« Téhéran » : différence entre les versions
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→Personnalités liées à Téhéran : Ajout Amir Tataloo |
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{{En-tête label|AdQ|année=2007}}
{{Voir homonymes|Téhéran (homonymie)}}
{{Infobox Commune d'Iran
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| statut = 1
| blason = لوگو شهرداری تهران.svg
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| image = {{Photomontage
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| photo2a = Bagh-e Ferdows Tajrish.jpg{{!}}Jardin Ferdows
| photo2b = Ports Park in Tehran.jpg{{!}}Parc Ab-o-Atash
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| photo4a = Golestan Palace, Tehran, Iran (1249288212).jpg{{!}}Palais du Golestan
| photo4b = Tochal from Modarres Expressway.jpg{{!}}Mont Tochal
| photo5a = Azadi Tower, Tehran.jpg{{!}}Tour Azadi}}
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| légende = De haut en bas, de gauche à droite : vue de Téhéran avec la [[Borj-e Milad]] ; le musée du cinéma ; le parc Ab-o-Atash ; vue panoramique de Téhéran ; le [[palais du Golestan]] ; vu de l'autoroute Modarres ; la [[tour Azadi]].
| division = [[Province de Téhéran|Téhéran]]
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| maire = [[Alireza Zakani]]
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| nom de code1 = [[Liste des indicatifs téléphoniques internationaux par indicatif|Indicatif téléphonique international]]
| gentilé = Téhéranais
| latitude = 35.680733
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| altitude = 1100 à 1980 <ref>altitude en velenjak avenue, juillet 2013</ref>.
| population = 8846782
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}}
'''Téhéran''' ({{MSAPI|/te.e.ʁɑ̃/}} ; en {{lang-fa|تهران}}, ''Tehrân'', {{MSAPI|/teh.ˈɾɒːn/}} {{prononciation|Fa-ir-Tehran_(1).ogg}}) est la [[capitale]] et la plus grande ville de l'[[Iran]]. Située dans le nord du pays, au pied des [[Montagne|monts]] [[Elbourz]], la ville donne son nom à la [[Province de Téhéran|province]] dont elle est également la capitale. Téhéran a vu sa population multipliée par quarante depuis qu'elle est devenue la capitale à la suite du changement de [[dynastie]] de [[1786]]. En 2015, la ville comptait environ {{Nombre|9|millions}} d'habitants, et l'[[agglomération]] plus de {{Nombre|15|millions}}. La ville possède un [[métro de Téhéran|métro]] (actuellement avec sept lignes) et un dense [[Autoroute|réseau autoroutier]].
Cette croissance très importante de Téhéran est principalement due à l'amélioration des conditions de vie ainsi qu'à l'attraction exercée sur les habitants des [[provinces d'Iran|provinces]]. Elle a connu une forte accélération à partir de [[1974]], à la suite
Téhéran accueille près de la moitié de l'activité industrielle du pays : industrie automobile, équipements électriques et électroniques, armement, textiles, sucre, ciment et produits chimiques. La ville et son [[bazar]] sont le pôle de commercialisation des tapis et meubles produits dans l'ensemble du pays.
Il y a plus [[Azerbaïdjanais|d'Azerbaïdjanais]] de souche à Téhéran que dans toute autre ville du monde, et la population [[Kurdes|kurde]] de Téhéran s'élève à plus de 2 millions<ref>https://www.opendemocracy.net/en/its-time-we-consider-irans-ethnic-minorities/</ref>{{,}}<ref>https://theinsightinternational.com/mismas/articles/misc2006/12/irankurdistan208.htm</ref>{{,}}<ref>https://www.rudaw.net/english/middleeast/iran/030620161</ref>.
== Étymologie du nom de la ville ==
L'origine du nom de Téhéran est encore discutée, et plusieurs interprétations sont disponibles. Une des [[
== Géographie ==
=== Situation et site ===
<gallery mode = "packed" heights="180px">
Fichier:Carte Topo Region Teheran.png|Téhéran et sa région.
Fichier:Carte téhéran.png|Carte de Téhéran en 1996.
Fichier:Tehran 51.41504E 35.69272N.jpg|Image satellitaire de la ville.
</gallery>
Téhéran est située dans une plaine qui descend en pente vers le sud au pied des monts [[Elbourz]]. La ville a une altitude de {{unité|1100|m}} au sud et {{unité|1200|m}} au centre à {{unité|1700|m}} au nord. La ville et ses banlieues couvrent une superficie de {{unité|86500|ha}}<ref name="FAO">{{fr}} Ahmad Mehdipour Ataie, [http://www.fao.org/docrep/005/x3994f/X3994F08.htm « La foresterie urbaine et périurbaine au proche-orient. Une étude de cas sur Téhéran »] ''in La foresterie urbaine et périurbaine. Études de cas sur les pays en développement'', Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, Rome, 2001</ref>.
La fondation de la ville s'est initialement circonscrite à la limite de deux zones qui ont les caractéristiques des plaines : la zone haute est composée de graviers grossiers et perméables, et la zone basse est composée de dépôts alluviaux plus fins et plus imperméables. La zone où est construite Téhéran fait la transition entre le désert stérile (''kavir'') et la chaine montagneuse de l'Elbourz<ref name="EI">{{Iranica|url=articles/tehran-i-a-persian-city-at-the-foot-of-the-alborz|article=TEHRAN,Capital of Iran|auteur=Xavier de Planhol|date=4 avril 2007}}.</ref>.
La ville ne dispose pas de très importantes ressources en eau. Elle est située à égale distance de deux importants bassins hydrographiques qui collectent les eaux qui viennent des montagnes situées en amont. Ces deux bassins sont celui de [[Karaj]] à l'ouest et celui du Jājerud, à une trentaine de kilomètres à l'est, qui alimente [[Varamin]] et les villages environnants. Entre les zones urbaines de [[Karaj]] et [[Varamin]], il n'y avait dans le passé qu'une seule ville importante, [[Ray (Teheran)|Ray]], qui se trouvait à la jonction des routes entre les deux bassins<ref name="EI" />.
Les quartiers du nord de la ville, situés en hauteur sur les contreforts de l'[[Elbourz]], sont moins pollués et un peu plus frais en été. Ce sont les quartiers résidentiels de la population aisée de la capitale. La majorité des ambassades étrangères s'y trouvent ainsi que le palais et le parc de l'ex-[[Chah]]. Vers le sud, en contrebas, et vers le désert, se trouvent les quartiers plus populaires et industriels. C'est à l'extrême sud de l'actuelle agglomération que se trouve le site de [[Ray (Teheran)|Ray]] (Rhagès). Ray a longtemps été la capitale régionale et est le lieu de naissance du calife [[abbassides|abbasside]] [[Hâroun ar-Rachîd]] en [[766]].
La ville étant au pied des montagnes, une télécabine relie la sortie nord de l'agglomération au mont Tochal à {{unité|3966|m}}. Plus à l'est et à {{unité|50|km}} du centre de Téhéran se trouve le [[mont Damavand]] dont le cône garde quelques traces de neige jusqu'en juillet et culmine à {{unité|5671|m}}.
<gallery mode="packed">
File:North of tehran.jpg|alt=Devant de belles montagnes enneigées une grande ville, composée de quelques immeubles de grande hauteur, énormément de bâtiments, certains relativement bien rangés, d'autres s'accumulant sans ordre apparent, et quelques axes de circulation qui les traversent.|Téhéran vers le nord depuis [[Borj-e Milad]], en avril 2019.
File:Tehran in a clean day.jpg|alt=Image au même moment. Les buildings ressortent mieux sur les montagnes.|Téhéran par une journée de printemps sans pollution.
</gallery>
=== Climat ===
La situation de Téhéran, entre montagnes et bassin désertique, a une grande influence sur le climat de la ville. Téhéran a un climat de steppe. La carte climatique de Köppen-Geiger classe le climat de Téhéran de type BSk <ref>{{lien web | titre=Climat: Téhéran | url=https://fr.climate-data.org/location/198/ | site=climate-data.org | consulté le=25 décembre 2012}}.</ref>. Le climat des montagnes est plutôt frais et semi-humide, alors que les zones
Les précipitations sont d'environ {{unité|200
Le climat de Téhéran est influencé par trois principaux facteurs géographiques :
* le [[Dasht-e Kavir]], situé au
* la chaîne montagneuse de l'[[Elbourz]], située au
* les nuages de [[mousson]] de l'
La différence de température existant entre les montagnes et les plaines fait circuler l'air des montagnes vers les plaines pendant la nuit, et des plaines vers les montagnes pendant le jour<ref name="FAO" />.
{{Climat
|titre=Relevé météorologique
|source=[http://www.meteofrance.com/FR/climat/tabl_teheran.jsp Météo France] et [http://www.climate-zone.com/climate/iran/fahrenheit/tehran.htm Climate zone]
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}}
=== Risques naturels ===
Une grande [[faille]] est située sous la chaîne de l'[[
=== Géographie administrative ===
{{Article détaillé|Quartiers de Téhéran}}
[[Fichier:Administrative map of Tehran.svg|thumb|left|Divisions administratives de la ville de Téhéran.<br />{{Légende/Début}}{{Légende|#0000ff|Limites des ''Shahrestan'' (départements)}}{{Légende|#ff0000|Limites des districts municipaux}}{{Légende/Fin}}]]
La métropole de Téhéran, dont la superficie a beaucoup augmenté au cours de la seconde moitié du {{XXe siècle}} s'étend maintenant sur plusieurs départements de la [[
Le département (ou ''shahrestān'') de Téhéran est bordé par le département du [[Shemiranat]] au Nord, de [[Damavand]] à l'Est, d'[[Eslamshahr]], [[Pakdasht]] et [[Ray (Teheran)|Ray]] au Sud et des départements de [[Karaj]] et [[Shahriar]] à l'Ouest.
La municipalité de Téhéran (''shahrdāri'') est divisée en 22
[[Abbas Abad]], [[Afsariyeh]], [[Amir Abad]], [[Bagh Feiz]], [[Baharestan]], [[Darakeh]], [[Darband]], [[Dardasht]], [[Dar Abad]], [[Darrous]], [[Dibaji]], [[Djannat Abad]], [[Elahiyeh]], [[Evin (Téhéran)|Evin]], [[Farmanieh]], [[Gheytarieh]], [[Gholhak]], [[Gisha]], [[Gomrok]], [[Hasan Abad]], [[Jamaran]], [[Javadiyeh]], [[Jomhuri]], [[Jordan (Téhéran)|Jordan]], [[Lavizan]], [[Nazi Abad]], [[Niavaran]], [[Park-e Shahr]], [[Pasdaran (quartier de Téhéran)|Pasdaran]], [[Punak]], [[Ray (Téhéran)|Ray]], [[Sadeghiyeh]], [[Shahrara]], [[Shahr-e ziba]], [[Shahrak-e Gharb]], [[Shemiran]], [[Tajrish]], [[Tehranpars]], [[Vanak]], [[Velenjak]], [[Yaft Abad]], [[Zafaraniyeh]], etc. Ces quartiers correspondent à des divisions administratives dépendant d'un arrondissement.
Bien que séparées administrativement, [[Ray (Teheran)|Ray]], [[Shemiran]] et [[Karaj]] sont souvent considérées comme faisant partie de la métropole de Téhéran.
== Histoire ==
=== Origines ===
Téhéran était jadis un village situé à sept ou huit kilomètres de la grande ville historique de Ray. C’était l'un des premiers villages du Nord de cette ville dont les habitants se réfugiaient à Shemiran, Qasran et dans les piémonts de l’[[Elbourz]] afin de fuir la chaleur du Sud désertique. Des traces de peuplement datant du [[
L'histoire de Téhéran est mieux connue à partir du moment où son nom est mentionné des écrits historiques, comme ceux de Yāqut, qui mentionne la ville en 1220<ref name="EI" />. Les écrits de Zakariyā Mohammad Qazvini, datant de [[1275]], permettent de mieux connaître la ville à cette époque. Tous deux la décrivent comme étant une « ville commerciale » (''qurā'') voire une « ville commerciale importante » (''qariyaton kabiraton''), divisée en douze quartiers (''mahaleh''). Qazvini ajoute que chaque quartier est dirigé par un ancien
L'économie de la ville à cette époque est basée sur le commerce de fruits et légumes qui poussent dans les jardins de la ville, alimentés par les cours d'eau en provenance de l'Alborz et des systèmes d'irrigation traditionnels (comme le ''[[qanat]]'' et le ''kariz'').
=== Émergence des fonctions urbaines ===
Téhéran commence à prendre plus d'importance après la destruction de [[Ray (Teheran)|Rhagès]] (Ray) par les [[Mongols]] en [[1228]]. Téhéran souffre aussi de l'invasion mongole, mais le déclin de Ray pousse ses habitants à venir s'installer à Téhéran qui offrait plus de commodités avec ses jardins et ses canaux d'irrigation. En [[1340]], Hamd-Allah Mostawfi décrit Téhéran comme une « petite ville importante », mais pas aussi peuplée qu'auparavant<ref>Hamd-Allah Mostawfi, ''Nozhat al-qolub'', éd. et tr. Le Strange, text {{p.
Don [[Ruy Gonzáles de Clavijo]], un ambassadeur [[Castille|castillan]], est probablement le premier Européen à visiter Téhéran, s'y arrêtant en {{date||juillet
À partir de la période Timouride, la ville de Téhéran se développe vers le Nord, à la recherche d'air et d'eau plus purs. Ce mouvement profond est depuis cette époque une constante du développement historique de Téhéran, tendance qui a façonné la géographie sociale de la ville<ref name="EI" />. C'est également à partir de cette époque que Téhéran acquiert toutes les principales fonctions urbaines.
=== Transformation en capitale ===
[[
Shah [[Tahmasp Ier|Tahmasp]], second souverain de la dynastie [[safavides|safavide]], fait construire en [[1553]]-[[1554]] un [[bazar]] ainsi qu'un mur d’enceinte avec 114 tourelles (selon le nombre de [[sourate]]s du [[Coran]])<ref name="EI" />. Les raisons du choix des safavides pour Téhéran
À l'époque des Safavides, Téhéran est un centre administratif régional, qui accueille un ''beğlerbeği ''
Chah [[Abbas II]] réside aussi à quelques reprises à Téhéran et s'y fait construire une résidence appelée ''Chāhār bāgh''. Chah [[Süleyman Ier (Séfévides)|Suleyman]] y fait construire un secrétariat impérial (''Divān Khāneh'') dans le centre de la ville (''Chenārestān''). C’est en ce lieu que l’ambassadeur du Sultan ottoman [[Ahmet III]] rencontre en [[1721]] Chah [[Chah Huseyin|Sultan Hossein]], dernier roi de la dynastie safavide avant l'invasion afghane. À la fin du {{XVIIIe siècle}}, Téhéran n'est donc plus une petite ville provinciale mais a déjà pris de l'importance pour les souverains iraniens.
En [[1722]], les troupes de [[Mahmoud (Ghilzai)|Mir Mahmoud]] [[Hotaki]]
[[Fichier:Toopkhooneh ghadeem.jpg|thumb|Place Topkhaneh (place des canons), Téhéran, vers les années 1950.]]
Sous la dynastie des [[dynastie Zand|Zand]], Téhéran devient un centre militaire alors que les tribus Zand et [[Qadjar]] se battent pour prendre le pouvoir dans le pays. Entre [[1755]] et [[1759]], [[Muhammad Karim Khân]] envisage de faire de Téhéran la capitale du pays ; il fait construire des bâtiments dans l'enceinte du quartier royal (''[[
À la mort de Karim Khan en [[1779]], Téhéran est disputée entre Qafur Khan (fidèle aux [[dynastie Zand|Zands]]) et [[Agha Mohammad Shah|Agha Mohamad Khan]] [[Dynastie Kadjar|Qajar]]. La ville tombe aux mains d'un allié des Qajars en [[1785]], et Agha Mohamad Khan Qajar, premier roi de la dynastie, rentre dans la ville le {{date|12
En [[1797]], Téhéran a toujours l'apparence d'une ville neuve et compte peu d'habitants. Un voyageur européen, G.E. Olivier, parle d'une ville de
[[Fath Ali Shah Qajar|Fath Ali Shah]] (1797 - 1834) est le premier bâtisseur de Téhéran. Il embellit l'''Arg'' (quartier royal) et fait construire l'[[
Sous [[Mohammad Shah Qajar|Mohammad Shah]] (1835 - 1848) ont lieu les premières constructions en dehors des murailles. Des résidences princières et royales sont construites dans le Nord de Téhéran. De plus, des mosquées et des [[imamzadeh]] sont construits dans l'enceinte de la ville. Les témoignages des voyageurs étrangers qui sont passés à Téhéran à l'époque décrivent encore une ville « sans attraits
[[Nasseredin Shah]] (1848 - 1896) fait passer réellement Téhéran du statut de ville provinciale à celui de capitale. En [[1868]], la ville abrite
Téhéran, à l'époque des Qajars, se concentre autour du [[Bazar]] qui constitue le cœur de la ville. À quelques pas se trouve la cité royale (''Arg-e-sāltanati'') avec la résidence du [[Chah]] et la cour. Au début du {{XXe siècle}}, Téhéran compte pratiquement
=== Téhéran, capitale des Pahlavis ===
[[
Avec la prise de pouvoir de [[Reza Shah]] [[Dynastie Pahlavi (maison)|Pahlavi]] en [[1925]], l'État devient un acteur majeur de l'architecture de Téhéran, dont la modernisation fait partie intégrante du programme voulu par le nouveau roi pour son pays<ref name="marefat">{{en}} Mina Marefat, « The protagonists who shaped modern Tehran », ''in Téhéran, capitale bicentenaire''</ref>. Les murailles construites par Nasseredin Shah sont détruites en [[1932]], laissant la place à des larges boulevards rectilignes ; une seule des portes subsiste à ce jour. Reza Shah fait appel à des architectes iraniens et étrangers pour construire de nombreux bâtiments officiels pendant les [[années 1930]]. On peut citer [[
[[
[[
Après les travaux d'agrandissement et de modernisation de la ville, sa superficie passe à {{unité|46
En [[1943]], la ville accueille la [[Conférence de Téhéran]], qui réunit le président américain [[Franklin D. Roosevelt]], le chef d'État soviétique [[Joseph Staline]] et le Premier ministre britannique [[Winston Churchill]]. Cette conférence préfigure les décisions qui seront prises à l'issue de la [[Conférence de Yalta]]. Elle garantit l'indépendance et l'[[intégrité territoriale]] de l'Iran.
La ville se développe fortement après la
Le premier plan d'urbanisme de Téhéran est défini en [[1969]]. Il privilégie un développement de la ville sur un axe Est-Ouest, qui contraste avec la tendance Nord-Sud observée depuis plusieurs siècles. Le plan d'urbanisme prévoit la création de nouveaux quartiers d'habitation (''Shahrak''), de nouveaux quartiers industriels à l'Ouest de la ville vers [[Karaj]], le déplacement du centre commercial et administratif en dehors des limites de la vieille ville, ainsi que la création d'un réseau d'autoroutes intra-urbaines plutôt dense, sur le modèle de [[Los Angeles]]<ref name="crise urbaine" />.
Dans les [[années 1970]], l'économie de l'Iran est dopée par le « boom » pétrolier et les constructions nouvelles se font à un rythme rapide : construction de nouveaux quartiers comme celui d'Ekbatan, du [[métro de Téhéran|métro]], des autoroutes, etc. [[Mohammad Reza Pahlavi|Mohammad Reza Shah]] veut alors faire de Téhéran une ville à vocation internationale et prévoit des constructions à la hauteur de ses ambitions. À partir de [[1975]], les Pahlavi entament la construction d'une ville ultra-moderne de {{unité|554
En [[1977]], le gouvernement doit abandonner le plan d'urbanisme de 1969 :
En [[1978]], la [[révolution iranienne]] débute à Téhéran,
[http://www.chris-kutschera.com/cia.htm IRAN: Les Documents de l'Ambassade américaine: Comment travaille la CIA]</ref> ».
=== Émergence des banlieues et transformation en métropole ===
[[File:تهران در غروب.JPG|thumb|350px|Une vue du nord de Téhéran au coucher du soleil.]]
Jusqu'aux années 1975-1980, Téhéran n'avait pas de banlieue urbaine, mais seulement une ville satellite, [[Karaj]] et une banlieue rurale composée de gros bourgs<ref name="banlieues">Hourcade, « Émergence des banlieues de Téhéran »</ref>. La population migrante de la première période de développement urbain (1955-1970) s'est entassée dans des constructions misérables en périphérie du centre, surtout dans le Sud de la ville. Suivant la tendance commencée au {{XIXe siècle}}, le Sud accueille les classes pauvres, le Nord les riches, et les classes moyennes s'installent à l'Est et surtout à l'Ouest de la ville.
La zone industrielle Téhéran-Karaj se développe très rapidement le long de la première autoroute construite en Iran, et les ouvriers en provenance du Nord-Ouest de l'Iran préfèrent s'installer autour de Karaj, qui devient en quelques années une banlieue populaire servant de satellite à la capitale. Dans les années 1970, Téhéran est une ville compacte, sans banlieue urbaine : on passe sans transition du désert ou des vallées de montagne à la pollution de la capitale<ref name="banlieues" />.
L’expansion économique qui suit le « boom » pétrolier de 1974 provoque notamment une accélération du développement urbain de Téhéran. Le prix très élevé des logements ne permettent pas de loger les ouvriers venant principalement des provinces de l'[[Azerbaïdjan iranien|Azerbaïdjan]] et du [[Kurdistan iranien|Kurdistan]]. Les classes moyennes ne trouvent pas non plus à se loger dans l'espace central. Tous ces habitants à la recherche d'un logement commencent donc à s’installer dans les villages de la périphérie, en dehors des limites administratives de Téhéran, là où des règles différentes s'appliquent en termes de permis de construire. La ville de Téhéran essaye alors de limiter l'expansion anarchique en détruisant les maisons construites illégalement. À l’été 1977, à Téhéran, les nombreux bidonvilles se rebellent contre les expulsions, défiant la terreur entretenue par la police politique, la [[SAVAK|Savak]], et ses innombrables réseaux d'informateurs<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=1978, l’Iran se soulevait contre la dictature du shah|url=https://www.humanite.fr/1978-liran-se-soulevait-contre-la-dictature-du-shah-653270|site=L'Humanité|date=2018-04-06}}.</ref>. La [[révolution iranienne]] a trouvé là son origine immédiate, à la suite d'incidents graves dans le Sud de Téhéran<ref>Bernard Hourcade, « Téhéran 1978-1989 : crise dans l’État, la capitale et la ville », ''Espaces et sociétés'', 65, 1991, {{p.|2-38}}.</ref>.
Durant la période révolutionnaire, la « [[Exode rural|rurbanisation]] » de la région de Téhéran s'accentue, et l'''habitat révolutionnaire'' se développe à la périphérie des villes<ref>Bernard Hourcade et Farhad Khosrokhavar « L’habitat révolutionnaire à Téhéran, 1977-1981 », ''Hérodote'', 31, 1983, {{p.|62-83}}.</ref>. Les nouveaux téhéranais construisent des logements sans permis, sur des terrains squattés ou achetés sans formalité. Les bâtiments sont modestes, mais de qualité honorable, organisés selon un plan d'ensemble souvent cohérent. [[Bernard Hourcade]] note que cette émergence des banlieues ne donne pas lieu à la construction de bidonvilles, sauf quelques petits îlots. Téhéran s'entoure d'une banlieue de villages habités par des citadins depuis la révolution iranienne, et certains des villages deviennent de véritables agglomérations de {{nombre|200000|habitants}} en quinze ans<ref name="banlieues" />.
Le « Grand Téhéran » est créé en [[1986]], mais sa gestion reste assez incohérente<ref name="banlieues" />. Il n’existe aucune structure administrative ou financière à cette échelle, ce qui crée des difficultés entre la mairie de Téhéran et les banlieues qui n’ont pas de réalité administrative. Dorénavant, le développement du Grand Téhéran est mieux planifié. Des villes nouvelles ou lotissements (''shahrak''), destinés à accueillir des dizaines de milliers de personnes et financés par les administrations ou les coopératives de logement voient le jour à trente ou quarante kilomètres du centre de Téhéran<ref name="banlieues" />. Pour limiter l'afflux des migrants, les autorités de Téhéran y interdisent la construction d'usines, ce qui pousse les entrepreneurs à s'établir aux limites de la ville, influençant ainsi la répartition de la population. L'émergence de la banlieue de Téhéran est plus une conséquence de la redistribution de la population dans la région urbaine qu'une conséquence de l'augmentation de la population<ref name="banlieues" />. En effet, la nouvelle banlieue proche de Téhéran est peuplée non par des migrants récents, mais par des habitants des quartiers misérables du Sud, qui voient dans ce déplacement en banlieue, pour un habitat de meilleure qualité, une promotion sociale. Néanmoins, ces banlieues restent marginales dans la mesure où les infrastructures et les équipements collectifs restent insuffisamment développés. La [[guerre Iran-Irak]] et les conflits internes qui l'ont suivie ont bloqué la planification urbaine. De plus, la république islamique a renforcé le pouvoir des [[bazar|bāzār]] et du clergé en ville.
En {{date||mai|1985}}, Téhéran est touché pour la première fois depuis le début de la [[Guerre Iran-Irak]] en 1980. Les irakiens lancent des bombes aériennes et des missiles sol-sol sur la ville, dans le cadre d'attaques sur les centres urbains importants de l'Iran (ils attaquent également d'autres villes d'Iran avec de l'artillerie à longue portée). D'autres attaques auront lieu en 1988 au cours de ce qui a été appelé la « Guerre des villes » : 190 missiles sont lancés par les irakiens sur Téhéran pendant une période de six semaines. Cette attaque a eu lieu en réponse au bombardement de [[Bagdad]] par les iraniens ; les dégâts humains et matériels ont été peu importants, mais les attaques ont fait fuir temporairement près de 30 % de la population de la ville, en particulier vers le Nord de l'Iran<ref>{{en}} [http://www.iranchamber.com/history/iran_iraq_war/iran_iraq_war3.php ''Iran-Iraq War 1980-1988''], Iran Chamber Society</ref>.
Bernard Hourcade note que la migration des populations vers les banlieues constitue une prise de distance avec le système politique dominant, comme le montrent les mouvements sociaux et les émeutes qui ont éclaté dans les banlieues d'Eslāmshahr en 1995<ref name="banlieues" />.
== Population et société ==
=== Démographie ===
[[Fichier:Golestān Palace - Tehran, Iran(19).jpg|vignette|Dames à tête couverte en vêtements traditionnels]]
Quand Téhéran acquiert son statut de capitale en 1786, sa population s'élève à {{nombre|20000|habitants}}. Au début du {{XXIe siècle}}, la métropole de Téhéran dépasse les {{formatnum:10000000}} d'habitants. La multiplication par cinquante de la population depuis le début du {{XXe siècle}} est en grande partie due aux migrations, à l'[[exode rural]], au développement industriel et à l’attractivité de la capitale<ref name="atlas" />. C'est entre [[1930]] et [[1956]] que le taux de croissance de la population de Téhéran est le plus élevé.
En 1956, le gouvernement iranien met en œuvre un plan de décentralisation, qui permet de déplacer certains centres administratifs et industriels hors de la ville. Pour faire face à la croissance de la population du pays, le gouvernement promeut la [[Planning familial en Iran|planification familiale]], ce qui permet de faire descendre le taux de croissance démographique aux environs de 4 % dans les années 1970<ref name="FAO" />.
Au cours des [[années 1980]], le ralentissement de la croissance industrielle, la [[guerre Iran-Irak|guerre contre l'Irak]], une nouvelle politique de planification familiale diminuent encore l'attrait de Téhéran aux yeux des migrants potentiels. Dans les [[années 2000]], le taux de croissance de la population de Téhéran est tombé à 1,1 %
La [[migration pendulaire]] (c'est-à-dire le flux de ceux qui viennent tous les jours travailler à Téhéran bien qu'habitant les villes et villages environnants) concerne 1,5 à 2 millions de personnes
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|+ ''Évolution démographique de Téhéran par année''
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! 1991
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! style="text-align: left" | Population ({{hab.}})
| {{formatnum:160000}}
| {{formatnum:210000}}
| {{formatnum:249504}}
| {{formatnum:1512082}}
| {{formatnum:2719730}}
| {{formatnum:5361335}}
| {{formatnum:6042584}}
| {{formatnum:6475527}}
|-----
! style="text-align: left" | Densité ({{hab.}}/km
| {{formatnum:6540}}
| {{formatnum:8590}}
| {{formatnum:10200}}
| {{formatnum:15120}}
| {{formatnum:9610}}
| {{formatnum:9600}}
| {{formatnum:8430}}
| {{formatnum:8990}}
|-----
! style="text-align: left" | Taux de croissance annuel (%)
| 3
|
| 4
| 4,6
| 5,9
| 5,8
| 4,1
|
|-----
! style="text-align: left" | Population migrante ({{hab.}})
|
|
| {{formatnum:3800}}
| {{formatnum:1700}}
| {{formatnum:24900}}
| {{formatnum:25900}}
| {{formatnum:47500}}
| {{formatnum:35000}}
|-
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|}
Depuis le recensement de 1966, le nombre de personnes de moins de 15 ans s'est réduit à Téhéran. Ce déclin est en partie dû au succès des politiques de planification familiale et aux conditions économiques existant avant la révolution iranienne.
En [[1991]], le nombre de personnes par foyer est de 4,3. Ohadi précise que ce chiffre est à pondérer, sachant que Téhéran est à la fois un centre d'attraction pour les activités économiques et pour l'enseignement supérieur (jeunes célibataires ou foyers réduits), et attire également des migrants ruraux (dont les foyers comptent traditionnellement un plus grand nombre de personnes).
{{Pyramide des âges
|width=75%
|maxvalue=500000
Ligne 276 ⟶ 395 :
}}
En [[1986]], le taux d'alphabétisation de la population est de 81,9 %
En ce qui concerne les groupes ethniques, la composition de la population de Téhéran est similaire à celle de l'Iran dans sa totalité<ref name="britannica">{{en}} « {{
De plus, l'instabilité au [[Pakistan]], en [[Afghanistan]] et en [[Irak]] depuis ces dernières années a alimenté le flux des migrants en provenance de ces pays
=== Religion ===
La population de Téhéran est musulmane à plus de 90 %, comme le reste de l'Iran
Les minorités religieuses non musulmanes étaient historiquement implantées dans leurs régions respectives, mais les évènements du {{XXe siècle}} ont fait augmenter la proportion de membres des minorités religieuses à Téhéran, où les communautés restent dynamiques
La ville compte de nombreux lieux de pèlerinages appelés ''[[imamzadeh]]'' (tombeaux de « saints hommes » du chiisme), tels que l'[[Imam Zadeh Saleh]]. Le plus important d'entre eux est le sanctuaire de ''Shahzadeh Abdolazim'' situé à [[Ray (Teheran)|Rey]]. Le mausolée de l'Imam [[Rouhollah Khomeini|Khomeini]] est également devenu un lieu de pèlerinage national pour les iraniens. Ce sanctuaire est situé au Sud de la ville, à proximité d'un cimetière de {{unité|400
Téhéran est un lieu important dans le paysage religieux et politique iranien car c'est le lieu où se tient la [[Salat (islam)|prière du
=== Enseignement supérieur ===
Depuis la fondation de [[Dar-ol Fonoun]] en [[1851]], Téhéran a vu se développer
{|
|---
|
* Université de technologie K.N.Toosi
* Université Allameh Tabatabaii
* Université de technologie Amirkabir (Polytechnique de Téhéran)
* Université Alzahra
* [[Université Imam Hossein]]<ref>http://www.ihu.ac.ir</ref>
* Université Imam Sadeq
* Institut d'études en physique théorique et en mathématiques
* Université de sciences médicales d'Iran
* Université de science et de technologie d'Iran
* Université islamique libre de Karaj<ref>[http://www.kiau.ac.ir/ Karaj Islamic Azad University]</ref>
* Université islamique libre de
* Université islamique libre de Téhéran - Sciences médicales<ref>[http://www.iautmu.ac.ir/ دانشگاه آزاد اسلامی]</ref>
* Université islamique libre de Téhéran - Nord<ref>http://www.iaunt.ac.ir/</ref>
* Université islamique libre de Téhéran - Sud<ref name="autogenerated1">[http://www.iausr.ac.ir/ Islamic Azad University shshr-e-Rey branch]</ref>
* Université islamique libre de Téhéran - Centre<ref>[http://www.iauctb.ac.ir/ دانشگاه آزاد اسلامی واØد تهران مرکزی]</ref>
* Université islamique libre de Téhéran - Région un<ref>[http://www.iauro.ac.ir/ دانشگاه آزاد اسلامي منطقه يک]</ref>
* Université islamique libre de Shahr-e-Rey<ref
* Université Shahed
* [[Université Shahid Beheshti]]
* Université de sciences médicales Shahid Beheshti
* [[Université Sharif de technologie|Université de technologie Sharif]]
* Université Tarbiat Modares
* Université de sciences médicales de Téhéran
* Institut d'enseignement supérieur virtuel Farabi<ref>[http://www.farabi.ac.ir/ New Page 2]</ref>
|
* Université Tarbiat Moallem
* l'Université
* Université des sciences de la réhabilitation et de la protection sociale<ref>http://www.uswr.ac.ir/</ref>
* [[Université de Téhéran]]
* Université de l'Imam Reza<ref>{{lien brisé|url=http://www.emamreza.ac.ir/ |titre= }}.</ref>
* Faculté du Hadith de Téhéran<ref>[http://www.hadith.ac.ir/ دانشکده علوم حدیث]</ref>
* Université pour officiers de l'armée Imam Ali
* Université de technologie complète<ref>[http://www.itrws.com/ موسسه آموزشی پژوهشی]</ref>
* Université de sciences appliquées et de technologie de Téhéran<ref>[http://www.uast.ac.ir/ University of Applied Science and Technology]</ref>
* Faculté de l'Environnement de Téhéran<ref>[http://www.coe.ac.ir/ آموزشكده محيط زيست - صفحه اصلي]</ref>
* Université Bagher Aloloum<ref>[http://www.bou.ac.ir/ دانشگاه باقر العلوم عليه السلام]</ref>
* Université Internationale de l'Iran<ref>[http://www.iranu.com/ International University of Iran - Farabi Institute of Higher Education :: Virtual University of Iran]</ref>
* Faculté de Télécommunications de l'Iran<ref>[http://www.ictfaculty.ir/ .: ICT Dept.-دانشکده علمی-کاربردی پست و مخابرات ایران]</ref>
* Université médicale pour l'armée de la république islamique d'Iran
* Université de technologie Malek-Ashtar<ref>[http://www.mut.ac.ir/English_new/MUT_MAIN.HTM Welcom To MUT Page]</ref>
* Université de Police NAJA
* École des affaires économiques
* École des relations internationales
* Université de sciences médicales Shahed
* Université d'ingénierie aéronautique Shahid Sattari
* Institut de recherche de l'industrie du pétrole<ref>[http://www.ripi.ir/en/ Research Institute of Petroleum Industry (RIPI)]</ref>
* Institut des polymères et de la pétrochimie d'Iran<ref>[http://www.iranpolymerinstitute.org/ Iran Polymer and Petrochemical Institute]</ref>
* Institut de technologie de l'énergie et de l'eau<ref>[http://www.pwit.ac.ir/ Power And Water University Of Technology]</ref>
* Université de sciences médicales Baqiyatallah
|}
Les universités de Téhéran, comme dans tout l'Iran, sont contrôlées par l'État. Malgré ce fait, elles restent des foyers d'opposition au pouvoir, et particulièrement à Téhéran où la population étudiante est la plus nombreuse du pays
===
En 1995, environ 27 % de la population de Téhéran vivait sous le [[seuil de pauvreté]]<ref>{{en}} Djavad Salehi-Isfahani, ''Mobility and the dynamics of poverty in Iran: What can we learn from the 1992-95 panel data ?'', Mimeo, 10/11/2003 [http://www.econ.yale.edu/seminars/NEUDC03/Salehi_NEUDC.pdf lire en ligne]{{pdf}}.</ref>. Les populations pauvres de Téhéran sont tout de même plus favorisées que les populations pauvres du reste de l'Iran. En effet, l'[[Indicateur de développement humain|IDH]] de Téhéran est de 0,842 comparé à 0,758 pour le reste du pays en 1996<ref name="UNDP">[[Programme des Nations unies pour le développement|PNUD]], ''Human Development report of the Islam Republic of Iran'', 1999 {{lire en ligne|lien=http://www.undp.org.ir/reports/hdr/e-NHDR.pdf}}.</ref> ; le taux d'[[alphabétisation]] (84,7 %) et l'[[espérance de vie humaine|espérance de vie]] (70,5 ans) des habitants de Téhéran sont également les meilleurs d'Iran.
Les populations pauvres, appelées ''mostazafin'' {{persan|ﻣﺴﺘﻀﻌﻔﻴﻦ|« déshérités »}}, habitent en majorité dans le sud de la ville, souvent dans des [[bidonville]]s. Les implantations informelles des bidonvilles sont appelées ''zageh'' et leurs occupants ''koukhnishinān'' {{persan|ﻛﻮﺥﻧﺸﻴﻨﺎﻥ|« ceux qui habitent sur la pierre »}}<ref name="Bayat-Squatters">Asef Bayat, ''Squatters and the State: Back Street Politics in the Islamic Republic'', in Middle East Report, 1994, {{n°|191}} {{présentation en ligne|lien=http://links.jstor.org/sici?sici=0899-2851(199411%2F12)191%3C10%3ASATSBS%3E2.0.CO%3B2-I}}.</ref>. Certaines sources évoquent 3 millions d'habitants de bidonvilles dans et autour de Téhéran, dans plus de 200 communautés informelles<ref>[http://www.iran-daily.com/1384/2386/html/focus.htm « Informal Settlements Grow »], ''Iran Daily'', 27 septembre 2005</ref>. Le bidonville d'Islamshahr (composé de Islamshahr avec {{nombre|350000|habitants}} et Chahar Dangesh avec {{nombre|250000|habitants}}) serait le {{21e|plus}} grand bidonville au monde<ref name="davis">Mike Davis, ''Le pire des mondes possibles, De l'explosion urbaine au bidonville global'', La Découverte, 2006 {{ISBN|978-2-7071-4915-2}}, {{p.|31}}.</ref>. Les bidonvilles de Téhéran sont en majorité occupé par des immigrants, des [[réfugié]]s d'origine étrangère (30 % des réfugiés en Iran vivent à Téhéran) et des [[Squat (lieu)|squatteurs]]. Le développement de ces bidonvilles a majoritairement procédé d'une « [[urbanisation]] pirate », menée par des populations pauvres, qui infiltrent la ville pacifiquement et à petite échelle<ref name="davis" />{{,}}<ref>Asef Bayat, ''Un-Civil Society: The Politics of the "Informal People"'', in Third World Quarterly, {{n°|18-1}}, 1997 {{présentation en ligne|lien=http://www.informaworld.com/smpp/content~content=a713700643~db=all~order=page}} {{p.|56-57}}.</ref>.
Le phénomène du squat est parallèle à l'urbanisation rapide de Téhéran dans les années 1970. Les premiers affrontements entre la police et les squatteurs ont eu lieu en 1977. La [[Révolution iranienne]] de 1979 donne un nouvel élan au phénomène : les populations défavorisées occupent des terrains à la faveur de la révolution, et l’''habitat révolutionnaire'' se développe alors à la périphérie de la ville, les maisons sont construites illégalement, le plus souvent durant la nuit. Au début des [[années 1980]], {{formatnum:100000}} foyers se trouvent à Gowdinishinan et dans les squats. En 1986, plus de vingt nouvelles communautés ont émergé au bord de la ville (aux limites du réseau de bus), pour une population de plus de {{nombre|460000|habitants}}. Les facteurs poussant les populations défavorisées à s'installer à Téhéran sont divers : la [[guerre Iran-Irak]] cause le déplacement de 2,5 millions de personnes en Iran ; les réfugiés [[Afghanistan|afghans]] sont deux millions à venir s'installer en Iran à partir des années 1980, dont 120 à {{formatnum:300000}} à Téhéran ; l'[[exode rural]] des iraniens pousse 1,5 million d'entre eux vers la capitale. Les nouveaux venus squattent puis réclament des services de la municipalité (eau potable et électricité notamment) par des pétitions, des manifestations et des [[sit-in]]s, des campagnes souvent menées par des femmes. Si cela ne suffit pas, les squatteurs réalisent alors des connexions illégales<ref name="Bayat-Squatters" />.
Le gouvernement ou la municipalité prévoit parfois de détruire les bidonvilles. Les destructions programmées ont donné lieu à des insurrections de ces squatteurs pauvres : en {{date-|août 1991}}, à Bagher Abad (au sud de Téhéran), les destructions programmées ont causé des insurrections ; des policiers ont été caillassés et des voitures brûlées. En {{date-|mars 1992}}, 300 vétérans de guerre handicapés manifestent et sont rejoints par des squatteurs récemment expulsés, ce qui provoque émeutes et pillages. Deux manifestants et six policiers meurent, trois cents personnes sont arrêtées, et quatre d'entre elles seront par la suite exécutées. En 1995, des émeutes éclatent à Eslamshahr. Il y aurait de nombreuses manifestations de moindre ampleur, méconnues car faisant partie du quotidien<ref name="Bayat-Squatters" />.
=== Médias ===
[[Fichier:Tehran City Theater 1.jpg|vignette|Théâtre de la Ville.]]
Téhéran est le siège de l'[[Islamic Republic of Iran Broadcasting|IRIB]], la Radio-Télévision de la République Islamique d’Iran ; la ville accueille également les sièges de nombreux journaux nationaux comme ''[[Kayhan (quotidien)|Keyhan]]'', ''[[Ettelaat]]'', ''[[Islamic Republic of Iran Broadcasting|Jam-e Jam]]'', ''[[Iran (presse)|Iran]]'', ou encore ''[[Iran daily]]'' et le ''[[Tehran Times]]'' qui sont publiés en anglais.
La municipalité de Téhéran a fondé un quotidien qui lui appartient, ''[[Hamshahri]]'', qui est également le quotidien le plus lu d'Iran ({{formatnum:400000}} tirages).
L'IRIB diffuse depuis 1998 [[Tehran TV]] uniquement dans la [[province de Téhéran]]. Cette chaîne est connue par les habitants de Téhéran comme la « cinquième chaîne » (Tehran TV était en effet la cinquième chaîne à être disponible à Téhéran) et diffuse des programmes très populaires parmi les téléspectateurs téhéranais (''[[Pavarchin]]'' par exemple).
Les antennes paraboliques permettant de capter les chaînes étrangères ont fleuri d'abord sur les toits de Téhéran à partir de [[1993]]. Bien qu'interdites depuis une loi de {{date-|septembre 1994}}<ref name="kian">{{fr}} Azadeh Kian, « L'invasion culturelle occidentale Mythe ou réalité ? », ''Cahiers d'étude sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien'', {{n°|20}}, juillet-décembre 1995.</ref>, leur expansion est croissante et se concentre surtout à Téhéran et dans les grandes villes de province. Les autorités sont inquiètes de cette expansion et de l'enthousiasme des populations citadines pour les paraboles ; les programmes diffusés par satellite depuis l'étranger ne peuvent en effet être contrôlés par les services gouvernementaux
===
{{colonnes|taille=25|1=
* [[Abbas Kiarostami]] (cinéaste)
* [[Abdul Karim Soroush]] (philosophe)
* [[Abou al-Qassem Kachani|Abol-Ghasem Kashani]] (dignitaire chiite)
* [[Ali Amini]] (homme politique)
* [[Ali Akbar Dehkhoda]] (linguiste)
* [[Ali Parvin]] (joueur de football)
* [[Amir D-va]] (poète)
* [[Amir Tataloo]] (musicien).
* [[Ardeshir Zahedi]] (homme politique)
* [[Armen Hakhnazarian]] (architecte, fondateur du Fonds de recherche sur l’architecture arménienne)
* [[Bita Farrahi]] (actrice)
* [[Bozorg Alavi]] (écrivain et homme politique)
* [[Ebrahim Hamedi]] ([[Ebi]]) (musicien)
* [[Fereshteh Molavi]] (femme de lettres)
* [[Féri Farzaneh]] (écrivain)
* [[Forough Farrokhzad]] (poétesse)
* [[Gholam Ali Haddad-Adel]] (homme politique)
* [[Gholam-Reza Pahlavi]] (prince d'Iran)
* [[Hassan Ali Mansour]] (homme politique)
* [[Hassan Moghadam]] (écrivain iranien)
* [[Hosein Ala']] (homme politique)
* [[Hourie Ipékian]] (poétesse)
* [[Jalal Al-e-Ahmad]] (écrivain)
* [[Leila Hatami]] (actrice)
* [[Mehdi Mahdavikia]] (joueur de football)
* [[Meka Brunel]], femme d'affaires franco-iranienne,
* [[The Iron Sheik]] (ancien [[catcheur]] de la [[WWE]])
* [[Bahá'u'lláh|Mírzá Husayn-'Alí]] (leader religieux, fondateur du [[bahaïsme]])
* [[Mohsen Makhmalbaf]] (cinéaste)
* [[Mostafa Chamran]] (révolutionnaire et homme politique)
* [[Niki Karimi]] (actrice et cinéaste)
* [[Negzzia]] (mannequin et autrice)
* [[Sahraa Karimi]] (réalisatrice)
* [[Samira Makhmalbaf]] (cinéaste, fille de [[Mohsen Makhmalbaf]])
* [[Simin Behbahani]] (écrivaine)
* [[Shirin Ebadi]] (juriste, prix Nobel de la paix 2003)
* [[Taj Saltaneh]] (princesse et féministe)
* [[Minoo Mohraz]] (femme médecin, chercheuse et spécialiste du SIDA),
* [[Homayoun Sanaatizadeh]] (écrivain, traducteur, entrepreneur)
* [[Amir Shapourzadeh]] (footballeur germano-iranien)
* [[Farzaneh Sharafbafi]] (femme d'affaires iranienne).
* [[Shakila]] ([[Voix (instrument)|vocaliste]] et maître de la [[Musique d'Iran|musique iranienne]]).
* [[Shima Kalbasi]] (artiste et militante)
* [[Parya Vatankhah]] (artiste)
* [[Vartan Hovanesian]](architecte).
}}
=== Sports ===
[[Fichier:Azadi Stadium 1991.PNG|thumb|[[Stade Azadi]].]]
[[Fichier:Tochal-telecabin.jpg|thumb|Les télécabines du mont Tochal conduisent skieurs et touristes à {{formatnum:3900}} m, dans les montagnes surplombant Téhéran.]]
[[Fichier:Tochal sport complex 12.jpg|thumb|Les télécabines du mont Tochal.]]
[[Fichier:Tochal sport complex 6.jpg|thumb|La station de ski Tochal en mars.]]
Téhéran a été la première ville du Moyen-Orient à accueillir les {{7e}} [[Jeux asiatiques de 1974|jeux asiatiques]] en 1974, qui ont vu la participation de {{formatnum:3010}} athlètes venus de 25 pays<ref>{{en}} [http://en.beijing2008.cn/36/81/article212058136.shtml Site officiel des jeux olympiques de Pékin 2008]</ref>.
C'est à Téhéran qu'est situé le stade de football national, au [[Complexe sportif Azadi]], qui a une capacité de {{nombre|100000|places}}. En [[2005]], la [[FIFA]] a imposé à l'Iran de limiter le nombre de spectateurs autorisés à rentrer dans le stade à cause de procédures de sécurité inadéquates qui ont causé la mort de plusieurs supporters en mars. Les autres stades d'importance à Téhéran sont les stades ''Shahid Dastgerdi'', ''Takhti'' et ''Shahid Shirudi''. Téhéran comptait en 2016 cinq clubs de football évoluant en première division iranienne :
* [[Esteghlal Téhéran|Esteghlal]]
* [[Persépolis Téhéran Football Club|Persépolis]]
* [[Saipa FC|Saipa]]
* [[
* [[Rah Ahan
À dix minutes de Téhéran se trouve la station de sports d'hiver de [[Tochal]], construite en 1976. Elle s'étend entre
À proximité de Téhéran se trouvent également les stations de sports d'hiver de [[Dizin]] et [[Shemshak]].
=== Le phénomène «
L'Iran a été un pays producteur et consommateur d'[[opium]] pendant des siècles. En [[1949]], les consommateurs de drogues représentaient 11 % de la population ; les consommateurs réguliers d'opium étaient 1,3
Téhéran est situé sur la route empruntée par l'opium et l'[[héroïne]] en provenance d'Afghanistan et du Pakistan. Les routes principales du trafic passent en effet par le [[Khorassan]] et le [[Sistan-o-Balouchestan|Sistan et Balouchestan]], des régions montagneuses et inhospitalières, avant de continuer vers Téhéran, puis vers la [[Turquie]], d'où la drogue part pour l'[[Europe]] par la « route des [[Balkans]] ». Les saisies d'opium faites en Iran représentent ainsi 25 % des saisies mondiales d'opium
En [[1999]], il a été estimé que
La migration à l'intérieur du pays, l'urbanisation, la délinquance et les problèmes sociaux ont augmenté, laissant place au développement et à l'expansion des problèmes liés aux drogues
On peut aujourd'hui constater l'apparition d'une politique de réduction des risques en Iran, et particulièrement à Téhéran où le mouvement est le plus notable : ouverture d'un centre important de traitement ambulatoire, mise en place de programmes permettant de délivrer des [[traitement de substitution aux opiacés|traitements de substitution]], prévention du [[Syndrome d'immunodéficience acquise|SIDA]] chez les [[toxicomanie|toxicomanes]]
== Culture ==
=== Architecture et
<gallery>
Fichier:Azadi Square - Tehran, Iran.jpg|La Place Azadi
Fichier:Azadi Tower - Tehran, Iran.jpg|La [[Tour Azadi]] sur la Place Azadi
Fichier:Azadi Tower - Tehran, Iran(2).jpg|La [[Tour Azadi]] d'en bas
Fichier:Azadi Tower - Tehran, Iran(1).jpg|Détail architectural de la [[Tour Azadi]]
</gallery>Téhéran est une ville récente en comparaison d'autres villes importantes d'Iran, les quelques monuments anciens se trouvent à Ray à la limite Sud-Est de la ville. Dans Téhéran même, les monuments les plus anciens remontent à l'époque Qadjare.
Le développement particulier de Téhéran fait qu'on trouve dans le centre-ville à la fois des quartiers résidentiels et des constructions architecturales monumentales.
La ville accueille de nombreux musées et, depuis la révolution, plusieurs palais sont ouverts au public.
Au Sud-Ouest de la ville, sur la route de [[Qom]], à proximité du cimetière ''Behesht-e Zahra'' se trouve le complexe funéraire de l'[[Ayatollah]] [[Rouhollah Khomeini|Khomeini]].
''[[Borj-e Milad]]'' (« la tour Milad ») est la plus haute structure d'Iran et la {{6e|plus}} grande tour autoportante du monde. Elle est située dans le quartier de [[Gisha]]. Elle contient un complexe culturel et le plus haut restaurant tournant du monde. La tour est ouverte au public depuis 2010.
''[[Tour Azadi|Banay-e Azadi]]'' (le monument de liberté), le symbole de Téhéran (du moins avant la construction de Milad), est situé à l'ouest de la capitale.
Le grand « [[Bazar de Téhéran]] », une ville dans la ville, datant du {{s-|XIX|e}}, se situe au sud de Téhéran.
==== L'Avenue Vali-ye Asr ====
[[
{{Article détaillé|Avenue Vali-ye Asr}}L'avenue ''Vali-ye Asr'' est l'avenue la plus longue de Téhéran, et également une des plus grandes du monde. Elle mesure {{unité|18
Le développement de l'avenue suit et relate le développement urbain de Téhéran. En 1870, l'avenue devient l'axe majeur du centre de la ville. Jusque dans les années 1950, les riches commerçants du [[bazar]] y construiront des grandes maisons. Avec la politique de travaux hausmanniens de Reza Shah, l'avenue s'agrandit sur {{unité|1
Dans les [[années 1950]], sous le règne de Mohammad Reza Shah, l'avenue s'étend encore plus vers le nord, jusqu'à l'actuelle avenue Beheshti. Téhéran s'agrandit encore vers le nord, suivant l'extension de l'avenue. Dans les [[années 1970]], l'urbanisation progresse aussi haut que possible : les villages de [[Vanak]] et [[Shemiran]] sont intégrés à la capitale. C'est dans cette partie que l'occidentalisation de l'Iran voulue par le Shah est la plus visible. On y
Pendant le [[gouvernement provisoire de l'Iran|gouvernement provisoire]], l'avenue est renommée « [[Mohammad Mossadegh|Mossadegh]] ». Les religieux qui viennent au pouvoir après la [[révolution iranienne]] lui donneront son nom actuel : ''Vali-ye Asr'', signifiant « Maître du temps », en référence au [[Muhammad al-Mahdi|Mahdi]], le douzième [[imam]] [[Chiisme duodécimain|chiite]].
Après 25 ans de république islamique, les Téhéranais ont fait de cette avenue un espace de mixité sociale et sexuelle au sein de la société iranienne régie par les lois islamiques : les ouvriers y côtoient les jeunes cadres, les femmes en [[chador]] les jeunes filles branchées, et les jeunes s'y retrouvent pour draguer<ref>Cette partie a été rédigée à l'aide de l'article de Mathilde Saljougui, « Vali-Asr, l'avenue qui raconte Téhéran », ''Géo'', {{n°|335}}, janvier 2007. {{p.|48-50
==== Bâtiments religieux ====
[[
[[File:Mezquita Shah, Teherán, Irán, 2016-09-17, DD 49-51 HDR.jpg|thumb|Dans la mosquée du Chah.]]
Il y a peu de bâtiments religieux très remarquables dans Téhéran surtout au regard de villes comme [[Ispahan]] ou [[Chiraz]]. Cela est dû en partie à la « jeunesse » relative de Téhéran en tant que capitale iranienne. On peut cependant citer quelques monuments importants du point de vue historique, culturel et architectural :
* Plusieurs mosquées historiques datent de l'époque [[Qajar|Qadjare]] ; on peut citer la mosquée Soltani, la mosquée Mo'ezz o-doleh, la mosquée Haj Seyyed Azizollah, construites par [[Fath Ali Shah]], ou encore la mosquée Sepahsalar, proche du grand bazar, datant de la même époque.
* L'[[Hosseiniyeh Ershad]] est un des principaux instituts religieux de Téhéran, son dôme bleu surplombe l'avenue Shariati.
* La Mosquée de l'imam
* La mosquée, et le minaret de [[Pamenar]], qui date du
* La mosquée Mosalla, une des plus grandes mosquées au monde est en construction à Téhéran. Elle a quatre minarets de {{unité|136|mètres}} de haut. Elle pourra accueillir plusieurs millions de personnes. La construction aurait dû s'achever en 2006. Elle n'était pas finie en 2007, mais des prières du vendredi s'y tiennent déjà<ref>[http://skyscraperpage.com/cities/?buildingID=45120 Fiche de la mosquée Mosalla] sur le site skyscraper.com</ref>.
* La ville compte plusieurs ''[[Tekiyeh]]'', bâtiments où les [[Chiisme|chiites]] se rassemblent pour commémorer le martyre de [[Husayn ben Ali]] (appelé Hossein en [[Iran]]) ; ces cérémonies ont le nom de [[Tazieh]].
*
* Téhéran accueille également une proportion importante des [[juifs d'Iran]], la ville compte plusieurs synagogues.
==== Palais ====
[[
[[File:Mansión Masoudieh, Teherán, Irán, 2016-09-17, DD 58.jpg|thumb|Le palais Masoudieh Mansion.]]
[[Fichier:Golestān Palace - Tehran, Iran.jpg|vignette|Les jardins du [[Palais du Golestan|palais du Golestān]]]]
Le ''[[Palais du Golestan|palais du Golestān]]'' est le palais de la dynastie Qadjare<ref>{{Lien web|titre=Palais du Golestan|url=http://whc.unesco.org/fr/list/1422|site=UNESCO, Centre du Patrimoine Mondial|date=|consulté le=10/04/2016}}.</ref>. C'est un vaste ensemble de bâtiments encerclant un jardin. Des restaurations dont la date de fin n'est pas connue sont en cours. Il est situé dans le quartier du Bazar.
==== Jardins ====
La superficie totale des parcs gérés par la municipalité de Téhéran est de
Un grand nombre de vieux jardins du Nord de Téhéran appartenaient auparavant aux résidences d'été de hauts fonctionnaires iraniens. Quand ces derniers ont fui le pays avec la [[révolution iranienne|révolution]], le gouvernement s'est chargé de la surveillance et de l'entretien des jardins, qui ont été transformés en parcs publics.
Lors de l'industrialisation de la ville dans les [[années 1960]], le gouvernement et la municipalité ont choisi de contrôler l'expansion de la ville en établissant des forêts périurbaines dans les zones situées au-delà des limites de la ville :
La culture de la population iranienne est étroitement liée à la nature et à l'agriculture et cette caractéristique se retrouve à Téhéran, où les habitants apprécient les espaces verts et participent aux programmes de plantations d'arbres<ref name="FAO" />.
Lorsque [[Qolamhossein Karbaschi]] était maire, il a également contribué à la création de nombreux parcs et jardins publics destinés aux habitants de Téhéran. Ces parcs et jardins sont utilisés comme lieux de rencontre, de distraction ou de pique-nique. D'après certains chercheurs, les modifications des dernières années ont accentué l'usage de l'espace public en tant que produit politique, économique et de loisirs<ref>Djamaj Athari, ''Sociabilité et
[[Fichier:teheran entree musee national.jpg|thumb|Entrée du musée national, la voûte imite le style des voûtes sassanides.]]
Grands et bien entretenus, les jardins publics téhéranais sont situés dans toute la ville et sont un havre de calme dans une métropole bruyante. Les plus importants sont :
* [[Parc
* [[Parc
* [[Parc
* [[Parc
* [[Parc
* [[Parc
* [[Parc
* [[Pardisan]] parc d'études animales s'étendant sur plus de {{unité|250|hectares}} au nord-ouest de la ville.
=== Musées ===
[[
Téhéran accueille plusieurs musées majeurs de l'Iran. On peut citer les suivants :
*
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*
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*
*
* le [[Musée de la révolution islamique et de la défense sacrée]].
=== Arts vivants ===
Téhéran inaugure sa première salle de cinéma en [[1904]]<ref>{{fr}} Mamad Haghighat, [http://www.unesco.org/courier/2000_10/fr/doss21.htm « Le cinéma iranien emporte la révolution »], ''Le courrier de l'UNESCO'', octobre 2000.</ref>. En 1993, on pouvait compter 74 salles de cinéma dans Téhéran<ref>{{
[[
L'[[orchestre symphonique de Téhéran]], fondé en [[1937]], se produit au Hall Roudaki ou à la « salle de l'Unité » (''Talar-e Vahdat''). Des pièces de théâtre iraniennes ou étrangères sont régulièrement programmées au Théâtre de la ville de Téhéran (''Theatr-e Shahr'') ou au ''Talar-e Vahdat'' depuis 1971. Le théâtre connait un certain regain de succès en Iran, partiellement causé par l'absence de lieux de rencontre entre les jeunes. Le théâtre de la ville de Téhéran a programmé 17 pièces en [[1998]] et plus de 35 en [[1999]]<ref name="minoui">{{fr}} Delphine Minoui, [http://www.ceri-sciencespo.com/archive/february/artdm.pdf ''Printemps
Une autre forme de théâtre est particulièrement notable à Téhéran, et plus généralement dans tout l'[[Iran]], le ''[[tazieh|ta'ziyeh]]''. Le Ta'ziyeh est un genre théâtral rituel, qui trouve son origine dans des traditions religieuses [[chiisme|chiites]] : les
=== Évènements culturels ===
Téhéran accueille plusieurs évènements culturels d'importance. On peut citer les suivants :
* [[Festival
* la foire internationale du Livre de Téhéran, qui se tient tous les ans au mois de mai depuis 1987. Sa dernière édition a permis à 900 éditeurs de présenter {{formatnum:75000}} titres en provenance de 55 pays<ref>{{en}} [http://www.tibf.co.ir/loader.php?page=history# Histoire de la foire] sur le site officiel de la foire du livre de Téhéran</ref> ;
* le Festival international d'animation, qui se tient tous les ans au mois de février depuis 2002 ;
*
* Téhéran accueille plusieurs biennales d'art, comme une biennale de l'affiche, une biennale de sculpture, une biennale de photographie, une biennale de peinture, de calligraphie, de dessin humoristique, etc.
== Politique ==
[[
En tant que capitale du pays, Téhéran accueille les principales institutions de la république islamique d'Iran : le [[Majlis d'Iran|Majlis]] (Parlement), le [[Conseil des gardiens de la constitution|Conseil des gardiens]], le [[Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime|Conseil de discernement]] et
=== Organisation de la municipalité de Téhéran ===
Téhéran est dirigée par le conseil municipal islamique de la ville de Téhéran
{{persan|شورای اسلامی شهر تهراﻥ|Shorā-ye Eslami-ye Shahr-e Tehrān}}. Ce conseil est composé de
Le maire, secondé par des bureaux et commissions et par
{{clr}}
[[
=== Changements politiques des [[années 1990]] ===
À la fin de la [[guerre Iran-Irak]], le gouvernement iranien, avec la publication de son premier [[plan quinquennal]] ([[1989]] - [[1994]]), admet implicitement une crise de la gouvernance dans le pays : le plan souligne l'affaiblissement et la disparition de la citoyenneté en plus de nombreux problèmes économiques<ref name="ehsani">{{en}} Kaveh Ehsani, « Municipal Matters : The Urbanization of consciousness and Political Change in Tehran », ''Middle East Report, No. 212, Pushing the Limits: Iran's Islamic Revolution at Twenty''. Automne 1999,
Qolamhossein Karbaschi devient maire de Téhéran en [[1990]] et adopte rapidement une stratégie visant à renouveler le tissu urbain tout en intégrant une population désillusionnée face à ses hommes politiques<ref name="ehsani" />. Quand Karbaschi devient maire, la population de Téhéran croît de
Dans le même temps, la population est davantage associée aux décisions de la ville. Ce sont cependant surtout les détenteurs du capital investi dans le développement de la ville qui peuvent prendre part à la « participation populaire ». La ville met aussi en place son propre circuit de distribution de produits de consommation (considérés comme une opposition au [[bazar]] traditionnel), publie son journal, ''[[Hamshahri]]'', améliore la santé publique (amélioration de ramassage des déchets, etc.), le système de transports publics<ref name="ehsani" />. De plus, la municipalité transforme l'espace public : la création d'espaces publics qui ne sont pas contrôlés par les intérêts privés, ni par l'État est un des éléments ayant facilité l'émergence d'une société urbaine, moderne et démocratique en Iran<ref name="ehsani" />. Karbaschi fait ouvrir le centre culturel Bahman sur le site des anciens abattoirs du Sud de Téhéran en [[1992]]. La municipalité ouvre 138 lieux culturels,
=== Installations militaires de la capitale ===
{{Article détaillé|Forces armées iraniennes}}
Téhéran est le siège du [[ministère de la défense]] et des [[quartier-général|quartiers-généraux]] des armées régulières et organisations paramilitaires iraniennes.
Elle abrite en 2005 le quartier-général de la {{1re|armée}} de l'[[armée de terre d'Iran]] et les garnisons de la {{18e}} [[division blindée]], la {{30e|division}} d'infanterie, la {{23e|division}} de forces spéciales (formée entre 1993 et 1994, comprend {{formatnum:5000}} personnels<ref>{{en}} {{pdf}} [http://www.csis.org/media/csis/pubs/060728_gulf_iran.pdf Dossier du CSIS]</ref>), la {{55e|division}} parachutiste, la {{351e|brigade}} de [[missile sol-sol]] et peut-être celle de la {{75e|brigade}} [[logistique]]<ref>{{en}} [http://www.globalsecurity.org/military/world/iran/army-orbat.htm Iranian Army Order of Battle], Global Security</ref>.
L'[[armée de l'air iranienne]] a son quartier-général sur la [[base aérienne de Doshan Tappeh]] ({{12e|base}} aérienne tactique)<ref>{{en}} [http://www.globalsecurity.org/military/world/iran/doshan-tappeh.htm Doshan Tappeh Air Base], Global Security</ref> dans l'est de la ville et dispose de la [[base aérienne]] de Mehrabad ({{1re|base}} aérienne tactique) sur l'[[aéroport international Mehrabad]] dans la partie ouest de la ville abritant d'une quinzaine d'avions de combat [[MiG-29]] et des avions de transport, de ravitaillement, de liaison de toutes les branches des forces armées et de sécurité iraniennes ainsi que de la base de Ghale-Morghi ({{11e|base}} aérienne tactique), dans le sud la métropole abritant des [[hélicoptère]]s de l'armée de l'air et de la police<ref>{{en}} [http://www.scramble.nl/ir.htm Islamic Republic of Iran Air Force Order of Battle], Scramble</ref>.
Les [[Gardiens de la Révolution islamique]] ont également leur quartier-général sur la base aérienne de Doshan Tappeh et déploient en 2004 leur {{1re|division}} blindée et leur {{1re|division}} d'infanterie<ref>{{en}} [http://www.globalsecurity.org/military/world/iran/pasdaran-orbat.htm Pasdaran Order of Battle]</ref>.
Les divisions blindées de la région de Téhéran ne sont pas considérés à effectifs complets et le format des grandes unités iraniennes n'est pas homogènes<ref>{{fr}} [http://www.cf2r.org/fr/rapports-de-recherche/menace-iranienne.php Rapport de recherche {{n°|5}}], Centre français de recherche sur le renseignement, janvier 2007</ref>.
L'[[armée iranienne]] déploie en 2009 pour la [[défense anti-aérienne]] de la capitale, entre autres, cinq batteries de [[S-200]] Angara ([[code OTAN]] : SA-5) et cinq [[MIM-23 Hawk|batteries Hawk]] (les militaires iraniens ne déploient généralement que trois postes de tir par batterie) ainsi que quatre sites de missiles HQ-2B/Sayyad-1 (Version chinoise et iranienne du [[S-75 Dvina]])<ref>{{fr}} [http://www.cf2r.org/fr/notes-actualite/iran-la-defense-anti-aerienne-devient-une-armee-a-part-ent.php Notes d'actualité {{n°|166}} : Iran : La défense anti-aérienne devient une armée à part entière], Centre français de recherche sur le renseignement, 14 mars 2009</ref>.
L'armée dispose également du centre d'entrainement Nohet et du centre de missiles de Téhéran à Hemmat<ref>{{en}} [http://www.milnet.com/Iranian-Army-Bases-th.html Iranian Army Bases], Milnet, 6 octobre 2008</ref>.
== Économie ==
=== Les activités et la population ===
{| class="wikitable" style="border: 1px solid #999; text-align: center; background-color:#FFFFFF; margin-left: 1em; margin-bottom: 2ex; float: right"
|+ ''Comparaison de l'activité et du chômage entre 1976 et 1986. Les taux sont en %.''
|-----
! ''1976''
Ligne 560 ⟶ 735 :
! style="width: 6em" | Employés
! style="width: 6em" | Chômeurs
|-----
! Hommes
| 65,2
Ligne 566 ⟶ 741 :
| 2,3
|----
! Femmes
| 9,9
| 9,4
Ligne 585 ⟶ 760 :
| 58,6
| 8,8
|---
! Femmes
| 9,2
Ligne 596 ⟶ 771 :
| 5,6
|}
[[Fichier:Tehran Stock Exchange Building.jpg|vignette|[[Bourse de Téhéran]].]]
Avant que Téhéran ne devienne la capitale de l'Iran au {{s|XVII}}, c'était un grand village orienté vers l'agriculture, avec ses fermes, ses vergers et ses sources. Son économie était alors basée d'une part sur l'agriculture, d'autre part sur les zones urbaines (siège des organismes militaires et politiques du pays), dont les revenus provenaient majoritairement des impôts perçus dans les régions<ref name="FAO" />.
L'exploitation pétrolière au {{
Téhéran est un centre économique et industriel très important en Iran. Plus de la moitié des biens de consommation, dont les textiles, le ciment, la vaisselle, le sucre et les appareils électriques (à l'instar de l'usine du français [[Groupe SEB|SEB]]) sont fabriqués dans des usines de la ville<ref name="britannica" />. Une zone industrielle a été mise en place entre Téhéran et [[Karaj]], le long de l'autoroute. Les usines de la ville produisent aussi des produits chimiques, des automobiles et de l'armement.
Le [[bazar]] central de Téhéran domine le réseau économique national<ref name="Mobasser">Soussan Mobasser, [http://www.ceri-sciencespo.com/publica/cemoti/textes4/mobasser.pdf « Le réseau national des bazars en Iran »]{{pdf}}, ''Cahiers d'études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien'', {{n°|4}}, mai 1987.
Téhéran accueille également la [[Bourse de Téhéran]] depuis [[1968]]. En [[2005]] y figuraient plus de 420 sociétés pour une capitalisation de
Le centre commercial se situe dans le
Selon Ebrahimi, le secteur informel emploie une part importante de la population active. Hourcade estimait cette population à 10 % de la population active de la capitale dans les années 1970<ref>Bernard Hourcade, « Téhéran, évolution récente d'une métropole », ''Méditerranée'', {{n°|1}}, 1974, {{p.
=== Transports ===
{{Article détaillé|Métro de Téhéran}}
[[Fichier:iran-travel132.jpg|vignette|Embouteillages à Téhéran.]]
[[Fichier:Tehran subway.jpg|vignette|Téhéran possède actuellement cinq lignes de métro.]]
Un système de [[métro]] qui était planifié depuis les [[années 1970]] a ouvert deux des sept lignes prévues en [[2001]] — même si la ville est située en zone [[Séisme|sismique]]. Le développement du [[métro de Téhéran]] a été retardé par la [[révolution iranienne]] puis par la [[guerre Iran-Irak]]. Téhéran possède aujourd'hui 7 lignes de métro (lignes 1, 2, 4.5.6 et 7).
Les [[
Le nombre de voitures légères et de véhicules utilitaires légers à Téhéran était estimé à plus de deux millions en 2003<ref>Asadollah-Fardi, {{p.
L'automobile joue un rôle très important pour les ménages de Téhéran ; à la fois pour leur mobilité et pour leur économie. La plupart des mesures prises par les autorités afin d'améliorer les mouvements automobiles ont eu des effets négatifs sur la vie des habitants de Téhéran : le trafic est très dense et souvent congestionné, les problèmes de sécurité pour les piétons et les cyclistes sont très importants, et la pollution de l'air est très importante. De plus, le nombre de places de parking disponibles n'est pas assez élevé en comparaison au nombre de véhicules circulant à Téhéran<ref>{{en}} Manochehr Riahi, « Automobile’s role in the future of transportation system, Tehran as an example », ''Trafikdage'', Ålborg University, 19-20
La municipalité de Téhéran, pour essayer de contenir les problèmes de trafic automobile, a créé une zone restreinte dans le centre de Téhéran : cette zone est interdite aux véhicules ne possédant pas d'autorisation pour s'y rendre, elle reste cependant accessible à tous les vendredis, qui est le jour chômé hebdomadaire en Iran.
Il existe également six lignes de bus électrique dans le sud de Téhéran, qui transportent environ {{
{| class=wikitable
! '''Évolution du réseau de transports publics'''
! jusqu'en 1990
Ligne 639 ⟶ 816 :
|-----
| Transport public (bus, taxis, minibus)
| {{formatnum:22000}}
| {{formatnum:32500}}
|-----
|colspan="3"|<small>Source : Qolamhossein Karbaschi, ''Mohakemeh va defa''', Farhang-o Andisheh, Téhéran, 1998 ;<br /> Municipalité de Téhéran, ''Tahavol-e Edāri dar Shahrdāri-ye Tehrān'', Téhéran 1997</small>
|}
[[Fichier:Tehran IKI Airport.jpg|vignette|Vue de l'intérieur de l'[[aéroport international Imam Khomeini]].]]
Téhéran est desservie par l'[[aéroport international Mehrabad]], le premier aéroport de la ville, doublé d'une base militaire, qui est situé à l' Téhéran possède aussi une gare centrale et 4 terminaux de bus qui offrent de services réguliers vers toutes les villes du pays (Terminaux Sud, Est, Ouest et Bei-haghi).
== Problèmes environnementaux et pollution ==
[[
D'après les données collectées par l'AQCC (Compagnie de contrôle de la qualité de l'air de la ville de Téhéran) et le ministère de l'environnement iranien, la ville de Téhéran est l'une des plus polluées du monde<ref name="asadollah">Asadollah-Fardi, {{p.|3}}.</ref>. En {{date||novembre
Le monoxyde de carbone représente une partie importante des 1,5
Téhéran rencontre aussi des problèmes quant à la fourniture d'eau, qui ne suffit pas aux besoins de la ville. De plus, il existe encore des insuffisances des réseaux d'égouts, et la plupart des déchets humains sont déversés dans le sol ou dans les cours d'eau<ref>{{fr}} [http://www.un.org/cyberschoolbus/french/habitat/profiles/tehran.asp ''Tableau Urbain Téhéran''], extrait de « The Challenge of Urbanization: The World’s Largest Cities », Publications des Nations Unies, 1997</ref>. En 2003, l'évacuation des eaux usées à Téhéran se faisait par :
* des puits d'
* des fosses
* le réseau de collecte des eaux usées (10 %) ;
* le reste des eaux usées est rejeté dans la nature.
Pour remédier à ce problème, la municipalité de Téhéran a lancé un grand projet de construction d'un réseau d'égouts, qui devrait durer jusqu'en 2029
== Jumelages de la municipalité de Téhéran ==
La municipalité de Téhéran est jumelée avec<ref>[http://en.tehran.ir/Default.aspx?tabid=95 Liste des cités jumelées sur le site official de la municipalité de Téhéran] (en anglais).</ref>{{source insuffisante|raison=source douteuse, mentionnant par exemple un jumelage avec Paris qui n'existe pas|date=mai 2023}} :
* {{Jumelage|Douchanbé|Tadjikistan|année=1995|mois=juillet}}
* {{Jumelage|Moscou|Russie|année=1996}}
* {{Jumelage|
| ville = Koweït
| année = 1996
}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=cities sister declared kuwait tehran |url=https://en.irna.ir/amp/9131245/ |éditeur=IRNA |date=1996-09-27 |consulté le=2023-08-09}}.</ref>
* {{Jumelage|Berlin|Allemagne|année=2001}}
* {{Jumelage|La Havane|Cuba|année=2001}}
* {{Jumelage|Caracas|Venezuela|année=2001}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Tehran, Caracas Named Sister Cities |url=https://www.tehrantimes.com/news/64806/Tehran-Caracas-Named-Sister-Cities |éditeur=Tehran Times |date=2001-05-25 |consulté le=2023-08-09}}.</ref>
* {{Jumelage|Chuani|Afrique du Sud|année=2002}}
* {{Jumelage|Saint-Pétersbourg|Russie|année=2004}}
* {{Jumelage|Kaboul|Afghanistan|année=2004}}
* {{Jumelage|Sanaa|Yémen|année=2004}}<ref>{{Lien web |langue=fa |titre=تهران و صنعا خواهر خوانده شدند |url=https://www.mehrnews.com/news/77435/تهران-و-صنعا-خواهر-خوانده-شدند |éditeur=Mehr News Agency |date=2004-05-11 |consulté le=2023-08-09}}.</ref>
* {{Jumelage|Bagdad|Iraq|année=2006}}<ref>{{Lien web |titre=التوأمة بين طهران وبغداد-واتفق الجانبان على تسمية احد شوارع طهران باسم شارع بغداد , واحد شوارع بغداد |url=https://www.ankawa.com/forum/index.php?topic=170973.0 |site=www.ankawa.com |langue=ar |consulté le=2023-08-08}}.</ref>
* {{Jumelage|Minsk|Biélorussie|année=2006}}<ref>{{Lien web |titre=Tehran, Minsk ink 8 cooperation agreements |url=https://en.mehrnews.com/news/20590/Tehran-Minsk-ink-8-cooperation-agreements |langue=en |date=7 novembre 2006 |consulté le=8 août 2023 |éditeur=Mehr News Agency}}.</ref>
* {{Jumelage|Pékin|Chine|année=2014}}<ref>{{Lien web |langue=fa |titre=تهران و پكن خواهرخوانده شدند |url=https://www.irna.ir/news/81064593/%D8%AA%D9%87%D8%B1%D8%A7%D9%86-%D9%88-%D9%BE%D9%83%D9%86-%D8%AE%D9%88%D8%A7%D9%87%D8%B1%D8%AE%D9%88%D8%A7%D9%86%D8%AF%D9%87-%D8%B4%D8%AF%D9%86%D8%AF |éditeur=IRNA |date=2014-02-27 |consulté le=2023-08-09}}.</ref>
* {{Jumelage|Budapest|Hongrie|année=2015}}<ref>{{Lien web |titre=Tehran, Budapest sign twin cities agreement |url=https://en.isna.ir/news/94021407986/Tehran-Budapest-sign-twin-cities-agreement |langue=en |date=4 mai 2015 |consulté le=7 août 2023 |éditeur=ISNA}}.</ref>
* {{Jumelage|Tbilissi|Géorgie (pays)|année=2015}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Tbilisi-Tehran direct flights will start next month |url=https://agenda.ge/en/news/2015/1108 |site=Agenda.ge |consulté le=2023-08-09}}.</ref>
* {{Jumelage|Bichkek|Kirghizistan|année=2022}}<ref>{{Lien web |titre=Tehran becomes sister city with Bishkek |url=https://en.isna.ir/news/1401041510694/Tehran-becomes-sister-city-with-Bishkek |langue=en |date=6 jouillet 2022 |consulté le=7 août 2023 |éditeur=ISNA}}.</ref>
* {{Jumelage|Erevan|Arménie|année=2023}}<ref>{{Lien web |titre=Tehran, Yerevan named sister cities |url=https://en.irna.ir/news/85003031/Tehran-Yerevan-named-sister-cities |langue=en |date=18 janvier 2023 |consulté le=7 août 2023 |éditeur=IRNA}}.</ref>
== Notes et références ==
{{Références nombreuses|taille=25}}
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Tehran|commons titre=Téhéran}}
=== Bibliographie ===
* {{fr}} Chahryar Adle et Bernard Hourcade, ''Téhéran, capitale bicentenaire'', [[Institut français de recherche en Iran]], Paris, Téhéran, 1992, 386 p. {{ISBN|2-87723-055-4}} ou {{ISBN|90-6831-480-7}}
* {{fr}} [[Bernard Hourcade]], « L’émergence des banlieues de Téhéran », ''in Cemoti,
* {{mul|fa
* {{fr}} Nouchine Yavari d'Hellencourt, « Immigration et construction identitaire en milieu péri-urbain à Téhéran : eslâm-shahr », ''in Cemoti,
* {{fr}} Compte rendu de la conférence :
* {{en}} Xavier de Planhol, [http://www.
* {{mul|en
* {{en}} G. Asadollah-Fardi, ''[http://www.iges.or.jp/kitakyushu/mtgs/seminars/theme/uaqm/Presentations/Tehran/Tehran.pdf Air quality management in Tehran]''{{pdf}}, 3rd Thematic Seminar: Urban Air Quality Management, 20-{{date-|21
* Saïdi-Sharouz Mina, ''Le Téhéran des quartiers populaires'', Karthala, 2013, 272 p., {{ISBN|978-2-8111-0931-8}} [http://www.karthala.com/hommes-et-societes/2751-le-teheran-des-quartiers-populaires.html Accéder en ligne]
===
* [[Ray (Teheran)|Ray]]
* [[Palais du Golestan]]
* [[Quartiers de Téhéran]]
* [[Qajar]]
* [[Histoire de l'Iran]]
* [[Démographie de l'Iran]]
* [[Économie de l'Iran]]
* [[Liste des aires urbaines du Moyen-Orient]]
* [[Triomphe de Téhéran]]
* [[Lycée Razi]]
* [[Madrassa Ayatollah Haqchenas]]
{{Liens}}
* {{mul|en|fa}} [http://www.tehran.ir/ Site officiel de la municipalité de Téhéran] <small>NB: la version anglophone est en construction</small>
* {{fa}} [http://www.shora-tehran.ir/ Site officiel du Conseil municipal de Téhéran]
* {{mul|en|fa}} [http://www.tehranimages.org Tehranimages. Photos d'architecture prises dans la vieille ville de Téhéran.]
{{Palette|Capitales d'Asie}}
{{Portail|Téhéran|Iran}}
{{Article de qualité|oldid=16428801|date=11 mai 2007|tri=Teheran}}
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[[Catégorie:Téhéran|*]]
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