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« Hygiène sous la Rome antique » : différence entre les versions

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[[Fichier:Ostia-Toilets.JPG|vignette|300px|Toilettes antiques à [[Ostie]]. Plusieurs hypothèses sont émises sur la fonction de la rigole au pied de la banquette percée : évacuer l'urine tombée, laver les mains, nettoyer à grande eau, ou, la plus répandue, celle de rincer l'éponge{{efn|Éponge collective à la disposition des usagers, elle est libre ou fixée à l'extrémité d'une baguette de bois.}} servant aux utilisateurs pour s'essuyer<ref>{{ouvrage|auteur=[[Alain Bouet]]|titre=Les latrines dans les provinces gauloises, germaniques et alpines|éditeur=CNRS éditions|date=2022|passage=123}}</ref>.]]
 
Dans le [[Rome antique|monde romain]], la présence de latrines privées dans les habitations est limitée aux maisons les plus aisées{{efn|{{Citation|Dans les maisons, une distinction sociale peut parfois être envisagée. On peut douter que les latrines des chambres de chauffe ou accessibles par elles, ainsi que celles des cuisines aient été utilisées par le maître ou sa famille. Ce même constat s’impose lorsque l’on est dans le secteur servile ou que l’on se trouve à la périphérie de la villa et qu’il est nécessaire de la contourner pour y accéder<ref>Alain Bouet, {{opcit}}, p.122</ref>}}.}}. Les latrines publiques sont installées dans des bâtiments spécifiques. Lieu d'hygiène mais également de sociabilité important<ref>Au même titre que les thermes, ce qui explique que les bains et les latrines étaientsont associés dans la société romaine.</ref>, les latrines publiques prennent généralement la forme de fosses, {{efn|Les dispositifs sont variés: fosses [[Cuvelage|cuvelées]] ou non, pourvues d'une alimentation et d'une évacuation…}} sur lesquelles sont aménagées des banquettes en bois ou en pierre, percées d'une ou plusieurs ouvertures. Certains sièges présentent une ouverture prolongée par une saignée horizontale permettant un meilleur positionnement de la verge et le passage de l'éponge servant à s'essuyer<ref>{{ouvrage|auteur=Alain Bouet|titre=Les latrines dans les provinces gauloises, germaniques et alpines|éditeur=CNRS éditions|date=2022|passage=101}}</ref>. CertainsDe rares bâtiments abritant les latrines publiques avaient beaucoup de magnificence, les murs étant alors en marbre et ornés de mosaïque ou de peintures.
 
Rome ne forme ici aucune exception. Autour de la Méditerranée, de nombreuses villes avaient des grandes latrines richement ornées dans lesquelles jusqu'à 80 personnes pouvaient trouver place. À Rome, on les lavait de façon permanente avec le trop-plein des sources thermales, des aqueducs et des puits. Les égouts passaient sous les sièges de toilettes en marbre ou en bois et évacuaient les matières fécales dans de grands canaux collecteurs qui se jetaient dans le [[Tibre]]. Au milieu de la pièce, un autre caniveau récoltait les éclaboussures ou l'urine.