« Pétrole » : différence entre les versions
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[[Fichier:Petroleum sample.jpg|alt=Flasque comprenant du pétrole brut|vignette|Pétrole brut]]
Le '''pétrole''' est une [[huile minérale]] d’origine naturelle composée d'une multitude de [[Composé organique|composés organiques]], essentiellement des [[hydrocarbure]]s, piégée dans des [[Formation géologique|formations géologiques]] particulières. Il permet, une fois raffiné, de produire divers [[
Le pétrole, (en [[latin]] {{latin|petroleum}}, du [[Grec (langue)|grec]] ''{{langue|el-Latn|petra}}'', « roche », et du latin {{latin|oleum}}, « huile ») dit aussi [[naphte]] dans l'[[Antiquité]], est, dans son [[Champ pétrolifère|gisement]], fréquemment associé à des fractions légères qui se séparent spontanément du liquide à la pression atmosphérique, ainsi que diverses impuretés comme le [[dioxyde de carbone]], le [[sulfure d'hydrogène]], l'eau de formation et des traces métalliques.
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L'exploitation de cette source d'[[énergie fossile]] et d'hydrocarbures est l’un des piliers des [[Organisation industrielle|économies industrielles]], car le pétrole fournit la quasi-totalité des [[carburant]]s liquides {{incise|[[fioul]], [[gazole]], [[kérosène]], [[Essence (hydrocarbure)|essence]], [[Gaz de pétrole liquéfié|GPL]]}} tandis que le [[naphta]] produit par le [[Raffinage du pétrole|raffinage]] est à la base de la [[pétrochimie]], dont sont issus un très grand nombre de matériaux usuels {{incise|[[Matière plastique|plastiques]], textiles synthétiques, caoutchoucs synthétiques (élastomères), détergents, adhésifs, engrais, cosmétiques{{etc.}}}} et que les [[Produit pétrolier|fractions]] les plus lourdes conduisent aux [[bitume]]s, [[paraffine]]s et [[Lubrifiant mécanique|lubrifiants]].
[[Fichier:Oil well.jpg|
L'exploitation pétrolière a des conséquences négatives importantes sur le plan environnemental et social. L'[[Extraction du pétrole|extraction]], le raffinage et la [[Combustion du carbone (réaction chimique)|combustion des carburants pétroliers]] libèrent de grandes quantités de [[gaz à effet de serre]], ce qui fait du pétrole l'un des principaux responsables du [[Réchauffement climatique|changement climatique]]. L'[[Agence internationale de l'énergie]] évalue les
[[Fichier:Plastic Pollution in Ghana.jpg|vignette|[[Pollution plastique|Pollution de plastiques]] sur une plage.]]▼
Les réserves mondiales prouvées de pétrole atteignaient {{unité|
La production mondiale de pétrole en 2022 est estimée par l'[[Energy Institute]] à {{unité|4407,2 Mt}}, en progression de 7 % en dix ans, dont 36,4 % produits par les pays membres de l'OPEP ; les trois principaux producteurs totalisaient 42,6 % de la production mondiale : États-Unis (17,2 %), Arabie saoudite (13,0 %) et Russie (12,4 %). Les principaux importateurs de pétrole sont la Chine, l'Europe, l'Inde et le Japon ; les principaux exportateurs sont l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, le Canada, les Émirats arabes unis et le Koweït ; les États-Unis exportent un tonnage de produits pétroliers supérieur au tonnage de leurs importations de brut.▼
▲[[Fichier:Plastic Pollution in Ghana.jpg|vignette|[[Pollution plastique|Pollution de plastiques]] sur une plage.]]
▲La production mondiale de pétrole en
== Étymologie ==
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Les diverses catégories de ''pétrole non conventionnel'' constituent aujourd'hui un axe majeur du développement de l'industrie pétrolière. Une de ces catégories est le [[pétrole brut de synthèse]] issu du [[schiste bitumineux]] et des [[Sable bitumineux|sables bitumineux]].
Si les quantités sont impressionnantes, la rentabilité économique de l'exploitation de ces gisements est sensiblement inférieure à celle des gisements de brut conventionnel du Moyen-Orient, avec des coûts d'exploitation de {{unité|10 à 14|[[Dollar canadien|CAD]]}} par baril<ref>{{pdf}}[http://www.neb-one.gc.ca/clf-nsi/rnrgynfmtn/nrgyrprt/lsnd/pprtntsndchllngs20152006/pprtntsndchllngs20152006-fra.pdf ''Les sables bitumineux du Canada – Perspectives et défis jusqu'en 2015 : mise à jour''], Office National canadien de l'Énergie.</ref> contre quelques [[Dollar américain|USD]] par baril en [[Arabie saoudite]]. Mais les coûts complets de production, y compris investissements, sont beaucoup plus élevés, entre 40 et 80 Dollars canadiens par baril<ref>{{en}} [https://ihsmarkit.com/research-analysis/production-cost-and-the-canadian-oil-sands-in-a-lower-price-environment.html Production cost and the Canadian oil sands in a lower price environment], [[IHS Markit]], 17 février 2016.</ref>. Les chiffres sont assez variables à ce sujet, tout en restant nettement plus élevés que ceux des productions traditionnelles. En 2011, le cours du baril à proximité de {{unité|100|USD}} rendait toutes ces opérations très rentables, ce qui n'est plus le cas en 2015 avec l'effondrement des cours du pétrole à {{unité|50|USD}} par baril, et encore moins début 2020 avec la chute de 45 % à environ {{unité|25|USD}} le baril.
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La période 1920-1970 est marquée par une série de grandes découvertes de [[Champ pétrolifère|gisements]], particulièrement au Moyen-Orient, qui fait l'objet de toutes les convoitises. Les marchés des [[produits pétroliers]] se développent également ; outre les [[carburant]]s comme l'essence, le gazole et le fioul lourd, qui accompagnent l'essor des [[transports]] dans leur ensemble, l'[[industrie pétrolière]] génère une myriade de produits dérivés, au nombre desquels les [[matières plastiques]], les [[Fibre synthétique|textiles]] et le [[Élastomère|caoutchouc]] artificiels, les [[colorants]], les intermédiaires de synthèse pour la chimie et la pharmacie. Ces marchés permettent de valoriser la totalité des composants du pétrole. En 1970, la production de pétrole des États-Unis atteint un maximum, qu'avait prédit le géophysicien [[Marion King Hubbert]].
La période 1973-1980 marque l'histoire du monde avec les [[Premier choc pétrolier|premier]] et [[Deuxième choc pétrolier|deuxième]] chocs pétroliers. À partir de 1986, le [[contre-choc pétrolier]] voit le prix du baril s'effondrer. En 2003, le prix du baril remonte, en dépit d'une production toujours assurée et d'une relative paix mondiale, à cause de la spéculation sur les matières premières en général ; quand cette spéculation s'arrêtera brutalement en 2008, le prix du baril suivra cette évolution spectaculaire. Les années 2000 voient plusieurs nouveaux géants du secteur public dans les [[Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud|BRICS]], comme [[Petrobras]] et [[Petrochina]], réaliser les [[Histoire des bourses de valeurs#
== Économie ==
{{Graph:Chart |width=100 |height=100 |type=pie |legend=Production 2022 |x=États-Unis,Arabie saoudite,Russie,Canada,Irak,Chine,Émirats arabes unis,Iran,Brésil,Koweit,Autres |y1=17.2,13.0,12.4,6.2,5.0,4.6,4.1,4.0,3.7,3.3,26.5 |showValues=}}
Source : [[Energy Institute]]<ref name="
=== Unités de mesure ===
Les unités couramment utilisées pour quantifier le volume de pétrole sont les Mbbl ou Gbbl pour les [[réserve mondiale|réserves mondiales]], et les [[Unité de l'industrie du pétrole et du gaz|Mbbl/j]] pour la production ; « bbl » signifiant « blue barrel » et les préfixes « M » et « G » signifiant respectivement million et milliard (méga et giga). Un [[baril]] représente exactement {{nobr|42 [[gallon]]s}} (US), soit {{unité|158.987|litres}}. Cette unité, bien qu’universellement utilisée pour le pétrole, n’est pas légale, même aux États-Unis. Une tonne métrique ({{unité|1000|kg}}) représente {{unité|7.3|barils}}, soit 306,6 gallons, soit {{unité|1161 litres}} . On utilise aussi fréquemment l'équivalence : {{unité|1
Pour un pétrole de qualité "moyenne", son [[pouvoir calorifique]] avoisine les 10 [[Calorie|Mcal]]/kg, soit à peu près 42 [[Gigajoule|MJ]]/kg ou 11,63 [[MWh|kWh]]/kg. Afin de permettre les comparaisons entre divers pétroles ou avec d'autres sources d'énergie, l'[[Agence internationale de l'énergie]] et nombre d'autres organismes ([[Eurostat]], ministères de l'énergie divers pays) utilisent la [[Tonne d'équivalent pétrole|tonne équivalent pétrole]] (tep en français ou ''toe'' en anglais ''{{langue|en|tonne of oil equivalent}}''). Pour avoir une idée des ordres de grandeur, on peut comparer la capacité du plus grand gisement connu, [[Ghawar]], qui est d’environ {{unité|70|Gbbl}} extractibles<ref group="N">Soit environ {{nobr|10 milliards}} de tonnes métriques.</ref> à la production mondiale qui est de {{nobr|81 Mbbl/j}}<ref group="N">Soit environ {{nobr|4 milliards}} de tonnes par an.</ref>{{,}}<ref group="N">Soit environ {{unité|12.9|millions}} de mètres-cubes par jour.</ref> et en déduire que ce gisement correspond à environ deux ans et demi de la consommation mondiale actuelle<ref group="N">Il suffit en effet de diviser la capacité de ce réservoir{{incise|10 milliards de tonnes}} par la consommation mondiale annuelle {{incise|4 milliards de tonnes|stop}}.</ref>.
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Contrairement à une image répandue, un gisement de pétrole ne ressemble en rien à un lac souterrain. En effet, mélangé à de l'eau ainsi qu'à du gaz dissous, le pétrole occupe, en fait, les interstices microscopiques de la roche poreuse. Comparer un gisement à une éponge très rigide serait surement plus approprié<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Le pétrole: Au-delà du mythe|éditeur=Les éditions TECHNIP |prénom1=Xavier|nom1=Boy de la Tour|année=2004|pages totales=170|passage=40-41}}.</ref>.
Au cours des dernières décennies, l’exploration et la production se font en proportion croissante en [[Plate-forme pétrolière|''offshore'']] : l’''[[Champ pétrolifère|onshore]]'', plus facile d’accès, a été exploité le premier. La [[David Ricardo#
=== Réserves pétrolières ===
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[[Fichier:Oil Reserves.png|vignette|Réserves prouvées de pétrole en 2013<ref>{{en}} [https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2244rank.html CIA World Factbook] « ''Oil Proven Reserves''. »</ref>.]]
En
Les [[Réserve pétrolière|réserves pétrolières]] désignent le volume de pétrole récupérable, à partir de champs de pétrole découverts, sur la base des contraintes économiques et techniques actuelles. Ce volume est estimé à partir de l'évaluation de la quantité de pétrole présente dans les champs déjà connus, affectée d'un coefficient minorant dépendant de la capacité des technologies existantes à extraire ce pétrole du sous-sol. Ce coefficient dépend de chaque champ, il peut varier de 10 à 50 %, avec une moyenne mondiale de l'ordre de 35 % en 2009. L'évolution des techniques tend à accroître ce coefficient (techniques de [[récupération assistée du pétrole]]).
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[[image:Oil Reserves Top Five Countries.svg|vignette|lang=fr|upright=1.5|Réserves prouvées dans les cinq plus gros pays détenteurs de réserves.|alt=Graphique temporel des réserves.]]
Jusqu'au début des années 2000, les statistiques de réserves correspondaient aux réserves prouvées de pétrole conventionnel. Mais l'intégration des réserves des [[sables bitumineux]] (Canada, Venezuela) et des schistes bitumineux (États-Unis) a fortement relevé l'estimation des réserves mondiales, qui atteint {{unité|
La quantité de réserves dépend d'estimations très variables dans leur qualité et leur ancienneté. Elles sont donc remises à jour chaque année, au fur et à mesure que des informations plus précises sont apportées sur les gisements déjà découverts. Toutefois, les réserves des pays de l'[[OPEP]], qui représentent les trois quarts des réserves mondiales, ont souvent été considérées comme sujettes à caution, car d'une part elles ont été artificiellement augmentées dans les années 1980, et d'autre part, les quantités de réserves annoncées par ces pays ne varient pas depuis cette augmentation malgré l'absence de découvertes majeures<ref>Voir [[Réserve pétrolière#Estimations suspectes de certains pays de l'OPEP|réserves de pétrole des pays de l'OPEP]].</ref>. Ainsi, les réserves totales de onze pays de l'OPEP en 2003 varient entre {{nobr|891 milliards}} de barils selon l'OPEP et {{nobr|491 milliards}} de barils selon [[Colin Campbell (géologue)|Colin Campbell]], expert à l'[[Association for the Study of Peak Oil and Gas|ASPO]]<ref>[[Jean-Luc Wingert]], ''La vie après le pétrole'', {{p.|59-64}}.</ref>.
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{| class="wikitable"
|+ {{Ancre|Réserves}}Réserves fin
|- style="background:lavender;"
||'''Pays'''
||'''Réserves'''<br>'''fin
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||dont<br>convent.**
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||dont<br>convent.
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|align="left"| {{Algérie}} {{OPE-d}} || {{formatnum:1660}} || 0,7 % || {{formatnum:1660}} || - || {{formatnum:1483}} || nd || nd
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|align="left"| Total Monde || '''{{
▲|- align="right"
▲|align="left"| Total Monde || '''{{formatnum:245180}}''' || '''100 %''' || {{formatnum:174056}} || {{formatnum:71124}} || '''{{formatnum:501176}}''' || {{formatnum:210765}} || {{formatnum:290411}}
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|align="left"| dont OPEP || '''{{formatnum:
|-
|colspan="8" | * OPEP : {{OPE-d}} ; ** convent. : conventionnelles
|}
Plusieurs autres pays déclarent des ressources importantes : Australie ({{formatnum:
Les réserves ne tiennent pas compte des [[régions pétrolifères]] non connues. En 2009, la découverte de pétrole non conventionnel dans la région de l'[[Orénoque]] au [[Venezuela]] avec une réserve de {{nobr|513 milliards}} de barils, a permis de compenser en partie la diminution des réserves de pétrole conventionnel (voir [[Réserve pétrolière#Venezuela|réserves du Venezuela]]<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://pubs.usgs.gov/fs/2009/3028/pdf/FS09-3028.pdf |format=pdf |titre=An Estimate of Recoverable Heavy Oil Resources of the Orinoco Oil Belt, Venezuela |auteurs=Christopher J. Schenk, Troy A. Cook, Ronald R. Charpentier, Richard M. Pollastro, Timothy R. Klett, Marilyn E. Tennyson, Mark A. Kirschbaum, Michael E. Brownfield et Janet K. Pitman |année=2009 |mois=octobre |site=USGS |en ligne le=11 janvier 2010 |consulté le=23 janvier 2010 }}.</ref>).
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En 2023, la production de pétrole et de gaz de l'Amérique du Nord (États-Unis et Canada) dépasse celle du Moyen-Orient. Selon [[Rystad Energy]], les États-Unis ont accru leur production de pétrole brut en moyenne de près d'un million de barils par jour par rapport à 2022, soit une hausse de plus de 8 %, pour dépasser les 13 millions de barils par jour fin 2023, et le Canada produit 4,9 millions de barils par jour, contre 2 millions de barils par jour en 2013, devenant le quatrième producteur mondial. Les États-Unis ont représenté en 2023 quelque 16 % de la production mondiale de brut, contre 11 % en 2017, alors que l'Arabie saoudite a vu sa part de marché baisser autour de 11 %. Celle de la Russie, pourtant visée par les sanctions internationales, n'a que légèrement baissé, autour de 13 %<ref>[https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/hydrocarbures-le-poids-croissant-de-lamerique-du-nord-2043116 Hydrocarbures : le poids croissant de l'Amérique du Nord], Les Échos, 27 décembre 2023.</ref>.
Selon l'[[Energy Institute]], la production mondiale s'élevait en
L'[[Agence internationale de l'énergie]] (AIE) estime la production mondiale de pétrole brut en 2022 à {{unité|188371 EJ}} ([[exajoule]]s) contre {{unité|135717 EJ}} en 1990, en progression de 39 % en 32 ans ; les États-Unis sont en tête des pays producteurs en 2022 avec {{unité|32330 EJ}}, soit 17,2 % du total mondial, devant l'Arabie saoudite ({{unité|25001 EJ}}, 13,3 %) et la Russie ({{unité|22884}}, 12,1 %). La part du pétrole dans la production mondiale d'énergie primaire était en 2022 de 29,9 % contre 28,2 % pour le charbon et 23,2 % pour le gaz naturel ; cette part a fortement décliné : elle atteignait 37,1 % en 1990<ref name="AIEProd">{{en}} [https://www.iea.org/data-and-statistics/data-tools/energy-statistics-data-browser?country=WORLD&fuel=Energy%20supply&indicator=DomesticProduction Energy Statistics Data Browser : Domestic energy production by source, World, 1990-2022] {{pdf}}, [[Agence internationale de l'énergie]] (AIE - en anglais : International Energy Agency, IEA), 25 juillet 2024.</ref>.
{|class="wikitable"
|+Production mondiale de pétrole brut<ref name="
|- align="center" style="background:#F0F000;;"
! Année
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! Part prod.énergie primaire
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{{Graph:Chart/Cadre
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|y5Title=Iran
|y6Title=Irak
|légende ='''Production de pétrole des six principaux producteurs''' - Source : [[Energy Institute]]<ref name="
| taille légende = 100
|x=1985,1986,1987,1988,1989,1990,1991,1992,1993,1994,1995,1996,1997,1998,1999,2000,2001,2002,2003,2004,2005,2006,2007,2008,2009,2010,2011,2012,2013,2014,2015,2016,2017,2018,2019,2020,2021,2022
Ligne 286 ⟶ 280 :
{| class="wikitable"
|+ {{Ancre|Les 20 plus gros producteurs}}Les 20 plus gros producteurs en
|- style="background:lavender;"
||'''Pays'''
||'''Réserves'''<br>'''fin
||'''Production'''<br>'''
||'''% prod.'''<br>'''
||'''R/P**'''
||'''Production'''<br>'''
||'''Consommation'''<br>'''
||'''Dispo<br>pour export'''
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||Mbbl/j
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|align="left"|Total Monde || '''{{formatnum:
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|colspan="4" | * OPEP : {{OPE-d}}.
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|}
Le Vénézuela, qui ne figure pas parmi les 20 principaux producteurs, a les plus grandes réserves de la planète : {{unité|47385 Mt}}, soit
=== Raffinage et transport ===
{{Article détaillé|Raffinage du pétrole}}
À l'origine le raffinage du pétrole consistait simplement en une [[distillation atmosphérique]] séparant les [[hydrocarbure]]s par leur densité. Puis la distillation atmosphérique a été complétée par la distillation sous vide, permettant d’aller plus loin dans la séparation des différents hydrocarbures lourds. Au fil du temps, de nombreux procédés ont été
Ces procédés se diversifient et s'affinent, les raffineurs devant satisfaire des exigences de plus en plus fortes sur la qualité des produits, du fait de l’évolution du marché et des normes environnementales.
Une autre évolution importante du raffinage est la valorisation des gaz ([[Gaz de pétrole liquéfié|GPL]]) et des solides (cokes de pétrole, [[asphalte (matériau)|asphalte]]).
Les raffineries de pétrole nécessitent des infrastructures de plus en plus complexes. Leur nombre est en baisse et corrélativement leur capacité unitaire de traitement est en hausse; ainsi en [[France métropolitaine]], en 2023, il ne reste plus que six [[Liste des raffineries françaises|raffineries]] en activité dont quatre sous le contrôle de [[Total SA|Total]]. Les [[Raffinage du pétrole|raffineries]] alimentent les réseaux de distribution de [[carburant]]s, ainsi que la [[pétrochimie]] en produits de base ([[éthylène]], [[Propène|propylène]], époxyde d'éthylène<ref>{{Article |langue=en |titre=The use of strontium ferrite perovskite as an oxygen carrier in the chemical looping epoxidation of ethylene |périodique=Applied Catalysis B: Environmental |volume=286 |date=2021-06-05 |issn=0926-3373 |doi=10.1016/j.apcatb.2020.119821 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0926337320312388 |consulté le=2021-07-04 |pages=119821 }}.</ref>, [[éthylène glycol]], acide acrylique<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Michael|nom1=Hävecker|prénom2=Sabine|nom2=Wrabetz|prénom3=Jutta|nom3=Kröhnert|prénom4=Lenard-Istvan|nom4=Csepei|titre=Surface chemistry of phase-pure M1 MoVTeNb oxide during operation in selective oxidation of propane to acrylic acid|périodique=Journal of Catalysis|volume=285|numéro=1|pages=48–60|date=2012-01|doi=10.1016/j.jcat.2011.09.012|lire en ligne=https://pure.mpg.de/rest/items/item_1108560_8/component/file_1402724/content|consulté le=2023-11-21 |issn=0021-9517}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Raoul|nom1=Naumann d’Alnoncourt|prénom2=Lénárd-István|nom2=Csepei|prénom3=Michael|nom3=Hävecker|prénom4=Frank|nom4=Girgsdies|titre=The reaction network in propane oxidation over phase-pure MoVTeNb M1 oxide catalysts|périodique=Journal of Catalysis|volume=311|pages=369–385|date=2014-03|doi=10.1016/j.jcat.2013.12.008|lire en ligne=https://pure.mpg.de/rest/items/item_1896844_6/component/file_1896843/content|consulté le=2023-11-21}}</ref>, [[acrylonitrile]], xylènes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Guixian |nom1=Li |prénom2=Chao |nom2=Wu |prénom3=Dong |nom3=Ji |prénom4=Peng |nom4=Dong |titre=Acidity and catalyst performance of two shape-selective HZSM-5 catalysts for alkylation of toluene with methanol |périodique=Reaction Kinetics, Mechanisms and Catalysis |volume=129 |numéro=2 |date=2020-04-01 |issn=1878-5204 |doi=10.1007/s11144-020-01732-9 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s11144-020-01732-9 |consulté le=2021-07-04 |pages=963–974 }}.</ref>, butènes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Takashi |nom1=Suzuki |prénom2=Hidekazu |nom2=Komatsu |prénom3=So |nom3=Tajima |prénom4=Kouki |nom4=Onda |titre=Preferential formation of 1-butene as a precursor of 2-butene in the induction period of ethene homologation reaction on reduced MoO3/SiO2 catalyst |périodique=Reaction Kinetics, Mechanisms and Catalysis |volume=130 |numéro=1 |date=2020-06-01 |issn=1878-5204 |doi=10.1007/s11144-020-01773-0 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s11144-020-01773-0 |consulté le=2021-07-04 |pages=257–272 }}.</ref> et autres gaz de synthèse<ref>{{Article |langue=en |titre=A review of recent efforts to promote dry reforming of methane (DRM) to syngas production via bimetallic catalyst formulations |périodique=Applied Catalysis B: Environmental |volume=296 |date=2021-11-05 |issn=0926-3373 |doi=10.1016/j.apcatb.2021.120210 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0926337321003362 |consulté le=2021-07-04 |pages=120210 }}.</ref>).
Le transport des pétroles bruts et des produits raffinés (finis), sur de grandes distances et pour des volumes importants, utilise principalement des [[pétrolier]]s, des [[oléoduc]]s et des [[
[[Fichier:ExxonMobil Baton Rouge.jpg|thumb|center|upright=2|Raffinerie [[ExxonMobil]] à [[Bâton-Rouge]].]]
Ligne 372 ⟶ 366 :
=== Pétrochimie ===
{{Article détaillé|pétrochimie}}
La '''pétrochimie''' est (au sein de la [[carbochimie]]) l'ensemble des [[
=== Consommation ===
{{Article détaillé|Distribution du pétrole}}
En
Le pétrole est utilisé dans tous les secteurs énergétiques, mais c’est dans le transport que sa domination est la plus nette. Les transports ferroviaire et urbains ([[tramway]]s et [[trolleybus]]) ainsi que les transports par conduite (oléoducs, gazoducs) sont majoritairement électrifiés. Pour les autres moyens de transports, les alternatives sont encore minoritaires, bien que la [[voiture électrique]] et [[Véhicule hybride rechargeable|hybride rechargeable]] ainsi que divers types de [[véhicules électriques]] (bus, vélos, bateaux, à l'avenir, avions) se développent. En 2021, la production d'électricité et de chaleur de réseau représentait 4,4 % de la consommation
La consommation finale de produits pétroliers se répartissait en 2022 entre les secteurs comme suit : transports 63,4 %, industrie 8,2 %, [[secteur résidentiel]] 5,3 %, [[secteur tertiaire]] 1,8 %, agriculture 2,9 % et usages non énergétiques (chimie) 17,7 %<ref>{{en}} [https://www.iea.org/data-and-statistics/data-tools/energy-statistics-data-browser?country=WORLD&fuel=Energy%20consumption&indicator=OilProductsConsBySector Energy Statistics Data Browser - Oil products final consumption by sector, World, 1990-2022], [[Agence internationale de l’énergie]], 21 décembre 2023.</ref>. Le pétrole couvrait 90,6 % des besoins énergétiques des transports<ref>{{en}} [https://www.iea.org/data-and-statistics/data-tools/energy-statistics-data-browser?country=WORLD&fuel=Energy%20consumption&indicator=TransportBySource Energy Statistics Data Browser - Transport total final consumption (TFC) by source, World, 1990-2022], [[Agence internationale de l’énergie]], 21 décembre 2023.</ref>.
Dans la production d’électricité, la part du pétrole a constamment diminué depuis {{unité|31 ans}} pour tomber à 2,5 % en 2021 (contre 11,1 % en 1990)<ref>{{en}} [https://www.iea.org/data-and-statistics/data-tools/energy-statistics-data-browser?country=WORLD&energy=Electricity&year=2021 Data and statistics - World : Electricity 2021], [[Agence internationale de l’énergie]], 23 décembre 2023.</ref>. Le [[charbon]], le [[gaz naturel]], le [[énergie nucléaire|nucléaire]] et les [[énergie renouvelable|énergies renouvelables]] s’y sont largement substitués, sauf pour des cas particuliers (pays producteurs disposant de pétrole bon marché, îles et autres lieux d’accès difficiles). Le [[fioul lourd]] utilisé parfois dans la production d’électricité est difficile à employer dans d’autres domaines (excepté la marine) sans transformation profonde.▼
▲Dans la production d’électricité, la part du pétrole a constamment diminué depuis {{unité|
L’[[agriculture]] ne représente qu’une fraction modeste de la consommation de pétrole, mais c’est peut-être ce secteur qui en est le plus dépendant, les engrais synthétiques et [[pesticide]]s étant produits à partir du pétrole ou du gaz naturel. Parmi les [[engrais]] fréquemment utilisés, c'est-à-dire ceux basés sur l'azote, le phosphore et le potassium (N, P, K), les [[engrais azoté]]s sont synthétisés à partir de gaz naturel.
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Plus la demande est importante, plus il y a d’investissements dans l'exploration pétrolière, permettant ainsi de développer de nouveaux champs pétrolifères. Cependant les réserves sont limitées et seront épuisées à terme. Dans les situations où l'offre dépasse la demande, comme en 2014-2015, les prix du pétrole s'effondrent et les investissements subissent des coupes draconiennes ; la production décline alors progressivement, jusqu'à ce que le marché retrouve son équilibre.
Voici la consommation des principaux pays consommateurs en
{| class="wikitable"
|+ Les 20 plus gros consommateurs en
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||Pays
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| align="left" |{{Italie}} || 2,47 || 1,3 % || 1,22
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| align="left" |{{Thaïlande}} || 2,
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| align="left" |{{
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| align="left" |'''Total Monde''' || '''
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| align="left" |{{Union européenne}} ||
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| align="left" |[[Afrique]] || 8,
|}
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{| class="wikitable"
|+ Soldes exportateurs (-) et importateurs (+) des principaux pays ou régions en
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||Pays
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||solde produits pétroliers
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|align="left"|{{Chine}} || +
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|align="left"|{{Irak}} || -
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|align="left"|{{Émirats arabes unis}} || -
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|align="left"|{{Koweït}} || -
|}
{| class="wikitable"
|+ Principaux pays exportateurs et importateurs de pétrole brut<br>Soldes exportateurs (-) et importateurs (+) en
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||Pays || importations || exportations || solde pétrole brut
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|colspan="4" |'''Exportateurs'''
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|colspan="4" |'''Importateurs'''
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|colspan="4" |Source : [[Agence internationale de l'énergie]]<ref>{{en}} [https://www.iea.org/data-and-statistics/data-tools/energy-statistics-data-browser?country=WORLD&fuel=Imports%2Fexports&indicator=CrudeImportsExports Energy Statistics Data Browser : Crude oil imports vs. exports, World, 1990-2022], [[Agence internationale de l'énergie]], 21 décembre 2023.</ref>.
|}
{| class="wikitable"
|+ Principaux pays exportateurs et importateurs de produits pétroliers<br>Soldes exportateurs (-) et importateurs (+) en
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||Pays || importations || exportations || solde produits pétroliers
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|colspan="4" |'''Exportateurs'''
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|colspan="4" |Source : [[Agence internationale de l'énergie]]<ref>{{en}} [https://www.iea.org/data-and-statistics/data-tools/energy-statistics-data-browser?country=WORLD&fuel=Imports%2Fexports&indicator=SecondaryOilImportsExports Energy Statistics Data Browser : Oil products imports vs. exports, World, 1990-2022], [[Agence internationale de l'énergie]], 21 décembre 2023.</ref>.
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Les fluctuations du prix du pétrole ont un effet direct sur le budget des ménages, donc sur la consommation dans les pays développés. Elles influent aussi, en proportion variable, sur le prix d'une grande part des biens et services, car la plupart sont produits en utilisant du pétrole comme matière première (pétrochimie) ou comme source d'énergie (transports).
La découverte de réserves de pétrole dans un pays est souvent perçue comme bénéfique pour son économie. Toutefois, l’afflux soudain de devises est parfois mal géré (voir [[syndrome hollandais]]), il peut encourager la [[corruption]], des ingérences étrangères, des gaspillages et détourner les investissements et la main-d’œuvre des autres secteurs tels que l'agriculture. L’effet réel est donc souvent plus ambivalent, surtout pour les pays les plus pauvres, au point que l'on parle de ''[[malédiction des ressources naturelles|malédiction pétrolière]]''<ref>[https://www.afrik.com/la-malediction-du-petrole-en-afrique La « malédiction du pétrole » en Afrique].</ref>{{,}}<ref>[http://www.cefod.org/spip.php?article1752 Cas du Tchad : Peut-on éviter la malédiction pétrolière ?].</ref>{{,}}<ref>[http://journal.alternatives.ca/fra/journal-alternatives/publications/archives/2008/volume-15-no-2-octobre/article/la-malediction-petroliere La malédiction pétrolière]
=== Société ===
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L’impact environnemental le plus inquiétant du pétrole est l’émission de [[dioxyde de carbone]] aux différentes étapes de sa production, de son transport et surtout de sa consommation, en particulier sous la forme de combustion comme [[carburant]].
L'[[Agence internationale de l'énergie]]
En
Dans un rapport publié le 2 juin 2021, l'Agence internationale de l'énergie estime qu'en 2021 les compagnies pétrolières consacreront 4 % de leurs investissements aux énergies décarbonées, contre 1 % en 2020, grâce à la transition engagée par les grands groupes européens comme Total, BP ou Shell. Total investira ainsi 3 milliards de dollars dans les énergies décarbonées et la production d'électricité, soit plus de 20 % de ses dépenses. Les américains Exxon et Chevron font beaucoup moins, de même que les compagnies nationales des pays producteurs comme le saoudien Aramco, le russe Gazprom ou le brésilien Petrobras. L'AIE prévient que les investissements dans les renouvelables restent largement insuffisants pour lutter contre le changement climatique<ref>[https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/energie-les-investissements-encore-insuffisants-pour-le-defi-climatique-1320308 Energie : les investissements encore insuffisants pour le défi climatique], ''[[Les Échos]]'', 3 juin 2021.</ref>.
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* sociaux (risques de pertes d'emplois, de réduction des possibilités de transport et de déplacement, difficultés d'approvisionnement en produits de première nécessité).
De nombreux pays (européens entre autres) ont donc engagé une politique de réduction de leur [[dépendance au pétrole]] depuis les [[Choc pétrolier|chocs pétroliers]] de la décennie 1970. Le tableau ci-dessous (qui inclut les pays hors UE, dont le Royaume-Uni, la Turquie, l'Ukraine, la Suisse, etc.) montre un certain succès de cette politique, avec une décroissance de la consommation européenne de
{| class="wikitable center" style="width:60%;"
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! 2021
! 2022
! 2023
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| millions de tonnes<ref name="
|-
| exajoules<ref group="
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=== Références ===
* {{Lien web|langue=en
{{Références|taille=15|group=
Autres références :
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