=== {{noble-|Hugues X de Lusignan}}, un grand feudataire ===
Les décès successifs de {{Noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} (♰ 1216), de {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}} (♰ 1219) et d'{{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} (♰ 1219) à [[Damiette]], lors de la [[cinquième croisade]], font {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} le nouveau chef de la [[maison de Lusignan]]. Dès 1219, il règne sur un important domaine et exerce son pouvoir sur les fiefs poitevins de [[Lusignan (Vienne)|Lusignan]], [[Château-Larcher]], [[Couhé]], [[Frontenay-Rohan-Rohan|Frontenay]] et sur le [[Marche (province)|comté de la Marche]]. La disparition de [[Jean sans Terre]] en 1216, le retour forcé de la reine [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] à [[Angoulême]], l'année suivante, écartée de la régence par les grands seigneurs anglais permettent au [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]] de déployer une politique de pressions en [[Poitou]] sur le pouvoir ducal<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|pages totales=|passage=192.|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf}}</ref>.
==== Mariage avec Isabelle d'Angoulême ==== ▼
En 1219, à la mort de son père en croisades, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} devient [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]] et [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]]. Proche de la quarantaine d'années, il n'est toujours pas marié et la jeune princesse anglaise, [[Jeanne d'Angleterre (1210-1238)|Jeanne]] réside toujours en terre poitevine, trop jeune encore pour prendre époux. [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]], sa mère, est veuve depuis 1216. Elle quitte Londres sous la pression des grands seigneurs anglais et retrouve [[Angoulême]]. Vingt ans après, l’occasion se présente à nouveau de constituer autour des [[fief]]s Lusignan du [[Poitou]], des comtés de la [[Marche (province)|Marche]] et de l’[[Angoumois]] un vaste ensemble territorial. ▼
▲==== '''Mariage avec Isabelle d'Angoulême ''' ====
C'est dans le courant du printemps [[1220]] qu'{{Noble-|Hugues X de Lusignan}} épouse [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]]<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Mary Anne Everett Wood|titre=Letters of royal and illustrious ladies of Great Britain|sous-titre=from the commencement of the twelfth century to the close of the reign of queen Mary|volume={{I}}|passage=28-30|lieu=Londres|éditeur=Henry Colburn|année=1846|date=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=YKgKAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and Other Historical Letters Illustrative of the Reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the public record office|volume={{I}}|titre volume=1216 - 1235|passage=114-115|lieu=Londres|éditeur=Longman|date=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=sfs9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false|partie={{XCVI}}|année=1862}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Pierre Chaplais|titre=Diplomatic Documents preserved in the Public Record Office|volume={{I}}|titre volume=1107-1272|passage=65-66|lieu=Londres|éditeur=H.M. Stationery Office|année=1964|date=|isbn=|lire en ligne=|partie=84}}</ref>, fille d'[[Aymar Taillefer|Aymar]] (♰ 1202), [[Liste des conjoints des souverains anglais|reine consort d'Angleterre]] et [[Liste des comtesses et duchesses d'Angoulême|comtesse d'Angoulême]] (''[[suo jure]]''), ancienne fiancée de son père en 1200. Par cette union, une grande partie du nord-aquitain ou "Grand Poitou"<ref>{{Article |auteur1=Christian Rémy |titre=Mathieu Cosson, Richard Cœur de Lion, comte de Poitou, duc d’Aquitaine (1157-1199) |périodique=Cahiers de civilisation médiévale ({{sp-|X|-|XII}}) |numéro=249 |éditeur=[[Centre d'études supérieures de civilisation médiévale|CESCM]] - [[Université de Poitiers]] |date=2020 |lire en ligne=https://journals.openedition.org/ccm/2929 |pages=48-52 |commentaire=Le "Grand Poitou" : entité politique intégrant, outre le diocèse de Poitiers, l’Aunis, la Saintonge, l’Angoumois, le comté de la Marche et la vicomté de Limoges. }}</ref>, décrit et nommé ainsi par Matthieu Cosson<ref>{{Ouvrage|auteur1=Mathieu Cosson|titre=Richard Cœur de Lion, comte de Poitou, duc d’Aquitaine (1157-1199)|lieu=La Roche-sur-Yon|éditeur=Centre Vendéen de recherches historiques|année=2017}}</ref>, va tomber peu à peu sous la domination du couple Lusignan-Taillefer. ▼
▲EnProche 1219, àde la mortquarantaine de son père en croisadesd'années, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} devient [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]] et [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]]. Proche de la quarantaine d'années, il n'est toujours pas marié et la jeune princesse anglaise, [[Jeanne d'Angleterre (1210-1238)|Jeanne]] réside toujours en terre poitevine, trop jeune encore pour prendre époux. Hugues, à ce titre, exerce la charge de [[bailli]] sur [[Saintes]] et [[Île d'Oléron|Oléron]] pour le compte de la couronne anglaise.[[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]], sa mère, est veuve depuis 1216 . Elleet quitteréside Londresdans sousson la[[Angoumois|comté pressiond'Angoulême]] desdont grandselle seigneursa anglaisréussit età retrouveprendre [[le contrôle<ref>{{Article|langue=en|auteur1=William Chester Jordan|titre=Isabelle d'Angoulême ]], By the Grace of God, Queen|périodique=Revue belge de philologie et d'histoire|lien périodique=Revue belge de philologie et d'histoire|volume=69|numéro=4|pages=833.|date=1991|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1991_num_69_4_3798}}</ref>. Vingt ans après, l’occasion se présente à nouveau de constituer autour des [[fief]]s Lusignan du [[Poitou]], des comtés de la [[Marche (province)|Marche]] et de l’[[Angoumois]] un vaste ensemble territorial.
▲C'est dans le courant du printemps [[1220]] qu'{{Noble-|Hugues X de Lusignan}} épouse [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]]<ref name=":2" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Mary Anne Everett Wood|titre=Letters of royal and illustrious ladies of Great Britain|sous-titre=from the commencement of the twelfth century to the close of the reign of queen Mary|volume={{I}} |passage=28-30|lieu=Londres|éditeur=Henry Colburn|année=1846|date= |passage=28-30.|isbn=|lire en ligne=https:// booksarchive. google.frorg/ books?iddetails/lettersroyaland04greegoog/page/n54/mode/1up|partie= YKgKAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falseLetter {{nobr romains|VIII}} : {{italique|Isabella Queen - Dowager of England, Countess of March and Angoulême, to her Son {{noble-|Henry III|}}}}. a.d. 1220.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and Other Historical Letters Illustrative of the Reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the public record office|volume={{I}}|titre volume=1216 - 1235 |passage=114-115|lieu=Londres|éditeur= [[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|date= |passage=114-115.|isbn=|lire en ligne=https:// booksarchive. google.frorg/ books?id=sfs9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falsedetails/royalotherhistor01shir/page/114/mode/1up|partie={{XCVI}} : Queen Isabella to {{noble-| année=1862Henry III}} (Royal Letters, {{n°|392}})}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Pierre Chaplais|titre=Diplomatic Documents preserved in the Public Record Office|volume={{I}}|titre volume=1107-1272 |passage=65-66|lieu=Londres|éditeur= H.M.[[Office of Public Sector Information|Her Majesty's Stationery Office ]]|année=1964|date= |passage=65-66.|isbn=|lire en ligne= https://play.google.com/books/reader?id=iCxnAAAAMAAJ&pg=GBS.PA65&hl=fr|partie= {{n°|84 }}}}</ref>, fille d'[[Aymar Taillefer|Aymar]] (♰ 1202), [[Liste des conjoints des souverains anglais|reine consort d'Angleterre]] et [[Liste des comtesses et duchesses d'Angoulême|comtesse d'Angoulême]] (''[[suo jure]]''), ancienne fiancée de son père en 1200. Par cette union, une grande partie du nord-aquitain ou "Grand Poitou" , décrit et nommé ainsi par Matthieu Cosson<ref>{{ Article Ouvrage|auteur1= Christian RémyMathieu Cosson|titre= Mathieu Cosson, Richard CœurCoeur de Lion , comte|sous-titre=Comte de Poitou, duc d’Aquitained'Aquitaine (1157-1199) | périodiquelieu= CahiersLa de civilisation médiévale ({{spRoche- |X|sur- |XII}}) |numéro=249 Yon|éditeur= [[Centre d'études supérieures de civilisation médiévaleCVRH| CESCM]] - [[Université de Poitiers]] |dateannée= 2020 |lire en ligne=https://journals2017. openedition.org/ccm/2929 |pages=48-52 |commentaire=Le "Grand Poitou" : entité politique intégrant, outre le diocèse de Poitiers, l’Aunis, la Saintonge, l’Angoumois, le comté de la Marche et la vicomté de Limoges. }}</ref> {{, décrit et nommé ainsi par Matthieu Cosson}}<ref>{{ OuvrageArticle|auteur1= MathieuChristian CossonRémy|titre= Mathieu Cosson, {{italique|Richard Cœur de Lion, comte de Poitou, duc d’Aquitaine (1157-1199) }}| lieupériodique= LaCahiers Rochede civilisation médiévale ({{sp- sur|X|- Yon|XII}})|numéro=249|pages=48-52.|éditeur= [[Centre Vendéend'études supérieures de recherchescivilisation historiquesmédiévale| annéeCESCM]] - [[Université de Poitiers]]|date= 20172020|lire en ligne=https://journals.openedition.org/ccm/2929|format=pdf}}</ref>, va tomber peu à peu sous la domination du couple Lusignan-Taillefer.
Hugues demande immédiatement à entrer en possession du [[douaire]] de sa femme. {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|d'Angleterre}} donne au nouveau couple les terres anglaises, normandes, et surtout les [[seigneurie]]s de [[Saintes]] et de [[Niort]] constituant le [[douaire]] de sa mère [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]]. En 1221, après une dispute, ses terres anglaises sont brièvement saisies, puis définitivement confisquées en {{Date|2=juin|3=1224}} à la suite du traité de Bourges. ▼
▲{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} demande immédiatement à entrer en possession du [[douaire]] de sason femmeépouse. {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|d'Angleterre}} donne au nouveau couple les terres anglaises, normandes, et surtout les [[ seigneurieSeigneurie (institution)|seigneuries]] s de [[Saintes]] et de [[Niort]] constituant le [[douaire]] de sa mère [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]]. En 1221, après une dispute, ses terres anglaises sont brièvement saisies, puis définitivement confisquées en {{Date|2=juin|3=1224}} à la suite du traité de Bourges.
==== Le traité de Bourges (1224) ====
En {{Date|2=mai|3=1224}}, {{noble-|Hugues X de Lusignan}} s'allie au roi de France {{noble|Louis VIII le Lion|-}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène|Dom Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|passage=col. 1162-1163|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|date=|passage=col. 1162-1163.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f696.item|commentaire=1224, av. mai : {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, en vue d'un traité avec le roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, demande que lui soient versées 2000 livres parisis annuellement jusqu'à la conquête de Niort, de La Rochelle et des autres terres. Le comte fera hommage des revenus de Saumur que sa femme possédait en dot et demande à avoir également ceux de Langeais. Après la conquête de Niort et de La Rochelle, le roi assignera au comte une rente équivalente à celle de Niort, de Saumur et de la dot que la reine possède en Angleterre sur Bordeaux et Langeais reviendra au roi. Saintes restera à perpétuité au comte ainsi que l'île d'Oléron.}}</ref> et lui fait hommage lige en contrepartie de [[Saintes]], des droits comtaux sur la [[Saintonge]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène|Dom Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|passage=col. 1184-1185|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|date=|passage={{col.|1184-1185}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f707.item|commentaire=1224, mai, Bourges : Le roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, et {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, font un traité. Le roi verse au comte de la Marche la somme de 2000 livres parisis en compensation du douaire qu'Isabelle d'Angoulême avait en Angleterre. Pour celui qu'elle avait à Saumur, le couple reçoit Langeais qu'il ne peut pas fortifier. Le comte abandonne au roi tous les droits qu'il réclamait sur Issoudun. Si Bordeaux est prise, elle sera remise au comte de la Marche à l'exception de la régale et de l'hommage des barons distants de la ville de plus de 3 lieues, et Langeais reviendra au roi. Le comte gardera Saintes et prendra possession de l'île d'Oléron qui est à conquérir. Si le roi ne peut participer à la campagne, il fournira au comte 200 chevaliers et 600 sergents à pied payés par lui pour quatre mois et pendant sept ans. Le comte lui fait hommage lige de toutes les terres et les forteresses qu'il tient dans les comtés de Poitiers, de la Marche, d'Angoulême et dans le diocèse de Saintes, à l'exception des fiefs qu'il tient des églises et ses successeurs feront de même. Le roi ne fera pas de paix avec le roi d'Angleterre sans l'accord du comte.}}</ref>, d'[[Île d'Oléron|Oléron]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=publ. [[Jacques-Joseph Champollion | Jacques-Joseph Champollion-Figeac]]|titre=Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis {{noble-|Louis VII}} jusqu'à {{noble-|Henri IV}} tirées des archives de Londres par Bréquigny|tome={{I}}|titre volume=de l'année 1162 à l'année 1300|lieu=Paris|éditeur=[[Imprimerie royale]]|année=1839|date=|passage=33.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62205444/f197|partie={{XXV}} : Lettre de {{noble-|Louis VIII}}|commentaire=1224, 14 août, La Rochelle : {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, a reçu du roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, pour lui et ses héritiers, l'île d'Oléron et concède aux habitants de l'île toutes les libertés et privilèges que le roi a concédé aux habitants de La Rochelle. Il leur accorde également une commune similaire à celle de La Rochelle et jure de respecter ces conventions en présence du roi. De leur côté, les habitants de l'île devront lui jurer fidélité ainsi qu'à ses héritiers, sauf la fidélité due au roi de France.}}</ref> et de la [[Liste des vicomtes puis ducs de Châtellerault|vicomté de Châtellerault]] pour son parent {{Noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}<ref>{{noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} (v. 1195-1248), [[Seigneuries de Vouvant et de Mervent|seigneur de Vouvant et de Mervent]], cousin d'{{noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} (av. 1151-1219).</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|passage=31.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f120|partie={{n°|1650}} : {{italique|De homagio pro vicecomitatu Castri Eraudi et pro castro Voventi domino regi a Gaufrido de Lezegniaco prœstando}}|commentaire=1224, mai, Bourges : {{noble-|Geoffroy [II] de Lusignan}}, fera hommage lige au roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, de la vicomté de Châtellerault, qu'il tient de son épouse Clémence, fille du vicomte {{noble-|Hugues [III]}}, quand il la conduira au roi, sauf s'il ne peut payer le rachat du fief. Si Clémence meurt sans descendant, la vicomté reviendra aux héritiers les plus proches. Nul ne pourra construire de nouvelle forteresse à Châtellerault sans l'accord du roi. Geoffroy a fait hommage des autres terres que son père tenait du roi {{noble-|Philippe [II Auguste]}}. Lorsque le roi est en Poitou, il devra lui livrer son château de Vouvant pour y mettre la garnison du roi qui le lui rendra après son départ et ce, avec l'accord de son seigneur le comte de la Marche. Il renonce aussi à tout ce à quoi sa femme avait le droit de prétendre dans le comté d'Alençon.}}</ref>. Ce changement d'alliance fait passer sous domination capétienne le nord aquitain : [[Comté de Poitou|Poitou]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène|Dom Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=Montalant|année=1724|date=|passage={{col.|1185-1186}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f708|commentaire=1224, mai, Bourges : Le roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, prend acte du fait que [{{noble-|Hugues X de Lusignan}}], comte de la
Champollion-Figeac]]|titre=Lettres de rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre depuis {{noble-|Louis VII}} jusqu'à {{noble-|Henri IV}} tirées des archives de Londres par Bréquigny|tome={{I}}|titre volume=de l'année 1162 à l'année 1300|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie royale|année=1839|date=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62205444/f197.item.r=Lettres%20de%20rois,%20reines%20et%20autres%20personnages|partie={{XXV}}|commentaire=1224, 14 août, La Rochelle : {{noble-|Hugues [X de Lusignan]}}, comte de la Marche et d'Angoulême, a reçu du roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, pour lui et ses héritiers, l'île d'Oléron et concède aux habitants de l'île toutes les libertés et privilèges que le roi a concédé aux habitants de La Rochelle. Il leur accorde également une commune similaire à celle de La Rochelle et jure de respecter ces conventions en présence du roi. De leur côté, les habitants de l'île devront lui jurer fidélité ainsi qu'à ses héritiers, sauf la fidélité due au roi de France.}}</ref> et de la [[Liste des vicomtes puis ducs de Châtellerault|vicomté de Châtellerault]] pour son parent {{Noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}<ref>{{noble|Geoffroy II de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} (v. 1195-1248), [[Seigneuries de Vouvant et de Mervent|seigneur de Vouvant et de Mervent]], cousin d'{{noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} (av. 1151-1219).</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]], de l'année 1224 à l'année 1246|tome={{II}}|passage=31|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|date=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f120.item.texteImage|partie=1650|commentaire=1224, mai, Bourges : {{noble-|Geoffroy [II] de Lusignan}}, fera hommage lige au roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, de la vicomté de Châtellerault, qu'il tient de son épouse Clémence, fille du vicomte {{noble-|Hugues [III]}}, quand il la conduira au roi, sauf s'il ne peut payer le rachat du fief. Si Clémence meurt sans descendant, la vicomté reviendra aux héritiers les plus proches. Nul ne pourra construire de nouvelle forteresse à Châtellerault sans l'accord du roi. Geoffroy a fait hommage des autres terres que son père tenait du roi {{noble-|Philippe [II Auguste]}}. Lorsque le roi est en Poitou, il devra lui livrer son château de Vouvant pour y mettre la garnison du roi qui le lui rendra après son départ et ce, avec l'accord de son seigneur le comte de la Marche. Il renonce aussi à tout ce à quoi sa femme avait le droit de prétendre dans le comté d'Alençon.}}</ref>. Ce changement d'alliance fait passer sous domination capétienne le nord aquitain : [[Comté de Poitou|Poitou]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Edmond Martène|Dom Martène]]|titre=Veterum scriptorum et monumentorum, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio|tome={{I}}|passage=col. 1185-1186|lieu=Paris|éditeur=|année=1724|date=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k681890/f708.item|commentaire=1224, mai, Bourges : Le roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, prend acte du fait que [{{noble-|Hugues X de Lusignan}}], comte de la
Marche, s'est engagé à mettre son château de Lusignan entre les mains de {{noble-|Pierre [Ier Mauclerc]}}, comte de Bretagne, pendant que le roi sera en Poitou à condition qu'il lui soit rendu lorsque le roi sortira du pays.}}</ref>, [[Saintonge]], [[Angoumois]], [[Marche (province)|Marche]] et fragilise Bordeaux et les possessions anglaises de [[Gascogne]]. {{noble|Louis VIII le Lion|-}} ne conquiert pas réellement [[Poitou|le Poitou]] par cet accord, il en chasse simplement le roi d'Angleterre et ses agents et remplace leur domination lointaine par la sienne. Le traité de Bourges amorce le contrôle [[Capétiens|capétien]] du [[Comté de Poitou|Poitou]] aux dépens de leurs concurrents [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]].
À cette époque, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] font partie des grands [[fief|feudataires]] du [[royaume de France]]. Le beau-fils d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} n'est autre que le roi d'Angleterre, {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantagenêt}}. {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} possède l'[[Angoumois]], [[Marche (province)|la Marche]], [[Saintonge|la Saintonge]], une partie de l'[[Aunis]], [[Île d'Oléron|Oléron]] et plusieurs domaines et places fortes en [[Poitou]] soit directement, soit détenus par un membre de sa famille. Leurs possessions sont à la frontière des domaines [[Empire Plantagenêt|Plantagenêt]] et [[Capétiens]]. Sans l'autorisation d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} et de ses parents aucun des deux souverains ne peut entrer en [[Poitou]]. {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] ont créé un État dans l’État, quasi indépendant<small><ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|pages totales=|passage=31.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 7 : Cartes|numéro chapitre=27|titre chapitre=Le mariage d'{{noble-|Hugues X}} et d'Isabelle d'Angoulême et le conflit avec le gouvernement anglais (1220-1223)}}</ref></small>.
L'effondrement de l'autorité de la couronne anglaise dans le nord-aquitain et la faible influence du pouvoir capétien, permet à {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} de mener une politique expansionniste et de surenchères. Cependant, si la domination du couple Lusignan-Taillefer est incontestable sur le "Grand Poitou"<ref name=":3">Le "Grand Poitou" : entité politique intégrant, outre le [[Comté de Poitou|diocèse de Poitiers]], [[Aunis|l’Aunis]], la [[Saintonge]], l’[[Angoumois]], le comté de [[Marche (province)|la Marche]] et la [[vicomté de Limoges]].</ref>, l'opportunité qu'il a offert aux capétiens d'installer leur légitimité sur une partie de l'héritage d'[[Aliénor d'Aquitaine]] est annonciateur des évènements de [[1241]].
{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} échoue dans sa conquête de [[Duché d'Aquitaine|l'Aquitaine]] et de Bordeaux. La menace d'un débarquement anglais, qui avait pesé sur l'[[Aunis]] en {{Date|2=mai|3=1226}}, incite le [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]] à renouer diplomatiquement avec son beau-fils''<ref name=":223832">{{Ouvrage|auteur1=Chapitre|champ libre=ed. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Ex Chronico Turonensi,|sous-titre chapitre=auctore anonymo Sancti-Martini Turonensis canonico|tome={{XVIII}}|titre volumeouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]], Scriptores|passagetome={{XVIII}}|titre volume=314|lieu=Paris|éditeur=VictorImprimerie Palméroyale|lien éditeur=VictorImprimerie Palméroyale|collection=|année=18791822|isbnpartie=|passage=314.|lire en ligne=https://gallicaarchive.bnf.frorg/ark:details/12148RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe18/bpt6k501368page/f355n361/mode/1up|extrait=|commentaire=}}</ref>''{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Matthieu Paris|lien auteur1=Matthieu Paris|champ libre=éd.item [[Henry Richards Luard]]|titre=Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, [[Chronica Majora]]|volume={{III}}|titre volume=A. D. 1216 to A. D. 1239|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1876|passage=111.|lire en ligne=https://archive.org/details/matthiparisiens00unkngoog/page/111/mode/1up|partie={{italique|Quod rex Anglorum de transfretando propositum mutavit}}}}</ref>. Durant le [[siège d'Avignon]], pendant l'été 1226, il s'entend avec deux autres grands seigneurs que sont [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre de Dreux dit Mauclerc]], [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|duc de Bretagne]], et {{noble|Thibaut Ier (roi de Navarre)|Thibaut IV}}, [[Liste des comtes de Champagne|comte de Champagne]]''<ref name=":2238322">{{OuvrageChapitre|champ libre=éded. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Ex Chronico Turonensi,|sous-titre chapitre=auctore anonymo Sancti-Martini Turonensis canonico|tome={{XVIII}}|titre volumeouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]], Scriptores|passagetome={{XVIII}}|titre volume=316|lieu=Paris|éditeur=[[VictorImprimerie Palmé]]royale|lien éditeur=Imprimerie royale|collection=|année=18791822|datepartie=|isbnpassage=316, {{§|A}}|lire en ligne=https://gallicaarchive.bnf.frorg/ark:details/12148RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe18/bpt6k501368page/f357.itemn362/mode/1up|extrait=Et ob hoc Petrus Comes BritanniaeBritanniæ cum CampanieCampaniæ et MarchiaeMarchiæ Comitibus, multisque aliis baronibus, contra omnes, Rege non excepto, conspiraverat, sicuti dicebatur|commentaire=}}</ref>''{{,}}<ref name=":23">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Hyacinthe Morice]]|titre=Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne|volumetome={{I}}|passage=col. 856|lieu=Paris|éditeur=Charles Osmont|année=1742|passage={{col.|856}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041641k/f494.item|partie={{italique|Alliance d'armes entre Hugues de Lezignan & Thibaud Comte de Champagne}}|commentaire=1226, juillet-septembre : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, s'engage par serment à aider {{noble-|Thibaut [IV]}}, comte palatin de Champagne et de Brie, envers et contre tous, sauf la fidélité qu'il doit à {{noble-|Pierre [Ier Mauclerc]}}, comte de Bretagne, et à ne conclure aucun pacte avec le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, car cela pourrait être dommageable au comte de Champagne.}}</ref>{{,}}<ref name=":233">{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Hyacinthe Morice]]|titre=Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne|tome={{I}}|lieu=Paris|éditeur=|date=1742|passage={{col.|856-857}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041641k/f494|partie={{italique|Autre alliance entre le Duc de Bretagne & le Champagne}}}}</ref>. Par l'entremise du [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|duc de Bretagne]], il obtient le {{Date|19 |octobre}} l'assurance que s'il acceptait de se rallier au [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]] le traité du {{Date|27|mars|1224}} serait observé<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the Originalsoriginals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|passage=295-296|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|passage=295-296|isbn=|lire en ligne=https://booksarchive.google.frorg/books?id=sfs9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falsedetails/royalotherhistor01shir/page/295/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLII|247}} : Letters Patent of {{noble-|Henry III}}|extrait=Concessimus etiam eidem duci, sub praedicto juramento, quod conventionem dudum inter nos et comitem Marchiae prolocutam, antequam recederet a nobis ad servitum reo-is Franciae, bona fide ei tenebimus.}}</ref>.
==== Politique de surenchères ====
Le décès prématuré de {{noble|Louis VIII le Lion|-}}, de dysenterie aiguë à [[Montpensier]] le {{Date|8|novembre|1226}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Charles Petit-Dutaillis]]|titre=Étude sur la vie et le règne de {{noble-|Louis VIII}} (1187-1226)|volume=101|titre volume=Bibliothèque de l'École des Hautes Études|lieu=Paris|éditeur=Emile Bouillon|année=1894|passage=325-326.|lire en ligne=https://play.google.com/books/reader?id=4dYDAAAAIAAJ&pg=GBS.PR5&hl=fr|partie=}}</ref>, laisse la couronne à un jeune souverain de douze ans et va bouleverser l'équilibre politique du royaume. Le sacre du jeune {{noble|Louis IX}} a lieu le {{date|29 novembre 1226}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]],|tome={{II}}|titre volume=de l'année 1224 à l'année 1246|tome={{II}}|passage=102|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1866|datepassage=102.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31580p/f191.item.texteImage|partie={{n°|1827}}|commentaire=1226, novembre : {{noble-|Geoffroy [II] de Lusignan}}, est averti avec les autres vassaux poitevins et angevins du roi de France, {{noble-|Louis [VIII]}}, de la mort de ce dernier et de l'accession au trône de son fils, {{noble-|Louis [IX]}} ainsi que de son prochain sacre le 29 novembre auquel il est invité.}}</ref> ; [[Thibaut Ier (roi de Navarre)|Thibaud de Champagne]], [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre Mauclerc]], {{Noble-|Hugues X de Lusignan}} et [[Isabelle d'Angoulême]] en sont absents''<ref name=":2238323">{{Ouvrage|auteur1=Chapitre|champ libre=ed. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Ex Chronico Turonensi,|sous-titre chapitre=auctore anonymo Sancti-Martini Turonensis canonico|tome={{XVIII}}|titre volumeouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]], Scriptores|passagetome={{XVIII}}|titre volume=318|lieu=Paris|éditeur=VictorImprimerie Palméroyale|lien éditeur=VictorImprimerie Palméroyale|collection=|année=18791822|isbnpartie=|passage=318, {{§|A}}|lire en ligne=https://gallicaarchive.bnf.frorg/ark:details/12148RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe18/bpt6k501368page/f359.itemn365/mode/1up|extrait=Sed Campaniæ et Britanniæ Comites, tamquam ingrati et degeneres, et Comes Marchiæ et aiii Pictavenses , ad coronamentum regium evocati, nec venerunt, nec se nisi verborum contumeliis excusarunt|commentaire=}}</ref>''.
{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} négocie son retour à l'alliance anglaise et le {{Date|18|décembre|1226}},. {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)|Plantagenêt}} propose un nouveau traité qui doit faire revenir à son service le [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]], le [[Liste des vicomtes et ducs de Thouars|vicomte de Thouars]] et le [[Liste des seigneurs de Parthenay|seigneur de Parthenay]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|passage=302-303|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|date=|passage=302-303.|isbn=|lire en ligne=https://booksarchive.google.frorg/books?id=sfs9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falsedetails/royalotherhistor01shir/page/302/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLVIII|248}} : {{noble-|Henry III}} to William L'Archéveque}}</ref>. En échange de l'hommage et de la fidélité du [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]], le [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]] accepte de lui remettre en fief, transmissible à ses héritiers, [[Saintes]] et [[Saintonge|la Saintonge]], [[Pont-l'Abbé-d'Arnoult|Pont-l'abbé]], la forêt de Baconais, [[Île d'Oléron|l'île d'Oléron]], les [[Château de Merpins|châteaux de Merpins]] et de [[Château de Cognac|Cognac]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Marvaud|titre=Études historiques sur la ville de Cognac et l'arrondissement|tome={{II}}|passage=293-295|lieu=Poitiers|éditeur=H. Mansuy|année=1870|date=|passage=293-295.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65598485/f301.item.r=%C3%89tudes%20historiques%20sur%20la%20ville%20de%20Cognac|partie={{II}}|commentaire=1226, 18 décembre, Westminster : Le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, concède à {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, et aux enfants de son épouse Isabelle, en échange de son hommage et de son fidèle service, la ville de Saintes et la Saintonge, Pont-l'abbé et la forêt de Baconais, l'île d'Oléron, à l'exception de la fidélité de l'évêque de Saintes, des hommages, des services et de la garde des barons de Saintonge, tout le droit qu'il tient de sa mère sur la ville et le comté d'Angoulême, les châteaux de Merpins et de Cognac avec leurs dépendances, le fief que tient de lui {{noble-|Itier [III] de Magnac}} à Montmorillon avec son hommage et son service. Il lui accorde la libre circulation sa monnaie dans le comté de Poitiers si elle est de la même valeur et qu'il puisse acquérir des fiefs et des terres de ses vassaux poitevins, en se réservant les services qui lui sont dus.}}</ref> et d'autres importantes concessions, comme la ville de [[Niort]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|passage=301-302|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|passage=301-302.|isbn=|lire en ligne=https://booksarchive.google.frorg/books?id=sfs9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falsedetails/royalotherhistor01shir/page/301/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLVII|247}} : Letters Patent of {{noble-|Henry III}}|commentaire=1226, 18 Décembre, Westminster : Le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, concède à {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême à titre de douaire d'Isabelle [d'Angoulême], son épouse, la ville de Niort que le comte
et ses héritiers garderont après sa mort tant qu'ils n'auront pas obtenu Issoudun qu'ils revendiquent.}}</ref>. Le {{Date|20 |décembre}}, l'ambassadeur d'{{noble|Henri III (roi d'Angleterre)}} l'archidiacre de Chichester porteur du traité, arrive à [[Lusignan (Vienne)|Lusignan]] en même temps que celui de [[Blanche de Castille]]. {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} informe {{Noble|Henri III (roi d'Angleterre)}} qu'il va rencontrer la régente le {{Date|2|février|1227}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Walter Waddington Shirley|titre=Royal and other historical letters illustrative of the reign of {{noble-|Henry III}}|sous-titre=from the originals in the [[Public Record Office|public record office]]|volume={{I}}|titre volume=1216-1235|passage=304|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1862|date=|passage=304.|isbn=|lire en ligne=https://booksarchive.google.frorg/books?id=sfs9AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=falsedetails/royalotherhistor01shir/page/304/mode/1up|partie={{rom-maj|CCXLIX|249}} : Hugh de Lusignan, Count of La Marche, to {{noble-|Henry III}}|commentaire=1226, ap. 20 décembre : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, écrit à son beau-fils, le roi d'Angleterre, {{noble-|Henri [III]}}, et l'informe que son ambassadeur, l'archidiacre de Chichester, est arrivé à Lusignan le 20 décembre 1226 en même temps que l'ambassadeur de la reine de France [Blanche de Castille], qui lui a fait des offres très importantes. Finalement, il n'a pris aucune décision, doit rencontrer la reine le 2 février 1227 et a donné ses instructions à l'ambassadeur du roi.}}</ref>. Le [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] ouvre ainsi une politique des enchères entre [[Capétiens directs|Capétiens]] et [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]] qui va se concrétiser par le traité de [[Vendôme]]. Le {{Date|2 |mars|1227}}, {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} et [[Pierre Ier de Bretagne|Pierre Mauclerc]] permettent à {{noble|Thibaut Ier (roi de Navarre)|Thibaud IV de Champagne}} de conclure une trêve avec le roi de France<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. [[Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois|Dom Hyacinthe Morice]]|titre=Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne|tome={{I}}|passage=col 859|lieu=Paris|éditeur=Charles Osmont|année=1742|date=|passage={{col.|859}}.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041641k/f496.item|partie={{italique|Le Duc consent à une trêve entre le Roi de France & le Comte de Champagne}}|commentaire=1227, 2 mars, Thouars : {{noble-|Hugues [X] de Lusignan}}, comte de la Marche et d'Angoulême, et {{noble-|Pierre [Ier Mauclerc]}}, duc de Bretagne et comte de Richemont permettent à {{noble-|Thibaut [IV]}}, comte de Champagne, de conclure avec le roi de France une trêve jusqu'au 25 avril, date à laquelle le roi sera retourné, avec ses armées, au-delà de Chartres ou d'Orléans. En attendant, ils lui demandent, en vertu du serment qui les unit, de ne pas négocier avec lui.}}</ref>.
==== Le traité de Vendôme (1227) ====
|