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'''Henry Joseph Darger, Jr.''', né le {{date de naissance|12|avril|1892}} à [[Chicago]] et mort le {{date de décès|13|avril|1973}} dans la même ville, est un [[écrivain]] et [[Peinture|peintre]] [[États-Unis|américain]].
 
Sa principale œuvre, composée tout au long de sa vie de solitude, est un récit épique illustré de {{unité|15143|pages}} appelé ''The Story of the Vivian Girls, in What is known as the Realms of the Unreal, of the Glandeco-Angelinnian War Storm, Caused by the Child Slave Rebellion''. Il y raconte la violente guerre entre les ''Angéliques'' et les ''Hormonaux''. Plus de {{unité|300|compositions}} (aquarelle, dessins, collages) l'accompagnent et le complètent, donnant naissance à une œuvre graphique unique et originale, proche de l'[[art brut]] ou de l'[[art Outsideroutsider]]. La découverte de cette œuvre a été très immédiatement postérieure à l'invention par le critique d'art new-yorkais Roger Cardinal du concept de l'"« [[art Outsideroutsider]]". »
 
== Biographie ==
Henry J. Darger voit le jour le 12 avril 1892. Sa mère meurt lorsqu'il a quatre ans.
 
Du témoignage même de Darger, il fut bien traité par son père avec lequel il vécut jusqu'en [[1900]]. Dans les temps précédant sa mort, ce dernier était trop faible pour s'occuper de son fils qui est pris en charge par l'établissement catholique qu'il fréquentait alors. Son comportement perturbe ses camarades qui ne tardent pas à le traiter de fou. Il parle seul, de manière irrépressible et inopinée. Il est probablement affecté par le [[Maladie de Gilles de la Tourette|syndrome Gilles de la Tourette]]. Persuadé d'avoir un don lui permettant de savoir quand les adultes lui mentent, il se montre très rétif à toute forme d'autorité. Sa pratique ponctuelle mais récurrente de l'[[onanisme]] en public (''self-abuse'' comme le diagnostiquent pudiquement les docteurs qui l'examinent) finira par le faire interner en 1905. Il séjournera plus de 7sept ans à l'Institut Lincoln (Illinois), réputé pour la sévérité des traitements que les internés y reçoivent. Il tenta de s’en évader à plusieurs reprises. C'est lors d'une de ces fugues, en 1908, qu'il est témoin d'une puissante [[tornade]] qui ravage alors le [[Comté de Brown (Illinois)|comté de Brown]] dans l'[[Illinois]]. Ce cataclysme laisse des traces prégnantes dans l’imaginaire de Darger comme en témoigne le motif récurrent de la tempête à l’intérieur de ses tableaux.
 
À 16 ans, lors de sa troisième tentative d'évasion, il parvient à regagner Chicago. Il y trouve l'aide et le réconfort de sa marraine. Elle lui trouve un emploi de portier dans un hôpital catholique où il travaillera jusqu'à sa retraite, en 1963. Il commence alors à régler sa vie selon un emploi du temps immuable. Catholique dévot, il assiste à la messe jusqu'à cinq fois par jour. Il collectionne et amasse des détritus de toutes sortes (jouets, figurines religieuses, images de saints, chaussures, pelotes de ficelles, magazines et bandes dessinées). Il consignait quotidiennement, dans un journal, l'état de l'atmosphère et les erreurs commises par les météorologues dans leurs prévisions. Cette vie de réclusion et de solitude est à peine infléchie par la seule amitié qu'on lui ait jamais connue et qui le lie à William Scholder. Tous deux s'investissent dans des œuvres de charité dédiées aux enfants abandonnés ou maltraités. Scholder décède en 1959.
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Au début uniquement considérée par le prisme de l'[[Art brut]], l'œuvre de Darger quitte progressivement son statut marginal. « Sa complexité thématique, sa sophistication technique et son amplitude narrative ont été mieux comprises. Elle occupe désormais une place singulière parmi les œuvres visionnaires les plus novatrices et les plus profondément personnelles du {{s-|XX|e}}. »<ref>in Edward Madrid Gomez, ''Henry Darger : une vie et un art d'exception'', introduction à ''Bruit et fureur : l'œuvre de Henry Darger'', Andrew Edlin Edition, New York, 2006.</ref>.
 
L’œuvre de Henry Darger est répartie entre différents musées, majoritairement nord-américains, notamment l'[[American Folk Art Museum]] et le [[MoMA]] de [[New York]], l'[[ArtInstitut Institute of Chicago|Art Instituted'art de Chicago]], ainsi que le [[LaM]] de [[Villeneuve-d'Ascq]] et la [[Collection de l'art brut]] de [[Lausanne]]. Elle a fait l'objet d’une exposition monographique à la fondation de Galbert, la [[La Maison rouge, fondation Antoine-de-Galbert|Maison rouge]], à [[Paris]] durant l’été [[2006]].
 
== Œuvres inspirées par l'artiste ==
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== Bibliographie ==
=== En français ===
* Henry Darger, ''L'Histoire de ma vie'', traduit de l'anglais par Anne-Sylvie Homassel, Editionséditions Aux Forges de Vulcain, 2014.
* Edward Madrid Gomez, ''Henry Darger : une vie et un art d'exception'', in ''Bruit et fureur : l'œuvre de Henry Darger'', Cataloguecatalogue d'exposition à la Maison Rouge, Andrew Edlin Edition, New York/Paris, 2006.
* Bernard Bourrit, ''Henry Darger : espace mouvant'', in ''La Part de l'œil'' {{numéro}}20, Bruxelles, 2005, {{p.}}252-259.
* John MacGregor, ''Henry J. Darger : Dans les royaumes de l’irréel'', Collectioncollection de l’Art Brut, Lausanne/Galleria Gottardo, Lugano, 1997.
*[[Xavier Mauméjean]] , ''American Gothic'', Alma éditeur, 2013 : roman largement inspiré de la vie d'Henry Darger.
 
=== En anglais ===
* C.L. Morrison, ''The Old Man in the Polka-Dotted Dress : Looking for Henry Darger'', 2005.
* John MacGregor, ''In The Realms of the Unreal''. Delano Greenidge Éditions: New York, 2002.
* Brooke Davis Anderson, ''Darger : The Henry Darger Collection at the American Folk Art Museum'', Harry N. Abrams, New York, 2001.
* Michael Bonesteel, ''Henry Darger : Art and Selected Writings'', 2000.
 
=== Articles ===
* Françoise Biver et [[Jean-Marc Scanreigh]], « Henry Darger, Lifetime », ''[[Artpress]]'' {{numéro}}300, avril 2004.
* {{en}} Peter Schjeldahl, ''[[The New Yorker]]'', 14 janvier 2002, {{p.}}88-89.
* {{en}} John McGregor, « Henry Darger : Art by adoption », ''[[Raw Vision]]'' {{numéro}}13, 1995.
 
== DVD ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Darger ».