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« Hugues X de Lusignan » : différence entre les versions

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En 1199, il est décidé d'une grande union entre [[Maison de Lusignan|les Lusignan]] et les Taillefer. Son père, {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}, [[Liste des seigneurs de Lusignan|seigneur de Lusignan]], doit épouser en secondes noces [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Roger de Hoveden|lien auteur1=Roger de Hoveden|champ libre=éd. [[William Stubbs (historien)|William Stubbs]]|titre=Chronica magistri Rogeri de Houedene|volume={{IV}}|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1871|passage=119-120|lire en ligne=https://archive.org/details/chronicamagistri04roge/page/119/mode/1up|partie={{italique|De divortio facto inter Johannem regem Angliæ et Hawis uxorem suam, filiam Willelmi comitis Gloucestriæ}}|extrait=Isabel filiam Ailmari comitis de Engolismo, quam predictus comes, consilio et voluntate Richardi regis Anglie, prius dederat Hugoni le Brun comiti de la Marche ; quam idem comes in suam per verba de presenti receperat, et ipsa illum in suum receperat per verba de presenti. Sed, quia ipsa nondum annos nubiles attigerat, noluit eam predictus Hugo sibi in facie ecclesie copulare.}}</ref> héritière du comté d'Angoulême<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV}}s)|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|date=2018|passage=95|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|format électronique=pdf|extrait=Si {{noble-|Hugues IX}} était marié au début des années 1190, ce n'est plus le cas vers 1199 : Richard Cœur de Lion lui accorde alors la main de l'héritière d'un comté : {{noble-|Aymar II d'Angoulême}} n'a qu'une seule fille, Isabelle.}}</ref>, une enfant de huit ou dix ans. Après avoir accordé à son oncle {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}} les possessions normandes d'[[Comté d'Eu|Eu]]<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Pierre Lafleur de Kermaingant|titre=Cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel du Tréport (Ordre de Saint Benoit)|lieu=Paris|éditeur=Firmin-Didot|année=1880|passage=88-90.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2042639/f250|partie={{nobr romains|LIII}}|commentaire=1191 : {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}}, comte d'Eu, confirme toutes les donations faites à l'abbaye Saint-Michel-du- Tréport par ses prédécesseurs, Robert, {{noble-|Guillaume [II]}}, {{noble-|Henri [Ier]}}, Jean et {{noble-|Henri [II] le Jeune}} ainsi que par tous leurs hommes : les droits sur l'avoine et le froment de Villy-sur-Yères, sur l'avoine de Montroty, la dîme de Feukereuscamp, la redevance due pour la coupe de bois à Eu, les droits banaux du moulin du Mesnil-Allard, libres de toute dîme, le pasnage dans la forêt d'Eu et tous les essarts de cette forêt, toute la dîme vicomtale d'Eu, du Tréport, de Criel-sur-Mer, de Sept-Meules, et de Grandcourt, tous les droits banaux des moulins et la taille du Mont-Huon. Si les hommes de l'abbaye sont amenés à répondre devant les tribunaux, ils pourront se disculper et ne seront jugés que par l'abbé. Il lui donne également la justice des coups ayant été jusqu'au sang dans toute la terre de l'abbaye et spécialement à La Fontaine, à Villy-sur-Yères et au Mesnil-Allard. Il promet sous peine d'excommunication que ni lui ni ses héritiers ne chercheront à collecter des tailles sur les terres de l'abbaye et leur concède de pouvoir pêcher dans les eaux d'Eu pour trois fêtes, les cultures entre le Tréport et Flamengeville, et confirme la donation d'un pré à Flamengeville, d'une hospice au Tréport, une dîme au Tost, une dîme à Eu, des coutumes sur le pain et la dîme du pain au Tréport, la dîme de l'achat des poissons pour la cuisine du comte, une foire le jour de la Saint-Michel [29 septembre] et une autre le jour de la Saint-Jean-Baptiste [24 juin].}}</ref>, [[Richard Cœur de Lion]], [[Liste des comtes de Poitiers|comte de Poitou]], [[Liste des ducs de Normandie|duc de Normandie]], suzerain des [[Maison de Lusignan|Lusignan]], permet au lignage d'accéder une seconde fois au rang comtal. Cette future union permet au souverain anglais de stabiliser le nord de l'Aquitaine en faisant basculer l'[[Angoumois]], toujours hostile aux [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]], dans les mains d'une maison fidèle.
 
Cependant la mort du roi [[Richard Cœur de Lion|Richard d'Angleterre]], à [[Château de Châlus-Chabrol|Chalus]] le {{Date|6|avril|1199}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Raoul de Diceto|lien auteur1=Raoul de Diceto|champ libre=éd. [[William Stubbs (historien)|William Stubbs]]|titre=Radulfi de Diceto decani Lundoniensis opera historica|sous-titre=the historical works of master Ralph de Diceto, dean of London|volume={{II}}|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1876|passage=166.|lire en ligne=https://archive.org/details/radulfidedicetod02dice/page/166/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref name=":642">{{Article|auteur1=François Arbellot|lien auteur1=François Arbellot|titre=La Vérité sur la mort de Richard Cœur-de-Lion|périodique=Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin|volume={{XXVI}}|pages=169-170.|lieu=Limoges|éditeur=Chapoulaud|date=1878|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5774820c/f179}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean Flori|lien auteur1=Jean Flori|titre=Richard Coeur de Lion|sous-titre=Le roi-chevalier|lieu=Paris|éditeur=Payot|année=1999|passage=246.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Mathieu Cosson|titre=Richard Coeur de Lion|sous-titre=Comte de Poitou, duc d'Aquitaine (1157-1199)|lieu=La Roche-sur-Yon|éditeur=CVRH|année=2017|passage=128|extrait=Richard, roi d'Angleterre, après un règne de neuf ans, six mois, dix-neuf jours, au sein du duché d'Aquitaine, sur le territoire de Limoges, au château de Châlus, le septième jour avant les calendes d'avril [26 mars], fut frappé par une flèche de Pierre Basile ; et plus tard, le huitième jour avant les ides d'avril [6 avril], le mardi, l'homme envoyé par Mars mourut devant ledit château.}}</ref>, ouvre une période de grande confusion et de succession entre les partisans d'[[Arthur Ier de Bretagne|Arthur]], [[Liste des rois puis ducs de Bretagne|duc de Bretagne]] et neveu de [[Richard Cœur de Lion|Richard]], et [[Jean sans Terre|Jean d'Angleterre]], [[comte de Mortain]], frère cadet de [[Richard Cœur de Lion|Richard]]''<ref name=":22332">{{Chapitre|auteur1=Yannick Hillion|titre chapitre=La Bretagne et la rivalité Capétiens-Plantagenêts|sous-titre chapitre={{italique|Un exemple : la duchesse Constance (1186- 1202)}}|titre ouvrage=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest|lien titre ouvrage=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest|tome=92|éditeur=|numéro dans collection=2|année=1985|partie={{n°|5}} : La duchesse Constance et Jean-sans-Terre - Arthur - 1199-1202|passage=120-122.|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1985_num_92_2_3184}}</ref>''. Les Taillefer portent leur soutien au jeune [[Arthur Ier de Bretagne|Arthur]] et à {{Noble|Philippe II Auguste}}<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. [[Alexandre Teulet]]|titre=Layettes du [[trésor des chartes]]|tome={{I}}|titre volume=de l'année 755 à l'année 1223|lieu=Paris|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|année=1863|passage=201-202|lire en ligne=https://archive.org/details/layettesdutrso00teuluoft/page/201/mode/1up|partie={{n°|494}} : {{italique|Litteræ Audemari comitis Engolismensis de conventionibus initis inter se et Philippum regem Franciæ}}}}</ref>. Les [[Maison de Lusignan|Lusignan]] choisissent de soutenir le dernier fils d'[[Aliénor d'Aquitaine]]<ref name=":8">{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=1|titre volume=Texte|lieu=[[Université de Nantes]]|éditeur=|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=1290|isbn=|lire en ligne=https://nantilus.univ-nantes.fr/vufind/Record/PPN240438752|extrait=le groupe familial composé par {{noble-|Hugues IX de Lusignan}}, son frère {{noble-|Raoul Ier d'Exoudun}}, leur oncle {{noble-|Geoffroy Ier de Vouvant}}, ses cousins, {{noble-|Guillaume II d'Angles}}, {{noble-|Guillaume Ier de Lezay}} avec ses fils, {{noble-|Simon II de Lezay}} et {{noble-|Joscelin Ier de Monthoiron}} soutient la candidature de Jean sans Terre à l'héritage de son frère Richard. Mais, lorsque le nouveau roi d'Angleterre enlève à {{noble-|Hugues IX}} sa fiancée, Isabelle d'Angoulême, et refuse de lui accorder la moindre compensation, ils se soulèvent au grand complet contre lui.}}</ref>. Au centre de ce jeu d'alliances se pose la question du contrôle du [[Marche (province)|comté de la Marche]] et la domination, pour l'une des deux familles, sur le nord du [[duché d'Aquitaine]]<ref>Revendiqué par [[Maison de Lusignan|les Lusignan]] depuis l'alliance de leur aïeul {{noble|Hugues V de Lusignan|le Pieux}} avec [[Almodis de la Marche]], [[Liste des comtes de la Marche|le comté de la Marche]] restera leur possession jusqu'aux derniers descendants de la lignée ({{noble|Hugues XIII de Lusignan|le Brun}} puis son frère cadet [[Guy Ier de Lusignan (comte de la Marche)|Guy]]).</ref>.
 
==== Le comté de la Marche ====
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En {{Date|2=août|3=1200}}, [[Jean sans Terre]], successeur du roi [[Richard Cœur de Lion|Richard]], voyant le danger de cette union épouse la jeune [[Isabelle d'Angoulême|Isabelle Taillefer]]. [[Maison de Lusignan|Les Lusignan]], floués, font alors appel au [[Philippe II Auguste|roi de France]] pour obtenir justice. Comme [[Jean sans Terre]] refuse de se présenter à son suzerain pour répondre de ses actes, [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] prononce la [[commise]] des biens du [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]] en France, le {{Date|28|avril|1202}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Raoul de Coggeshall|lien auteur1=Raoul de Coggeshall|champ libre=éd. Joseph Stevenson|titre=Chronicon Anglicanum|titre volume=Ex Codicibus manuscriptis|lieu=Londres|éditeur=[[Longman (éditeur)|Longman]]|année=1875|passage=136.|lire en ligne=https://archive.org/details/ChroniconAnglicanum/page/n177/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref name=":2234">{{Chapitre|auteur1=|champ libre=éd. Felix Liebermann|titre chapitre=Annales Sancti Edmundi|sous-titre chapitre=|titre ouvrage=Ungedruckte Anglo-Normannische Geschichtsquellen|lieu=Strasbourg|éditeur=Karl Trübner|lien éditeur=Karl Trübner|année=1879|passage=140-141.|lire en ligne=https://archive.org/details/UngedruckteAngloNormannischeGeschicht/page/n153/mode/1up}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Frédérique Lachaud|titre=Jean sans Terre|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2018|passage=103-116.|lire en ligne=https://www-cairn-info.wikipedialibrary.idm.oclc.org/feuilleter.php?ID_ARTICLE=PERRI_LACHA_2018_01_0103|accès url=inscription|format électronique=pdf|numéro chapitre=8|titre chapitre=La commise des fiefs des Plantagenêts et le délitement de la domination de Jean en France (1202-1206)}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Ralph V Turner|titre=Aliénor d'Aquitaine|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2011|passage=346.}}</ref>. Pour concurrencer les prétentions de [[Jean sans Terre]] et d'[[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] sur l'[[Angoumois]], son père, {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}, épouse la cousine d'[[Isabelle d'Angoulême|Isabelle]] : [[Mathilde d'Angoulême|Mathilde Taillefer]], fille unique du comte {{noble|Vulgrin III d'Angoulême|-}} que ses oncles<ref>{{noble|Guillaume VII d'Angoulême|Taillefer}} (♰ 1186) et {{noble|Aymar Taillefer|Aymar II Taillefer}} (v. 1160-1202).</ref> ont spolié du comté d'Angoulême.
 
À partir de ces événements, [[Maison de Lusignan|le lignage Lusignan]] sera hostile à la politique du souverain [[Maison Plantagenêt|Plantagenêt]] en [[Duché d'Aquitaine|Aquitaine]]<ref name=":8" />{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Alix Demaison|titre=La bataille de Mirebeau cachée derrière ses remparts|périodique=Le Nouvelle République|pages=|date=20/07/2015.|lire en ligne=https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/mirebeau/la-bataille-de-mirebeau-cachee-derriere-ses-remparts}}</ref>. Cela sera le cas jusqu'en {{Date|3=1214}}, où pour secourir {{noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Vouvant)}} assiégé dans [[Enceinte fortifiée de Vouvant|Vouvant]], {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} et {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}} négocieront leur ralliement entraînant celui de leurs autres parents<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bélisaire Ledain|titre=Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou|sous-titre=depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution|lieu=Paris|année=1858|passage=100-102.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6567379n/f108}}</ref>.
 
==== Le traité de Parthenay (1214) ====
Le {{date|25 |mai |1214}}, pour asseoir sa position en [[Poitou]] et apaiser [[Maison de Lusignan|les Lusignan]], [[Jean sans Terre|Jean d'Angleterre]] passe un traité avec ces derniers. Une alliance est scellée entre les deux familles. Il est conclu entre [[Jean sans Terre]] d'une part, {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}}, [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]], {{Noble|Raoul Ier d'Exoudun}}, [[Liste des comtes d'Eu|comte d'Eu]] et {{noble|Geoffroy Ier de Lusignan (seigneur de Vouvant)}}, [[Seigneuries de Vouvant et de Mervent|seigneur de Vouvant et de Mervent]], d'autre part, que le roi lui donnera en mariage sa fille [[Jeanne d'Angleterre (1210-1238)|Jeanne d'Angleterre]], née en {{Date|3=1210}} [[Isabelle d'Angoulême|d'Isabelle Taillefer]], assorti d'une [[dot]] de 2000 [[Livre (monnaie)|livres]]. [[Jeanne d'Angleterre (1210-1238)|Jeanne]] est confiée à la garde du [[Liste des comtes de la Marche|comte de la Marche]] et à son futur époux, {{Noble-|Hugues X de Lusignan}}. {{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} reçoit en bail [[Île d'Oléron|l'île d'Oléron]] et la [[Saintonge]]. [[Jean sans Terre]] renonce au [[Marche (province)|comté de la Marche]] et {{Noble|Hugues IX de Lusignan|le Brun}} renonce aux prétentions qu'il pouvait exercer sur celui d'Angoulême<ref>{{Ouvrage|champ libre=éd. Thomas Duffus Hardy|titre=Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati|volume={{I}}|titre volume=pars {{I}}, 1199-1216|lieu=Londres|année=1837|passage=197-198.|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5558666w/f246|commentaire=1214, 25 mai, Parthenay : {{noble-|Hugues [IX] de Lusignan}}, comte de la Marche, {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}}, comte d'Eu et {{noble-|Geoffroy [Ier] de Lusignan}} font un traité de paix et d'alliance avec le roi d'Angleterre, Jean. Le roi donne sa fille Jeanne en mariage au fils du comte de la Marche, {{noble-|Hugues [X]}}, et la confie à leur garde. Il donne à sa fille une dot de 2000 livres qui doivent être assignées sur le Poitou, l'Anjou et la Touraine. En attendant, {{noble-|Hugues [X]}} aura la garde de la Saintonge et de l'île d'Oléron qui retourneront au roi une fois la dot attribuée. Si {{noble-|Hugues [X]}} ou Jeanne meurent sans héritier, les terres reviendront au roi. La possession du comté de la Marche est confirmée à {{noble-|Hugues [IX]}} qui en fait hommage au roi. {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}} se voit restituer les honneurs d'Hastings et de Tickhill et attribuer une rente annuelle égale à la valeur du comté d'Eu qui lui a été confisqué par le roi de France. {{noble-|Geoffroy [Ier] de Lusignan}} et tous les vassaux des signataires recouvrent également leurs terres. Une trêve est proclamée entre Geoffroy et {{noble-|Guillaume [IV] Maingot}}, seigneur de Surgères, et une compensation proposée aux prétentions de ce dernier sur le château de Vouvant. Le comté d'Angoulême reste intégralement au roi d'Angleterre qui offrira au comte de la Marche une compensation financière pour les châteaux de Bouteville et de Châteauneuf.}}</ref>{{,}}<ref name=":22352">{{Chapitre|auteur1=Guillaume le Breton|lien auteur1=Guillaume le Breton (chroniqueur)|champ libre=éd. [[Léopold Delisle]]|titre chapitre=Gesta Philippi Augusti, Francorum Regis|titre ouvrage=[[Recueil des historiens des Gaules et de la France]]|tome={{XVII}}|lieu=Paris|éditeur=Victor Palmé|lien éditeur=Victor Palmé|année=1878|partie={{italique|Pacta conventa inter Joannem Angliæ Regem, Hugonem de Lesignan, Marchiæ Comitem, et Pictavenses alios}}|passage=90-91.|lire en ligne=https://archive.org/details/RecueilDesHistoriensDesGaulesEtDe17_201405/page/n147/mode/1up}}</ref>. D'autres dispositions sont actées le {{date|27|mai|1214}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=|champ libre=éd. Thomas Duffus Hardy|titre=Rotuli Chartarum in Turri Londinensi asservati|volume={{I}}|titre volume=pars {{I}}, 1199-1216|lieu=Londres|éditeur=|date=1837|passage=208-209.|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5558666w/f257|commentaire=1214, 27 mai, Parthenay : Jean, roi d'Angleterre distribue des fiefs à ses chevaliers. {{noble-|Guillaume [II] de Lezay}} reçoit 100 livres et un fief-rente d'une valeur de 100 livres, quatre chevaliers de {{noble-|Geoffroy [Ier] de Lusignan}} reçoivent 200 livres, et lui-même, 1000 livres poitevines. En compensation pour Bouteville et Châteauneuf, {{noble-|Hugues [IX de Lusignan]}}, comte de la Marche, reçoit 500 marcs pour les trois années à venir ainsi qu'un don de 1000 livres sterling. En compensation pour le comté d'Eu, {{noble-|Raoul [Ier d'Exoudun]}}, se voit octroyer une rente annuelle de 6000 livres tournois.}}</ref>. Ce traité fait d'{{Noble-|Hugues X de Lusignan|-}} un membre important de la vie politique régionale et le hisse comme représentant du pouvoir comtal en [[Saintonge]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Clément de Vasselot de Régné|titre=Le "Parentat" Lusignan ({{sp-|X|-|XIV|s}})|sous-titre=structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent|volume=4|titre volume=Annexes 7 à 10 - Bibliographie|éditeur=[[Université de Nantes]]|nature ouvrage=Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de [[John Tolan]] et de [[Martin Aurell]]|année=2018|passage=29.|isbn=|lire en ligne=|partie=Annexe 7 : Cartes|numéro chapitre=25|titre chapitre=Le Parentat Lusignan après le traité de Parthenay (1214)}}</ref>.
 
=== {{noble-|Hugues X de Lusignan}}, un grand feudataire ===