Épiderme (botanique)
En botanique, l'épiderme est le tissu végétal superficiel formant une couche protectrice continue à la surface des parties aériennes d'une plante, tant que les structures sous-jacentes sont primaires (jeune tige, feuille, fleur, etc.). Le tissu superficiel primaire des racines est appelé rhizoderme ou assise pilifère[a]. Chez les plantes capables de croissance secondaire (en épaisseur), l'épiderme se délite sous l'effet de l'augmentation de circonférence, faisant progressivement place à un tissu protecteur d'origine secondaire issu du phellogène, le suber.
Fonctions
modifierSes principales fonctions sont de prévenir les dommages mécaniques et de limiter des pertes d'eau, tout en permettant les échanges gazeux entre la plante et l'air ambiant (O2, CO2) et la transpiration.
L'épiderme est parfois multistrate ou pluristrate (par exemple chez les Orchidacées, Pipéracées, Moracées, Malvacées) mais il est le plus souvent constitué d'une seule strate de cellules étroitement jointives, dépourvues de chloroplastes (à l'exception de ptéridophytes, Orchidacées et de plantes aquatiques), et dont la paroi externe est épaissie et rendue imperméable par un dépôt de cires et de cutine formant la cuticule[1]. La cuticule est elle-même généralement recouverte de cire épicuticulaire fortement hydrophobe, et dont l'ultrastructure renforce parfois l'effet protecteur (effet lotus).
La continuité de l'épiderme (surtout des feuilles) est interrompue par des pores, les stomates, permettant les échanges entre la plante et l'air ambiant. Chaque stomate est formé d'un petit orifice, l'ostiole, entouré d'une paire de cellules spécialisées, les cellules de garde, qui contrôlent son ouverture à la manière d'une valve et régulent ainsi les échanges gazeux et la transpiration.
En fonction des espèces, certaines cellules se différencient pour former des excroissances ou des poils (trichomes), éventuellement glandulaires.
Notes et références
modifierNotes
modifier- En anglais le terme « epidermis » (et épiderme en français chez certains auteurs) désigne le tissu de recouvrement des parties aériennes aussi bien que celui des racines, en raison de l'origine commune des deux tissus (tunica des méristèmes primaires). Stomates et poils absorbants ne se différencient qu'ultérieurement.
Références
modifier- Bryan G. Bowes et James D. Mauseth, Structure des plantes, Éditions Quae, (lire en ligne), p. 264
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Wilhelm Nultsch (trad. Roger Miesch et Yves Sell), Botanique générale [« Allgemeine botanik »], Bruxelles, De Boeck Université, , 10e éd., 602 p. (ISBN 2-7445-0022-4, présentation en ligne)