Alfred Jodl
Alfred Jodl est un Generaloberst[a] de l'armée allemande, né le à Wurtzbourg et mort exécuté le à Nuremberg. Il a fait fonction de Chef des Wehrmachtführungsstabes im Oberkommando der Wehrmacht en français : « chef de l'état-major de la conduite des opérations militaires au Haut Commandement de la Wehrmacht », l’OKW, pendant la totalité de la durée de la Seconde Guerre mondiale (de à ) ; à ce titre, en tant que second du Generalfeldmarschall Keitel[b], il a pris une part importante dans la planification des opérations militaires allemandes.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Alfred Josef Ferdinand Baumgärtler |
Nationalités | |
Allégeance | |
Activités |
Homme politique, militaire |
Période d'activité |
À partir de |
Famille |
Ferdinand Jodl (frère) |
Conjoint |
Luise Jodl (d) |
Parti politique | |
---|---|
Arme | |
Conflits | |
Grade | |
Personnes liées |
Franz Exner (avocat ou avocate en droit criminel), Hermann Jahrreiß (d) (avocat ou avocate en droit criminel) |
Condamné pour | |
Lieux de détention | |
Distinction |
Jodl a fait partie des vingt-quatre accusés devant le tribunal militaire international de Nuremberg ; jugé coupable des quatre chefs d'accusation le , il a été exécuté par pendaison.
Biographie
modifierOrigines et jeunesse
modifierAlfred Jodl, né Baumgärtler, est le fils de Johannes Jodl, capitaine d'artillerie bavarois et de Therese Baumgärtler, non mariés au moment de sa naissance. Son père descend d'une famille bavaroise de militaires, d'origine tyrolienne, sa mère est fille de paysans. En raison de la différence de classes sociales, les parents d'Alfred Jodl ne se marient qu'en 1899, après que Johannes Jodl a quitté l'armée. Ce n'est qu'à partir de ce moment qu'Alfred Jodl porte le nom de son père. Il grandit avec son frère cadet Ferdinand Jodl. Il a également trois sœurs qui meurent en bas âge.
Alfred Jodl est d’abord scolarisé à Landau et Munich. Il poursuit ensuite ses études au Theresien-Gymnasium München jusqu'à l'âge de 13 ans, puis s'engage, en 1903, dans le corps des cadets bavarois. Il n'obtient son Abitur qu'en 1910 à l'âge de 20 ans à cause de ses résultats inégaux ; par la suite, il fait partie des meilleurs éléments de sa promotion.
En de la même année, Jodl intègre le 4e régiment d'artillerie de campagne (de) d'Augsbourg en tant qu'aspirant. De 1911 à 1912, il est envoyé à l'École militaire de Bavière à Munich ; après son retour au 4e régiment d'artillerie de ligne, il est nommé sous-lieutenant (Leutnant) le .
Vie privée
modifierEn , Jodl épouse Irma Gräfin von Bullion avec qui il reste marié jusqu'à la mort de celle-ci, le , à Königsberg. Le couple n'a pas d'enfant. Veuf, Jodl se remarie le avec Luise Katharina von Benda (1905-1998), une amie de sa première femme et ancienne secrétaire au sein de l'OKH. Ce mariage reste également sans enfant.
Première Guerre mondiale
modifierAu début de la Première Guerre mondiale, Jodl prend part avec son unité à la bataille de Sarrebourg du et est blessé à la cuisse le ; sa blessure lui vaut la croix de fer de 2e classe. Ce n'est qu'en qu'il peut reprendre le combat. En 1916, Jodl est promu lieutenant (Oberleutnant) et, à la fin de l'année, est envoyé sur le front de l'Est où il est commandant de batterie au 72e régiment royal hongrois de canons de ligne en 1917. Au début de l'année 1918, il est renvoyé sur le front de l'Ouest en tant qu'officier d'état-major. Il se voit décerner le la croix de fer de 1re classe.
Entre-deux-guerres
modifierAprès l'armistice du 11 novembre 1918, Jodl reste dans l'armée et, en , est nommé chef de batterie au 22e régiment léger d'artillerie. Le , il est incorporé dans la Reichswehr et envoyé au 21e régiment d'artillerie basé à Landsberg am Lech. En , Jodl est promu Rittmeister et participe alors au Führergehilfenlehrgang I[c] à Munich. Il fait partie des dix meilleurs de sa promotion et devient chef de batterie au 21e régiment d'artillerie.
Le , il participe de nouveau au Führergehilfenlehrgang II à Berlin. Il y fait la connaissance d'Adolf Hitler. La même année, il est promu capitaine. En , Jodl est envoyé au ministère de l'Armée à Berlin et en , il devient officier d'état-major à la 7e division de Munich où il commande jusqu'en 1927.
Au , il devient chef de la 5e batterie du 7e régiment d'artillerie. De 1928 à 1932, il est professeur de tactique et d'histoire militaire. Le , il est promu Major et le , il est chef de groupe dans la section d'opération au sein du bureau des troupes (Truppenamt) du ministère de l'Armée. Le , Jodl devient chef de la section de défense du territoire du Wehrmachtführungsamt (de) (WFA) et le , il est promu colonel.
En , à la suite de l'affaire Blomberg-Fritsch, une nouvelle structure de commandement de la Wehrmacht est mise en place : l'Oberkommando der Wehrmacht (OKW) est créé. On y retrouve des nationaux-socialistes auxquels le régime peut faire confiance. Le WFA avec Jodl à sa tête intègre alors l'OKW et est directement subordonné à son chef, Wilhelm Keitel. Conformément aux règles de gestion de carrière, Jodl change de poste le pour devenir commandant d'artillerie à la 44e division. C'est Walter Warlimont, ancien adjoint de Jodl, qui reprend le poste de Jodl.
Après six mois dans le service des troupes, Jodl est nommé Generalmajor le . Il était prévu qu'il reprenne en octobre de la même année le commandement de la 4e division de montagne mais, en raison de la mobilisation du , il est rappelé à son ancien poste de chef du Wehrmachtführungsamt (qui devient en 1940 le Wehrmachtführungsstab (de)).
Seconde Guerre mondiale
modifierCe n'est qu'après le début de la campagne de Pologne, le , que Jodl rencontre pour la première fois personnellement Adolf Hitler lors d'un trajet sur le front. Alors que la guerre contre la Pologne avait été planifiée par l'Oberkommando des Heeres (OKH, le haut commandement de l'Armée de terre), l'attaque du Danemark et de la Norvège (opération Weserübung) est quant à elle planifiée sur l'ordre de Hitler par ses soins[1]. Plus tard, toutes les opérations à l'Ouest et au Nord de l'Afrique sont guidées par l'OKW, seul le front de l'Est reste sous le contrôle de l'OKH.
La compétence dans la préparation et l'exécution de la guerre à l'Est
modifierAvec la vague de promotions qui a suivi la victoire sur la France, Jodl est promu le General der Artillerie. Il saute alors le rang de Generalleutnant. Répondant aux injonctions de Hitler[2], il planifie une campagne contre l'Union soviétique ; la directive no 21 du 18 décembre 1940, connue sous le nom d'opération Barbarossa, qui prévoit l'attaque de l'URSS, est préparée par Jodl et ses collaborateurs au sein de l'état-major de la Wehrmacht sur ordre de Hitler en personne[3]. Dans cette directive, il définit les orientations stratégiques de la campagne à venir. Il préconise une attaque surprise contre les troupes soviétiques, la conquête rapide de la Russie européenne, l'établissement d'un front à proximité d'une ligne reliant la Volga à Arkhangelsk, à la fois pour sécuriser le Reich et pour pouvoir mener des campagnes de bombardement stratégique au-dessus de l'Oural[4]. Dans ces instructions, Jodl insiste également sur les contraintes économiques de la campagne : il propose de sécuriser la Baltique (la route du fer) au Nord et de contrôler le riche bassin industriel du Donetz le plus rapidement possible[4].
En , Jodl indique aux Einsatzgruppen de rendre « inoffensifs » les commissaires soviétiques et les « chefs bolchéviques » sur le théâtre d'opérations, sans manifester aucune hésitation (le Kommissarbefehl)[5]. Par la suite, sur le front de l'Est, les Einsatzgruppen se montreront coupables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité d'une grande ampleur.
Au milieu de l'été 1941, il se montre partisan d'une action rapide devant aboutir à la prise de Moscou, à la fois contre Hitler, qui défend la nécessité de la conquête prioritaire de Léningrad et de l'Ukraine et contre Franz Halder, partisan de grandes opérations de conquête en Ukraine et dans le Caucase[6].
En 1942, Jodl ayant appuyé Halder lorsqu'il s'est opposé à l'opération Fall Blau[7], Hitler prévoit de le remplacer par le général Friedrich Paulus. Il lui est reproché d'avoir protégé les responsables du groupe d'armées du Caucase contre Hitler, en affirmant qu'ils avaient suivi les ordres du Führer. Durant la crise de , qui a pour objet la gestion des opérations dans le Caucase, Jodl affronte une nouvelle fois Hitler, et y perd le poste de conseiller pour la conduite de l'ensemble des opérations[8]. Après la débâcle de Stalingrad, le projet de remplacer Jodl est abandonné.
Crimes contre l'humanité
modifierDans la phase de préparation de la guerre à l'Est, il est également informé par des confidences de Hitler de ses projets en Russie[9], confidences qu'il transforme en directives. Ainsi, au mois de , lors des préparatifs de l’opération Barbarossa, Alfred Jodl signe le le fameux « ordre des commissaires », qui ordonne l'exécution des commissaires politiques, fonctionnaires du PCUS en poste dans les unités combattantes soviétiques[10].
Jodl porte également une responsabilité dans la déportation des Juifs d'Europe vers les camps de la mort. À l'automne 1943, sur une note du commandant de la Wehrmacht au Danemark, Hermann von Hanneken, qui ne voulait pas que l'état d'urgence soit utilisé comme prétexte à la déportation des Juifs, Jodl écrit « Bavardage. Ce sont des nécessités d'État[d]. »
Jodl dans les deux dernières années du conflit
modifierÀ la fin de l'année 1943, il annonce lucidement aux responsables du NSDAP que la situation militaire du Reich dépend en grande partie de la capacité de la Wehrmacht à contenir les futures incursions alliées à l'Ouest[12].
Le 30 janvier 1944, le jour du onzième anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Hitler, Jodl est promu Generaloberst. Membre de l'état-major chargé de la conduite des opérations militaires à l'OKW, il place ses espoirs de victoire dans les armes miracles, définissant dans une allocution à ses proches collaborateurs les objectifs militaires du Reich à court terme[13] : dans l'attente de ces nouvelles armes, il propose une stratégie destinée à permettre au Reich de résister sur place aux incursions alliées[14].
Lors de l'attentat contre Hitler le , Jodl est légèrement blessé, mais profondément choqué[15] : à ses yeux, les auteurs de l'attentat sont des traîtres, responsables de la « journée la plus noire de l'histoire allemande ». Le jour même, il se prononce pour des représailles impitoyables, garantes d'un retour à l'unité dans le commandement du Reich[15]. Il est conscient de la situation militaire du Reich au début de l'été 1944, mais, farouche opposant à une paix qui ne serait pas une paix de victoire, il se montre joyeux lorsqu'il rappelle les exigences alliées de capitulation sans condition[16]. Plus tardivement dans le conflit, en mars 1945, il multiplie les ordres du jour, les consignes aux commandants d'unités incitant à une résistance fanatique sur le front de l'Ouest, en vue de créer les conditions d'une scission dans la coalition alliée[17].
Dans la seconde moitié de l'année 1944, il joue un rôle essentiel dans la préparation stratégique de l'offensive des Ardennes, lui conférant la dimension d'une offensive de la dernière chance[18], destinée à chasser les Alliés des territoires du Reich qu'ils occupent depuis l'automne[19] : il ne s'agit pas de vaincre définitivement les alliés occidentaux, mais, en remportant un succès de première importance, de les pousser à se retirer du conflit[20]. Mais ses plans d'attaque sont remaniés par Hitler, qui souhaite non seulement rééditer la percée de 1940[21], mais aussi reprendre Anvers et son port[22]. Si Jodl a émis des doutes sur les chances réelles de succès de cette offensive, dont les contours ont été redessinés par Hitler, il se garde bien, à l'image des commandants du front, de les exprimer[23], tout en préparant l'offensive en Alsace du mois de janvier[24]. Dans le courant du mois de décembre, en tant que responsable de l'OKW, appuyant Hitler[25], il s'oppose aux demandes de transfert d'hommes et de matériel formulées le et le [26] par Guderian, responsable du front de l'Est[24], qui présente à ces réunions des estimations faites par les responsables du renseignement militaire[25].
Au mois d'avril 1945, sous l'influence de Hitler, Jodl contribue à donner des ordres totalement irréalistes aux commandants des troupes en action, notamment à Gotthard Heinrici, le commandant du groupe d'armées Vistule, lui ordonnant de tenir le front de l'Oder et de lancer des offensives de dégagement de Berlin, investie par l'Armée rouge, le [27]. Cependant, s'il reste sous l'influence de Hitler, il commence à masquer certains mouvements de troupes à ce dernier à partir du [28].
Réfugié à Flensburg, il participe au gouvernement du même nom comme coresponsable des forces armées du Reich[29], négociant, à partir du , la reddition partielle des unités engagées contre les Britanniques[30], puis dans les jours qui suivent, sous la responsabilité de Dönitz, nouveau président du Reich, il est l'un des principaux acteurs des pourparlers en vue de la négociation de la capitulation inconditionnelle du Reich : les échanges se prolongent autour du sort des soldats du Reich positionnés à l'est des lignes américaines[31].
Le , Jodl signe, à Reims, en tant que mandataire du nouveau chef de l'État Karl Dönitz la capitulation sans condition de la Wehrmacht, négociée par le gouvernement de Flensbourg (toute négociation était exclue, même par Jodl, tant que Hitler était vivant[32]). Les termes de la capitulation, signée le à 2 h du matin, ne devant entrer en vigueur que le à 23 h 1, heure de Berlin, permettent aux responsables du gouvernement du Reich de tenter de transporter le maximum de troupes et de civils vers l'Ouest[33].
Après-guerre
modifierCe n'est qu'après la capitulation que Jodl reçoit du Großadmiral Dönitz, le , la 865e feuille de chêne pour sa croix de chevalier de la croix de fer. Après l'arrestation du Generalfeldmarschall Keitel par les Alliés le , Jodl se voit confier les dossiers de l’ancien chef de l'OKW. Néanmoins, le , Jodl est également arrêté par les troupes britanniques avec les autres membres du gouvernement et fait prisonnier de guerre.
Lors du procès du tribunal international de Nuremberg, Jodl est visé par quatre chefs d'accusation : complot, crime de guerre, crime contre la paix et crime contre l'humanité. Il plaide non coupable et ajoute : « Pour ce que j’ai fait ou eu à faire, j’ai une conscience pure devant Dieu, devant l’Histoire et devant mon peuple »[34]. Il est déclaré coupable au terme de près d'un an de procédure. Ce sont les professeurs Franz Exner et Hermann Jahrreiß (de) qui défendent Jodl. Ce dernier demande – tout comme Keitel – à être fusillé.
Le , Jodl est cependant exécuté par pendaison. Son corps est incinéré sous le faux nom de « Archibold K. Struthers » et ses cendres dispersées vers minuit dans l'Isar.
Tentative de réhabilitation posthume en Allemagne
modifierLuise, sa seconde femme, tente d'obtenir sa pension de veuvage après Nuremberg ; à cette fin, elle saisit la Hauptspruchkammer de Bavière, tribunal chargé de la dénazification, en 1953[35]. Celle-ci rend un jugement favorable, estimant que Jodl n'aurait pas dû être condamné à mort lors de son procès à Nuremberg, et permettant le recouvrement de la succession. L'accusation renonce alors à tout recours et le jugement est prononcé le [36].
Cependant, la décision du tribunal qui réhabilite Jodl va à l'encontre des conclusions du jugement de Nuremberg, et le haut-commissaire des forces d'occupation américaines s'appuie sur cette base pour faire casser le jugement. La veuve de Jodl argumente qu'elle n'a pas lancé la procédure pour en tirer un profit personnel et le représentant américain accepte que la succession soit débloquée et que la pension demandée soit versée, à la condition que le jugement de Nuremberg ne soit pas remis en cause. En application de cet accord, le ministre bavarois en charge révoque, le , le jugement du [36].
Controverses au sujet de la tombe familiale
modifierAlors qu'une inscription sur la tombe en forme de grande croix de la famille Jodl, sur l'île Frauenchiemsee en Bavière rappelle la mémoire d'Alfred Jodl, le conseil municipal de Gstadt am Chiemsee a demandé à la famille le retrait des mentions le concernant, compte tenu de l'échéance de la concession funéraire en . Devant le refus de la famille d'obtempérer, un procès devant le tribunal administratif de Munich a été intenté.
Dans un jugement en date du [37], la municipalité a été contrainte d'autoriser la prolongation de la concession funéraire pour une durée de dix ans avec une option pour dix ans de plus, compte tenu que la tombe n'était « pas un mémorial, mais une tombe familiale avec une pierre tombale ordinaire, comme on en trouve dans de nombreux cimetières »[38].
Afin de préserver la paix du cimetière, le demandeur a cependant accepté de retirer la « pierre d'achoppement » source du litige, à savoir le nom et les données de la vie d'Alfred Jodl, et a ainsi « tout fait pour enlever toute apparence de mémorial ». Une dalle de pierre cache dorénavant le nom complet d'Alfred Jodl et son grade de Generaloberst[39].
Décorations
modifierAlfred Jodl a reçu les décorations suivantes :
- la croix de fer (1914) :
- 1re classe (),
- 2e classe () ;
- l'agrafe de la croix de fer :
- 1re classe (),
- 2e classe () ;
- la croix d'honneur (1934) ;
- la médaille de l'Anschluss ;
- la médaille des Sudètes ;
- la croix de la Liberté de 1re classe avec glaives (), ordre finlandais ;
- l'ordre de Michel le Brave, ordre roumain :
- 2e classe (),
- 3e classe () ;
- l'insigne d'honneur en or du parti nazi ()[40] ;
- l'insigne des blessés du :
- en noir ;
- la croix de chevalier de la croix de fer :
- croix de chevalier de la croix de fer le ,
- avec feuilles de chêne le .
Dans la fiction
modifier- 1949 : La Chute de Berlin, film de Mikhaïl Tchiaoureli, joué par Vladimir Pokrovski.
- 1955 : La Fin d'Hitler, film de Georg Wilhelm Pabst, joué par Otto Schmöle.
- 1962 : Le Jour le plus long, joué par Wolfgang Lukschy
- 1966 : Paris brûle-t-il ?, film de René Clément, joué par Hannes Messemer
- 2004 : La Chute, film d'Oliver Hirschbiegel, joué par Christian Redl.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Équivalent de général d'armée en France.
- Keitel a été le Chef des Oberkommandos der Wehrmacht en français : « chef du Haut Commandement de la Wehrmacht » de 1938 — date de l'éviction du Generalfeldmarschall Werner von Blomberg — jusqu'à la fin du conflit en . Il convient toutefois d’observer que le commandant en chef des forces armées est, depuis 1935, Adolf Hitler ; ainsi Keitel, ou a fortiori son adjoint Jodl, n'exercent aucun commandement direct sur les autres branches armées :
- la Heer (l'Armée de terre dont le commandant en chef est d’abord Walther von Brauchitsch puis, à compter de fin 1941, Hitler en personne) ;
- la Luftwaffe (l'Armée de l'air dont le commandant en chef est le Reichsmarschall Göring) ;
- la Kriegsmarine (la Marine dont le commandant en chef est le Großadmiral Erich Raeder puis, à compter de 1943, Karl Dönitz) ;
- la Waffen-SS (cette dernière organisation n'étant toutefois pas partie intégrante de la Wehrmacht, même si elle participe activement aux opérations militaires) dont le commandant en chef est le Reichsführer-SS Himmler.
- Formation d'officiers d'état-major. Voir Führergehilfenausbildung (de).
- « Geschwätz. Es geht um staatliche Notwendigkeiten[11]. »
Références
modifier- Kershaw, p. 78.
- Friedländer, p. 183.
- Baechler, p. 184.
- Baechler, p. 178.
- Hilberg 1982, p. 296.
- Baechler, p. 207.
- Baechler, p. 225.
- Baechler, p. 226.
- Baechler, p. 276.
- Friedländer, p. 187.
- Hilberg 1982, p. 590.
- Baechler, p. 230.
- Kershaw, p. 53.
- Kershaw, p. 54.
- Kershaw, p. 74.
- Kershaw, p. 82.
- Kershaw, note 49, p. 577.
- Kershaw, p. 183.
- Kershaw, p. 180.
- Kershaw, p. 177.
- Kershaw, p. 179.
- Kershaw, p. 181.
- Kershaw, p. 182.
- Kershaw, p. 221.
- Kershaw, p. 229.
- Kershaw, p. 228.
- Kershaw, p. 433.
- Kershaw, p. 434.
- Kershaw, p. 459.
- Kershaw, p. 467.
- Kershaw, p. 472.
- Kershaw, p. 334.
- Kershaw, p. 473.
- « Les minutes du procès Nuremberg », sur www.unicaen.fr (consulté le )
- (en) Eveline Buchheim et Ralf Futselaar, Under Fire: Women and World War II: Yearbook of Women’s History/Jaarboek voor Vrouwengeschiedenis 34, Uitgeverij Verloren, (ISBN 978-90-8704-475-6, lire en ligne)
- Scheurig 1991.
- (de) Bayern.Recht, « Grabnutzungsrecht : Droit d'utilisation des tombes », sur gesetze-bayern.de, (consulté le ).
- (de) Spiegel panorama, « Familie von NS-Kriegsverbrecher darf Scheingrab behalten : La famille de criminels de guerre nazis est autorisée à conserver une fausse tombe », sur spiegel.de, (consulté le ).
- (de) Süddeutsche Zeitung, « Platte verdeckt umstrittene Inschrift auf Jodl-Grab : Une plaque masque une inscription controversée sur la tombe de Jodl », sur sueddeutsche.de, (consulté le ).
- Bernadac 1983, p. 144.
Annexes
modifierBibliographie
modifierSources primaires
modifier- (de) Luise Jodl, Jenseits des Endes: Der Weg des Generaloberst Jodl. – München: Langen Müller, 1987. – (ISBN 3-7844-2145-8)
Ouvrages de référence
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Christian Baechler, Guerre et extermination à l'Est : Hitler et la conquête de l'espace vital. 1933-1945, Paris, Tallandier, , 524 p. (ISBN 978-2-84734-906-1).
- Christian Bernadac, La Luftwaffe, Paris, éditions France-Empire, coll. « Le glaive et les bourreaux » (no 5), , 404 p. (ISBN 978-2-7048-0269-2, OCLC 719115999).
- Saul Friedländer, Les Années d'extermination : l'Allemagne nazie et les Juifs. 1939-1945, Paris, Seuil, , 1032 p. (ISBN 978-2-7578-2630-0).
- (de) Dr. Axel Kellmann Generaloberst Alfred Jodl - Chef des Wehrmachtführungsstabes: Ein Beitrag zur Diskussion über das Verhältnis zwischen Wehrmacht und NS-Regime - Saarbrücken: Pirrot 2004. - (ISBN 3-930714-95-7)
- Raul Hilberg, Die Vernichtung der europäischen Juden [« La Destruction des Juifs d’Europe »], Francfort, Fischer Taschenbuch Verlag, .
- Ian Kershaw, La Fin : Allemagne, 1944-1945, Paris, Seuil, , 665 p. (ISBN 978-2-02-080301-4).
- (de) Guido Knopp, Hitlers Manager – München: Goldmann, 2007.
- (de) Kenneth Macksey, Generaloberst Alfred Jodl. In: Gerd R. Ueberschär (Hg.): Hitlers militärische Elite; Band 1, S. 102-111. – Darmstadt: Primus, 1998. – (ISBN 3-89678-083-2)
- (de) Bodo Scheurig (de), Alfred Jodl: Gehorsam und Verhängnis. – Berlin, Frankfurt am Main: Propyläen, 1991 (Lizenzausgabe Verlag Siegfried Bublies, Schnellbach 1999, (ISBN 3-926584-66-1))
- (de) Alan Wilt, Alfred Jodl – Hitlers Besprechungsoffizier. In: Ronald Smelser (de) et Enrico Syring (de) (Éd.): Die Militärelite des Dritten Reiches, S. 236–250. – Berlin, Frankfurt am Main: Ullstein, 1995. – (ISBN 3-548-33220-X)
- (de) Friedrich-Christian Stahl (de), « Jodl, Alfred », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 10, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 449–450 (original numérisé).236–250.
Liens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Brockhaus
- Den Store Danske Encyklopædi
- Deutsche Biographie
- Enciclopedia De Agostini
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Internetowa encyklopedia PWN
- Larousse
- Nationalencyklopedin
- Munzinger
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Treccani
- Visuotinė lietuvių enciklopedija
- (de) « Biographie sur le site du DHM »
- (de) « Biographie sur Shoa.de »
- « Alfred Jodl », sur /, (consulté le )
- Passauer Neue Presse 3.12.2016: "NPD-Aufmarsch zum Jodl-Grab..."
- (de) Dagmar Bohrer-Glas und Gerhard Brack, « Künstler Kastner fordert von Söder Einsatz gegen Jodl-Keuz » [« L'artiste [Wolfram] Kastner exige l'intervention de [Markus] Söder [ministre-président de Bavière] contre la croix de Jodl »], sur br.de/nachricht/oberbayern, Bayerischer Rundfunk, (consulté le ).