« François Bayrou » : différence entre les versions
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{{Redirect|Bayrou}}
{{Lié à un événement en cours|date=13 décembre 2024|wikinews=Le gouvernement Bayrou dévoilé : Élisabeth Borne, Manuel Valls et Gérald Darmanin parmi les ministres}}
{{Infobox Personnalité politique
| charte = chef de gouvernement
| nom = François Bayrou
| image =
| légende = François Bayrou en
| fonction 1 = [[Premier ministre français]]<br><small>chargé de la Planification écologique et énergétique</small>
| depuis le fonction 1 = 13 décembre 2024
| à partir du fonction 1 =
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| université = [[Université Bordeaux-Montaigne]]
| profession = [[Professeur agrégé de l'enseignement du second degré français|Professeur agrégé]] [[Agrégation de lettres classiques|de lettres classiques]]
| hommage = [[Officier de la Légion d'honneur]]
| religion = [[Catholicisme]]
| résidence = [[Hôtel de Matignon]] ({{Arrondissement|7|Paris}})
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}}
'''François Bayrou''' (prononcé {{MSAPI|fʁɑ̃swa bajʁu}} {{Prononciation|LL-Q150 (fra)-Jules78120-François Bayrou.wav}} <ref group="alpha">[[Prononciation du français|Prononciation]] en [[français de France]] d'influence [[Béarn|béarnaise]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[Alphabet phonétique international|norme API]] (écouter sur [https://fr.forvo.com/word/fran%C3%A7ois_bayrou/ Forvo]). La prononciation {{MSAPI|bɛʁu}}, sous influence des [[langue d'oïl|langues d'oïl]], est déconseillée.</ref>), né le {{Date de naissance|25 mai 1951}} à [[Bordères]] ([[Pyrénées-Atlantiques|Basses-Pyrénées]], aujourd'hui [[Pyrénées-Atlantiques]]), est un [[homme d'État]] [[France|français]], [[Premier ministre français|Premier ministre]] depuis le {{Date|13 décembre 2024}}.
[[Agrégation de lettres classiques|Professeur agrégé de lettres classiques]], conseiller de personnalités politiques à partir de 1979, il exerce plusieurs mandats électifs, notamment ceux de [[Liste des députés des Pyrénées-Atlantiques|député des Pyrénées-Atlantiques]] entre 1986 et 2012, de président du [[Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques|conseil général des Pyrénées-Atlantiques]] de 1992 à 2001, de [[député européen]] de 1999 à 2002 et de [[Maire (France)|maire]] de [[Pau]] depuis 2014.
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Entre 1993 et 1997, sous trois gouvernements de droite ([[Gouvernement Édouard Balladur|Balladur]], [[Gouvernement Alain Juppé (1)|{{nobr|Juppé {{I}}}}]] et [[Gouvernement Alain Juppé (2)|{{nobr|Juppé {{II}}}}]]), il est [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l'Éducation nationale]]. En parallèle, il préside plusieurs formations centristes : le [[Centre des démocrates sociaux]] (CDS) de 1994 à 1995 et [[Force démocrate (France)|Force démocrate]] (FD) de 1995 à 1998, l'[[Union pour la démocratie française]] (UDF) de 1998 à 2007 et le [[Mouvement démocrate (France)|Mouvement démocrate]] (MoDem) depuis 2007, qu'il ancre au [[Centrisme politique en France|centre]] alors que l'UDF était traditionnellement classée au [[centre droit]].
Il se présente à trois reprises à l'[[Élection présidentielle en France|élection présidentielle]] : en [[Élection présidentielle française de 2002|2002]], il arrive quatrième avec 6,84 % des suffrages exprimés ; en [[Élection présidentielle française de 2007|2007]], il finit troisième avec 18,57 %, à sept points de [[Ségolène Royal]], et cinquième en [[Élection présidentielle française de 2012|2012]] avec 9,13 % des voix.
En [[Élection présidentielle française de 2017|2017]], il renonce à se présenter au profit du soutien d'[[Emmanuel Macron]] qui, élu [[Président de la République française|président]], le nomme [[Ministre de la Justice (France)|ministre de la Justice]] dans le [[Gouvernement Édouard Philippe (1)|premier gouvernement d'Édouard Philippe]]. Mais, cité dans l'[[Affaire des assistants parlementaires du Mouvement démocrate au Parlement européen|affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen]], il n'est pas reconduit [[Gouvernement Édouard Philippe (2)|un mois plus tard]].
En 2020, il est nommé [[haut-commissaire au plan]] par Emmanuel Macron
== Biographie ==
=== Origines ===
François René Jean Lucien Bayrou naît le {{date de naissance|25 mai 1951}} à [[Bordères]] ([[Pyrénées-Atlantiques|Basses-Pyrénées]]), dans une famille d'[[agriculteur]]s<ref name="3novembre2011_www.lepoint.fr" />. Son père, Calixte (1909-1974)<ref>{{lien web|titre=Jean Calixte Bayrou|url=https://deces.matchid.io/id/K97GuIYsM7mm|site=deces.matchid.io|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref> a été quelques années le maire de ce village de sept cents âmes<ref name="3novembre2011_www.lepoint.fr" />. Sa mère Emma, née Sarthou (1918-2009) est originaire de [[Serres-Morlaàs]]<ref>{{lien web|titre=Emma Jeanne Eugénie Sarthou|url=https://deces.matchid.io/id/w71Bp5GmJBXK|site=deces.matchid.io|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
D'ascendance béarnaise, il parle couramment le [[béarnais]] et milite pour la sauvegarde des langues régionales<ref name="3novembre2011_www.lepoint.fr">{{Lien web|auteur1Émilie Trevert|titre=Bayrou intime|url=http://www.lepoint.fr/politique/bayrou-intime-03-11-2011-1395009_20.php|date=3 novembre 2011|site=[[Le Point]]|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref>. Il a une sœur Lucienne, épouse Marot, ophtalmologue à Pau<ref>{{lien web|titre=Dr Lucienne Bayrou-Marot|url=https://www.ophtalmologues.net/ophtalmologue-dr-lucienne-bayrou-marot-4152|nature document=fiche annuaire|site=ophtalmologues.net|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>, d'un an sa cadette<ref>{{Lien web|auteur=Christian Seguin|titre=François Bayrou à 12 ans|url=https://www.sudouest.fr/politique/fran%C3%A7ois-bayrou/francois-bayrou-a-12-ans-10002920.php|date=1 août 2010|site=[[Sud Ouest]]|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref>.
=== Enfance et formation ===
Vers
Après des études à l'[[Enseignement primaire|école primaire]] de [[Bordères]], il obtient en 1968 son [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] en [[Humanités|lettres classiques]] (français, latin, grec) au lycée public de [[Nay (Pyrénées-Atlantiques)|Nay]]-[[Bourdettes]]{{sfn|Taribo|2009|p=33}}. Il poursuit ses études en [[classe préparatoire littéraire|classes préparatoires littéraires]] (hypokhâgne et khâgne) au [[Lycée Michel-Montaigne (Bordeaux)|lycée Michel de Montaigne]] à [[Bordeaux]], puis à l'[[Université Bordeaux-Montaigne|université Bordeaux-III]]<ref name="WsW">''[[Who's Who in France]]'', édition 2020, {{p.|204}}.</ref>, où il rédige en 1972<ref>{{article|auteur=[[André-A. Devaux]]|titre=François Bayrou, Recherche de la vie intérieur de Charles-Péguy, la "Jeanne d'Arc" de 1897 et le "Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc" de 1910, travail d'études et de recherche sous la direction de Monsieur le Professeur Simon Jeune, Université de Bordeaux-III, 1972, 121 pages dactylographiées|périodique=Feuillets mensuels|éditeur=L'Amitié Charles Péguy|date=20 avril 1974|numéro=195|pages=6|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9615437h/f6.item}}.</ref> un mémoire de maîtrise consacré au ''[[Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc|Mystère de la charité de Jeanne d'Arc]]'' de [[Charles Péguy]]<ref>{{Lien web|auteur=[[Raphaëlle Bacqué]] et Philippe Ridet|titre=François Bayrou et son double|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/03/20/francois-bayrou-et-son-double_885485_3224.html|date=20 mai 2007|site=[[Le Monde]]|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref>. Il obtient l'[[agrégation de lettres classiques]] en 1974.
Quelques jours avant son agrégation, son père se tue en tombant d'une [[Fourragère (hippomobile)|charrette de foin]]. François Bayrou aide
=== Vie de famille ===
En 1971, il épouse Élisabeth Perlant dite « Babeth »<ref name="3novembre2011_www.lepoint.fr" />, professeure de lettres<ref>{{Lien web|titre=Nouveau Premier ministre : qui est Élisabeth Perlant, la femme de François Bayrou ?|url=https://www.cnews.fr/france/2024-12-13/nouveau-premier-ministre-qui-est-elisabeth-perlant-la-femme-de-francois-bayrou|site=[[CNews]]|date=13 décembre 2024|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>. Le couple a six enfants<ref name="WsW" /> :
* Hélène (1972)<ref name="AuF">{{Lien web|auteur=Lahela Bouaziz|titre=François Bayrou : qui sont les 6 enfants et 21 petits enfants du nouveau premier ministre ?|url=https://www.aufeminin.com/news-people/francois-bayrou-qui-sont-les-6-enfants-et-21-petits-enfants-du-nouveau-premier-ministre-s4102095.html|date=13 décembre 2024|site=[[Aufeminin]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>, professeure en [[classe préparatoire littéraire]]<ref name="AuF" /> ;
* Marie (1973)<ref name="AuF" />, diplômée de l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] (promotion 1994)<ref>[https://repertoire.iesf.fr/#profile/04160a92d3ee5fd5bad44ef2682ec24a Fiche « DONATO Marie née BAYROU - N°IESF 14601 » dans le répertoire] des [[Ingénieurs et scientifiques de France]].</ref> ; elle épouse Jean-Laurent Donato, de la même promotion de l'École polytechnique<ref>[https://repertoire.iesf.fr/#profile/6f8bff6b630fd90c2fe989c437fab728 Fiche « DONATO Jean-Laurent - N°IESF 14705 » dans le répertoire] des [[Ingénieurs et scientifiques de France]].</ref> et diplômé de l'[[École nationale supérieure des mines de Paris]] (promotion 1996)<ref>[https://repertoire.iesf.fr/#profile/f1a56b9d955b79e185504d36185d58ef Fiche « DONATO Jean-Laurent - N°IESF 857116 » dans le répertoire] des [[Ingénieurs et scientifiques de France]].</ref>{{,}}<ref name="Fratrie">{{Lien web|titre=François Bayrou : Calixte, Dominique, André... Qui sont les six enfants du nouveau Premier ministre ?|url=https://www.cnews.fr/france/2024-12-13/francois-bayrou-calixte-dominique-andre-qui-sont-les-six-enfants-du-nouveau|date=13 décembre 2024|site=[[CNews]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref> ;
* Dominique (1977)<ref name="AuF" />, médecin<ref name="Fratrie" /> à [[Saint-Jean-de-Luz]]<ref>{{lien web|titre=Dominique Bayrou|url=https://www.pappers.fr/dirigeant/dominique_bayrou_1977-04|site=[[Pappers]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref> ;
* Calixte (1982)<ref name="AuF" />, vétérinaire<ref name="Fratrie" /> et [[enseignant-chercheur]] à la faculté de médecine vétérinaire de l'[[université de Liège]] en Belgique<ref>{{Lien web|titre=Calixte Bayrou, {{1er}} assistant à la Faculté de Médecine vétérinaire|url=https://www.fmv.uliege.be/cms/c_4039134/fr/fmv-repertoire?uid=U212025|date=2023|site=fmv.uliege.be|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{vid}}{{Lien web|titre=Le fils de François Bayrou nous fait visiter son lieu de travail liégeois|url=https://www.sudinfo.be/art/227224/article/regions/liege/actualite/2011-10-12/le-fils-de-francois-bayrou-nous-fait-visiter-son-lieu-de-travail-liegeois-vide|date=12 octobre 2011|site=sudinfo.be|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref> ;
* Agnès (1986)<ref name="AuF" />, professeure et docteure en sciences politiques<ref name="Fratrie" /> ;
* André (1988)<ref name="AuF" />, ancien élève de l'[[École normale supérieure (Paris)|École normale supérieure]], agrégé de lettres classiques et docteur en littérature française<ref name="Fratrie" />.
François Bayrou
=== Carrière professionnelle ===
Il enseigne à Pau de 1974 à 1979<ref name="FB Le Monde">{{Lien web|auteur=Gilles Paris|titre=François Bayrou|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/03/13/francois-bayrou_266560_1819218.html|accès url=payant|date=20 mai 1995|site=[[Le Monde]]|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref>.
De 1979 à 1981, il est {{Page h'|Détachement#Droit du travail et de la fonction publique|détaché}} au cabinet de [[Pierre Méhaignerie]], ministre de l'Agriculture du [[Gouvernement Raymond Barre (3)|troisième gouvernement Raymond Barre]], où il est chargé de mission et considéré comme sa « plume »<ref name="FB Le Monde" />{{,}}<ref name="Président CDS" />.
En 1981 et 1982, il est chargé de mission au cabinet d'[[Alain Poher]], [[président du Sénat (France)|président du Sénat]]<ref name="Démêlés professeur Bayrou">{{Lien web|auteur=Jacques Follorou|titre=Les démêlés du professeur Bayrou à Saint-Palais|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/04/03/les-demeles-du-professeur-bayrou-a-saint-palais_891101_3224.html|site=[[Le Monde]]|date=3 avril 2007|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref>.
Remis à disposition de l'[[Ministère de l'Éducation nationale (France)|Éducation nationale]] après l'[[Élection présidentielle française de 1981|élection]] du [[Parti socialiste (France)|socialiste]] [[François Mitterrand]], il est affecté en {{Date|février 1982}} au collège Léon-Bérard à [[Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques)|Saint-Palais]] ([[Pyrénées-Atlantiques]]) où il n'enseignera pas, aucun poste ne lui ayant été proposé. En {{Date|mars 1982-}}, il est élu [[Conseiller départemental|conseiller général]] des Pyrénées-Atlantiques<ref name="Démêlés professeur Bayrou" />.
En 1984, il est nommé conseiller du président du [[Parlement européen]], [[Pierre Pflimlin]] ; il le reste jusqu'à son élection à l'Assemblée nationale, deux ans plus tard<ref name="Bayrou se cherche">{{Lien web|auteur=[[Vanessa Schneider]]|titre=François Bayrou, président d'une UDF qui se cherche : son élection couronne son parcours de parfait centriste|url=https://www.liberation.fr/france/1998/09/17/francois-bayrou-president-d-une-udf-qui-se-cherche-son-election-couronne-son-parcours-de-parfait-cen_246062/|accès url=payant|date=17 septembre 1998|site=[[Libération (journal)|Libération]]|consulté le=13 décembre 2024}}.</ref>.
== Parcours politique ==
=== Débuts (1982-1993) ===
François Bayrou fut dans sa jeunesse proche des mouvements [[non-violence|non violents]], notamment de la communauté de [[Lanza del Vasto]]<ref>{{Lien web|auteur=Charles Jaigu|titre=Comment Bayrou l'« insoumis » pourrait priver Sarkozy du soutien des classes supérieures|url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Finterviews-presidentielle%2F20070312.FIG000000120_comment_bayrou_l_insoumis_pourrait_priver_sarkozy_du_soutien_des_classes_superieures.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url|date=12 mars 2007|site=[[Le Figaro]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>, et dit s'inspirer de [[Mohandas Karamchand Gandhi|Gandhi]]<ref>{{Lien web|auteur=Mathieu Deslandes|titre=Douze trucs à savoir sur François Bayrou|url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-francois-bayrou/20111202.RUE6127/douze-trucs-a-savoir-sur-francois-bayrou.html|date=2 décembre 2011|site=[[Le Nouvel Obs]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
Il entre en politique en rejoignant en 1978<ref>{{Lien web|auteur=Guillaume Tabard|titre=Bayrou, aux sources d'une ambition|url=https://www.lesechos.fr/2012/03/bayrou-aux-sources-dune-ambition-1092974|date=13 mars 2012|site=[[Les Échos]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref> [[Jean Lecanuet]] et son [[Centre démocrate (France)|Centre démocrate]] (CD)<ref>{{Lien web|auteur=Adrien Gaboulaud|titre=François Bayrou, le centre incarné|url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.europe1.fr%2Fpolitique%2FFrancois-Bayrou-le-centre-incarne-916572#federation=archive.wikiwix.com&tab=url|date=17 février 2012|site=[[Europe 1]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>, candidat à l’élection présidentielle de 1965 face au [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]]. Le parti devient ensuite le [[Centre des démocrates sociaux]] (CDS) et François Bayrou est le « scribe » de Lecanuet<ref name="Président CDS" />. En 1980, il devient secrétaire national du CDS et le rédacteur en chef de ''Démocratie moderne'', le journal du mouvement<ref name="FB Le Monde" />{{,}}<ref name="Président CDS" />.
À {{nobr|30 ans}}, en 1982, il est élu [[conseiller départemental|conseiller général]] des Pyrénées-Atlantiques dans le [[canton de Pau-Sud]] puis conservera ce mandat pendant vingt-six ans.
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=== Ministre de l'Éducation nationale (1993-1997) ===
En 1993, il est nommé [[ministre de l'Éducation nationale (France)|ministre de l'Éducation nationale]] dans le [[Gouvernement Édouard Balladur|gouvernement]] de [[deuxième cohabitation|cohabitation]] d'[[Édouard Balladur]]. Il propose une réforme de la [[loi Falloux]] visant à déplafonner la possibilité pour les collectivités locales de subventionner les investissements des établissements d’enseignement privé. Le {{date|13 janvier 1994}}, le Conseil constitutionnel prive la loi de son {{nobr|article 2}}, ce qui la vide d'une partie de son contenu<ref>{{Lien web|auteur=Brigitte Perucca|titre=École privée: les neuf sages censurent partiellement la loi|url=https://www.lesechos.fr/1994/01/ecole-privee-les-neuf-sages-censurent-partiellement-la-loi-874457|date=14 janvier 1994|site=[[Les Échos]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>. Le {{date|16 janvier}} suivant, quelque {{nb|600000 personnes}} manifestent contre ce projet, pour défendre l'école laïque<ref>{{Lien web|auteur=Nadya Charvet|titre=Sur le pavé parisien, on y marche, on y casse, on y danse…|url=https://www.liberation.fr/libe-3-metro/1994/12/29/sur-le-pave-parisien-on-y-marche-on-y-casse-on-y-danse_117456|date=29 décembre 1994|site=[[Libération (journal)|Libération]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
[[Fichier:CDS France.png|thumb|upright=0.4|left|Logo du [[Centre des démocrates sociaux]] (CDS), composante de l'[[Union pour la démocratie française|UDF]] dont est membre François Bayrou jusqu'à sa disparition, en 1995.]]
Le {{Date|10 décembre 1994}}, François Bayrou est élu président du CDS, dont il était jusqu'alors vice-président. À cette occasion, il déclare à la tribune du congrès {{citation|Comme s'il n'y avait que la génétique qui permettait d'entrer dans cette famille-là !}}, alors que se trouve au premier rang de l'assistance les fils de [[Pierre Baudis]] ([[Dominique Baudis]]), de [[Charles Bosson]] ([[Bernard Bosson]]), de [[Noël Barrot]] ([[Jacques Barrot]]) et d'[[Alexis Méhaignerie]] ([[Pierre Méhaignerie]])<ref name="Président CDS">{{Lien web|titre=M. Bayrou élu président du Centre des démocrates sociaux L'heure de la revanche|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1994/12/13/m-bayrou-elu-president-du-centre-des-democrates-socaiaux-l-heure-de-la-revanche_3847082_1819218.html|accès url=payant|date=13 décembre 1994|site=[[Le Monde]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>.
Quelques mois avant l'[[Élection présidentielle française de 1995|élection présidentielle de 1995]], il rencontre secrètement le commissaire européen [[Jacques Delors]], pressenti pour être le candidat socialiste (tendance sociale-démocrate) et pour lequel il éprouve beaucoup de sympathie : cette entrevue intervient alors que François Bayrou vient d'être élu à la présidence du CDS, composé de militants acquis à la cause du [[Premier ministre]] Édouard Balladur, également pressenti pour se présenter ; finalement, Bayrou ne promet pas à Jacques Delors un soutien dès le premier tour, ce qui joue dans la décision de ce dernier de ne pas se présenter à l’élection<ref>{{Lien web|auteur=Richard Flurin|titre=L’entrevue secrète entre Jacques Delors et François Bayrou qui aurait pu bouleverser la cinquième République|url=https://www.lefigaro.fr/politique/l-entrevue-secrete-entre-jacques-delors-et-francois-bayrou-qui-aurait-pu-bouleverser-la-cinquieme-republique-20231228|date=28 décembre 2023|site=[[Le Figaro]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>. Il soutient donc Édouard Balladur, faisant partie de son comité politique aux côtés de [[Charles Pasqua]], [[Nicolas Sarkozy]] et [[François Léotard]]<ref>{{Lien web|auteur=[[Françoise Fressoz]]|titre=Les élus de Balladur…|url=https://www.lesechos.fr/1995/02/les-elus-de-balladur-850332|date=10 février 1995|site=[[Les Échos]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
Malgré son soutien à la candidature présidentielle du Premier ministre et bien qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat [[Jacques Chirac]], François Bayrou obtient dans le [[Gouvernement Alain Juppé (1)|premier gouvernement]] d'[[Alain Juppé]] un portefeuille élargi à l'Enseignement supérieur, à la Recherche et à la Formation professionnelle. Il perd la responsabilité de la Formation professionnelle dans le [[Gouvernement Alain Juppé (2)|deuxième gouvernement Juppé]], mais reste à l'Éducation nationale jusqu'à la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997 ; l'[[Élections législatives françaises de 1997|élection qui la suit]] est remportée par la [[gauche plurielle]].
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Durant son ministère, François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (« semestrialisation » des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat « filièrisé » (filières S, ES, L, STT, STL et STI) {{incise|qui est effectif jusqu'en 2019}} et introduit les langues vivantes à l’école primaire.
L'opinion retient de la présence de François Bayrou à ce ministère {{incise|après sa réforme avortée en faveur de l'enseignement privé où il avait été accusé de vouloir « réformer à la hussarde »<ref name="lemonde.fr">{{Lien web|auteur=Béatrice Gurrey|titre=L'UDF ne devrait pas donner de consigne de vote pour le second tour|url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr%2Fsociete%2Farticle%2F2007%2F04%2F24%2Fl-udf-ne-devrait-pas-donner-de-consigne-de-vote-pour-le-second-tour_900895_3224.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url|date=24 avril 2007|site=[[Le Monde]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>}} sa méthode de réforme prudente et concertée avec les organisations syndicales, ce qui lui a valu des accusations d'immobilisme<ref>{{Lien web|auteur= Laurence Debril|titre=Qu'a-t-il fait de l’Éducation ?|url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/qu-a-t-il-fait-de-l-education_478435.html|date=7 février 2007|site=[[L'Express]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>. [[Roger Fauroux]], qu'il avait chargé de présider une commission sur la réforme de l'école se montre critique, déclarant que François Bayrou gouvernait {{citation|avec le sondoscope en bandoulière}}<ref name="lemonde.fr" />.
=== Sous la troisième cohabitation (1997-2002) ===
À la suite des [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives de 1997]], François Bayrou prend la tête du [[groupe Union pour la démocratie française]] à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] et renforce FD<ref name="Bayrou se cherche" />. [[Philippe Douste-Blazy]] le remplace l'année suivante à la présidence du groupe UDF-Alliance<ref>{{Lien web|auteur=[[Vanessa Schneider]]|titre=Douste-Blazy, second qui rêve d'être premier : il réunit ce week-end les députés du groupe UDF-Alliance|url=https://www.liberation.fr/france/1998/09/19/douste-blazy-second-qui-reve-d-etre-premier-il-reunit-ce-week-end-les-deputes-du-groupe-udf-alliance_246210/|date=19 septembre 1998|site=[[Libération (journal)|Libération]]|consulté le=29 décembre 2023}}.</ref>.
Après les [[Élections régionales françaises de 1998|élections régionales de 1998]], [[Alain Madelin]], l’ex ministre, en 1995, de l’économie du gouvernement d’Alain Juppé, et d'autres cadres de [[Démocratie libérale (parti politique)|Démocratie libérale]] (DL) approuvent les présidents de région réélus grâce au soutien des élus [[Rassemblement national|Front national]], alors que François Bayrou rejette toute alliance avec l'extrême droite. Tandis que ce dernier entend remplacer l'UDF giscardienne par un « grand parti de centre-centre droit » hostile à tout rapprochement avec le FN, DL quitte l'UDF<ref name="Bayrou se cherche" />.
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=== Candidature à l'élection présidentielle de 2002 ===
{{Article connexe|Élection présidentielle française de 2002}}
François Bayrou se présente, en tant que candidat officiel de l'UDF à l'[[Élection présidentielle française de 2002|élection présidentielle de 2002]]. Sa campagne connaît des débuts difficiles, les sondages le créditant longtemps de moins de 5 % d'intentions de vote, alors que plusieurs dirigeants de son propre parti, l'UDF, appellent à voter pour Jacques Chirac dès le premier tour. Lors de la campagne présidentielle, dans le quartier de la [[Meinau]], à [[Strasbourg]], et pendant une altercation avec des jeunes qui avaient insulté
Il arrive en quatrième position du premier tour de scrutin avec {{nb|1949170 voix}} (6,84 % des suffrages exprimés), plus de neuf points derrière le Premier ministre socialiste [[Lionel Jospin]] et seulement un point devant la trotskiste [[Arlette Laguiller]]. C'est dans son département des [[Pyrénées-Atlantiques]] qu'il réalise son meilleur score (13,1 %)<ref>{{Lien web| titre=Résultats par département et région|url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle_2002/(path)/presidentielle_2002/072/064/7264.html|site=interieur.gouv.fr|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>. Ayant dépassé la barre des 5 % des suffrages exprimés, il obtient le remboursement de ses [[Financement des campagnes présidentielles en France|frais de campagne]] ({{nobr|7,4 millions d'euros}} sur {{nobr|8,8 millions}} dépensés)<ref>{{Lien web|titre=Décision {{numéro}}2002-116 PDR du 26 septembre 2002|url=https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2002/2002116PDR.htm|site=[[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
Dans l'entre-deux-tours, il appelle [[Jacques Chirac]], opposé au second tour à [[Jean-Marie Le Pen]], à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Le président sortant tente au contraire, avec [[Alain Juppé]], de fusionner la droite et le centre dans un unique parti, l'[[Union pour un mouvement populaire|Union pour la majorité présidentielle]] (UMP). La majorité des parlementaires UDF, emmenés par [[Philippe Douste-Blazy]], quittent l'UDF pour l'UMP. Cependant, {{nombre|30 députés}} UDF et apparentés sont élus aux [[Élections législatives françaises de 2002|élections législatives de juin]] et constituent un [[groupe parlementaire]] pour la [[Liste des députés de la XIIe législature de la Cinquième République|{{XIIe|législature}} (2002-2007)]]. Parmi eux François Bayrou, qui revient à l'Assemblée nationale, est élu dans la {{Circonscription fr|2|Pyrénées-Atlantiques}} et quitte donc le Parlement européen où il est remplacé par [[Jean-Thomas Nordmann]].
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Cependant, aux [[Élections européennes de 2004 en France|élections européennes de 2004]], l'UDF réunit 12 % des voix et gagne deux élus. Le parti quitte alors le groupe parlementaire de droite du [[Parti populaire européen|PPE-DE]], auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du [[Parti démocrate européen]], le groupe de l'[[Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe]] (ADLE).
En 2005 et 2006, François Bayrou s'oppose de plus en plus à la politique du [[gouvernement Dominique de Villepin|gouvernement]] de [[Dominique de Villepin]], sur son contenu et sur ses modalités — en particulier le mépris dans lequel est, selon lui, tenu le Parlement (sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, la [[privatisations en France|privatisation]] des autoroutes, l'instauration par ordonnance du [[Contrat nouvelles embauches]] (CNE){{etc}}). En {{date|novembre 2005}}, situation inédite, la moitié des députés UDF, dont François Bayrou, vote contre le budget, alors que l'UMP avait indiqué qu'une telle décision placerait le parti centriste dans l'opposition<ref name="ref_auto_1">{{Lien web|titre=Bayrou appelle à voter la motion de censure socialiste contre le gouvernement|url=https://www.lefigaro.fr/actualite/2006/05/14/01001-20060514ARTWWW90061-bayrou_appelle_a_voter_la_motion_de_censure_socialiste_contre_le_gouvernement.php|date=14 mai 2006|site=[[Le Figaro]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
La ligne politique de François Bayrou est contestée par l'unique ministre UDF du gouvernement, le [[ministre de l'Éducation nationale (France)|ministre de l'Éducation nationale]] [[Gilles de Robien]], favorable à une alliance avec l'UMP{{sfn|Abrial|2007|p=106-107}}. Fin 2005, ce dernier demande que les militants soient appelés à se prononcer. Un congrès est organisé en janvier 2006 à [[Lyon]] mais Gilles de Robien renonce à présenter une motion et à s'y rendre, dénonçant un événement aux mains de la direction sortante ; la motion de défense d'une UDF « libre et indépendante » présentée par François Bayrou est alors approuvée à 92 %<ref>{{Lien web|titre=Gilles de Robien renonce à présenter sa propre motion au congrès de l'UDF|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2006/01/01/gilles-de-robien-renonce-a-presenter-sa-propre-motion-au-congres-de-l-udf_726238_3224.html|date=1 janvier 2006|site=[[Le Monde]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
Lorsque le Parti socialiste dépose une [[Motion de censure en France#Dépôt d'une motion de censure à l'initiative des députés|motion de censure]] contre le gouvernement Villepin le {{date|16 mai 2006}}, dans le cadre de l'[[affaire Clearstream 2]], François Bayrou et dix députés de son groupe (sur trente) votent le texte. Parlant de « déliquescence » et d'« effondrement de l'État », le président de l'UDF déclare que « le nœud de haine » entre chiraquiens et sarkozystes « ne peut pas durer encore un an ». C'est la première motion de censure votée par François Bayrou contre un gouvernement de droite<ref name="ref_auto_1" />{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Didier Micoine|titre=Bayrou devrait voter la censure|url=https://www.leparisien.fr/politique/bayrou-devrait-voter-la-censure-13-05-2006-2006981652.php|date=13 mai 2006|site=[[Le Parisien]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
Le président de l’UDF n'écarte pas pour autant de soutenir des membres de l'UMP « au cas par cas » : il apporte par exemple son soutien à la liste du candidat [[Alain Juppé]] à la [[Élections municipales partielles françaises de 2006#Bordeaux (Gironde)|municipale partielle]] de [[Bordeaux]] en {{date|août 2006}}<ref>{{Lien web|titre=Le nouveau visage d'Alain Juppé|url=https://www.lefigaro.fr/actualite/2006/08/29/01001-20060829ARTWWW90250-le_juppe_nouveau_est_arrive.php|date=29 août 2006|site=[[Le Figaro]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
=== Candidature à l'élection présidentielle de 2007 ===
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En {{nobr|février-mars 2007}}, plusieurs candidats potentiels et d’autres personnalités se rallient à François Bayrou : le président du [[Parti fédéraliste (France)|Parti fédéraliste]] Christian Chavrier ; la présidente du parti écologiste [[Cap21]] [[Corinne Lepage]] ; [[Édouard Fillias]] d'[[Alternative libérale]] ; [[Antoine Waechter]], président du [[Mouvement écologiste indépendant]] ; le journaliste [[Nicolas Miguet]], du Rassemblement des contribuables français ; les ministres délégués du [[gouvernement Dominique de Villepin|gouvernement Villepin]], tous deux UMP, [[Azouz Begag]] et [[François Goulard]]. En {{date|mars 2007}}, François Bayrou publie chez [[Plon]] son ''Projet d'espoir'', qui est le livre politique le plus vendu au cours de la période ({{unité|370000 exemplaires}} en deux mois).
Cependant, en mars et avril, le candidat de l'UMP et favori du scrutin, [[Nicolas Sarkozy]], reçoit le soutien de plusieurs membres ou figures historiquement proches de l'UDF : [[Valéry Giscard d'Estaing]], fondateur du parti en 1978, qui accuse François Bayrou {{citation|d'entretenir l'incertitude, de flotter dans le vide entre des politiques évidemment différentes}}<ref>{{Lien web|titre=Giscard d'Estaing soutient Nicolas Sarkozy|url=https://www.nouvelobs.com/politique/elections-2007/20070418.OBS2766/giscard-d-estaing-soutient-nicolas-sarkozy.html|date=18 avril 2007|site=[[Le Nouvel Obs]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref> ; [[Simone Veil]], qui déclare que Bayrou est « le pire de tous » et que sa candidature est « une imposture » ; [[Gilles de Robien]] ; [[André Santini]]{{etc.}} Le candidat centriste réagit à ces défections en dénonçant une {{citation|collection d'élus épuisés}}<ref>{{Lien web|titre=Bayrou : Une collection d'élus épuisés|url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.lejdd.fr%2Fcmc%2Fscanner%2Fpresidentielle%2F200716%2Fbayrou-une-collection-d-elus-epuises-_11501.html%3Fpopup#federation=archive.wikiwix.com&tab=url|date=18 avril 2007|site=[[Le Journal du dimanche]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>.
Le {{date|13 avril 2007}}, quelques jours avant le premier tour, [[Michel Rocard]], ancien premier ministre socialiste, dont des proches avaient déjà appelé à voter Bayrou (collectifs « Spartacus » et « les Gracques ») demande une alliance entre l'UDF, le PS et Les Verts<ref>{{Lien web|auteur=[[Michel Rocard]]|titre=Royal-Bayrou, l'alliance nécessaire|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/04/13/michel-rocard-plaide-pour-une-alliance-royal-bayrou-avant-le-premier-tour_895551_3224.html|date=13 avril 2007|site=[[Le Monde]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>. Il est suivi par [[Bernard Kouchner]]<ref>{{Lien web|auteur=[[Bernard Kouchner]]|titre=Assez de l'esprit sectaire !|url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.lejdd.fr%2Fcmc%2Fpresidentielle%2F200715%2Fassez-de-l-esprit-sectaire-_10174.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url|date=15 avril 2007|site=[[Le Journal du dimanche]]|consulté le=14 décembre 2024}}.</ref>, puis par [[Claude Allègre]] le {{date|16 avril 2007}} dans une tribune du quotidien ''[[Le Parisien]]'' et par [[Daniel Cohn-Bendit]] le lendemain dans le même journal. Ségolène Royal juge la proposition « baroque » et [[François Hollande]], premier secrétaire du Parti socialiste, la considère comme inconcevable.
En {{nobr|février-mars 2007}}, [[Liste de sondages sur l'élection présidentielle française de 2007|les sondages]] le donnent en forte progression, au coude-à-coude avec [[Ségolène Royal]], avec plus de 20 % d’intentions de vote. Le {{date|7 mars}} il est à 24 % contre 25 % à Royal et le surlendemain tous deux sont à 23 %.
Dans le même temps, il déclare qu’il condamne {{cita|haut et fort […] l’interventionnisme de Nicolas Sarkozy […] auprès des rédactions}} des médias et que {{cita|l'information se trouve verrouillée}}<ref>{{Lien web|auteur=Nabil Touati|titre=François Bayrou dénonçait en 2007 les "interventions directes auprès des rédactions"... avant de dire (et faire) l'inverse en 2017|url=https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/francois-bayrou-denoncait-en-2007-les-interventions-directes-aupres-des-redactions-avant-de-dire-et-faire-l-inverse-en-2017_102535.html|site=[[HuffPost]]|date=14 juin 2017|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>. Le livre-enquête du journaliste d'investigation [[Jean-Baptiste Rivoire]] (''L’Élysée et les oligarques contre l’info'', 2022) va dans ce sens<ref name="Franque">{{Lien web|auteur=Adrien Franque|photographe=Claire Gaby|titre=Jean-Baptiste Rivoire, guérillero de l’investigation|url=https://www.liberation.fr/economie/medias/jean-baptiste-rivoire-guerillero-de-linvestigation-20220112_ZXHZ5T2MFZFSPGJIG57VM6ORWQ/|accès url=payant|date=12 janvier 2022|site=[[Libération (journal)|Libération]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>{{refins}}.
François Bayrou obtient {{nb|6820119 voix}} (18,57 %) au premier tour, ce qui le place en troisième position, derrière Nicolas Sarkozy (31,18 %) et Ségolène Royal (25,87 %), tous deux qualifiés pour le second tour.
Entre les deux tours, Ségolène Royal affirme que son gouvernement pourrait accueillir des personnalités UDF<ref>{{lien web|titre=Interview de Mme Ségolène Royal, députée PS et candidate à l'élection présidentielle de 2007, sur TF1|url=https://www.vie-publique.fr/discours/166554-interview-de-mme-segolene-royal-deputee-ps-et-candidate-lelection-pr|date=26 avril 2007|site=[[Vie-publique.fr]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|titre=Royal insiste sur ses convergences avec Bayrou|url=https://www.nouvelobs.com/politique/elections-2007/20070427.OBS4394/royal-insiste-sur-ses-convergences-avec-bayrou.html|date=27 avril 2007|site=[[Le Nouvel Obs]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>. Dans un livre de {{date|novembre 2007}}<ref>{{ouvrage|auteur=Ségolène Royal|titre=Ma plus belle histoire, c’est vous|éditeur=Éditions Grasset|année=2007|ISBN=9782246736110|lire en ligne=https://archive.org/details/maplusbellehisto0000roya|accès url=inscription}}.</ref>, elle assure avoir même rencontré physiquement François Bayrou avant le second tour {{citation|en lui proposant même d’être son premier ministre}}<ref name=Figaro/>. Bayrou a confirmé en disant n'avoir {{citation|jamais cru qu’elle pourrait être élue}}<ref>{{lien web|titre=Le secret bien gardé de Ségolène Royal sur François Bayou ? (suite et fin)|date=2007/12/04|site=nonfiction.fr|url=https://www.nonfiction.fr/article-296-nonfictionfr_revele_le_secret_bien_garde_de_segolene_royal_sur_francois_bayrou.htm|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="Figaro">{{Lien web|auteur=Samuel Laurent|titre=Quand Royal proposait Matignon à Bayrou|url=https://www.lefigaro.fr/actualites/2007/11/29/01001-20071129ARTFIG00540-quand-royal-proposait-matignon-a-bayrou.php|date=29 novembre 2007|site=[[Le Figaro]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>. Trois jours après le premier tour, François Bayrou annonce qu'il ne donne aucune consigne de vote en vue du second tour. Lors d'une conférence de presse, il a a aussi renvoyé dos-à-dos les deux finalistes, incapables à ses yeux de {{citation|réparer}} une France {{citation|en manque de croissance}}, {{citation|à la démocratie malade}} et {{citation|au tissu social déchiré}}<ref>{{lien web|auteur=Pierre-Alain Furbury|titre=François Bayrou|sous-titre=pas de consigne de vote, mais beaucoup d'attaques contre Nicolas Sarkozy|date=2007/04/26|site=[[Les Échos]]|url=https://www.lesechos.fr/2007/04/francois-bayrou-pas-de-consigne-de-vote-mais-beaucoup-dattaques-contre-nicolas-sarkozy-550968|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>.
Par ailleurs, il déclare accepter le débat public que lui a proposé Ségolène Royal, se disant prêt à en faire autant avec Nicolas Sarkozy, une proposition que celui-ci décline. Le débat proposé par Ségolène Royal sur les convergences et divergences entre leurs projets politiques est le premier débat public réunissant, entre les deux tours d'une élection présidentielle, deux personnalités dont l'une est présente au second tour et l'autre non. La presse quotidienne régionale, puis [[Canal+]], refusent d'organiser ce débat (indiquant vouloir respecter les consignes du [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]] sur l'égalité des temps de parole des deux finalistes). François Bayrou parle à cet égard de pressions exercées par le candidat UMP et son entourage sur les médias dans le but d'empêcher ce débat. La confrontation a finalement lieu le {{date|28 avril 2007}}, retransmise par [[BFM TV]] et [[RMC]]. La presse observe que leurs programmes économiques restent éloignés {{citation|sur la dette, la fiscalité et le temps de travail}}<ref>{{Lien web|auteur=Céline Rouden|titre=L'économie, pierre d'achoppement entre Ségolène Royal et François Bayrou|url=https://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/L-economie-pierre-d-achoppement-entre-Segolene-Royal-et-Francois-Bayrou-_NG_-2007-04-26-521983|date=26 avril 2007|site=[[La Croix]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>.
La semaine suivante, au lendemain du [[Débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française#Débat du 2 mai 2007|débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal]], François Bayrou confirme qu’il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy le {{date|6 mai}}, sans pour autant dire s'il choisira Ségolène Royal, s'il votera blanc ou s'il s'abstiendra<ref>{{Lien web|auteur=Patrick Roger|titre=François Bayrou, à l'issue du duel télévisé|sous-titre=Je ne voterai pas pour Sarkozy|url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/05/03/francois-bayrou-je-ne-voterai-pas-pour-sarkozy_904746_3224.html|date=3 mai 2007|site=[[Le Monde]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>. Il ne dément pas les déclarations de proches estimant que son programme est plus proche de celui de Nicolas Sarkozy que de celui de [[Ségolène Royal]].
Trois ans plus tard, en {{date|décembre 2010}}, il confiera avoir voté blanc<ref>{{Lien web|titre=PRÉSIDENTIELLE - Bayrou a voté blanc au second tour en 2007|url=https://www.lepoint.fr/politique/presidentielle-bayrou-a-vote-blanc-au-second-tour-en-2007-02-12-2010-1270056_20.php|date=2 décembre 2010|site=[[Le Point]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>. Selon les instituts de sondage [[Kantar TNS MB|TNS Sofres]] et [[Ipsos]], au second tour de l'élection, 40 % de ses électeurs auraient voté pour Nicolas Sarkozy, 40 % pour Ségolène Royal et 20 % ont voté blanc, nul ou se sont abstenus<ref>{{Lien web|titre=Les transferts de vote du 1er tour au 2nd tour|url=https://web.archive.org/web/20070608155342/http://2007.tns-sofres.com/etude.php?id=394|date=6 mai 2007|site=l[[Kantar TNS MB|TNS Sofres]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|auteur=Yves Adaken|titre=La France qui a voté Sarkozy et celle qui voulait faire barrage|url=https://www.lexpress.fr/economie/la-france-qui-a-vote-sarkozy-et-celle-qui-voulait-faire-barrage_1351325.html|date=7 mai 2007|site=[[L'Express]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>.
=== Sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012) ===
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Dans la lignée de l’annonce de François Bayrou durant la campagne présidentielle, le conseil national de l'UDF vote, le {{date|10 mai 2007}} à la [[Maison de la Mutualité|Mutualité]], une motion pour la création du [[Mouvement démocrate (France)|Mouvement démocrate]] (MoDem), à la quasi-unanimité.
Le MoDem apparaît alors comme le successeur du mort-né « Parti démocrate » (PD), dont François Bayrou avait annoncé la naissance le {{date|25 avril}}. Le nouveau mouvement se revendique clairement comme un parti d'opposition au pouvoir du nouveau président [[Nicolas Sarkozy]] et fait valoir ce positionnement pour les législatives de {{date|juin 2007}}, où elle ne parvient pas à égaler le score de Bayrou à la présidentielle.
Nombre de députés UDF sortants réprouvent cette nouvelle stratégie et se rapprochent de la majorité présidentielle à l'occasion de cette élection. Rassemblés par le nouveau ministre de la Défense [[Hervé Morin]], ancien président du groupe UDF à l'Assemblée, ils fondent le [[Les Centristes|Nouveau Centre]], formation qui se réclame du centre droit et de la tradition de l'UDF.
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François Bayrou, réélu député des Pyrénées-Atlantiques, voit l'essentiel de ses anciens compagnons le quitter pour le Nouveau Centre : seuls trois autres députés sortants se présentent sous l'étiquette UDF-MoDem, mais deux d'entre eux ([[Gilles Artigues]] et [[Anne-Marie Comparini]]) sont battus. Dans les Pyrénées, [[Jean Lassalle]] est réélu à l'issue de la seule triangulaire du pays et le MoDem compte également un nouvel élu à Mayotte : [[Abdoulatifou Aly]].
Juste avant la création officielle du MoDem, en {{date|décembre 2007}}, il enregistre la médiatique désaffection de [[Jean-Marie Cavada]], jusque-là considéré comme un de ses principaux lieutenants. Celui-ci, en obtenant la tête de liste pour le {{12e arrondissement de Paris}}, rejoint en effet la liste de la candidate UMP à la mairie de Paris [[Françoise de Panafieu]]. Bayrou est élu président du MoDem le {{date|2 décembre 2007}}, avec 96,8 %<ref>{{Lien web|titre=François Bayrou élu président du MoDem avec 96,8 % des votants|url=https://www.ladepeche.fr/article/2007/12/01/391966-francois-bayrou-elu-president-modem-96-8-votants.html|date=1 décembre 2007|site=[[La Dépêche du Midi]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>.
Le {{date|16 novembre 2007}}, il annonce sa volonté de conduire une liste pour l'[[Élections municipales françaises de 2008|élection municipale]] à [[Pau]]<ref>{{Lien archive|titre=AFP: François Bayrou annonce sa candidature aux municipales à Pau|url=https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fafp.google.com%2Farticle%2FALeqM5jOSl96srWNwwiji3ATuBj0XVzOYg#federation=archive.wikiwix.com&tab=url|date=16 novembre 2007|site=AFP|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>. Il rate de peu son élection à la mairie de Pau en obtenant 38,81 % des suffrages au second tour le {{date|16 mars 2008}}, perdant de {{nombre|342 voix}}<ref>[http://elections.lefigaro.fr/resultats/elections-municipales-2008/2eme-tour/pyrenees-atlantiques/64000/pau/ Résultats de l'élection municipale de Pau de mars 2008 sur le site du ''Figaro'' d'après les chiffres définitifs du Ministère de l'intérieur.].</ref> face à la candidate socialiste [[Martine Lignières-Cassou]] (39,76 %) sur un total de plus de {{unité|36000|voix}}. Le candidat investi par l'UMP Yves Urieta, maire sortant (ex-PS) qui s'est maintenu au second tour obtient quant à lui 21,42 % des suffrages (contre 27,8 % au premier tour), causant en partie la défaite du président du MoDem<ref>{{Lien web|auteur=Patrick Roger|titre=Le stratagème élyséen pour piéger le leader centriste|url=https://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/17/le-stratageme-elyseen-pour-pieger-le-leader-centriste_1023745_987706.html#ens_id=982722|date=17 mars 2008|site=[[Le Monde]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>. Globalement, les deux composantes de l’ex-UDF souffrent aux municipales de cette scission de l’ex-UDF dans les villes de tradition giscardiennes du pourtour méditerranéen.
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Les défections ont continué, ainsi que les critiques sur sa façon de gérer le MoDem, accusé de n'être qu'un marchepied pour ses ambitions présidentielles. Ainsi [[Jean Arthuis]], en {{date|avril 2008}}, déclare à propos de François Bayrou qu'{{
Lors des [[Élections européennes de 2009 en France|élections européennes de 2009]], il fait notamment [[campagne électorale|campagne]] contre les orientations de [[José Manuel Durão Barroso]], qu'il considère {{cita|à la solde de l'Amérique}}. Dans cette optique, il soutient les candidatures de [[Guy Verhofstadt]] ou de [[Mario Monti]] à la présidence de la commission européenne. Lors d'un débat télévisé le jeudi {{date|4 juin 2009}} l'opposant à la tête de liste des [[Les Verts (France)|Verts]] [[Daniel Cohn-Bendit]], il a des échanges houleux avec ce dernier, qui l’a interpellé sur un ton provocateur<ref>{{Lien web|auteur=[[Emmanuel Berretta]]|titre=Européennes : Échange d’insultes entre Daniel Cohn-Bendit et François Bayrou|url=http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2009-06-04/europeennes-echange-d-insultes-entre-daniel-cohn-bendit-et-francois-bayrou/1253/0/349703|date=4 juin 2009|site=[[Le Point]]|consulté le=13/10/2024}}.</ref>. Trois jours plus tard, le {{date|7 juin 2009}}, les listes « Démocrates pour l'Europe » obtiennent 8,46 % ({{4e|place}} derrière [[Europe Écologie]], crédité de 16,28 %, le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], à 16,48 %, et l'[[Union pour un mouvement populaire|UMP]], à 27,88 %) et six sièges au [[Parlement européen]], score bien en deçà de celui réalisé par l'[[Union pour la démocratie française|UDF]] en [[Élections européennes de 2004 en France|2004]]<ref>{{Lien brisé |titre=Les européennes sont un cuisant échec, en termes d’image, pour François Bayrou |périodique=[[L'Obs]] |date=10 juin 2009 |url=http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/europeennes_2009/20090608.OBS9719/les_europeennes_sont_un_cuisant_echec_pour_francois_bay.html |consulté le=29 décembre 2009}}.</ref>.
Peu avant les [[Élections régionales françaises de 2010|élections régionales de 2010]], le [[Mouvement démocrate (France)|Mouvement démocrate]] doit faire face à plusieurs défections et critiques de ses membres<ref>{{Lien web|auteur=Sophie Landrin|titre=Défections en chaîne au MoDem|url=https://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/02/15/defections-en-chaine-au-modem_1305921_1293905.html|date=15 février 2010|site=[[Le Monde]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Confidentiel Des responsables MoDem dénoncent la stratégie de Bayrou|url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/06/01011-20100206FILWWW00501--confidentiel-paris-des-responsables-du-modem-denoncent-la-strategie-de-bayrou.php|date=6 février 2010|site=[[Le Figaro]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>. Dans le même temps, les intentions de vote en faveur du MoDem s'effondrent<ref>{{Lien web|auteur=Christine Ollivier|titre=Régionales - Berezina électorale annoncée pour le Modem|url=https://web.archive.org/web/20100210005825/http://www.francesoir.fr:80/politique/2010/02/05/regionales-modem.html|date=5 février 2010|site=[[France-Soir]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>. Les listes du parti recueillent finalement 4,20 % au niveau de la France entière<ref>{{Lien web|titre=Élections régionales 2010|url=http://www.france-politique.fr/elections-regionales-2010.htm|date=15 juillet 2021|site=france-politique.fr|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>.
Il est réélu président du MoDem le {{date|12 décembre 2010}}, avec 94,69 % des voix<ref>{{Lien web|titre=François Bayrou réélu président du MoDem|url=https://www.lepoint.fr/societe/francois-bayrou-reelu-president-du-modem-12-12-2010-1274261_23.php|date=12 décembre 2010|site=[[Le Point]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>, puis le {{date|16 janvier 2014}}, avec 86,98 % des voix<ref>{{Lien web|titre=François Bayrou réélu président du MoDem|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/01/16/97001-20140116FILWWW00472-francois-bayrou-reelu-president-du-modem.php|date=16 janvier 2014|site=[[Le Figaro]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>.
=== Candidature à l'élection présidentielle de 2012 ===
{{Article connexe|Élection présidentielle française de 2012}}
[[Fichier:Bayrou2012.png|vignette|redresse|[[Logotype|Logo]] utilisé par François Bayrou dans le cadre de sa campagne pour l'[[élection présidentielle française de 2012|élection présidentielle de 2012]].]]
François Bayrou annonce le {{date|7 décembre 2011}} sa candidature à l'[[Élection présidentielle française de 2012|élection présidentielle de 2012]], déclarant se présenter en « homme libre »<ref>{{Lien web |titre=Bayrou : « Je me présente en homme libre|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20111207.OBS6125/bayrou-je-me-presente-en-homme-libre.html|format=vidéo|date=8 décembre 2011|site=[[Le Nouvel Obs]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>.
[[Fichier:Francois Bayrou-IMG 4470.JPG|vignette|redresse|gauche|François Bayrou en 2012.]]
[[Fichier:François Bayrou le 12 mars 2012 à son QG de campagne.jpg|vignette|François Bayrou le 12 mars 2012 au siège du Modem, 133 rue de l'Université à Paris 7e, son QG de campagne pour l'élection présidentielle.]]
Fin 2011 et début 2012, plusieurs anciens ministres chiraquiens et personnalités de centre-droit se rallient à lui, comme les anciens UDF [[Jean Arthuis]], [[Alain Lambert (homme politique)|Alain Lambert]], [[Anne-Marie Idrac]], [[Bernard Bosson]], [[Pierre Albertini (homme politique)|Pierre Albertini]] ou [[Philippe Douste-Blazy]]. François Bayrou reçoit également le soutien d'une vingtaine de sénateurs divers droite et de plusieurs parlementaires [[Dominique de Villepin|villepinistes]] au tournant de l'année 2012, tel [[Yves Pozzo di Borgo]]. L'ex-responsable de la campagne web de [[Nicolas Sarkozy]] en 2007, membre du Parti libéral, Arnaud Dassier, annonce également son soutien<ref>{{Lien web|auteur=Soazig Quéméner|titre=Douste-Blazy vote Bayrou|url=https://www.lejdd.fr/Politique/Philippe-Douste-Blazy-rejoint-les-rangs-de-Francois-Bayrou-447049-3119222|date=7 janvier 2012|site=[[Le Journal du dimanche]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>. Le {{date|11 avril 2012}}, il reçoit en outre le soutien d'une quarantaine de personnalités gaullistes et villepinistes<ref>{{Lien web|titre=Bayrou soutenu par 40 gaullistes|url=https://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/04/11/97006-20120411FILWWW00601-bayrou-soutenu-par-40-gaullistes.php|date=11 avril 2012|site=[[Le Figaro]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>.
Il met l'accent sur ce qu'il appelle « produire en France et consommer français », la réduction de la dette par le contrôle des dépenses, l'éducation en voulant faire un effort particulier sur les « fondamentaux » au primaire (lire, écrire, compter), défendant notamment l'usage du calcul mental, et de nouveau la réforme des institutions, promettant l'organisation d'un référendum sur la question en même temps que le premier tour des [[élections législatives françaises de 2012|élections législatives]] de {{date||juin|2012}}.
Après une entrée en campagne lors de laquelle le candidat voit un doublement des intentions de vote en sa faveur, il retrouve le {{date|4 mars 2012}} dans un sondage sa troisième place de 2007, à égalité avec Marine Le Pen à 15 %<ref>{{Lien web|titre=Hollande largement en tête des sondages|url=http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/03/04/97006-20120304FILWWW00027-hollande-largement-en-tete-des-sondages.php|date=4 mars 2012|site=[[Le Figaro]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>, avant de voir progressivement refluer les intentions de vote en sa faveur.
Recueillant finalement {{nb|3275122 voix}} au premier tour (9,13 % des suffrages exprimés)<ref>{{Lien web|titre=Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012|url=http://web.archive.org/web/20120513035546/http://www.conseil-constitutionnel.fr:80/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2012/declaration-premier-tour-presidentielle-2012/decision-declaration-premier-tour-presidentielle-2012-du-25-avril-2012.105561.html|date=25 avril 2012|site=Conseil constitutionnel|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref>, il termine cinquième derrière [[Marine Le Pen]] et [[Jean-Luc Mélenchon]], un score deux fois inférieur à celui de [[Élection présidentielle française de 2007|2007]] (18,57 %) mais au-dessus de celui de [[Élection présidentielle française de 2002|2002]] (6,84 %).
Après son élimination, il écrit une lettre publique aux deux candidats du second tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les interrogeant sur leurs programmes<ref>{{Lien web|titre=La lettre de Bayrou à Hollande et Sarkozy|url=https://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/la-lettre-de-bayrou-a-hollande-et-sarkozy-25-04-2012-1971518.php|date=25 avril 2012|site=[[Le Parisien]]|consulté le=16 décembre 2024}}.</ref> afin d'éventuellement se prononcer pour un soutien ou une prise de position pour le deuxième tour. Le {{date|3 mai 2012}}, il annonce qu'il votera personnellement pour [[François Hollande]] sans donner toutefois de consigne de vote à ses électeurs<ref>{{Lien web|titre=Bayrou: « François Hollande, c’est le choix que je fais »|url=https://www.liberation.fr/france/2012/05/03/bayrou-francois-hollande-c-est-le-choix-que-je-fais_816184/|date=3 mai 2012|site=[[Libération (journal)|Libération]]|consulté le=16 septembre 2024}}.</ref>. Cette décision lui vaut les critiques de la droite et de plusieurs centristes.
=== Sous la présidence de François Hollande (2012-2017) ===
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Le {{date|5 novembre 2013}}, en tant que président du MoDem, il signe avec [[Jean-Louis Borloo]], président de l'[[Union des démocrates et indépendants]] (UDI), une charte qui unit leurs deux partis au sein d'une plate-forme politique commune, [[L'Alternative (coalition française)|L'Alternative]], avec l'ambition de conduire des listes communes aux élections nationales, européennes et régionales ainsi que d'organiser une primaire commune aux partis centristes en vue de l'élection présidentielle de 2017<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Baptiste Garat |titre=Borloo et Bayrou alliés dans L'Alternative |url=http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/05/01002-20131105ARTFIG00597-borloo-et-bayrou-allies-dans-l-alternative.php |périodique=[[Le Figaro]] |date=6 novembre 2013 |consulté le=13/10/2024}}.</ref>. Ce projet semble toutefois mis en suspens par le retrait de [[Jean-Louis Borloo]] de la vie politique ; son successeur, [[Jean-Christophe Lagarde]], privilégiant plutôt les alliances avec la droite de [[Nicolas Sarkozy]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Anita Hausser |titre=Accord UDI-Républicains aux régionales : la bonne affaire de Sarkozy et Lagarde |url=https://atlantico.fr/article/decryptage/accord-udi-republicains-aux-regionales--la-bonne-affaire-de-nicolas-sarkozy-et-jean-christophe-lagarde- |accès url=limité |site=[[Atlantico]] |date=2015-06-25 |consulté le=2024-10-13}}</ref>. La plupart du temps, le MoDem finit par rejoindre à son tour ces alliances avec la droite.
Dès septembre 2013, il annonce son intention d'être à nouveau candidat à la mairie de Pau en [[élections municipales françaises de 2014|2014]]<ref>{{Article
Le {{date|23 mars 2014}}, sa liste obtient 41,9 % des suffrages au premier tour puis, le {{date|30 mars}}, 62,6 % des voix contre 37,4 % à celle conduite par le député socialiste [[David Habib]]. Il est élu maire de [[Pau]] le {{date|4 avril 2014}}. Le {{date|14 avril}} suivant, il est élu président de la [[communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées]] avec {{nombre|42|voix}} ({{nb|2 nuls}} et {{nb|21 blancs}}) par les {{nb|65 élus}} inscrits représentant les 14 communes de l'agglomération<ref>{{Lien web |auteur=Mireille Dudun |titre=Communauté d'agglomération de Pau : la liste des vice-présidents |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/04/15/bayrou-nouveau-president-de-l-agglo,1189894.php |périodique=[[la République des Pyrénées]] |date=15-4-2014 |consulté le=2016-05-10}}.</ref>.
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=== Alliance avec Emmanuel Macron et éphémère ministre de la Justice (2017) ===
[[Fichier:François Bayrou 2017.jpg|vignette|redresse|François Bayrou en 2017.]]
Peu après l'annonce de la candidature d'[[Alain Juppé]] à la [[Primaire française de la droite et du centre de 2016|primaire de la droite et du centre]] en vue de la [[élection présidentielle française de 2017|présidentielle de 2017]], François Bayrou annonce son soutien au maire de Bordeaux<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Emmanuelle Germain |auteur2=Emmanuel Galiero |titre=Juppé candidat : Bayrou approuve, l'UMP ne s'emballe pas |url=https://www.lefigaro.fr/politique/2014/08/20/01002-20140820ARTFIG00149-juppe-candidat-bayrou-approuve-l-ump-ne-s-emballe-pas.php |périodique=[[Le Figaro]] |date=2014-08-20 |consulté le=2024-10-13}}.</ref>, tout en refusant de faire participer officiellement le [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] à la primaire, afin de pouvoir faire barrage à [[Nicolas Sarkozy]] si celui-ci était finalement désigné candidat<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Maxime Bourdier |titre=Bayrou met en garde son "ami" Juppé contre le "piège" des primaires |url=https://www.huffingtonpost.fr/actualites/article/francois-bayrou-met-en-garde-alain-juppe-contre-le-piege-des-primaires-et-tacle-nicolas-sarkozy_58879.html |site=[[Le HuffPost]] |date=2015-07-19 |consulté le=2024-10-13}}.</ref>. Après la large victoire de [[François Fillon]], qui devient ainsi le candidat des [[Les Républicains|Républicains]] et de leurs alliés dans la course à l'[[Palais de l'Élysée|Élysée]], Bayrou dément avoir conclu un accord avec ce dernier<ref>{{Lien web |titre=Présidentielle : Fillon et Bayrou ont-ils passé un accord secret ? |url=http://www.midilibre.fr/2016/12/28/presidentielle-fillon-et-bayrou-ont-il-passe-un-accord-secret,1446183.php |périodique=[[Midi libre]] |date=2016/12/28 |consulté le=13/10/2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Tristan Quinault-Maupoil |titre=Bayrou dément avoir scellé un pacte secret avec Fillon |url=http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/01/02/35003-20170102ARTFIG00053-bayrou-dement-avoir-scelle-un-pacte-secret-avec-fillon.php |périodique=[[Le Figaro]] |date=2 janvier 2017 |consulté le=13/10/2024}}.</ref>.
Interrogé sur la candidature d'[[Emmanuel Macron]], président du mouvement [[La République en marche|En marche]] qui souhaite dépasser le clivage droite-gauche comme lui, le {{date|7 septembre 2016}}<ref>{{Lien archive|titre=Bayrou ne veut pas que "le pouvoir de l'argent prenne le pas sur la politique" |url=http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/bayrou-macron-ca-ne-marchera-pas-854887.html |site
Cependant, lors d'une déclaration à la presse le {{date|22|février|2017}} concernant sa décision en vue de la prochaine échéance électorale, François Bayrou estime que la France est {{Citation|décomposée}} et il propose une alliance à Emmanuel Macron pour ne pas prendre le risque de dispersion des voix. Il pose quatre exigences pour cette proposition (à savoir une véritable alternance dans les pratiques politiques, une loi sur la moralisation de la vie publique, l'amélioration de la rémunération du travail et l'introduction de la [[Système électoral#Systèmes proportionnels|proportionnelle]] pour les [[Élections législatives en France|élections législatives]]<ref name="Les quatre exigences posées par François Bayrou à Emmanuel Macron">{{Lien web |auteur1=Céline Rouden |titre=Les quatre exigences posées par François Bayrou à Emmanuel Macron |url=http://www.la-croix.com/France/Politique/Les-quatre-exigences-posees-Francois-Bayrou-Emmanuel-Macron-2017-02-22-1200826789 |périodique=[[La Croix]] |date=22 février 2017 |consulté le=13/10/2024}}.</ref>{{,}}<ref name="Présidentielle : les quatre conditions du soutien de François Bayrou à Emmanuel Macron">{{Lien web |auteur=Céline Hussonnois-Alaya |titre=Présidentielle : les quatre conditions du soutien de François Bayrou à Emmanuel Macron |url=http://www.bfmtv.com/politique/presidentielle-les-quatre-conditions-du-soutien-de-francois-bayrou-a-emmanuel-macron-1108267.html |site=[[BFM TV]] |date=22 février 2017 |consulté le=13/10/2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=Présidentielle : François Bayrou met fin au suspense de sa candidature|périodique=[[L'Express]]|date=22 février 2017|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/en-direct-presidentielle-francois-bayrou-met-fin-au-suspense-de-sa-candidature_1881787.html|consulté le=13/10/2024}}.</ref>) ; Emmanuel Macron accepte aussitôt sa proposition<ref>{{Article|langue=fr
Durant l'entre-deux tours de l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle]], il critique le ralliement de [[Nicolas Dupont-Aignan]] au [[Rassemblement national|FN]] de [[Marine Le Pen]], elle-même adversaire d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection. Le {{Date|28 avril 2017}}, il qualifie cette alliance d'{{Citation|immense honte}}, mettant en cause le [[gaullisme]] du président de [[Debout la France]]<ref>{{Lien web |titre=L’« immense honte » du ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen |url=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/04/29/l-immense-honte-du-ralliement-de-nicolas-dupont-aignan-a-marine-le-pen_5120033_4854003.html |périodique=[[Le Monde]] |date=29 avril 2017 |consulté le=13/10/2024}}.</ref>.
Après la publication par [[La République en marche]] de la liste de ses candidats aux élections législatives{{quand}}, il fait part de son désappointement et déclare qu'elle « n'est en aucun cas celle à laquelle le MoDem a donné son assentiment ». Il avait été convenu avec Emmanuel Macron, en échange de son soutien pour l’élection présidentielle, que 120 circonscriptions seraient réservées à des membres du Modem, mais seules 30 leur seront proposées après l’élection<ref>{{Lien web |auteur=R.V.
Le {{date|17 mai 2017}}, François Bayrou est nommé [[Ministre d'État (France)|ministre d'État]], [[Ministre de la Justice (France)|garde des Sceaux, ministre de la Justice]] dans le [[gouvernement Édouard Philippe (1)|gouvernement Philippe I]]<ref name="Francetvinfo17mai">{{Lien web
{{Article connexe|Affaire des assistants parlementaires du Mouvement démocrate au Parlement européen}}
Selon des informations du ''[[Canard enchaîné]]'', l'assistante parlementaire de [[Marielle de Sarnez]] aurait en réalité été la secrétaire particulière de François Bayrou et était donc rémunérée par le Parlement européen pour un [[emploi fictif]]<ref name="13juin2017_www.marianne.net">{{article|titre=L'ex-secrétaire de François Bayrou citée dans l'affaire MoDem|périodique=[[Marianne (magazine)|Marianne]]|date=2017-06-13|lire en ligne=https://www.marianne.net/politique/l-ex-secretaire-de-francois-bayrou-citee-dans-l-affaire-modem#link_time=1497391858|consulté le=13/10/2024}}.</ref>. Si François Bayrou dément et promet des preuves, des témoignages cités par le ''Canard enchaîné'' et [[Corinne Lepage]] confirment le caractère fictif de cet emploi et mettent en cause un système d'emplois fictifs créé par le [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] au Parlement européen pour faire rémunérer son personnel avec de l'argent public<ref name="13juin2017_www.marianne.net" />{{,}}<ref>{{Article |titre=Emplois fictifs au Modem ? |périodique=Atlantico.fr |date=1 Mars 2017 |lire en ligne=http://www.atlantico.fr/decryptage/emplois-fictifs-au-modem-grandes-lignes-affaire-qui-agite-reseaux-sociaux-2978069.html}}.</ref>. Une enquête de [[France Info]] cite une dizaine d’employés du Modem rémunérés comme assistants parlementaires<ref>{{Lien web |langue=fr
François Bayrou appelle personnellement un responsable de la radio pour se plaindre de l’enquête, en "tant que simple citoyen" mais est ensuite recadré par le Premier ministre [[Édouard Philippe]]<ref>{{Article
=== Retour à Pau et haut-commissaire au plan (2017-2024) ===
[[File:L'arribada au Hedàs - La Passem 2018 (13).jpg|thumb|upright|François Bayrou en 2018.]]
Seul candidat à sa succession à la présidence du MoDem, François Bayrou est réélu le {{date|15 décembre 2017}}, avec 93,8 % des voix<ref>{{Lien web |titre=François Bayrou réélu sans surprise président du MoDem |url=https://www.ouest-france.fr/politique/francois-bayrou/francois-bayrou-reelu-sans-surprise-president-du-modem-5449648 |périodique=[[Ouest-France]] |date=15/12/2017 |consulté le=13/10/2024}}.</ref>. Un temps envisagé comme tête de liste LREM-MoDem pour les [[Élections européennes de 2019 en France|élections européennes de 2019]], il refuse d’être candidat à ce scrutin, affirmant souhaiter le {{citation|renouvellement}}<ref>{{Lien web
En {{date|décembre 2019}}, il est [[Mise en examen|mis en examen]] pour « complicité de détournement de fonds publics » dans l’affaire des assistants parlementaires européens du parti centriste qui lui avait valu son départ du gouvernement en juin 2017. Plusieurs cadres du MoDem sont également mis en examen, dont Sylvie Goulard, Michel Mercier et Marielle de Sarnez<ref>{{Lien web |titre=Les affaires judiciaires hypothèquent les ambitions politiques de François Bayrou|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/07/les-affaires-judiciaires-hypothequent-les-ambitions-politiques-de-francois-bayrou_6022031_823448.html |site=lemonde.fr |date=7 décembre 2019|consulté le=8 décembre 2019}}.</ref>. Fragilisé alors qu’il prônait de longue date l’éthique en politique, François Bayrou exclut de démissionner de la mairie de Pau<ref>{{Lien web |titre=François Bayrou, le chantre de la transparence rattrapé par les affaires |url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/francois-bayrou-le-chantre-de-la-transparence-rattrape-par-les-affaires_2110046.html |date=7 décembre 2019 |site=lexpress.fr |consulté le=8 décembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Les réactions après la mise en examen de François Bayrou |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pyrenees-atlantiques/reactions-apres-mise-examen-francois-bayrou-maire-pau-allie-emmanuel-macron-1759743.html |date=7 décembre 2019 |site=francetvinfo.fr |consulté le=8 décembre 2019}}.</ref>.
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Au premier tour des [[Élections municipales françaises de 2020|élections municipales de 2020]], la liste qu'il conduit à Pau arrive en tête avec 45,8 % des voix<ref>{{Lien web|url=https://www.20minutes.fr/elections/resultats/pyrenees-atlantiques/pau-64000|titre=Résultats des élections municipales 2020 ‑ Pau|site=20minutes.fr|consulté le=14 avril 2020}}.</ref>. Au second tour, sa liste l'emporte avec 55,5 % des suffrages exprimés, contre 44,5 % pour celle du [[divers gauche]] Jérôme Marbot<ref>{{Lien web|titre=Municipales à Pau: François Bayrou réélu|jour=28|mois=juin|année=2020|url=https://www.lefigaro.fr/politique/municipales-a-pau-francois-bayrou-reelu-20200628|périodique=[[Le Figaro]]|site=lefigaro.fr|issn=0182-5852|consulté le=30 juin 2020}}.</ref>. Dans la foulée, il est réélu président de la [[communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées]]<ref>{{Lien web|auteur=Marie-Line Napias|titre=François Bayrou réélu président de la communauté d'agglomération Pau Pyrénées|jour=09|mois=juillet|année=2020|url=https://www.francebleu.fr/infos/politique/francois-bayrou-reelu-president-de-la-communaute-d-agglomeration-pau-pyrenees-1594322436|site=francebleu.fr|consulté le=29 août 2020}}.</ref>.
En {{date|septembre 2020}}, il est nommé par Emmanuel Macron [[haut-commissaire au plan]]<ref>{{Article |langue=fr |titre=Emmanuel Macron ressuscite François Bayrou en haut-commissaire au Plan |périodique=
Lors de la [[Élection présidentielle française de 2022|campagne présidentielle de 2022]], il prône la mise en place d'une « banque des [[Présentation des candidats à l'élection présidentielle française|parrainages]] », qui permettrait notamment à [[Marine Le Pen]] et [[Éric Zemmour]], en difficulté pour collecter leurs {{nobr|500 signatures}}, d'être candidats<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=«Banque des parrainages» : Bayrou assure disposer d'une réserve suffisante pour que Le Pen et Zemmour concourent |url=https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/banque-des-parrainages-bayrou-assure-disposer-d-une-reserve-suffisante-pour-que-le-pen-et-zemmour-concourent-20220225 |site=Le Figaro |date=2022-02-25 |consulté le=2024-12-13}}.</ref>. Lui-même apporte son parrainage à la candidate du Rassemblement national, afin, dit-il, de {{citation|sauver la démocratie}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/02/27/francois-bayrou-va-parrainer-marine-le-pen-a-la-presidentielle-pour-sauver-la-democratie_6115458_6059010.html|titre=François Bayrou va parrainer Marine Le Pen à la présidentielle, « pour sauver la démocratie »|date=27 février 2022|consulté le=1 mars 2022|site=[[lemonde.fr]]}}.</ref>.
Après la réélection d'Emmanuel Macron, il considère que l'accord trouvé par la [[Nouvelle Union populaire écologique et sociale]] (NUPES) est {{Citation|un événement extrêmement triste}} ; il pointe notamment du doigt le principe de désobéissance à l'[[Union européenne]] envisagé dans l'accord, qui conduirait selon lui à {{Citation|la fin de l'Europe}}, ainsi que la volonté de [[Jean-Luc Mélenchon]] de {{Citation|sortir de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]]}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Législatives 2022 : "Méfions-nous d'un accord qui serait trop rapide", tempère le député LFI Alexis Corbière |url=https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/direct-legislatives-2022-les-negociations-se-poursuivent-entre-lfi-le-ps-et-le-pcf_5115934.html |site=Franceinfo |date=2022-05-03 |consulté le=2022-05-11}}.</ref>.
Au début du second quinquennat Macron, il fait partie des personnes citées pour représenter la majorité présidentielle sortante à l'élection présidentielle suivante. Alors qu'il aura 76 ans en 2027, il n'exclut pas cette possibilité et invoque la troisième élection du président brésilien [[Luiz Inácio Lula da Silva|Lula]], à l'âge de 77 ans, pour justifier ses ambitions<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La référence inattendue de Bayrou pour justifier son ambition pour 2027 |url=https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/presidentielle-2027-bayrou-invoque-lula-pour-justifier-son-ambition_212765.html |site=Le HuffPost |date=2023-01-15 |consulté le=2024-12-13}}.</ref>. Toutefois, testé par l'[[Institut français d'opinion publique|Ifop]] en {{date|mars 2023}} comme candidat unique de la coalition [[Ensemble (coalition française)|Ensemble]], il est donné seulement en quatrième position avec moins de 10 % d'intentions de vote<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Présidentielle 2027: Le Pen grande favorite au 1er tour, Philippe ferait mieux que Le Maire ou Darmanin |url=https://www.bfmtv.com/politique/elysee/si-la-presidentielle-2027-avait-lieu-demain-marine-le-pen-obtiendrait-jusqu-a-36-des-voix_AD-202304050728.html |site=BFMTV |consulté le=2024-12-13}}</ref>. Ses ennuis judiciaires menacent également une possible candidature<ref>{{Article|langue=fr|titre=François Bayrou va devoir s’expliquer devant la justice sur l’affaire des assistants parlementaires du MoDem|date=2023-03-09|périodique=Le Monde|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2023/03/09/affaire-des-assistants-parlementaires-francois-bayrou-va-devoir-s-expliquer-devant-la-justice_6164838_1653578.html|consulté le=2024-12-13}}.</ref>.
Après avoir été pressenti pour entrer au [[gouvernement Gabriel Attal]] en février 2024 à la suite de sa relaxe dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, il annonce qu'il ne l'intégrera pas, {{citation|faute d'accord profond sur la politique à suivre}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=François Bayrou "n'entrera pas au gouvernement" faute d'"accord profond sur la politique à suivre" |url=https://www.bfmtv.com/politique/gouvernement/direct-remaniement-bayrou-oudea-castera-le-gouvernement-attal-bientot-annonce-avec-de-nouveaux-ministres_LN-202402070044.html#article_259636 |date=7 février 2024 |site=bfmtv.com |consulté le=7 février 2024}}.</ref>. Lors de la formation de ce gouvernement le mois précédent, il s'était déclaré « mécontent », jugeant sa composition trop à droite, et avait menacé de présenter sa propre liste aux [[Élections européennes de 2024 en France|élections européennes de 2024]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=François Bayrou menace en coulisse de présenter sa propre liste aux européennes, "mécontent" d'un gouvernement qu'il juge trop à droite |url=https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-de-gabriel-attal/francois-bayrou-menace-en-coulisse-de-presenter-sa-propre-liste-aux-europeennes-mecontent-d-un-gouvernement-qu-il-juge-trop-a-droite_6297603.html |date=11 janvier 2024 |site=francetvinfo.fr |consulté le=7 février 2024}}.</ref>.
Le {{date|8 février 2024}}, le parquet de Paris annonce faire appel de la décision du tribunal correctionnel dans l'affaire des assistants parlementaires européens, précisant qu'il
=== Premier ministre (depuis 2024) ===
[[File:Shinjuku (54220843057).jpg|thumb|Photographies de François Bayrou à [[Shinjuku]] ([[arrondissement spécial de Tokyo|Tokyo]]) le {{date-|14 décembre 2024}}.]]
Le {{date|13 décembre 2024}}, dans un contexte de [[crise politique]] en raison d'un [[Parlement minoritaire]] issu des [[Élections législatives françaises de 2024|élections législatives anticipées de juin]] et après le [[Motion de censure en France|renversement]] du [[Gouvernement Michel Barnier|gouvernement Barnier]], François Bayrou est nommé [[Premier ministre français|Premier ministre]] par le président Macron, qui le charge de former un [[Gouvernement de la République française|gouvernement]] pour tenter de dénouer la [[Crise politique française de 2024|crise politique]]<ref>{{Lien web |auteur=Nathalie Segaunes|titre=François Bayrou nommé premier ministre|sous-titre=l’éternel recours appelé aux responsabilités|url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/12/13/francois-bayrou-nomme-premier-ministre-l-eternel-recours-appele-aux-responsabilites_6446425_823448.html|date=2024/12/13|accès url=payant|site=[[Le Monde]]|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Ilyes Ramdani|titre=Bayrou à Matignon|sous-titre=on prend le MoDem et on recommence|date=2024/12/13|url=https://www.mediapart.fr/journal/politique/131224/bayrou-matignon-prend-le-modem-et-recommence|site=[[Mediapart]]|accès url=payant|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Nommé à Matignon, Bayrou au pied d'un "Himalaya de difficultés" |url=https://www.laprovence.com/article/france-monde/95406832033191/la-promesse-dun-premier-ministre-vendredi-matin |site=laprovence.com |date=2024-12-13 |consulté le=2024-12-17}}.</ref>.
Lors de la [[Passation des pouvoirs|passation de pouvoir]] avec [[Michel Barnier|son prédécesseur]], François Bayrou rappelle qu'il a toujours alerté dans sa vie politique sur la question de la [[Dette publique de la France|dette]] et des [[Déficit budgétaire et déficit public|déficits]] publics et affirme être face à un {{citation|[[Himalaya]] de difficultés}}<ref>{{Lien web |auteur=Isabelle Ficek|titre=François Bayrou face à un « Himalaya de difficultés » |url=https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/francois-bayrou-face-a-un-himalaya-de-difficultes-2137812 |site=[[Les Échos]] |date=13 décembre 2024|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Mathias Thépot|titre=François Bayrou, clone néolibéral de Macron mais avec des nuances|date=2024/12/13|site=[[Mediapart]]|accès url=payant|url=https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/131224/francois-bayrou-clone-neoliberal-de-macron-mais-avec-des-nuances|consulté le=15 décembre 2024}}.</ref>. Il déclare que {{citation|la réconciliation est nécessaire}}, citant l'ancien [[Roi de France|roi]] {{noble|Henri IV (roi de France)}}, [[Béarn|béarnais]] comme lui et {{Citation|un de [ses] seuls amis}}, dont c'était l'anniversaire de la naissance<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=François Bayrou évoque Henri IV pour sa première prise de parole en tant que Premier ministre|url=https://www.francebleu.fr/infos/politique/francois-bayrou-evoque-henri-iv-pour-sa-premiere-prise-de-parole-en-tant-que-premier-ministre-5154522 |site=francebleu.fr|date=2024-12-13 |consulté le=2024-12-17}}</ref>.
Il décide de rester [[Liste des maires de Pau|maire de Pau]], déclarant être favorable au [[Cumul des mandats en France|cumul des mandats]] après l'avoir longtemps contesté. Il provoque une polémique, notamment en raison de sa présence à la session du conseil municipal du 16 décembre, alors que [[Mayotte]] subit une [[catastrophe naturelle]] après le passage du [[Cyclone Chido|cyclone ''Chido'']]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Bayrou déjà sous le feu des critiques pour avoir préféré Pau à Mayotte |url=https://www.20minutes.fr/politique/4129566-20241217-premier-ministre-bayrou-deja-sous-feu-critiques-avoir-prefere-pau-mayotte |site=20minutes.fr|date=2024-12-17 |consulté le=2024-12-17}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Hicham Zemrani|titre=«Premier ministre à mi-temps» : le choix de François Bayrou de rester maire de Pau suscite la polémique|url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/premier-ministre-a-mi-temps-le-choix-de-francois-bayrou-de-rester-maire-de-pau-suscite-la-polemique-20241216|date=16 décembre 2024|consulté le=17 décembre 2024|site=[[lefigaro.fr]]}}.</ref>. Selon l’[[Institut français d'opinion publique|Ifop]], c’est la première fois depuis 1959 qu’un Premier ministre prenant ses fonctions a une popularité aussi basse (34 %)<ref>{{Lien web |auteur=Nathan Joubioux |titre=La côte de popularité de François Bayrou historiquement basse, selon l'Ifop |url=https://www.rtl.fr/actu/politique/la-cote-de-popularite-de-francois-bayrou-historiquement-basse-selon-l-ifop-7900453989 |site=rtl.fr |date=22 décembre 2024 |consulté le=22 décembre 2024}}.</ref>. La composition de [[Gouvernement François Bayrou|son gouvernement]] est présentée le {{Date|23 décembre 2024-}}, ce qui déclenche une polémique puisque survenant le jour du [[deuil national]] dédié à Mayotte<ref>{{Lien web |auteur=Romain Rouillard |auteur institutionnel=[[Agence France-Presse|AFP]] |titre=«Indécence», «mépris»... La députée de Mayotte Estelle Youssouffa fustige l'annonce d'un gouvernement ce lundi |url=https://www.europe1.fr/politique/indecence-mepris-la-deputee-de-mayotte-estelle-youssouffa-fustige-lannonce-dun-gouvernement-ce-lundi-236474 |accès url=libre |site=Europe 1 |date=2024-12-23 |consulté le=2024-12-23}}.</ref>.
== Prises de position ==
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Enseignant dans l'école publique, laïc convaincu, c'est aussi un [[catholicisme|catholique]] pratiquant, d'inspiration politique [[Démocratie chrétienne|démocrate-chrétienne]] et membre au sein de l'UDF du [[Centre des démocrates sociaux]] (CDS) — son père avait été maire de son village de [[Bordères]] sous l'étiquette du [[Mouvement républicain populaire]] (MRP).
En 2009, tendant la main au [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], il dit être de « [[centre gauche]] »<ref>{{Lien web |langue=fr|auteur=Benjamin Bonneau |titre=Bayrou tend la main au PS |url=https://www.lejdd.fr/Politique/Bayrou-tend-la-main-au-PS-131629-3096359 |date=6 septembre 2009 |site=lejdd.fr |consulté le=11 août 2023}}.</ref>, même s'il est habituellement classé au [[centre droit]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Bruno Amable|titre=Structural Crisis and Institutional Change in Modern Capitalism: French Capitalism in Transition|éditeur=OUP Oxford|année=2017|passage=234}}</ref>.
François Bayrou se réfère de nombreuses fois au [[Le Sillon|Sillon]] [[catholicisme social|catholique et social]] de [[Marc Sangnier]]<ref>{{Lien web |titre=Marc Sangnier, ce chrétien laïque qui inspire François Bayrou |url=https://www.lepoint.fr/histoire/marc-sangnier-ce-chretien-laique-qui-inspire-francois-bayrou-19-12-2024-2578401_1615.php |auteur=Jérôme Cordelier |site=[[Le Point]] |date=19 décembre 2024}}.</ref>. Créé en 1894, le Sillon se place dans la ligne de la [[doctrine sociale de l'Église catholique]], dans la suite de l'encyclique ''[[Rerum novarum]]'' du pape [[Léon XIII]], publiée en 1891, et de l'encyclique ''[[Au milieu des sollicitudes]]'' qui encourage les catholiques français à se rallier au régime républicain. Le Sillon est cependant condamné en 1910 par le pape [[Pie X]], qui reproche au mouvement de confondre foi catholique et foi démocratique. Marc Sangnier se tourne vers l'action politique, créant la [[Ligue de la Jeune République]], qui est également un mouvement pacifiste, créant en France les [[Ligue française pour les auberges de jeunesse|auberges de jeunesse]]. Marc Sangnier est membre d’honneur du Mouvement républicain populaire (MRP) en 1944<ref>{{Lien web |titre=Marc Sangnier, précurseur de la démocratie chrétienne en France |url=https://www.la-croix.com/religion/marc-sangnier-precurseur-de-la-democratie-chretienne-en-france-20241129 |auteur=Guillaume Daudé |site=[[La Croix]] |date=29 novembre 2024}}</ref>.
François Bayrou commémore en 2024 le centenaire d'un autre parti démocrate-chrétien, le [[Parti démocrate populaire (France)|Parti démocrate populaire (PDP)]], créé en 1924<ref>{{Lien web |titre=Du Parti démocrate populaire (PDP) au MoDem, peut-on parler de 100 ans de démocratie-chrétienne ? |url=https://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/du-parti-democrate-populaire-pdp-au-modem-peut-on-parler-de-100-ans-de-democratie-chretienne-20240320 |auteur=Loris Boichot et Guillaume Tabard |site=[[Le Figaro]] |date=20 mars 2024}}.</ref>. Avec [[Jean-Noël Barrot]], ils relancent en mars 2024 la revue ''[[France Forum]]'', souhaitant s’inscrire dans l’héritage laissé par [[Étienne Borne]], [[Joseph Fontanet]] et [[Jean Lecanuet]], fondateurs en 1957 de la revue. Celle-ci dit s'inspirer de la figure d’[[Emmanuel Mounier]] et du courant de pensée [[Personnalisme|personnaliste]] affirmant le primat de la personne humaine sur les structures sociales et les logiques économiques<ref>{{Lien web |titre=Modem : François Bayrou et Jean-Noël Barrot relancent une revue démocrate chrétienne |url=https://www.la-croix.com/a-vif/modem-francois-bayrou-et-jean-noel-barrot-relancent-une-revue-democrate-chretienne-20240324 |auteur=Marin Guillon Verne |site=[[La Croix]] |date=24 mars 2024}}.</ref>.
=== Politique économique ===
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=== Institutions ===
==== Parlement ====
Dans son projet de modernisation du système politique français, François Bayrou propose le renforcement du rôle du [[Parlement]] de façon à constituer un contre-pouvoir effectif face à l'exécutif. Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une {{VIe}} République<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=M. Bayrou se prononce pour une VIe République |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2005/12/16/francois-bayrou-se-prononce-pour-une-vie-nbsp-republique_722305_3224.html |date=lemonde.fr |site=lemonde.fr |consulté le=11 août 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Bayrou appelle à la création d'une {{6e}} République |url=https://www.bfmtv.com/politique/modem/bayrou-appelle-a-la-creation-d-une-6e-republique_AN-201406220036.html |date=22 juin 2014 |site=bfmtv.com |consulté le=11 août 2023}}.</ref>.
==== Cumul des mandats ====
En septembre 1997, le Premier ministre [[Lionel Jospin]] ouvre avec la plupart des forces politiques une discussion sur l'interdiction du [[Cumul des mandats en France|cumul des mandats]], François Bayrou, député et président du [[Liste des présidents du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques|conseil général des Pyrénées-Atlantiques]], se prononce avec d'autres élus « contre toute restriction supplémentaire (à l'exception du cumul avec une fonction ministérielle), au nom du lien entre l'élu et le terrain », tandis que son parti prônait l'interdiction dans le programme commun avec le [[Rassemblement pour la République|RPR]] pour les [[Élections législatives françaises de 1997|élections législatives de mai et juin 1997]]<ref>''La Croix'', 25 septembre 1997</ref>. Il plaide pour que les élus demeurent enracinés dans un territoire<ref>''Le Figaro'', 23 octobre 1997</ref>.
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En avril 2018, François Bayrou accuse Emmanuel Macron de ne pas avoir tenu sa promesse de campagne en [[Élection présidentielle française de 2007|2017]] d'instaurer une limite dans le temps au cumul des mandats<ref>''HuffPost'', 8 avril 2018</ref>. En définitive, la réforme institutionnelle envisagée est abandonnée.
En août 2022, il reprend sa position initiale, estimant que l'interdiction du cumul des mandats parlementaires et d'exécutifs locaux, adoptée en 2014, a
==== Mode de scrutin ====
Lors de la campagne pour [[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle de 2007]], François Bayrou propose que les députés soient élus pour moitié au [[scrutin majoritaire]] et pour moitié [[scrutin proportionnel|à la proportionnelle]]<ref name="ref_auto_2" />. En septembre 2007, il précise sa proposition : l'élection à la proportionnelle de la moitié des députés est altérée par un rééquilibrage en faveur des formations qui ont obtenu plus de 5 % des voix<ref name="ref_auto_3">''Le Figaro'', 26 septembre 2007</ref>.
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==== Gouvernement ====
François Bayrou, au cours de la campagne pour [[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle de 2007]] veut limiter les pouvoirs du Gouvernement en supprimant les articles 49-3 (adoption d'un texte sans vote), 44-3 (vote bloqué) et la procédure des ordonnances<ref name="ref_auto_2" />.
Il livre en septembre 2007 sa vision de la répartition des rôles au sein de l'exécutif : le Premier ministre est
==== Régionalisme ====
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Il s'est déclaré opposé dans sa forme au [[Mariage entre personnes de même sexe en France|projet d'ouverture du mariage aux personnes de même sexe]]<ref>{{Lien web |titre=Mariage pour tous : François Bayrou voterait contre |url=https://www.francetvinfo.fr/societe/mariage/mariage-et-homoparentalite/mariage-pour-tous-francois-bayrou-voterait-contre_249099.html |site=Franceinfo |date=2013-02-12 |consulté le=2020-09-08}}</ref> ayant défendu durant la campagne présidentielle 2012 le principe d'une « union civile » fondée sur l'essentiel des dispositions du [[Code civil (France)|Code civil]] en matière de mariage (reconnaissance, droits, fiscalité et succession), mais s'attachant à distinguer d'un point de vue lexical le terme d'« union » de celui de « mariage ».
Concernant l'[[interruption volontaire de grossesse]], lorsque la présidente du groupe [[Renaissance (parti)|LREM]] à l'Assemblée Nationale [[Aurore Bergé]], dépose le {{date|30 juin 2022}} une [[proposition de loi]] [[Révision constitutionnelle|constitutionnelle]] visant à garantir le [[Statut juridique de l'avortement|droit à l'IVG]]<ref>{{Lien web |titre=Proposition de loi constitutionnelle n°8 - 16e législature |url=https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0008_proposition-loi# |site=Assemblée nationale |consulté le=2024-03-05}}.</ref>, le président du MoDem s'y oppose en questionnant son « utilité pour le pays »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=François Bayrou se demande si l'inscription de l'IVG dans la Constitution est utile pour le pays en ce moment |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/26/avortement-francois-bayrou-se-demande-si-l-inscription-de-l-ivg-dans-la-constitution-est-utile-pour-le-pays-en-ce-moment_6132102_823448.html |accès url=libre |site=[[Le Monde]] |date=26 juin 2022 |consulté le=2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution ? Bayrou n’y est pas favorable |url=https://www.nouvelobs.com/politique/20220626.OBS60195/inscrire-le-droit-a-l-ivg-dans-la-constitution-bayrou-n-y-est-pas-favorable.html |site=[[Le Nouvel Obs]] |date=2022-06-26 |consulté le=2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Droit à l'avortement inscrit dans la Constitution : "Est-ce que c'est utile ?", François Bayrou défavorable |url=https://www.midilibre.fr/2022/06/27/droit-a-lavortement-inscrit-dans-la-constitution-est-ce-que-cest-utile-francois-bayrou-defavorable-10398911.php |accès url=libre |site=midilibre.fr |date=27 juin 2022 |consulté le=2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr
En décembre 2023, il critique la « [[Projet de loi relative à l'asile et à l'immigration en France en 2022-2023|loi immigration]] », aussi bien sur la forme (refus des députés de débattre du texte) que sur le fond (il existe selon lui un manque d’équilibre au profit de la droite et de l'extrême droite). En conséquence, il réclame un changement important au sein de l'équipe gouvernementale<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Loi immigration : François Bayrou critique le texte et son manque d’équilibre |url=https://www.lepoint.fr/politique/loi-immigration-francois-bayrou-critique-le-texte-et-son-manque-d-equilibre-23-12-2023-2548116_20.php |date=23 décembre 2023 |site=lepoint.fr |consulté le=30 décembre 2023}}.</ref>.
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François Bayrou a souvent mis en cause l’[[objectivité]] des médias français appartenant à de grands groupes industriels, arguant de leur forte tendance à la [[bipolarisation]] de la vie politique française, autour de [[Les Républicains|LR]] et du [[Parti socialiste (France)|PS]], tout particulièrement lors de la campagne présidentielle de 2007, lorsqu'il porte à la connaissance les liens de Nicolas Sarkozy avec ses témoins de mariage, [[Bernard Arnault]] et [[Martin Bouygues]]. Un clash l’oppose, à la télévision, à l’ex-directeur du quotidien ''[[Les Échos]]'' passé à la direction du ''Figaro''.
Il accuse ces médias d’une surexposition de ces partis et de leurs candidats voire de connivence avec certains de ces candidats. Il propose à cet effet, lors de sa campagne de 2007, de rendre impossible la détention des groupes de médias par des groupes industriels et financiers dépendant des commandes de l’État<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Bayrou n'aime pas les médias qui ne le lui rendent pas |url=https://www.liberation.fr/france/2007/01/09/bayrou-n-aime-pas-les-medias-qui-ne-le-lui-rendent-pas_9277/ |site=liberation.fr |date=2007-01-09 |consulté le=2021-09-10}}.</ref>.
=== Politique de défense ===
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Il est [[député européen]] de 1999 à 2002. Il affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la [[Turquie]]<ref group="alpha">Question de F. Bayrou à l'[http://www.assemblee-nationale.fr/ Assemblée nationale] à propos de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, publiée au ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' du 5 octobre 2005 (question {{n°}}2177).</ref> dans l'[[Union européenne]] et demande, en vain, un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. Depuis, sa position a légèrement changé concernant cette question. Lors d'un meeting le {{date|2 avril 2007}}, il affirme que des arguments importants pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'ont pas été pris en considération. Pour sa part, il maintient son opposition mais affirme : « il y avait des arguments pour [et] des gens qui avaient une autre vision de l'Europe que la sienne »<ref>[http://www.bayrou.fr/opencms/opencms/evenements/download/bayrou-reims-020407.pdf François Bayrou, Meeting de Reims, 2 avril 2007] {{pdf}}.</ref>{{Source insuffisante}}.
En 2005, il fait campagne en faveur du [[Traité établissant une constitution pour l'Europe]], que les électeurs français consultés par [[référendum]] rejettent le {{date|29 mai 2005}}. Son programme pour la [[Élection présidentielle française de 2007|présidentielle de 2007]] milite pour la ratification d’{{citation|un texte, simple, lisible, court, sans ambiguïté, qui donnera forme aux principes d’une Union européenne sortie de ses paralysies et de ses impasses}}<ref name="bayrou.fr" group="alpha">{{lien web|titre=Proposition à propos de l'Europe sur son site de campagne|url=http://www.bayrou.fr/propositions/europe.html|site=bayrou.fr }}.</ref>{{Source insuffisante}} qui devrait, en France, être accepté par un nouveau référendum.
Le {{date|28 avril 2007}}, François Bayrou soutient publiquement l'historien, intellectuel et euro-député polonais [[Bronisław Geremek]], figure légendaire du [[Solidarnosc|syndicat Solidarité]], menacé par les autorités de son propre pays<ref>{{Lien web |titre=François Bayrou soutient Bronislaw Geremek |url=https://www.nouvelobs.com/politique/20070425.OBS4073/francois-bayrou-soutient-bronislaw-geremek.html |site=[[Le Nouvel Obs]] |date=28 avril 2007}}</ref>. Il rend hommage en juillet 2008 à Bronisław Geremek, mort accidentellement<ref>{{Lien web |titre=Geremek: l'hommage de François Bayrou |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/07/13/01011-20080713FILWWW00118-geremek-l-hommage-de-francois-bayrou.php |site=[[Le Figaro]]
Le {{date|4 février 2008}}, il vote au [[Congrès du Parlement français|congrès]] pour la loi constitutionnelle qui permettra la ratification du [[traité de Lisbonne]] modifiant le traité sur l'Union européenne<ref name="LADEPECHE">{{Lien web |titre=Traité de Lisbonne : découvrez comment ont voté votre député et votre sénateur |url=https://www.ladepeche.fr/article/2008/02/04/431513-traite-de-lisbonne-decouvrez-comment-ont-vote-votre-depute-et-votre-senateur.html |site=ladepeche.fr |date=2008/02/04}}.</ref>{{,}}<ref group="alpha">Il est absent lors de la ratification proprement dite du [[traité de Lisbonne]] : voir [http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0083.asp Scrutin {{n°|83}}] sur l'article unique du projet de loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes.</ref>.
== Affaire judiciaire ==
{{Section affaire judiciaire en cours|date=février 2024}}
{{Article détaillé|Affaire des assistants parlementaires du Mouvement démocrate au Parlement européen}}
Le {{date|9 juin 2017}}, le [[Ministère public (France)|parquet]] de Paris ouvre une [[Enquête préliminaire (droit français)|enquête préliminaire]] pour « [[abus de confiance]] » et « [[recel]] » de ce délit<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Yann Bouchez, Emeline Cazi et Anne|nom1=Michel|titre=Soupçons sur une quinzaine d’assistants parlementaires du MoDem|périodique=Le Monde|date=2017-06-21|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2017/06/21/soupcons-sur-une-quinzaine-d-assistants-parlementaires-du-modem_5148604_3224.html|consulté le=2017-06-24}}</ref>. L'affaire porte sur des soupçons d'[[Emploi fictif|emplois fictifs]] concernant les [[Assistant parlementaire|assistants parlementaires]] des [[Député européen|députés européens]] du [[Mouvement démocrate (France)|Mouvement démocrate]] (MoDem) siégeant au [[Parlement européen]], soit l'utilisation de fonds européens pour rémunérer des collaborateurs travaillant en réalité pour le MoDem. Elle concerne onze contrats présumés frauduleux pour un montant total de {{unité|350000|euros}} (le Parlement européen, lui, avance le chiffre de 293 000 euros)<ref name=":0">{{article |langue=fr|titre=Procès des assistants parlementaires du Modem : 30 mois avec sursis requis contre François Bayrou |url=https://www.ouest-france.fr/politique/modem/proces-des-assistants-parlementaires-du-modem-30-mois-avec-sursis-requis-contre-francois-bayrou-1eb1d24a-8309-11ee-9b65-2282e6d4bdd9 |périodique=Ouest-France.fr |date=2023-11-14 |consulté le=2023-11-16}}</ref>.
Par ailleurs, dans le cadre de l'enquête administrative menée en parallèle par l'[[Office européen de lutte antifraude|Office européen de lutte anti-fraude]] (OLAF), [[Jean-Luc Bennahmias]] et [[Nathalie Griesbeck]], anciens députés européens MoDem, sont sommés de rembourser respectivement {{formatnum:45000}} et {{formatnum:100000}} euros au Parlement européen<ref>{{article |langue=fr|prénom1= A.|nom1=T. |titre=Emplois présumés fictifs : deux ex-élus MoDem sommés de rembourser le Parlement européen |url=http://www.leparisien.fr/politique/emplois-presumes-fictifs-deux-ex-elus-modem-sommes-de-rembourser-le-parlement-europeen-06-11-2019-8187945.php |périodique =Le Parisien |date=2019-11-06 |consulté le=2019-11-08}}</ref>. À l’issue d’une audition de près de dix heures menée le {{date|6 décembre 2019}} au [[tribunal de Paris]], François Bayrou est [[Mise en examen|mis en examen]] pour « complicité de [[détournement de fonds publics]] ». Plusieurs cadres du parti centriste avaient été mis en examen quelques jours avant lui : les anciennes ministres [[Sylvie Goulard]] et [[Marielle de Sarnez]], l’ancien trésorier du parti Michel Mercier, l’ancien directeur financier Alexandre Nardella<ref>{{article |titre=Les affaires judiciaires hypothèquent les ambitions politiques de François Bayrou |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/07/les-affaires-judiciaires-hypothequent-les-ambitions-politiques-de-francois-bayrou_6022031_823448.html |périodique =Le Monde |date=07 décembre 2019 |consulté le=08 décembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{article |titre=Michel Mercier, ex-ministre de la justice, mis en examen dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/22/assistants-parlementaires-du-modem-l-ancien-garde-des-sceaux-michel-mercier-mis-en-examen_6020140_823448.html |périodique=Le Monde |date=22 novembre 2019 |consulté le=22 novembre 2019}}.</ref>. En {{date|mars 2023}}, la justice renvoie François Bayrou devant le [[tribunal correctionnel]], au côté de dix autres personnes<ref name=":2">{{article |langue=fr |titre=Assistants d'eurodéputés MoDem : François Bayrou et dix autres personnes renvoyées devant un tribunal |url=https://www.marianne.net/politique/assistants-deurodeputes-modem-francois-bayrou-et-dix-autres-personnes-renvoyees-devant-un-tribunal |périodique=Marianne |date=2023-03-09 }}</ref>. Selon l'ordonnance des deux juges d'instruction, il
Avec dix autres cadres et élus centristes, François Bayrou est jugé en première instance en {{date|octobre 2023-}} et {{date|novembre 2023}}<ref>{{article |langue=fr |titre=Assistants d'eurodéputés du Modem : le procès de François Bayrou du 16 octobre au 22 novembre|url=https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/assistants-d-eurodeputes-du-modem-le-proces-de-francois-bayrou-du-16-octobre-au-22-novembre-1595758 |périodique=France Bleu|date=2023-04-25 |consulté le=2023-11-02}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=François Bayrou et dix autres centristes au tribunal|périodique=La Croix|date=16 octobre 2023|pages=9}}</ref>. Interrogé le 7 novembre, il nie l'existence du « système » dont on l'accuse et dénonce une « intoxication » judiciaire<ref>{{article |langue=fr |titre=Procès du Modem : de la prison et de l'inéligibilité avec sursis requis contre François Bayrou |url=https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/modem-le-parquet-reclame-prison-et-ineligibilite-avec-sursis-contre-francois-bayrou-2028983 |périodique=[[Les Échos]] |date=2023-11-15 |consulté le=2023-11-16}}</ref>. Le {{date|14 novembre 2023}}, le parquet requiert 30 mois de prison avec sursis, {{€|70000}} d’amende et trois ans d’inéligibilité avec sursis à l’encontre de François Bayrou, ainsi que des peines allant de 8 à 20 mois de prison avec sursis et de 10 000 à 30 000 euros d’amende pour les dix autres cadres et élus jugés à ses côtés<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Prison et inéligibilité avec sursis requises contre François Bayrou au procès des assistants parlementaires du MoDem|périodique=Le Monde.fr|date=2023-11-14|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/14/prison-et-ineligibilite-avec-sursis-requises-contre-francois-bayrou-au-proces-des-assistants-parlementaires-du-modem_6200097_3224.html|consulté le=2023-11-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Procès du MoDem : François Bayrou joue son avenir politique|périodique=Le Monde.fr|date=2024-02-04|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/04/proces-du-modem-francois-bayrou-joue-son-avenir-politique_6214686_823448.html|consulté le=2024-02-05}}</ref>.
François Bayrou est relaxé le {{date|5 février 2024}} au [[Bénéfice du doute (droit pénal)|bénéfice du doute]] car, bien qu'il soit {{Citation|très probable}} que les actes de trois prévenus aient été commis avec l'autorisation de François Bayrou, {{Citation|il n'est pas rapporté la preuve de cette autorisation}}<ref name=":3">{{article |langue=fr |titre=Assistants parlementaires fictifs du Modem : François Bayrou relaxé |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/assistants-parlementaires-du-modem-francois-bayrou-relaxe-20240205 |périodique=[[Le Figaro
Cependant, le 8 février, le parquet fait appel de la relaxe de François Bayrou, estimant que
== Détail des mandats et fonctions ==
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! scope=col rowspan=2 | Commune
! scope=col colspan="2" rowspan="2" | [[Répertoire national des élus|Nuance]]
! scope=col colspan=3 | {{1er|tour}}<ref name="Municipales 1989">{{Article |langue=fr
! scope=col colspan=3 | {{2d|tour}}<ref name="Municipales 1989" />{{,}}<ref name="Municipales 2008, 2014, 2020" />
! scope=col rowspan=2 | Issue<br /><small>(maire)</small>
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== Décorations ==
Le {{date|8 octobre 1997}}, François Bayrou est promu au grade de commandeur dans l'[[ordre des Palmes académiques]] au titre de {{citation|ancien ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche}}<ref>{{Lien web |format=pdf|titre=Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°10 du 08 novembre 1997|url=https://www.legifrance.gouv.fr/liste/bodmr?sortValue=PUBLICATION_DATE_DESC&pageSize=100&page=2&tab_selection=all#bodmr|site=[[Légifrance]]|consulté le=5 décembre 2024}}.</ref>.
Le {{date|29 décembre 2022}}, François Bayrou est nommé<ref group="alpha">Il convient de noter que François Bayrou est « nommé au grade d'officier » et non pas « promu au grade d'officier », ce qui signifie qu'il n'a jamais été nommé préalablement au grade de chevalier dans l'ordre.</ref> au grade d'officier dans l'[[ordre national de la Légion d'honneur]] au titre de {{citation|ancien ministre d'État, ancien député des Pyrénées-Atlantiques, maire de Pau, haut-commissaire au Plan ; 48 ans de services}}<ref>{{Legifrance|base=JORF|numéro=PRER2229709D|titre=Décret du 29 décembre 2022 portant nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur}}.</ref>.
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== Notes et références ==
=== Notes ===
{{
=== Références ===
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|Élection présidentielle française de 2012
|Gouvernement Philippe I
|Gouvernement Bayrou
|Ministres français de l’Éducation
|Ministres français de la Justice
Ligne 1 380 ⟶ 837 :
[[Catégorie:Ministre français de la Justice]]
[[Catégorie:Ministre d'État (France)]]
[[Catégorie:Membre du gouvernement François Bayrou|*]]
[[Catégorie:Ministre de la Justice durant la présidence d'Emmanuel Macron]]
[[Catégorie:Ministre de l'Éducation nationale durant la présidence de François Mitterrand]]
[[Catégorie:Ministre de l'Éducation nationale durant la présidence de Jacques Chirac]]
[[Catégorie:Membre du gouvernement Édouard Philippe]]
[[Catégorie:Président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques]]
Ligne 1 400 ⟶ 861 :
[[Catégorie:Candidat à une élection présidentielle en France sous la Cinquième République]]
[[Catégorie:Candidat aux élections législatives françaises de 2012]]
[[Catégorie:Officier de la Légion d'honneur promu en 2022]]
[[Catégorie:Commandeur des Palmes académiques]]
[[Catégorie:Personnalité liée au Béarn]]
[[Catégorie:Professeur français de lettres]]
[[Catégorie:Agrégé de lettres classiques]]
Ligne 1 405 ⟶ 869 :
[[Catégorie:Naissance en mai 1951]]
[[Catégorie:Naissance dans les Basses-Pyrénées]]
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