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Religion (traduction) |
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{{article détaillé|Seconde guerre de l'opium}}
Les revendications des pays occidentaux
En [[1860]], les réticences chinoises à ratifier le traité de Tianjin
[[Fichier:Zhang Zhidong.jpg|vignette|[[Zhang Zhidong]], artisan du ''Mouvement d'auto-renforcement''.]]
L'Empereur [[Xianfeng]] meurt en [[1861]] : son successeur, [[Tongzhi]], est un enfant de cinq ans. Un coup d'État mené par l'impératrice [[douairière]] [[Cixi]] (Ts'eu-hi), ancienne concubine de Xianfeng et mère du nouvel Empereur, écarte le conseil des huit régents.
Les industries militaires créées par les partisans de la réforme souffrent cependant de la sclérose administrative de l'Empire, qui se traduit par un personnel pléthorique. La construction et l'installation des équipements sont également totalement dépendantes de l'étranger, traduisant l'insuffisance de capitaux et le manque de ressources logistiques du pays<ref name="Zhong_192"/>.
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[[File:Qing Dynasty 1820.png|vignette|Le territoire Qing vers 1820 : les provinces en jaune foncé, les protectorats sont en jaune plus clair et les états tributaires sont en orange.]]
Durant la dynastie Quing
=== Administration territoriale ===
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=== Démographie ===
[[File:Boy with men in China ca. 1860.jpg|vignette|Un enfant avec des adultes appartenant à plusieurs classes d'age photographiés vers 1860.]]
Durant la dynastie Qing, la population chinoise croit fortement et devient beaucoup plus mobile. Au début du règne des Qing, vers 1700, on dénombrait environ 150 millions d'habitants chiffre resté stable au cours du dernier siècle. La population double au cours du {{s|18}} et atteint un pic de 450 millions habitants à la veille de la [[révolte des Taiping]] en 1850<ref>{{Harvsp|texte=Rowe - China's Last Empire: The Great Qing|2009|p=91|id=ROW}}</ref>. L'essor des cultures du [[Nouveau Monde]] (maïs, arachides, patates douces et pommes de terre) permettent de réduire le nombre de décès résultant de la malnutrition. Les ravages de maladies telle que la [[variole]] sont maitrisés grâce à une augmentation des vaccinations. Les décès des nourrissons diminuent à la suite de campagnes menées contre l'[[infanticide]], du fait de l'amélioration des techniques d'accouchement et de l'augmentation du nombre de livres de médecine accessibles au public<ref>{{Harvsp|texte=Rowe - China's Last Empire: The Great Qing|2009|p=91-92|id=ROW}}</ref>. En Europe, au cours de cette période, la croissance démographique européenne est concentrée dans les villes alors qu'en Chine elle est faible uniquement dans les villes et dans le bassin inférieur du [[Yangtsé|Yangzi]]. La croissance démographique la plus élevée se situe dans les régions frontalières et sur les hauts plateaux, où les agriculteurs migrent pour profiter des vastes étendues de marais et de forêts inexploités<ref name=Rowe2009-p92>{{Harvsp|texte=Rowe - China's Last Empire: The Great Qing|2009|p=92|id=ROW}}</ref>.
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=== Religion ===
Les dirigeants mandchous dirigent un empire multiethnique et l'empereur, qui était tenu responsable de « tout le paradis », patronne et assume la responsabilité de toutes les religions et systèmes de croyance. Le « centre de gravité spirituel » de l’empire étaiest « l’État religieux et politique »{{sfnp|Goossaert|Palmer|2011|p=3}}. Puisque l'empire fait partie de l'ordre du cosmos, qui confère le Mandat du Ciel , l'empereur en tant que « Fils du Ciel » est à la fois le chef du système politique et le prêtre en chef du Culte d'État. L'empereur et ses fonctionnaires, qui sont ses représentants personnels, assument la responsabilité de tous les aspects de l'empire, en particulier la vie spirituelle et les institutions et pratiques religieuses.<ref>{{lien web|lang=en|titre=Religion, the State, and Imperial Legitimacy |url=https://afe.easia.columbia.edu/cosmos/irc/emperor.htm |chapter=Living in the Chinese Cosmos: Understanding Religion in Late Imperial China (1644–1911)|éditeur=Columbia University}}</ref>. Le magistrat du comté , en tant que représentant politique et spirituel de l'empereur, fait des offrandes dans les temples reconnus officiellement par l'empereur Le magistrat a donné une conférence sur l'édit sacré visant à promouvoir la moralité civique ; il surveille de près les organisations religieuses dont les actions pouvaient menacer la souveraineté et les prérogatives religieuses de l'État<ref>{{ouvrage|lang=en |auteur=Stephen F. Teiser|titre=The Spirits of Chinese Religion |éditeur=Princeton University Press |année=1996 |passage=27 |chapitre=Introduction |chapter-url=http://afe.easia.columbia.edu/cosmos/main/spirits_of_chinese_religion.pdf |archive-url=https://web.archive.org/web/20150824055938/http://afe.easia.columbia.edu/cosmos/main/spirits_of_chinese_religion.pdf |archive-date=24 August 2015 |url-status=live}}</ref>.
=== Les mandchous et la religion impériale ===
[[image:Yonghe Gong sign.jpg|vignette|Inscription en mandchou, chinois, tibétain et mongol (de droite à gauche) sur la [[temple de Yonghe|lamaserie de Yonghe]] à Pékin.]]
La famille impériale mandchoue est particulièrement attirée par la secte jaune ou le bouddhisme Gelug qui s'était répandu du Tibet à la Mongolie. Le Cinquième Dalaï Lama, qui accède au pouvoir en 1642, juste avant la prise de Pékin par les Mandchous, se tourne vers la cour des Qing pour obtenir son soutien. Les empereurs Kangxi et Qianlong pratiquent cette forme de bouddhisme tibétain comme l'une de leurs religions familiales et construisaient des temples qui font de Pékin l'un de ses centres et construisent une réplique du palais du Potala de Lhassa dans leur résidence d'été de Rehe<ref>{{ouvrage|lang=en|last=Henrietta Harrison |titre=China |éditeur=London: Arnold; New York: Oxford University Press |année=2001 |isbn=0340741333 |passage=36–42}}.</ref>.
Le [[chamanisme]], la religion la plus répandue chez les Mandchous, est un héritage spirituel de leurs ancêtres [[toungouses]] qui les distinguait des Chinois Han{{sfnp|Elliott|2001|pp=235, 241}}. Le chamanisme d'État est important pour la famille impériale à la fois pour maintenir son identité culturelle mandchoue et pour promouvoir sa légitimité impériale parmi les tribus du nord-est{{sfnp|Rawski|1998|pp=231–236, 242–243}}. Les obligations impériales comprenaient des rituels le premier jour du Nouvel An chinois dans un sanctuaire chamanique (tangse){{sfnp|Rawski|1998|p=236}}. Les pratiques dans les familles mandchoues comprenaient des sacrifices aux ancêtres et le recours à des chamanes, souvent des femmes, qui entraient en transe pour chercher obtenir une guérison ou effectuer des exorcismes{{sfnp|Elliott|2001|pp=237–238}}.
=== Religion traditionnelle ===
La religion traditionnelle chinoise est centrée sur la famille patriarcale et les shen ou esprits. Les pratiques courantes comprenaient le [[culte des ancêtres]], la piété filiale , les dieux et esprits locaux. Les rites comprenaient le deuil, les funérailles, l'enterrement,..<ref>{{lien web|lang=en|auteur=Richard J. Smith|année=2007|url=http://afe.easia.columbia.edu/cosmos/prb/journey.htm|titre= Settling the Dead: Funerals, Memorials and Beliefs Concerning the Afterlife |url= http://afe.easia.columbia.edu/cosmos/prb/journey.htm }} </ref>. Puisqu'ils n'exigeaient pas d'allégeance exclusive à une religion, les formes et variantes du [[confucianisme]] , du [[bouddhisme]] et du [[taoïsme]] sont combinées, par exemple dans les [[Trois enseignements]] syncrétiques<ref>{{lien web|lang=en|titre=Living in the Chinese Cosmos: Understanding Religion in Late Imperial China (1644–1911) Institutional Religion: The Three Teachings |éditeur=Columbia University)|url=http://afe.easia.columbia.edu/cosmos/ort/teachings.htm |date=2017}} </ref>. La religion populaire chinoise combine des éléments des trois religions, avec des variantes locales{{sfnp|Lagerwey|2010|pp=6–7}}. Les magistrats des comtés, dans la mesure où leur évaluation et leur promotion dépendaient de leur capacité à maintenir l'ordre local, toléraient les sectes locales et même fréquentaient les temples locaux tant qu'ils étaient en ordre, mais se méfiaient des [[Nouvelles religions chinoises|sectes hétérodoxes]] qui remettaient en question l'autorité de l'État et rejetaient les doctrines impériales. Certaines de ces sectes avaient en effet une longue histoire de rébellion, comme la [[Xiantiandao|Voie de l'Ancien Ciel]] , qui s'inspirait du [[taoïsme]], et la [[Secte du Lotus Blanc]], qui s'inspirait du [[bouddhisme|bouddhisme millénaire]]. La [[Révolte du Lotus blanc|révolte du Lotus blanc]] (1796-1804) a renforcé la défiance des autorités vis à vis de ces sectes, tout comme la [[révolte des Taiping]], qui s’est inspirée du christianisme millénaire.
=== Christianisme, judaïsme et islam ===
Les [[Religion abrahamique|religions abrahamiques]] ([[judaïsme]], [[islam]] et [[christianisme]]) arrivent d'[[Asie occidentale]] durant la [[dynastie Tang]] (vers 700 ap J.C.), mais leur dogme, qui exclue la pratique des autres religions, les rend moins adaptables que le [[bouddhisme]], qui était rapidement devenu une religion indigène. L’islam prédomine dans les régions d’Asie centrale de l’empire chinois, tandis que le judaïsme et le christianisme sont pratiqués dans des communautés bien établies mais isolées<ref>{{ouvrage|lang=en |auteur= Frederick W. Mote |url=https://books.google.com/books?id=SQWW7QgUH4gC |titre=Imperial China, 900–1800 |éditeur=Harvard University Press |année=1999 |isbn=0674445155 |passage= 958–961}}</ref>.
Plusieurs centaines de missionnaires catholiques arrivent en Chine entre la fin de la dynastie Ming et 1724, date de l'interdiction du christianisme. Les [[jésuites]], qui savent s'adapter à la société chinoise en adoptant les coutumes et les habits des lettrés, évangélisent des membres de l'élite tout en assimilant les classiques confucianistes et en s'abstenant de remettre en cause les valeurs morales des Chinois. Ils démontrent leur valeur auprès des premiers empereurs mandchous grâce à leurs travaux dans le domaine de l'artillerie, de la cartographie et de l'astronomie. Mais par la suite ils tombent en disgrâce jusqu'à l'édit de tolérance de l'empereur Kangxi en 1692{{sfnp|Bays|2012|pp=21–23}}. Dans les campagnes, les religieux [[dominicains]] et [[franciscains]] nouvellement arrivés établissent des communautés rurales qui s'adaptent aux pratiques religieuses traditionnelles locales en mettant l'accent sur la guérison, les fêtes et les jours saints plutôt que sur les sacrements et la doctrine{{sfnp|Bays|2012|pp=25–26}}. En 1724, l'empereur [[Yongzheng]] interdit le christianisme, qui est considéré comme un enseignement [[Hétérodoxie|hétérodoxe]]{{sfnp|Reilly|2004|p=43}}. Cependant, comme les missionnaires catholiques européens ont gardé le contrôle de leur communauté et n'ont pas permis la création d'un clergé indigène, le nombre de catholiques augmente plus rapidement après 1724 parce que les communautés locales pouvaient désormais fixer leurs propres règles et normes. En 1811, les activités religieuses chrétiennes sont encore davantage criminalisées par l'empereur [[Jiaqing]]{{sfnp|Reilly|2004|p=44}}. L'interdiction impériale est levée par un traité en 1846{{sfnp|Elliott|2001|p=241}}.
Le premier missionnaire protestant en Chine, Robert Morrison arrive à Canton en 1807{{sfnp|Daily|2013|p=1}} et acheve une traduction de la Bible en 1819{{sfnp|Daily|2013|p=145}}. Liang Afa (1789-1855), un chinois converti formé par Morrison étend l'évangélisation à l'intérieur de la Chine{{sfnp|Daily|2013|pp=188–189}}{{sfnp|Reilly|2004|pp=61, 64}}. Les deux guerres de l’opium (1839-1860) marquent un tournant décisif pour les missions chrétiennes protestantes. La série de traités signés entre le Traité de Nanjing de 1842 et le Traité de Tianjin de 1858 distingue le christianisme des religions locales et lui accorde un statut protégé{{sfnp|Reilly|2004|p=43-50}}. À la fin des années 1840, Hong Xiuquan, qui a lu la Bible chinoise de Morrison, ainsi que le pamphlet évangélique de Liang Afa, annonce à ses disciples que le christianisme était en fait la religion de la Chine ancienne avant que Confucius et ses disciples ne le chassent{{sfnp|Reilly|2004|pp=57, 62}}. Il crée dans le sud de la Chine le mouvement Taiping qui fait la fusion entre la tradition chinoise de rébellion millénariste et le messianisme chrétien », dela « révolution apocalyptique, du christianisme et « l'utopisme communiste » {{sfnp|Goossaert|Palmer|2011|pp=38–39}}.
A compter de 1860, l’application des traités permet aux missionnaires d’étendre leurs campagnes d’évangélisation en dehors des ports. Leur présence se heurte à une opposition à la fois culturelle et politique. L'historien John K. Fairbank observe que « [pour] la noblesse érudite, les missionnaires chrétiens sont des subversifs étrangers, dont la conduite et l'enseignement immoraux sont soutenus par des canonnières »<ref>{{ouvrage|lang=en|auteur=John King Fairbank |first=John King |titre=China: A New History |passage =221–222 |année=2006 |url=https://books.google.com/books?id=nBDC2cqb6I0C&q=Protestant%20missionaries |édition=2ème |éditeur=Harvard University Press |isbn=978-0674018280}}.</ref>. Au cours des décennies suivantes, il y aquelque 800 conflits entre villageois chrétiens et non-chrétiens, principalement sur des questions non religieuses, telles que les droits fonciers ou les impôts locaux, mais des conflits religieux sont souvent à la source de ces événements{{sfnp|Goossaert|Palmer|2011|pp=38–40}}. Au cours de l'été 1900, alors que les puissances étrangères envisagent la partition de la Chine, des jeunes villageois, connus sous le nom de Boxers car ils pratiquaient les arts martiaux et les pratiques spirituelles chinoises, attaquent et assassinent des chrétiens chinois et des missionnaires étrangers lors du [[révolte des Boxers]]. Les puissances impérialistes envoient leurs armées, qui viennent à bout de la révole en occupant une partie de la Chine, et imposent une indemnité substantielle. Cette défaite convainc de nombreux membres des élites instruites que la religion traditionnelle est un obstacle au développement de la Chine en tant que nation moderne et certains membres se tournent vers le christianisme comme outil spirituel pour construire une nouvelle société{{sfnp|Goossaert|Palmer|2011|pp=40–41}}.
En 1900, il y a environ 1 400 prêtres et religieuses catholiques en Chine et près d’un million de pratiquants{{sfnp|Mühlhahn|2019|p=170}}. Les missionnaires occidentaux créent des cliniques et des hôpitaux et dirigent la formation médicale en Chine<ref>{{ouvrage|lang=en|auteur=Gerald H. last=Choa |titre='Heal the Sick' was Their Motto: The Protestant Medical Missionaries in China |éditeur=Chinese University Press |année=1990}}</ref>. Les missionnaires commencent à créer des écoles pour former d'infirmières à la fin des années 1880, mais ils se heurtent aux traditions qui interdisent que les femmes soignent des hommes. Aussi le nombre d'infirmières formées reste faible jusque dans les années 1930<ref>{{article|lang=en |auteur=Chen Kaiyi |année=1996 |titre=Missionaries and the early development of nursing in China |périodique=Nursing History Review |volume=4 |pages=129–149 |doi=10.1891/1062-8061.4.1.129 |pmid=7581277 |s2cid=34206810}}</ref>.
== Économie ==
À la fin du {{s|17}}, l’économie chinoise se remet des ravages causés par les guerres qui ont suivi le renversement de la dynastie Ming<ref>{{Harvsp|texte=Myers et Wang - The Cambridge History of China, Volume 9: The Ch'ing Empire to 1800, Part One - Economic developments, 1644–1800|2002|p=564, 566|id=Myers2002}}</ref>. Au siècle suivant, le commerce continue à se développer avec une forte croissance des échanges entre les régions, une plus grande dépendance à l’égard de l'étranger et une population considérablement accrue<ref>{{Harvsp|texte=Myers et Wang - The Cambridge History of China, Volume 9: The Ch'ing Empire to 1800, Part One - Economic developments, 1644–1800|2002|p=564|id=Myers2002}}</ref>. À la fin du {{s|18}}, la population était passée à 300 millions d'habitants, contre environ 150 millions à la fin de la dynastie Ming. Cette augmentation
Le gouvernement accroit la superficie de la propriété foncière en restituant les terres qui avaient été vendues à de grands propriétaires fonciers à la fin de la période Ming par des familles incapables de payer l'impôt foncier<ref>{{Harvsp|texte=Myers et Wang - The Cambridge History of China, Volume 9: The Ch'ing Empire to 1800, Part One - Economic developments, 1644–1800|2002|p=593|id=Myers2002}}</ref>. Pour inciter davantage les gens à participer au marché, le gouvernement réduit le fardeau fiscal
Au cours
Jusqu'aux [[guerres de l'opium]], la Chine sous la dynastie des Qing était très proche du système très faiblement interventionniste idéal d'[[Adam Smith]], avec
=== Système monétaire : l'argent s'impose comme monnaie d'échange ===
L'[[argent]] (métal) en provenance du [[Nouveau Monde]], où il est produit en abondance, pénètre en Chine en grande quantité à la suite de la conquête des [[Philippines]] par les espagnols dans les années 1570. La côte sud-est du pays est rouverte au commerce en 1684 (elle était fermée à celui-ci auparavant du fait de la difficile conquête de la Chine du sud par les Qing) ce qui relance la croissance de
=== Urbanisation et prolifération des bourgs ===
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La deuxième révolution commerciale, que connait la Chine durant la première moitié de la dynastie Qing, a un impact profond sur la répartition de la population. Jusqu'à la fin du règne des Ming, il existait un contraste très net entre les campagnes et les villes, car la collecte et le transport des surplus de récoltes des campagnes était traditionnellement pris en charge par l'État. Cependant, à mesure que le commerce se développe à la fin des Ming et au début des Qing, des agglomérations de taille intermédiaire commencent à apparaître pour jouer le rôle de relais dans les flux du commerce intérieur. Certaines de ces agglomérations brassent un volume d'affaires tellement important qu'elles deviennent de véritables centres commerciaux. Les bourgs les plus actifs deviennent de petites villes et sont le foyer d'une nouvelle classe marchande en plein essor{{sfnp|Rowe|2009p=}}. La prolifération de ces villes de taille moyenne n’est rendue possible que grâce aux progrès des transports et des communications longue distance. Alors que de plus en plus de chinois parcourent le pays pour faire du commerce, un besoin croissant d'hébergement apparait. Des maisons de corporation se développent pour répondre à cette demande{{sfnp|Porter|2016|p=}}.
De véritables corporations de marchands (huiguan) émergent qui, entre autres, publient des règlements ainsi que des barèmes de prix et fournissent des gites et des lieux de réunions aux marchands ambulants. Parallèlement à ces organisations commencent à apparaitre des corporations
=== Le commerce avec l'Occident ===
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