné depuis toujours pour sa grande force et sa résistance. S'il est présent depuis des milliers d'années dans les montagnes du centre, sa forme actuelle est le résultat de très nombreux métissages depuis le [[Moyen Âge]]<ref name="Dal'Secco">{{harvsp|Dal'Secco|2006|p=18}}.</ref>, avec des [[trotteur Norfolk|trotteurs du Norfolk]], des [[Percheron]]s et des [[Ardennais (cheval)|Ardennais]] notamment<ref name="Lizet0358" />.

Une théorie trace l'origine du cheval Breton aux migrations [[aryenne]]s depuis l'[[Asie]], voici plus de {{nombre|4000|ans}}. Une variante suppose que des chevaux asiatiques se sont mêlés à la population équine locale<ref name="Edwards06200">{{harvsp|Edwards|2006|p=200}}.</ref>. Une autre école de pensée fait descendre la race de [[poney celte|chevaux élevés par les guerriers Celtes]] avant leur conquête de la [[Grande-Bretagne]]<ref name="Breton2">{{Lien web|langue=en|url=http://www.ansi.okstate.edu/breeds/horses/breton|titre=Breton|éditeur=Oklahoma State University|consulté le=6 janvier 2008}}.</ref>{{,}}<ref name="Cegarra84" />{{,}}<ref name="Dal'Secco" />.

Les ancêtres du cheval Breton ont probablement joué un grand rôle pour les peuples gaulois établis en [[Armorique]]. Les [[Romains]] ne sont pas un [[peuple cavalier]], cependant, leurs unités de cavalerie, principalement d'origine étrangère et notamment d'[[Afrique du Nord]], ont peut-être laissé une trace sur le cheval Breton<ref>{{harvsp|Houël|1842|p=240-241}}.</ref>.

À l'époque des [[croisade]]s, le croisement des chevaux montagnards originels avec le [[cheval oriental]] ramené depuis ces terres lointaines donne le « [[bidet breton]] », selon un ouvrage de vulgarisation<ref name="Cheponey212">{{harvsp|Collectif|2002|p=212}}.</ref>{{,}}<ref group="Note">La plupart des hippologues s'accordent cependant pour affirmer que ce type de croisement très ancien, s'il a pu avoir lieu, n'a généralement pas laissé de grandes traces sur les chevaux, et se révèle plus proche d'une légende populaire que d'une vérité historique.</ref>. Une chronique rapporte qu'« en 1212, le duc [[Olivier Ier de Rohan|Olivier de Rohan]] ramena neuf étalons arabes qu'il croisa avec le cheval breton »<ref>Marcel Girault, ''Attelages et charrois au Moyen Âge'', coll. Colporteur, Nîmes, C. Lacour, 1992, {{p.|78}}.</ref>. Les [[allures (équitation)|allures]] confortables sont prisées, à mi-chemin entre l'[[amble]] et le [[trot]], celles du cheval Breton font sa popularité comme cheval d'[[équitation]] au Moyen Âge<ref name="Bongianni90" />{{,}}<ref name="Edwards">{{harvsp|Edwards|1994|p=266-267}}.</ref>. En raison de cette particularité et de sa taille relativement réduite, il est surnommé le « bidet d'allures »<ref name="Bongianni90" />.

Vers 1500, deux types se différencient déjà : le massif sommier du nord de la région, utilisé comme [[cheval de bât]] et pour les travaux de ferme, et le [[Roncin (cheval)|roussin]] du pays de [[Briec]], plus fin et léger, [[Rôle du cheval dans la guerre|monture de guerre]] également chevauchée pour les longs trajets<ref name="Cegarra84">{{harvsp|Cegarra|1999|p=84}}.</ref>{{,}}<ref name="Hendricks">{{harvsp|Hendricks|1994|p=81-82}}.</ref>{{,}}<ref name="Cheponey212" />.

Le roussin ambleur médiéval se fait connaître, jusqu'au {{s|XVIII|e}}, sous le nom de « bidet de Briec » ou de « cheval de la lande ». Il est à l'origine du fameux « bidet de [[Cornouaille]] », ou plus simplement « [[bidet breton]] »<ref>E. Quittet et Henri Blanc, 1974, dans {{harvsp|Lizet|1989|p=260}}.</ref>.

En 1666, [[Gabriel Calloet-Kerbrat]] conseille le croisement de la jument bretonne avec des étalons d'Allemagne et d'Angleterre<ref>{{harvsp|Houël|1842|p=32-33}}.</ref>. D'après [[Jacques Mulliez]], à la fin du {{s|XVII|e}}, dans les évêchés [[évêché de Léon|de Léon]] et [[évêché de Tréguier|de Tréguier]], des efforts de sélection sont certainement faits sur les juments. Mieux nourries et abritées des intempéries, elles deviennent plus puissantes et remplacent peu à peu les bœufs à la traction<ref name="Liz0353">{{harvsp|Lizet|2003|p=53}}.</ref>. [[Bernadette Lizet]] voit dans cette profonde mutation du rapport à l'animal les débuts de l'élevage du cheval Breton<ref name="Liz0368" />.

Au {{s|XIX|e}}, {{citation|la race de trait particulière à la Bretagne possède des qualités qui la font rechercher par toute la France et à l'étranger, pour les services du roulage, des diligences, des postes, et du [[cheval d'artillerie|train d'artillerie]]}}<ref name="Houël11">{{harvsp|Houël|1842|p=11}}.</ref>. Une lettre envoyée depuis [[Morlaix]] au ''journal des haras'' en 1837 fait savoir que les chevaux Bretons sont certes peu élégants, mais « robustes et courageux, sobres et durs à la fatigue, peu sensibles aux intempéries et aux privations de toute espèce »<ref>Journal des haras, chasses, et courses de chevaux, des progrès des sciences zooïatriques et de médecine comparée, Volume 7, Parent, 1837, {{p.|232}} {{lire en ligne|url=https://books.google.fr/books?id=NU9AAAAAcAAJ&dq=cheval%20Breton&pg=PA252}}.</ref>.

Le développement du réseau routier à la fin du {{s|XIX|e}} modifie la race « de Léon », croisée avec des étalons carrossiers légers et notamment le [[trotteur Norfolk]] britannique, qui a une influence déterminante, et aboutit au type plus léger du cheval Breton, le postier<ref name="Cheponey212" />. Il fait la renommée de la Bretagne à l'arrivée du {{s|XX|e}}<ref name="Cegarra85" />. La race bretonne conserve de ses racines montagnardes le haras national, principal lieu d'élevage, situé dans le pays de [[Langonnet]]<ref name="Houël11" />. La création du [[haras national d'Hennebont]] en 1857 en fait la capitale de l'élevage du cheval Breton<ref>Dominique Auzias, Anne-Sophie Fesselier-Haguet, Jean-Paul Labourdette et Delphine Cohen, '' Le Petit Futé Morbihan'', Petit Futé, 2009, {{ISBN|274692546X|9782746925465}}, {{p.|126}}.</ref>.

Historiquement, les [[haras nationaux]], manifestation de l'autorité française en matière d'[[élevage équin]], tentent d'imposer leur standard d'allègement des chevaux. C'est pourquoi, au même moment, du sang [[Arabe (cheval)|arabe]] et [[Pur-sang]] ajouté à la race bretonne des montagnes du centre sous l'impulsion des haras nationaux mène à la création du type dit « [[cheval de Corlay]] », afin de fournir la [[cavalerie]] de l'armée. D'autres bidets sont croisés avec des [[Ardennais (cheval)|Ardennais]], pour les petits travaux de traction<ref name="Cegarra85" />. La nécessité d'un stud-book pour la race bretonne est défendue dès 1897<ref>{{harvsp|Cornic|1897|p=75}}.</ref>, mais ne devient effective qu'au début du siècle suivant.

|contenu=Trop pauvre que je suis pour posséder un autre animal, du moins le Cheval d'Orgueil aura-t-il toujours une stalle dans mon écurie<ref>[[Pierre Jakez Hélias]], ''[[Le Cheval d'orgueil (livre)|Le cheval d'orgueil]]: mémoires d'un Breton du pays bigouden'', coll. Terre humaine: Civilisations et sociétés, Plon, 1995 {{ISBN|2259183964|9782259183963}}, p. présentation éditeur.</ref>.}}

La modernisation des transports en Bretagne profite aux chevaux de trait et surtout à leurs éleveurs, qui exportent dès lors leurs animaux dans toute l'Europe, décuplant ainsi leurs ventes<ref>{{harvsp|Mavré|2004|p=19; 98}}.</ref>. En 1904, Paul Diffloth rapporte que le cheval Breton est « d'une sobriété et d'une rusticité à toute épreuve », bien qu'il manque d'élégance, un défaut « racheté par une vigueur et un courage exceptionnels »<ref>Paul Diffloth, ''Zootechnie. Zootechnie générale: production et alimentation du bétail. Zootechnie spéciale; cheval, âne, mulet'', J.-B. Baillière et fils, 1904, {{p.|306}}.</ref>.

La création du [[stud-book]] du cheval breton avec deux livres séparés pour les types trait et postier résulte d'un conflit. En 1911, le premier tome de la section bretonne du stud-book des chevaux de trait français est ouvert par les éleveurs du Finistère nord, en refusant les animaux issus de croisements<ref name="Liz0355" />. La Société hippique de [[Saint-Pol-de-Léon]] y répond l'année suivante, en créant le stud-book de la race postière Norfolk-Bretonne, c'est-à-dire celui du postier Breton<ref name="Liz0356">{{harvsp|Lizet|2003|p=56}}.</ref>. En 1912, les livres sont fusionnés, mais des sections séparées sont toujours utilisées pour chaque type<ref name="Edwards" />.

Le 4 janvier 1926, les deux sections du stud-book sont fusionnées par décision ministérielle sous la mention « trait »<ref name="Lizet0358" />, en raison d'un flou généralisé quant aux origines géographiques des chevaux<ref name="Lizet260">{{harvsp|Lizet|1989|p=260}}.</ref>. La même année, le type postier breton compte plus de {{nombre|5000|chevaux}} enregistrés<ref name="Lizet0358" />. Tous les chevaux bretons sont enregistrés ensemble depuis cette date. Le postier breton est toutefois soumis à des tests de performance à l'attelage. Les éleveurs se dirigent vers le cheval d'attelage léger plus près du sang recherché par l'armée, ou vers le cheval de trait lourd comme en recherche la société nationale des agriculteurs<ref name="Lizet0358" />. Les inscriptions au stud-book sont trop peu nombreuses, et la fermeture de celui-ci est envisagée. En réalité, certains meuniers et petits éleveurs de Bretagne font saillir illégalement des étalons non enregistrés proches du type bidet, avec une relative tolérance des autorités, jusque dans les [[années 1930]]. Ces petits chevaux solides sont recherchés sur les exploitations agricoles des régions difficiles de la Bretagne. La plupart des éleveurs ne font donc pas appel aux étalons des [[haras nationaux]]. En réponse à cette tendance, le type Centre-Montagne, correspondant à la plus petite variété de la race bretonne, est reconnu officiellement<ref name="Lizet0359">{{harvsp|Lizet|2003|p=59}}.</ref>. En 1951, le registre d'élevage du Breton est officiellement fermé aux chevaux non issus de parents enregistrés<ref name="Edwards" /> ou nés à l'extérieur de la [[Bretagne historique]], dont fait partie l'actuelle [[Loire-Atlantique]]. En 1966, l'ancien cheval Breton de type « bidet », tel qu'il existait avant les croisements, a cependant « pratiquement disparu »<ref>''Annales de géographie: bulletin de la Société de géographie'', Volume 19, Librairie Armand Colin, 1966, p; 225-226.</ref>.

Le cheval breton dit « postier » est largement exporté, avec un pic atteint entre les années 1900 et 1940, où des trains remplis de chevaux partent de la gare de [[Landivisiau]] vers toute la France, tandis que des bateaux lui font gagner le sud de l'Europe (Italie et Espagne), l'Allemagne, l'Angleterre, l'Afrique du Nord, l'Amérique du Sud et le Japon<ref name="Postier">{{Lien web|url=http://www2.cheval-breton.fr/fr/trait-postier/postier.html|titre=Le Postier|auteur1=Pierre Durand|auteur2=Guy le Corfec|auteur3=Isabel Connan|auteur4=Jean Michel Quere|auteur5=André Plessis|site=Le cheval Breton|éditeur=Syndicat des Éleveurs du cheval Breton|consulté le=22 août 2011}}.</ref>. Pour la seule année 1939, {{unité|18000|chevaux}} quittent ainsi la Bretagne<ref>{{harvsp|Corre|1993|p=64}}.</ref>. Ces chevaux sont essentiellement des animaux de travail déjà dressés, amenés à Landivisiau depuis leurs élevages de [[Cornouaille]] et du [[pays de Vannes]]. Ils servent dans les vignes du bordelais et de la Méditerranée, ainsi qu'aux agriculteurs de [[Vendée (département)|Vendée]] et du [[Massif central]], aux [[cheval dans les mines|mines du Nord]] et sont envoyés à l'[[abattoir de Vaugirard]] lorsqu'ils sont réformés<ref name="Liz0353" />.

La race bretonne est influencée par un certain nombre d'étalons raceurs. Le plus connu est [[Naous]], un demi-[[Ardennais (cheval)|ardennais]] né en 1934 d'un étalon breton et d'une jument importée<ref name="Lizet0358" />. La jument Ninon, née en 1957, donne les deux étalons Var Vella (en 1965) et Arguella (en 1966), qui à eux deux donnent naissance à 24 étalons, eux-mêmes pères de 110 étalons. Né en 1979, Nirée de l'élevage de la famille Desrues à Vergéal, fils de Var Vella et de Idole, marque fortement l'élevage dans les années 1990 avec Ici Landi (né en 1974), Norgant (né en 1979) et Riton (né en 1983), deux fils de Gouedic et pères de chevaux réputés. Anvers (né en 1988) donne des pouliches de qualité, tout comme ses fils Glomel & Gabarit (né en 1994) et Jackson (né en 1998)<ref>{{Lien web|url=http://www2.cheval-breton.fr/fr/trait-postier/leaders.html|titre=Les leaders de la race|auteur1=Pierre Durand|auteur2=Guy le Corfec|auteur3=Isabel Connan|auteur4=Jean Michel Quere|auteur5=André Plessis|site=Le cheval Breton|éditeur=Syndicat des Éleveurs du cheval Breton|consulté le=22 août 2011}}.</ref>.

|contenu=Aujourd'hui, ces gros lourdauds connaissent un regain d’intérêt avec la boucherie; faire du cheval lourd, c'est facile il n'y a pas besoin d'être un bon éleveur [...] Quand je vois ces chevaux faire maintenant une tonne, à quoi ça rime pour la traction ? [...] En trois ans, les aplombs sont foutus, les reins n'en parlons même pas ! Pour le bifteck, d'accord, et c'est pareil pour vos « Bretons » si allants et si forts sous les 800 kg, qui vont bientôt aborder les 1 000 kg de viande sur un squelette et des membres faits pour soutenir des poids bien inférieurs à la tonne ! [...] Pour moi, ce ne sont plus des chevaux de trait, mais des bêtes à viande<ref name="Mavré161">{{harvsp|Mavré|2004|p=161}}.</ref>.}}

En 1948, « les départements bretons figurent parmi les plus riches en chevaux. On en compte 19 par kilomètre carré dans le [[Finistère]], 13 dans les [[Côtes-d'Armor|Côtes-du-Nord]], 11 en [[Ille-et-Vilaine]], 7 dans le [[Morbihan]] »<ref>Paul Vidal de La Blache et Lucien Louis Joseph Gallois, ''Géographie universelle'', Volume 6, A. Colin, 1948, {{p.|223}}.</ref>. Une particularité de la Bretagne est d'avoir gardé un élevage de chevaux relativement important plus tardivement que dans d'autres régions de France. Les débouchés locaux suffisent. Jusque dans les [[années 1960]], les chevaux continuent d'être élevés et exportés grâce à une jumenterie que [[Bernadette Lizet]] qualifie d'anachronique au regard de la situation française. Les chevaux partent sur de petites exploitations, par exemple au travail viticole dans le Midi<ref name="Lizet0360">{{harvsp|Lizet|2003|p=60}}.</ref>. Les éleveurs se approchent de leur syndicat d'élevage et des [[haras nationaux]] durant les temps difficiles des années 1960 et 1970, où seules les primes à l'élevage et les concours agricoles leur permettent de subsister<ref name="Lizet0360" />. L'[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]] et l'[[Institut national agronomique]] effectuent différentes analyses démographiques et génétiques quant aux populations de chevaux de trait, toutes menacées. En 1980, les chercheurs en concluent que la race bretonne est victime de [[consanguinité]], de [[dérive génétique]], et de la disparition de ses structures de coordination. L'âge avancé de ses éleveurs rend sa situation précaire<ref>Annick Audiot, ''Races d'hier pour l'élevage de demain'', Espaces ruraux, Éditions Quae, 1995, {{ISBN|2738005810|9782738005816}}, {{p.|87}} {{lire en ligne|url=https://books.google.fr/books?id=L7PfarWx1YYC}}.</ref>.

Seule la reconversion pour le marché de la viande permet à la race bretonne de subsister<ref>{{harvsp|Auzias|Labourdette|2009|p=26}}.</ref>. Les éleveurs locaux se montrent d'abord réticents, mais en 1978, l'éleveur de porc et fils d'étalonnier breton François Coatalem engage un partenariat avec les haras nationaux pour développer ce débouché. L'année suivante, il obtient la mise en place d'un quota d'abattage de chevaux d'origine française<ref name="Lizet0360" />. C'est toutefois l'ouverture vers le marché italien, grand consommateur de viande de cheval de trait, qui entraîne la vague d'engouement pour le cheval breton lourd et une sélection suivant de nouveaux critères. Dès lors, les chevaux sont recherchés les plus gros possibles en dépit des problèmes d'aplombs occasionnés, et s'élèvent en [[élevage extensif|plein air intégral]]. Ce modèle d'élevage s'exporte dans le [[massif central]] et les [[Pyrénées]]<ref name="Lizet0360" />. En 1984, les [[allures (équitation)|allures]] des chevaux bouchers n'étant plus prises en compte, le test d'allures des étalons de type postier est supprimé<ref name="Lizet0361">{{harvsp|Lizet|2003|p=61}}.</ref>. La distinction entre les types trait et postier devient moins évidente<ref name="Lizet0364">{{harvsp|Lizet|2003|p=64}}.</ref>. En 1985, le [[haras national d'Hennebont|haras d'Hennebont]] envoie un énorme étalon reproducteur de type boucher nommé Oscar à [[Bannalec]], dans le [[Finistère]]<ref name="Lizet0359" />.

La sélection bouchère est fatale au Centre-Montagne qui, étant la plus petite des variétés de la race, est aussi considérée comme la moins adaptée à la production de [[viande de cheval|viande]]. Les étalons Centre-Montagne ne parviennent plus à saillir les juments trop grandes qui leur sont présentées en liberté<ref name="Lizet0361" />. La disparition de ce type traditionnel de la race provoque un malaise chez les éleveurs, qui regrettent les « bonnes petites juments » du pays<ref name="Lizet0364" />. En réponse, ils montrent un nouvel engouement pour leur patrimoine et pour les chevaux plus légers à l'arrivée des années 1990<ref name="Liz0365">{{harvsp|Lizet|2003|p=65}}.</ref>.

Les [[étalon (cheval)|étalons]] bretons ont la réputation d'être gras et peu fertiles : en 1985, en [[Ille-et-Vilaine]], seules 30 % des juments saillies par des étalons bretons sont pleines<ref name="Lizet0362">{{harvsp|Lizet|2003|p=62}}.</ref>. L'invention du [[spermogramme]] permet de corriger le problème en écartant les étalons les moins fertiles de la reproduction. L'introduction de l'[[insémination artificielle]] privilégie aussi de nouveaux critères de sélection : moins que le poids, les allures, les aplombs ou le modèle, c'est la fertilité qui est prise en compte pour l'agrément d'étalon. Il en résulte une baisse de [[diversité génétique]], heureusement contrebalancée par la multiplication des élevages hors berceau dans les Pyrénées et le Massif central. L'insémination artificielle permet aussi d'obtenir le [[sperme]] d'étalon distants géographiquement et donc d'augmenter les choix possibles des éleveurs<ref name="Lizet0363">{{harvsp|Lizet|2003|p=63}}.</ref>.

À partir des années 1990, la vague du cheval de loisir, liée au retour à la terre des néo-ruraux, provoque un regain d’intérêt pour le postier d'attelage<ref>{{Article|titre=Chevaux de trait français : un trésor vivant|auteur=Catherine Bastide-Costes|périodique=[[Cheval Magazine]]|numéro=390|mois=mai|année=2004|page=61}}.</ref>. [[Bernadette Lizet]] y voit aussi une réaction à la disparition du type dit Centre-Montagne, les éleveurs souhaitant préserver les lignées légères du cheval Breton. Dès lors, le brillant des allures, le geste du genou et le [[trot]] soutenu sont à nouveau recherchés<ref name="Liz0365" />. Une série de mesures est mise en place par les haras nationaux pour favoriser ce marché, dont l'interdiction de la [[caudectomie]] chez les chevaux de trait en 1996, vue comme une hérésie par certains éleveurs traditionalistes{{sfn|Colombel|Simon|2003|p=34}}. Les [[haras nationaux]] lancent un nouveau type de communication autour des attelages, et des villes se passionnent pour les loisirs équestres. À [[Loudéac]], la fête du cheval est l'occasion de voir tous les types de chevaux bretons dans une démarche de valorisation de la culture régionale. Les concours d'utilisations traditionnelle et les routes du cheval de trait se multiplient<ref name="Liz0365" />. Une nouvelle génération d'éleveurs prend la relève ; issus de milieux non agricoles, ils acquièrent des chevaux bretons dans une démarche de conservation et d'utilisation pour les loisirs<ref name="Liz0366">{{harvsp|Lizet|2003|p=66}}.</ref>. L'utilisation de chevaux Bretons au travail n'a pourtant pas cessé de diminuer jusqu'à l'arrivée du {{s|XXI|e}} : vers 1984, les maraîchers Bretons employaient encore 400 chevaux pour leur activité, mais en 2004, tous ou presque ont disparu<ref name="Bastides">{{Article|titre=Chevaux de trait français : un trésor vivant|auteur=Catherine Bastide-Costes|périodique=[[Cheval Magazine]]|numéro=390|mois=mai|année=2004|page=62-63}}.</ref>. Le Breton fait partie des races de chevaux dont les éleveurs peuvent bénéficier de la « Prime aux races menacées d'abandon » (PRME), mise en place en France en 1997, d'un montant de 100 à 150 € en 2004<ref>{{Lien web |titre=Nos lourds au zoo ? |url=http://www.chevalmag.com/chevalmag/Actualites/Divers/Nos-lourds-au-zoo|site=www.chevalmag.com|éditeur=[[Cheval Magazine]]|date=2 février 2004|consulté le=2020-07-03}}.</ref>.

Le cheval Breton bénéficie, comme le [[Comtois (cheval)|Comtois]], d'une politique d'expansion régionale. Alors que les chevaux stationnés hors de [[Bretagne historique]] n'étaient pas comptabilisés au stud-book de la race, un recensement des élevages bouchers dans les [[Pyrénées]] et le [[Massif central]] permet, en une dizaine d'années, un doublement des effectifs ({{nombre|1700|animaux}} recensés en 1990 contre plus de {{formatnum:3400}} en 2002<ref name="Bastides" />). Le marché de la viande s'effondre toutefois avec la [[construction européenne]], qui favorise les importations<ref name="Liz0365" />. Les haras nationaux accompagnent le mouvement de reconversion de la race vers les loisirs. Le [[haras national d'Hennebont]] se transforme en pôle culturel conçu comme un musée de plein air et évite de montrer les éléments en rapport avec la viande. Le [[haras national de Lamballe]] s'investit davantage encore en menant une politique de soutien à l'élevage de loisir, au grand dam des éleveurs de lourd<ref name="Liz0367">{{harvsp|Lizet|2003|p=67}}.</ref>.

La race bretonne est gérée par le Syndicat des Éleveurs du Cheval Breton (SECB)<ref name="Bongianni90" /> reconnu depuis le 23 avril 2003 comme association nationale de race<ref>{{Lien web|url=http://www2.cheval-breton.fr/fr/association/|titre=Un Syndicat à votre écoute|auteur1=Pierre Durand|auteur2=Guy le Corfec|auteur3=Isabel Connan|auteur4=Jean Michel Quere|auteur5=André Plessis|site=Le cheval Breton|éditeur=Syndicat des Éleveurs du cheval Breton|consulté le=22 août 2011}}.</ref>. Le syndicat de race a mené une politique d'ouverture aux éleveurs néo-ruraux, ce qui a permis de multiplier le nombre d'adhérents (de 500 à {{formatnum:1400}} après la politique d'ouverture<ref name="Liz0366" />).

Historiquement, un très grand nombre de chevaux différents portent ou ont porté le nom de « Breton », ce qui explique que les armées cherchant jadis des chevaux de selle vifs pour les officiers et des [[cheval d'artillerie|chevaux d'artillerie]] pour la traction des canons pouvaient se fournir entièrement sur les foires de [[Morlaix]] ou de [[la Martyre]]<ref name="Histoire" />. Les différences entre les types de chevaux sont dues au sol et la nourriture : le littoral du Nord produit en général une nourriture abondante, tandis que les montagnes du centre offrent un environnement difficile pour l'élevage<ref>{{harvsp|Houël|1842|p=38-39}}.</ref>. Le nom « cheval Breton » désigne cependant par défaut le cheval de trait dès le {{s|XIX|e}}<ref name="Houel25">{{harvsp|Houël|1842|p=25}}.</ref>. Les aptitudes variées de la race sont liées aux structures agricoles bretonnes : jusqu'aux années 1900, un même cheval devait être apte à tracter la [[herse (agriculture)|herse]] au pas dans les champs et à se rendre au marché au [[trot]] sur les routes<ref name="Mavré37">{{harvsp|Mavré|2004|p=37}}.</ref>. Les croisements du Breton avec des [[Percheron]]s, des [[Boulonnais (cheval)|Boulonnais]] et des [[Ardennais (cheval)|Ardennais]] sont souvent des échecs, ces étalons reproducteurs massifs ne convenant pas à la taille réduite des juments bretonnes<ref name="Cheponey212" />. Officiellement, les haras nationaux, le syndicat de la race et la plupart des éleveurs ne distinguent désormais que deux types de chevaux Bretons : le trait et le postier. La différence de modèle s'explique par l'utilisation des chevaux, le trait Breton étant destiné à la traction lourde au pas (qui exige des chevaux un placement de l'encolure presque à l'horizontale), et le postier à la traction au trot (qui, au contraire, s'effectue avec l'encolure relevée)<ref name="Mavré36">{{harvsp|Mavré|2004|p=36}}.</ref>. Les éleveurs Bretons mettent en avant les aptitudes mixtes de la race<ref name="Mavré37" />.

Également appelé « petit trait Breton » et historiquement issu des zones montagneuses, il s'agit de la plus petite des variétés de la race bretonne. Il est reconnu en 1927 parmi les types officiels de la race, avec le trait et le postier, et toise alors environ {{unité|1.40|m}}. Il descend des bidets de montagne, et aurait survécu « parce qu'il y a toujours eu des éleveurs pour monter à cheval, dans la montagne »<ref>{{harvsp|Lizet|1989|p=254}}.</ref>{{,}}<ref name="Cegarra85">{{harvsp|Cegarra|1999|p=85}}.</ref>. Son exportation en [[Italie]] est à l'origine de la formation du [[trait italien]], ou T.P.R. (''Tiro pesante e rapido'')<ref name="Bataille147">{{harvsp|Bataille|2008|p=147}}.</ref> : au cours des {{s2-|XIX|XX}}, les agriculteurs italiens avaient tenté d'utiliser le [[trait belge]] pour améliorer leur cheptel local, mais la descendance s'est avérée trop lourde et lente pour le travail de traction demandé<ref>{{harvsp|Edwards|1994|p=258}}.</ref>. En [[Espagne]], le Centre-montagne est à l'origine de l'Hispano-Breton, issu du croisement entre des juments du nord du [[Portugal]] et de l'Espagne avec des étalons bretons, au début du {{s|XX|e}}. L'Hispano-Breton est reconnu comme race autochtone de [[Castille]] depuis 1998<ref name="Bataille148">{{harvsp|Bataille|2008|p=148}}.</ref>. Le Centre-Montagne a disparu de Bretagne dans les années 1980, du fait de la sélection pour la viande.

Le type postier, « fleuron de la race »<ref name="PetitFuté" />, est considéré comme « l'un des plus précieux patrimoines zoologiques français »<ref>{{harvsp|Bataille|2008|p=145}}.</ref>, un symbole de la « réussite zootechnique »<ref name="Bataille148" />, et l'exemple le plus notoire de la réussite d'un croisement<ref name="Mavré22">{{harvsp|Mavré|2004|p=22}}.</ref>. Son nom vient de son utilisation historique pour tirer les chariots des postes<ref name="Bongianni90" />. Ses ancêtres ont été largement utilisés par l'artillerie de la [[Grande Armée (Premier Empire)|Grande Armée]], et décrits comme une version allégée du [[Suffolk Punch]], un cheval de trait de [[Grande-Bretagne]]<ref name="Edwards" />. La forte demande en chevaux de poste au {{s|XIX|e}} pousse à des croisements avec des étalons normands et Percherons, faisant émerger un type dit « Trait Breton percheronisé »<ref name="Cegarra85" /> et introduisant la [[gris (cheval)|robe grise]] dans la race<ref name="Bataille146">{{harvsp|Bataille|2008|p=146}}.</ref>.

Le postier proprement dit est développé à la suite des croisements des juments du Léon avec le [[trotteur Norfolk]] et le [[Hackney (cheval)|Hackney]], au début du {{s|XX|e}}<ref name="Mavré22" />, sous l'influence de quelques aristocrates et notables de la région inspirés par le succès des chevaux anglais<ref>{{harvsp|Lizet|2003|p=57}}.</ref>. Ces croisements sont surtout motivés par la demande militaire en [[cheval d'artillerie|chevaux d'artillerie]], et suivent la mode d'époque pour la recherche du sang<ref name="Lizet0358">{{harvsp|Lizet|2003|p=58}}.</ref>. Le postier Breton se fait notamment connaître en 1905 grâce au [[concours central hippique de Paris]]<ref name="Lizet0358" />. L'influence du trotteur Norfolk reste assez discrète, car selon Martial Cornic, il suffit d'une génération pour que le Norfolk-Breton retrouve ses caractères bretons<ref>{{harvsp|Cornic|1897|p=31}}.</ref>.

Il est plus léger et étendu dans ses allures que le trait<ref name="Bataille148" />. Ses [[allures (équitation)|allures]] très soutenues lui permettent de tenir un train de {{unité|10|km/h}} en tirant le double de son poids<ref name="PetitFuté" />. Toisant environ {{unité|1.55|m}}, il est élevé principalement dans le centre de la Bretagne. C'est un bon cheval d'attelage capable de réaliser des travaux de trait léger<ref name="Edwards" />. La sélection pour la viande fait que lorsque le succès de l'attelage pousse les éleveurs à sélectionner à nouveau des chevaux plus légers (années 1990), peu de différences existent encore entre le type postier et le type trait, tous deux élevés au poids<ref name="Mavré35" />. Dans les années 2000, au [[haras national de Lamballe]], des postiers bretons rigoureusement sélectionnés sont croisés avec des chevaux de sang légers ([[trotteur]]s et [[Pur-sang]]s), dans le but d'obtenir en troisième génération des chevaux postiers plus légers à réintégrer parmi la race bretonne<ref name="Liz0367" />, avec peu de succès<ref name="Mavré35">{{harvsp|Mavré|2004|p=35}}.</ref> : les éleveurs voient naître des chevaux hybrides au profil convexe<ref name="Liz0368">{{harvsp|Lizet|2003|p=68}}.</ref>, ils ont le sentiment de perdre leur race<ref name="Liz0367" />.

Le trait Breton est issu de croisements avec des [[Ardennais (cheval)|Ardennais]] et des [[Percheron]]s effectués par les paysans pour leur travail agricole, afin d'obtenir des chevaux plus puissants, et aptes à tracter de pesants outils<ref>{{harvsp|Rochard|1995|p=}}.</ref>. L'étalon « raceur » demi-Ardennais Naous, notamment, a eu une grande influence avant la [[Première Guerre mondiale]]<ref name="Lizet" />. Le trait Breton est très fort en rapport avec sa taille, originellement élevé dans la zone côtière du nord de la Bretagne, vers [[Merléac]], il toise environ {{unité|1.60|m}}. Ce type en a absorbé un autre, plus ancien et plus lourd, le « Grand breton », qui a servi d'améliorateur pour de nombreuses autres races de trait<ref name="Bongianni90" />. Désormais élevé presque essentiellement pour sa viande, le trait Breton forme le type le plus fréquent chez la race, et peut peser la tonne<ref name="Bataille148" />.

Le cheval Breton est caractérisé par sa masse très imposante, donnant l'impression d'un cheval « excessivement éclaté dans ses deux bouts ». Ses membres courts le rendent « près de terre ». Il est très musclé aux épaules et aux cuisses<ref name="Bataille147" />. Du fait des nombreux modèles de la race, la taille des animaux varie de {{unité|1.45|m}} minimum à {{unité|1.70|m}} pour les plus grands spécimens, bien que la moyenne se situe entre {{unité|1.55|m}} et {{unité|1.63|m}}, pour un poids de {{unité|750|kg}}<ref name="Dal'Secco" />{{,}}<ref name="Bataille149">{{harvsp|Bataille|2008|p=149}}.</ref>{{,}}<ref name="Reglara" />. Ce poids peut aisément atteindre la tonne pour les chevaux de boucherie<ref name="Bataille147" />.

La tête est courte et carrée, de volume moyen, au profil rectiligne (certaines lignées possèdent toutefois une tête camuse<ref name="Bataille149" />) et au front large, de taille moyenne, bien proportionnée, avec des naseaux larges et bien ouverts, recherchée expressive et avec l’œil vif. Les oreilles sont petites et très mobiles, assez basses<ref name="Bongianni90">{{harvsp|Bongianni|1988|p=90}}.</ref>{{,}}<ref name="Draper" />{{,}}<ref name="Bataille149" />{{,}}<ref name="Reglara" />.

Les membres sont courts mais puissants, avec des jointures larges, des pieds bien formés et d'abondants [[fanons (cheval)|fanons]]<ref name="Bongianni90" />{{,}}<ref name="Draper" />. Les cuisses et les avant-bras sont très musclés, les canons courts et secs<ref name="Bataille149" />{{,}}<ref name="Reglara" />. Les genoux sont, par contre, relativement bas. Les membres antérieurs parfois mal appuyés peuvent donner aux chevaux une irrégularité d'allure et les faire billarder<ref name="Bataille147" />. Ces membres courts donnent au cheval Breton un aspect ramassé, qui s'explique par son utilisation historique sur des exploitations au terrain accidenté, nécessitant une meilleure accroche que sur les terrains plats<ref>Carole Topart du syndicat d'élevage du trait du Nord dans une interview de l'article {{Article|titre=Chevaux de trait français : un trésor vivant|auteur=Catherine Bastide-Costes|périodique=[[Cheval Magazine]]|numéro=390|mois=mai|année=2004|page=60}}.</ref>.

Le Breton porte habituellement une [[robe (cheval)|robe]] [[alezan]]e, souvent avec des [[gène flaxen|crins lavés]], mais son standard accepte aussi le [[bai (cheval)|bai]], l'[[aubère]], le [[Gène Rouan|rouan]], le [[noir (cheval)|noir]], le [[noir pangaré]] et le [[chocolat (cheval)|chocolat]]<ref name="Reglara">{{Lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/fileadmin/bibliotheque/Reglementation/Stud-books/Chevaux_de_trait/Reglement_Breton-26-05-2011.pdf|site=haras-nationaux.fr|titre=REGLEMENT DU STUD BOOK DU CHEVAL BRETON|auteur=Patrick Falcone|date=26 mai 2011|consulté le=28 août 2011}}.</ref>. Si certaines encyclopédies affirment que le [[gris (cheval)|gris]] est accepté<ref name="Bongianni90" />, ce n'est pas le cas selon la version du 26 mai 2011 du règlement du stud-book de race<ref name="Reglara" />. La raison s'explique sans doute par le fait que la robe grise est issue des croisements avec le Percheron<ref name="Bataille146" />. Elle a été discriminée tout au long du {{s|XIX|e}}, au profit des robes foncées<ref>{{harvsp|Cornic|1897|p=95-96}}.</ref>.

Historiquement, la mode de la robe alezane a rendu le bai beaucoup moins fréquent<ref>{{harvsp|Colombel|Simon|2003|p=29}}.</ref> : dans les années 1970, les juges des concours se sont appliqués à écarter les sujets autres qu'alezans<ref name="Liz0368" />. La raison est peut-être à chercher, ainsi que l'affirme un éleveur belge, dans les croisements effectués avec des chevaux [[Ardennais (cheval)|Ardennais]] qui sont presque toujours de robe baie. Les éleveurs bretons ont cherché à éliminer la robe baie de leurs élevages, peut-être pour effacer cette particularité qui leur rappelle les croisements et le métissage<ref name="Mavré160">{{harvsp|Mavré|2004|p=160}}.</ref>. L'alezan foncé ou brûlé et l'aubère foncé sont désormais particulièrement recherchés. La plupart des chevaux portent beaucoup de [[marques du cheval|marques blanches]], dont de hautes balzanes et une large liste en tête, dite « belle face »<ref name="Bataille149" />, en raison de la présence du gène [[sabino]] parmi les ressources génétiques de la race. Toutefois, le stud-book tente désormais de limiter la présence du blanc. Le blanc a mauvaise réputation, la corne blanche des sabots est réputée moins solide et les poils blancs sur le ventre donneraient des maladies d'après certains éleveurs<ref name="Liz0368" />.

Ce cheval est réputé robuste, rustique et travailleur, ni exigeant, ni lunatique, familier et gentil<ref name="Fichara" />. Malgré sa masse et ses membres courts, il possède des allures actives, et notamment un trot vif. Sa bonne résistance aux climats chauds est appréciée à l'exportation<ref name="Draper">{{harvsp|Draper|2006|p=50}}.</ref>. Lorsqu'en 1917 la création d'une race de chevaux de trait est préconisée au [[Maroc]], le Breton est proposé pour l'importation et les croisements<ref>Victor Piquet, ''Le Maroc: géographie, histoire, mise en valeur'', Colin, 1917, {{p.|89}}.</ref>. Il en est de même en [[Algérie]] en 1913<ref>M. L. van Scherpenzeel-Thim, ''Algérie: voyage d'exploration en Algérie'', Vromant, 1913, {{p.|51}}.</ref>.

Une particularité documentée du cheval Breton est celle de se nourrir d'[[ajonc]]s, au point de braver les piquants pour attraper de jeunes pousses au bord des fossés<ref>''Revue du Service de l'intendance militaire…'', Volume 17, 1904, {{p.|117-118}}.</ref>. [[Yann Brekilien]] rapporte même un proverbe populaire : « Cheval de jonc, cheval Breton », ajoutant que les paysans hachaient la plante pour en nourrir leurs chevaux au lieu d'utiliser l'[[avoine]], et que les bêtes s'en accommodaient très bien<ref>[[Yann Brekilien]], ''La vie quotidienne des paysans en Bretagne au {{s-|XIX|e}}'', coll. Vie quotidienne, Hachette, 1966, {{p.|62}}.</ref>.

Le syndicat des éleveurs du cheval breton a vocation à représenter la race, sélectionner et améliorer le cheptel, et rassembler les éleveurs et personnes concernées par le cheval breton<ref>{{Lien web|url=http://www2.cheval-breton.fr/fr/association/|titre=Un syndicat à votre écoute|éditeur=Syndicat des éleveurs du cheval breton|consulté le=16 février 2012}}.</ref>. En 2003, pour la sélection des animaux, son attention est portée sur la [[fertilité]] des étalons<ref>{{harvsp|Colombel|Simon|2003|p=67}}.</ref> et la limitation des [[marques blanches du cheval|marques blanches]]. La [[pie (cheval)|robe pie]] est en effet interdite par le standard de race. La jument Dame de Pique et l'étalon Océanique ont toutefois transmis de grandes marques blanches à leur descendance, les éleveurs parlent même d'un {{citation|empoisonnement des robes}}<ref>{{harvsp|Colombel|Simon|2003|p=68}}.</ref>. Les poulains dont les [[balzane]]s montent au-dessus des articulations sont généralement vendus pour la [[boucherie]], et les [[marques du cheval|marques blanches]] ne doivent idéalement pas dépasser le dessus du sabot ni l'étoile en-tête<ref>{{harvsp|Colombel|Simon|2003|p=69}}.</ref>. Cette orientation a été incluse en 2009 au règlement du stud-book de la race, qui prévoit le refus des marques blanches en dehors de la tête et des membres, des balzanes dépassant la base du jarret et le canon, et de la liste prolongée par un ladre ou du blanc sur les naseaux et aux lèvres<ref name="Reglara" />. C'est ainsi que le poulain Dolmen, né le 13 avril 2013 avec du blanc étendu, a été écarté du stud-book de la race malgré l'inscription de ses deux parents et son identification en règle. Une pétition a été créée pour le faire accepter<ref>{{article|titre=Problème de couleur|périodique=[[Cheval Magazine]]|mois=août|année=2013|numéro=501|page=42}}.</ref>.

Différentes initiatives visent à positionner le cheval Breton dans le secteur des loisirs et de la « compagnie » en le recommandant pour la promenade montée et attelée, et dans les [[club équestre|clubs d'équitation]] (dans lesquels il peut aussi réaliser les travaux de cour et d'écurie, ou être monté pour la [[voltige en cercle]])<ref name="Utilisations" />. L'essor de l'équitation de loisir et du [[tourisme équestre]], attelé en particulier (la Bretagne étant l'une des régions où ce secteur est le plus développé, avec plus de {{unité|600|km}} de chemins balisés<ref name="PetitFuté">{{harvsp|Auzias|Michelot|Labourdette|Cohen|2010|p=74}}.</ref>), a permis à la race de trouver de nouveaux débouchés dans la traction de [[roulotte]]s et de chariots bâchés. Le cheval Breton est également attelé dans des fêtes de villages et des défilés costumés, il est représenté dans nombre de fêtes bretonnes, mais aussi dans des spectacles à Paris<ref name="Utilisations" />{{,}}<ref name="Cheponey213" />. On le retrouve attelé à des calèches de promenade, ou pour des mariages et des réceptions<ref name="Utilisations" />.

Le cheval Breton est de retour au travail, restant une aide précieuse pour le [[débardage]] forestier, les cultures maraîchères, et les passages minutieux entre les pieds de [[vigne]]. La race est utilisée sur de petites exploitations<ref name="Draper" />, les légumiers de la « ceinture dorée », dans le Finistère nord, l'ont adopté dans leurs champs d'[[artichaut]]s, de [[chou-fleur|choux-fleurs]] et de [[pomme de terre|pommes de terre]]<ref name="Cheponey213" />{{,}}<ref name="Utilisations" /> pour le binage, le battage et le transport des têtes de légumes : son utilisation permet de ne pas tasser le sol à l'approche de l'hiver<ref name="Cegarra85" />. De plus, le [[fumier]] produit par le cheval est valorisé, au point que dans les [[années 1980]], il rapporte davantage à la revente que ne coûte la nourriture de l'animal<ref>Jean Trévien dans une interview accordée à ''L’Éperon'' en 1980, {{p.|50}}, propos rapportés par {{harvsp|Cegarra|1999|p=85}}.</ref>. Ces chevaux recueillent aussi des [[algue]]s sur les plages bretonnes, notamment du [[goémon]] en [[pays Bigouden]]<ref name="Cheponey213" />. Le syndicat de race promeut son retour en ville, pour l'entretien des parcs, les travaux d'entretien et de voirie<ref name="Utilisations" />. Depuis 2007, le [[festival interceltique de Lorient]] emploie un trait Breton pour la collecte des déchets, l’expérience devant être étendue en 2011<ref>{{Lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/mieux-nous-connaitre/les-haras-en-region/contacts-aux-haras-nationaux-en-region/bretagne/actualite-entiere/archive/2010/aout/actualite/utilisation-du-cheval-breton-pour-la-collecte-des-dechets.html|titre=Utilisation du Cheval Breton pour la collecte des déchets|date=19 août 2010|consulté le=28 août 2011|éditeur=Les haras nationaux}}.</ref>. Une épicière de [[Pluherlin]] a créé une « équicerie » grâce à une roulotte aménagée et à Stourm, son postier Breton. L'attelage parcourt chaque jour les quinze kilomètres séparant Pluherlin et [[Rochefort-en-Terre]], afin de faire des livraisons à domicile<ref>{{Lien web|url=http://attelage.org/f_article_read.php?aid=10903|titre=Épicerie-roulotte. Une affaire qui roule en Morbihan|date=15 septembre 2010|site=L'attelage français|consulté le=3 septembre 2011}}.</ref>

Le Breton est ou a été lui-même beaucoup utilisé en croisement avec d'autres races de chevaux. Il influence significativement le [[cheval canadien]], puisque des membres de la race ont été envoyés en [[Nouvelle-France]] ([[Canada]]) au cours du {{s|XVII|e}}. Il est également utilisé pour croiser avec le [[Franches-Montagnes (cheval)|Franches-Montagnes]] suisse, et d'autres races de trait lourd<ref name="Bongianni90" />. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], un étalon Breton influence le [[trait du Schleswig]], en Allemagne<ref>{{harvsp|Edwards|1994|p=275}}.</ref>. Des Bretons sont envoyés en Inde pour produire des [[mulet|mules]], et à l'élevage de [[Saharanpur]], ils sont croisés avec l'étalon [[anglo-arabe]] Mystère pour produire des chevaux carrossiers<ref>{{harvsp|Edwards|1994|p=165}}.</ref>. La race du [[trait italien]] est issue de croisements avec des chevaux bretons, ce croisement est toujours autorisé par le stud-book italien<ref>{{chapitre|lang=en|titre=The Italian Heavy Draught Horse breed: origin, breeding program, efficiency of the selection scheme and inbreeding|prénom1=R.|nom1=Mantovani1|prénom2=G.|nom2=Pigozzi|prénom3=G.|nom3=Bittante|titre ouvrage=Conservation genetics of endangered horse breeds|numéro=116 de EAAP publication|issn=0071-2477|éditeur=Wageningen Academic Pub|année=2005|isbn=9076998795|isbn2=978-90-76998-79-4|pages totales=187|doi=https://dx.doi.org/10.3920/978-90-8686-546-8|lire en ligne=https://books.google.com.bo/books?hl=fr&lr=&id=qdTsdOuuIckC&oi=fnd}}.</ref>.

Le Breton donne aussi des [[mulet|mules]], par croisement avec l'[[âne grand noir du Berry]] ou le [[âne des Pyrénées|baudet catalan]]. En Espagne, le trait Breton est à l'origine de l'[[Hispano-Bretón]], cheval de trait majoritairement destiné à la production de viande<ref>{{ouvrage|langue=es|nom1=Collectif|titre=Estudio y caracterizacion del sectór equino en España|éditeur=Ministerio de Agrícultura, Pesca y Alimentacíon|lire en ligne=http://www.eurocarne.com/informes/pdf/sector-equino.pdf|mois=décembre|année=2003|passage=183}}.</ref>.

| Nombre de [[parturition|poulinages]] en France<ref name="Fichara">{{Lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/information/accueil-equipaedia/races-dequides/chevaux-de-trait/breton.html|titre=Le trait Breton|date=août 2014|auteur=Syndicat des éleveurs du cheval Breton|éditeur=Les haras nationaux|consulté le=15 avril 2015}}.</ref>.

Si la population de la race reste réduite en comparaison avec les chevaux de selle populaires, elle a été remarquée par les chercheurs pour sa riche [[diversité génétique]]<ref>{{Article|langue=en|périodique=Life Science Weekly|titre=Studies from Complutense University update current data on animal science|date=4 novembre 2008|page=337}}.</ref>. En 2002, 63 % des étalons sont stationnés en dehors de Bretagne<ref name="Cheponey212" />. Les anciennes restrictions d'enregistrement n'ont pas empêché l'élevage de se répandre dans toute la France et autour du monde<ref name="Hendricks" />, notamment en [[Italie]] et au [[Japon]]. La plupart des naissances hors Bretagne ont lieu en moyenne montagne, dans le [[Massif central]] et les [[Pyrénées]]<ref name="Dal'Secco19">{{harvsp|Dal'Secco|2006|p=19}}.</ref>. Toutes races confondues, la Bretagne recèle environ {{nombre|50000|chevaux}}<ref name="PetitFuté" />.

Le cheval Breton reste élevé principalement au [[haras national de Lamballe]] (qui effectue une présentation de ses animaux chaque année<ref>{{Lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/mieux-nous-connaitre/les-haras-en-region/contacts-aux-haras-nationaux-en-region/bretagne/actualite-entiere/archive/2011/mars/actualite/presentation-des-etalons-de-trait-breton-haras-national-de-lamballe-le-5-mars-2011.html|titre=Présentation des Etalons de Trait Breton – Haras national de Lamballe, le 5 mars 2011|date=4 mars 2011|consulté le=28 août 2011|éditeur=Les haras nationaux}}.</ref>), à celui d'[[Hennebont]] (la parade annuelle de ses étalons attire des milliers de visiteurs<ref>{{Lien web|url=http://www.haras-nationaux.fr/mieux-nous-connaitre/les-haras-en-region/contacts-aux-haras-nationaux-en-region/bretagne/actualite-entiere/archive/2011/fevrier/actualite/parade-reussie-sous-le-soleil-breton.html|titre=Parade réussie, sous le soleil breton !|consulté le=28 août 2011|éditeur=Les haras nationaux|date=14 février 2011}}.</ref>) et autour de [[La Roche-sur-Yon]]<ref name="Hendricks" />. En 2008, la grande majorité des éleveurs sont localisés en Bretagne, les autres en [[Auvergne]], [[Midi-Pyrénées]], [[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]], [[Pays de la Loire]] et [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]<ref name="Graphe">{{Lien web|url=http://www2.cheval-breton.fr/userfiles/1714/Image/graph%282%29.png|titre=Répartition des élevages de bretons en 2008|auteur1=Pierre Durand|auteur2=Guy le Corfec|auteur3=Isabel Connan|auteur4=Jean Michel Quere|auteur5=André Plessis|site=Le cheval Breton|éditeur=Syndicat des Éleveurs du cheval Breton|consulté le=23 août 2011}}.</ref>. Le cheval Breton est visible chaque année au [[salon du cheval de Paris]] et au [[salon international de l'agriculture]]. Le syndicat de la race compte {{nombre|1200|adhérents}} en 2002<ref name="Cheponey213">{{harvsp|Collectif|2002|p=213}}.</ref>.

Ce cheval continue d’être exporté, pas seulement pour le marché de la viande puisqu'au début du {{s|XXI|e}}, une cinquantaine d'étalons reproducteurs partent chaque année améliorer des souches locales, ou pour le travail agricole. Le [[Brésil]] importe un ou deux chevaux chaque année, et constitue le seul pays étranger à posséder un [[registre d'élevage]] de la race bretonne. L’Espagne, l'Italie et l'Afrique du Nord sont les trois autres principaux importateurs<ref>{{Article|titre=Les traits français dans le monde|auteur=Nathalie Pilley-Mirande|périodique=Cheval Magazine|numéro=371|mois=octobre|année=2002|pages=62-65}}.</ref>. Au [[Japon]], un recensement de la FAO fait état de {{unité|1115|Bretons}} présents dans le pays en 1999<ref>{{lien web|lang=en|url=https://fao-dadis-breed-detail.firebaseapp.com/?country=Japan&specie=Horse&breed=Breton|titre=Breton/Japan|éditeur=Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations ([[DAD-IS]])|consulté le=13 décembre 2015}}.</ref>.

Le cheval Breton est incontestablement un [[patrimoine culturel]]<ref name="Agrisalon">{{lien web|url=http://www.agrisalon.com/fr/actualites-agricoles/article/6997530/Un-vieux-cheval-de-retour.html|titre=Un « vieux » cheval de retour|éditeur=Agrisalon|date=21 décembre 2012|consulté le=12 septembre 2013}}.</ref>. La culture marchande historique de la Bretagne a disparu avec la motorisation<ref name="Liz0355">{{harvsp|Lizet|2003|p=55}}.</ref>, mais un attachement profond reste entre éleveurs, utilisateurs, et chevaux bretons<ref name="Histoire">{{lien web|url=http://www2.cheval-breton.fr/fr/trait-postier/|titre=Histoire|auteur1=Pierre Durand|auteur2=Guy le Corfec|auteur3=Isabel Connan|auteur4=Jean Michel Quere|auteur5=André Plessis|site=Le cheval Breton|éditeur=Syndicat des Éleveurs du cheval Breton|consulté le=22 août 2011}}.</ref>, teinté de nostalgie de l'âge d'or de ce cheval de trait<ref name="Liz0355" />. Les habitants témoignent d'un certain [[Nationalisme breton|régionalisme]] à travers l’intérêt pour leurs chevaux, leurs concours d'élevages, et les foires qui attirent un public nombreux<ref name="Cheponey213" />. De même, le marché touristique européen contribue à une folklorisation des chevaux et des paysans bretons<ref name="Liz0369">{{harvsp|Lizet|2003|p=69}}.</ref>. Cet attachement est proche d'une « parenté totémique » : l'éleveur de Bretons emploie par exemple le « nous » pour parler de ses chevaux et de lui, ou de l'ensemble des éleveurs et chevaux de son pays<ref>Sergio Dalla Bernardina, '' L'éloquence des bêtes: quand l'homme parle des animaux'', coll. Traversées, Éditions Métailié, 2006, {{ISBN|2864245701|9782864245704}}, {{p.|144}}.</ref>.

L'attachement des paysans bretons pour le cheval de leur pays ainsi que le statut de celui-ci sont largement mis en scène dans ''[[Le Cheval d'orgueil (livre)|Le Cheval d'orgueil]]'' de [[Pierre-Jakez Hélias]], [[Le Cheval d'orgueil (film)|adapté au cinéma]] par [[Claude Chabrol]] en 1980<ref>{{Lien web|url=http://www.ina.fr/fresques/ouest-en-memoire/video/Region00421/le-cheval-d-orgueil-le-film|titre="Le Cheval d'orgueil", le film|auteur institutionnel=TF1|date=3 juin 1980|éditeur=L'Ouest en mémoire (INA)| consulté le=29 juillet 2010}}.</ref>. D'autres œuvres parlent de chevaux bretons sans en faire leur sujet principal, [[Honoré de Balzac]] en mentionne ainsi dans son roman ''[[Les Chouans]]''<ref>« C'était une jeune femme assise en travers sur un petit cheval breton, qu'elle mit au galop pour arriver promptement auprès de la troupe des Chouans en y apercevant le jeune homme » : [[Honoré de Balzac]], ''[[Les Chouans]]'', phonereader, 2003, {{ISBN|2848541334|9782848541334}}, [https://books.google.fr/books?id=8m4aExWLg4YC&lpg=PA23 {{p.|23}}].</ref>.

La peintre [[Rosa Bonheur]] a eu plusieurs fois l'occasion de travailler sur des chevaux Bretons<ref>Anna Elizabeth Klumpke, ''Rosa Bonheur'', E. Flammarion, 1909, {{p.|431}}.</ref>. La place de [[Callac]] s'est vue offrir par le ministère de la culture en 1958 une statue du célèbre étalon reproducteur Naous, réalisée à la fin de la vie du cheval. En 1983, la mairie de [[Landivisiau]] a érigé la statue d'un cheval Breton à l'endroit où se tenait jadis son célèbre marché au chevaux, qui attirait de très nombreux [[wikt:maquignon|maquignons]]<ref name="Lizet">{{Chapitre|prénom1=Bernadette|nom1=Lizet|titre chapitre=Les chevaux bretons statufiés|titre ouvrage=La bête noire: à la recherche du cheval parfait|sous-titre chapitre=France Mission du patrimoine ethnologique|éditeur=Éditions MSH|année=1989|passage=107|isbn=2-7351-0317-X|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=as-LaWSon8EC}}.</ref>.

Le domaine de [[Hanvec#Ménez Meur|Ménez-Meur]], dans les [[monts d'Arrée]], accueille une maison du cheval Breton<ref>Alain Stéphan, ''Guide du Finistère'', éditions Jean-paul Gisserot, 2004, {{ISBN|2877477363|9782877477369}}, {{p.|57}}.</ref>. En 1998, Jean-Maurice Colombel créé une exposition autour du cheval et des hommes, qui a été vue à [[Rennes]], [[Vannes]], [[Vitré (Ille-et-Vilaine)|Vitré]] et [[Hennebont]], entre autres, jusqu'en 2003<ref>{{harvsp|Colombel|Simon|2003|p=5}}.</ref>. Un postier Breton, Naer (signifiant « Serpent », en Breton), joue avec son dresseur Laurent Jahan un numéro de combat médiéval, présenté notamment à [[cheval Passion]]<ref>{{Lien web|url=http://www.chevalmag.com/chevalmag/Actualites/Culture/Le-charme-des-Crinieres-d-Or-2010|titre=Le charme des crinières d'or 2010|éditeur=Cheval Magazine|consulté le=28 août 2011}}.</ref>. Il s'est taillé depuis une solide réputation de cheval de spectacle, et tourne dans toute l'Europe et à New-York<ref>{{article|titre=Une légende bretonne sur les planches|auteur=Charlotte Clergeau|périodique=[[Cheval Magazine]]|mois=aout|année=2013|numéro=501|pages=52-53}}.</ref>.