« Noiraigue » : différence entre les versions
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{{Infobox Localité de Suisse
| commune = [[Val-de-Travers]]
| image = Noiraigue (NE).jpg
canton=NE|▼
| légende = Vue depuis le Signal du Lessy
district=Val-de-Travers|▼
altitude=729|▼
superficie=6.38|▼
langue=Français|▼
année=1{{er}} janvier 2007<ref>{{xls}} {{lien web|url=http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/infothek/lexikon/bienvenue___login/blank/zugang_lexikon.Document.20556.xls|titre=Population résidante moyenne selon les communes|éditeur=Office fédéral de la statistique|année=2007|consulté le=1{{er}} mars 2008}}</ref>|||▼
| population = 514
nom/gentilé=Néraouis|▼
▲
| cp = 2103
| latitude = 46.956278
| longitude = 6.724528
| no_OFS = 6508
}}
'''Noiraigue''' est une localité de la commune de [[Val-de-Travers]] et une ancienne [[Communes de Suisse|commune]] [[suisse]] du [[canton de Neuchâtel]]<ref name=":0">{{Article|langue = français|auteur1 = Eric-André Klauser|titre = Noiraigue|périodique = Dictionnaire historique de la Suisse|numéro = |jour = 16|mois = novembre|année = 2010|issn = |lire en ligne = http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F2879.php|pages = }}</ref>.
== Toponymie ==
Elle a fusionné le 1{{er}} janvier 2009 avec [[Boveresse]], [[Buttes]], [[Couvet]], [[Fleurier]], [[Les Bayards]], [[Môtiers]], [[Saint-Sulpice (Neuchâtel)|Saint-Sulpice]] et [[Travers (Neuchâtel)|Travers]] pour former la commune de [[Val-de-Travers]].▼
Le nom « Noiraigue » est une formation toponymique d'origine romane, composé des éléments ''noir-'' « noire » et ''[[Aïgue|-aigue]]'', forme locale du mot « eau », d'où le sens global d’« eau noire ». C'est la [[Noiraigue (cours d'eau)|rivière du même nom]] qui fut appelée ainsi car, chargée de [[tourbe]], sa couleur était sombre<ref name=DTCS>{{Ouvrage |langue= |auteur1=Florence Cattin (et al.) |titre= Dictionnaire toponymique des communes suisses |sous-titre= |éditeur= Centre de dialectologie, Université de Neuchâtel et Huber |collection= |lieu=Neuchâtel, Frauenfeld, Lausanne |année=2005 |volume= |tome= |pages totales=1102 |passage=652 |isbn=3-7193-1308-5 |id= }}.</ref>.
== Histoire ==
[[Fichier:ETH-BIB-Noiraigue-LBS H1-024710.tif|vignette|Vue aérienne (1964)]]
Le site du village de Noiraigue était fréquenté dès le [[Néolithique]], une hachette en pierre y ayant été retrouvée<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Jean Courvoisier|titre=Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel|tome=III|titre volume=Les districts du Val-de-Travers, du Val-de-Ruz, du Locle et de la Chaux-de-Fonds|passage=15-17|lieu=Bâle|éditeur=Éditions Birkhäuser|date=1968|pages totales=467|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
En 998, la région, qui appartenait jusque-là aux [[Sigiboldides]], est donnée au nouveau [[Prieuré de Bevaix|prieuré clunisien de Bevaix]]<ref name=":1" />. En 1380, Noiraigue est exemptée d'une taxe payée par les autres villages du Val-de-Travers<ref name=":1" />. Un document de 1413 mentionne par ailleurs une forteresse dans laquelle les habitants peuvent trouver refuge<ref name=":1" />.
De 1413 à 1848, Noiraigue appartient à la seigneurie de Travers, puis à la juridiction de Travers<ref name=":0" />. De 1682 à 1713, une seigneurie de Noiraigue existe temporairement<ref name=":1" />. La seigneurie de Travers appartient d'abord aux Neuchâtel-Vaumarcus, puis aux [[Bonstetten (homonymie)|Bonstetten]] à partir de 1587 et enfin aux [[Sandoz]] à partir de 1761<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean-Pierre Jelmini |titre=Travers |url=https://hls-dhs-dss.ch/articles/002881/2016-10-26/ |site=Dictionnaire historique de la Suisse |date=26 octobre 2016 |consulté le=2021-01-12}}</ref>. En 1827, la seigneurie de Travers et donc le village de Noiraigue sont cédés aux princes de Neuchâtel par les Sandoz<ref name=":2" />.
Dans les années 1640, une première chapelle est construite dans le village<ref name=":1" />.
Noiraigue est longtemps une étape importante sur la route reliant Pontarlier à Neuchâtel, contribuant aux ressources du village<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />. À la suite d'un éboulement survenu en 1816, une nouvelle route contournant le village est toutefois construite<ref name=":1" />.
L'industrie du fer a joué un rôle important à Noiraigue, comme dans d'autres communes du massif du Jura. Du {{sp-|XVI|e|au|XIX|e}}, de nombreuses clouteries sont implantées à Noiraigue, de même que des hauts-fourneaux à la fin du {{s-|XVII|e}}<ref name=":0" />.
Le 10 juin 1719, la quasi-totalité de Noiraigue est détruite par un incendie<ref name=":1" />.
En 1860, Noiraigue est reliée au réseau ferroviaire grâce à l'ouverture d'une gare par le chemin de fer franco-suisse<ref name=":0" />. De 1861 à 1934, trois fabriques de chaux et de ciment exploitent un gisement découvert lors de la construction du chemin de fer<ref name=":0" />. En 1896, une usine hydroélectrique est construite au Plan-de-l'Eau, suivie par une seconde en 1956 au Furcil<ref name=":0" />.
En 1879, la paroisse de Noiraigue devient autonome après que le village a longtemps fait partie de la paroisse du Val-de-Travers<ref name=":1" />.
En 1894, la chapelle du {{S-|XVII}} est détruite et un nouveau temple est construit<ref name=":1" />.
Au {{s-|XX|e}}, Noiraigue abrite une fabrique de pâtes alimentaires (1936-1952) et une fabrique de skis (1937-1946)<ref name=":0" />.
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En {{date-|juin 2013}}, l'entreprise Celtique Energie Neuchâtel SA annonce un projet de forage de [[Gaz de schiste]] sur le territoire de la commune<ref name=":3">{{Article |langue=français |auteur1= |titre=Celtique Energie, c'est fini |périodique=L'Impartial |date=04.05.2015 |issn= |lire en ligne=http://www.lexpressarchives.ch/ |pages=5 }}</ref>. Une pétition réunissant 10'000 signatures et s'opposant à ce projet est déposée auprès du [[Grand Conseil du canton de Neuchâtel|Grand Conseil neuchâtelois]] qui vote, en mai 2014, un moratoire de dix ans sur les recherches d'hydrocarbures dans le canton<ref name=":3" />. En 2015, la société Celtique Energie Neuchâtel SA est liquidée<ref name=":3" />.
== Démographie ==
La commune de Noiraigue a compté 226 habitants en 1750, 260 en 1818, 241 en 1850, 954 en 1900, 661 en 1950 et 466 en 2000<ref name=":0" />.
== Lieux et monuments ==
Le temple de Noiraigue est construit en 1894 par [[Nelson Convert]] après que l'ancienne chapelle du {{S-|XVII}} a été rasée<ref name=":1" />. Le clocher, qui avait été construit en 1861 par [[Jean-François Sudan]], a toutefois subsisté<ref name=":1" />. Il est composé de blocs erratiques de granit, lui donnant une couleur peu fréquente dans la région<ref name=":1" />. L'une des trois cloches du temple, datant de 1718, avait été achetée en 1798 par la commune à l'[[abbaye de Bellelay]] après sa sécularisation, tandis que les deux autres ont été fondues par [[Louis-Constant Perrenoud]] lors de la construction du clocher en 1861<ref name=":1" />.
=== Domaine de Combe-Varin ===
Le domaine de Combe-Varin a été habité pendant deux décennies à la fin du {{S-|XIX}} par le géologue et zoologue [[Pierre Jean Édouard Desor|Édouard Desor]] qui y a accueilli chaque année un grand nombre de savants<ref name=":1" />. Le domaine lui-même, initialement appelé Grand-Cernil, remonte au début du {{S-|XVI}}<ref name=":1" />. La maison de maître a connu d'importantes réparations en 1865<ref name=":1" />. La ferme des Pommeys, liée au domaine, a brûlé en 1952 avant d'être reconstruite à quelque distance<ref name=":1" />.
=== Divers ===
*[[Gorges de l'Areuse]]
*Cirque rocheux du [[Creux-du-Van]]
*Chocolaterie Jacot
== Sport et loisirs ==
Une Via Ferrata (celle du Tichodrome) est implantée sur la commune de Noiraigue, elle est perchée à flanc de falaise et s'étend sur 550 m.
Noiraigue est située à l'une des extrémités de la [[Route de l'absinthe]], itinéraire touristique et culturel franco-suisse menant de [[Pontarlier]] au [[Val-de-Travers]].
== Liens externes ==
{{Autres projets|commons=category:Noiraigue}}
== Références ==
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{{Portail|Neuchâtel}}
[[Catégorie:Ancienne commune
[[Catégorie:Localité
[[Catégorie:Commune disparue en 2009 en Suisse]]
▲[[de:Noiraigue]]
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