Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Alix de Courtenay

(Redirigé depuis Alice de Courtenay)

Alix de Courtenay, née vers 1160 et morte le , est une noble issue de la maison capétienne de Courtenay. Elle devient comtesse de Joigny (1179-1186) par son union avec Guillaume Ier de Joigny. Elle épouse en secondes noces Aymar II d'Angoulême et devient comtesse d'Angoulême (v. 1186-1202)[1].

Alix de Courtenay
Titres de noblesse
Comtesse de Joigny
Comtesse d'Angoulême
Biographie
Naissance
V. 1160
Décès
Époque
XIIe – XIIIe siècles
Famille
Père
Mère
Fratrie
Pierre II de Courtenay Couronne rouge
Inconnue
Eustachie
Clémence
Robert Ier de Courtenay-Champignelles
Philippe
Isabelle
Constance
Guillaume de Tanlay
Conjoint
Enfants
Autres informations
Grands-Parents
Armoiries d'Alix de Courtenay

Biographie

modifier

Famille

modifier

Elle est la fille de Pierre de France[2] (♰ 1183), prince capétien, et d'Isabelle[3] (♰ 1205), héritière de la maison de Courtenay. Par son père, Alix est la petite-fille du roi de France, Louis VI le Gros (1081-1137)[4].

Alix a trois frères. L'aîné, Pierre II de Courtenay (v. 1165-1219) est seigneur de Courtenay (1183-1219), comte de Nevers (1185-1199), d'Auxerre, de Tonnerre (1185-1219) et empereur latin de Constantinople (1216-1219). Ses cadets sont : Robert Ier (1168-1239), seigneur de Champignelles, bouteiller de France à la cour du roi Louis VIII[5] et Guillaume dit de Tanlay[6].

Ses oncles paternels sont les capétiens Louis VII le Jeune (1120-1180), roi de France (1137-1180), Henri de France (1121-1175), évêque de Beauvais (1149-1162), puis archevêque de Reims (1162-1175) et le comte de Dreux, Robert Ier dit le Grand (v.  1125-1188), fondateur de la maison capétienne de Dreux. Son cousin germain est le roi de France Philippe II Auguste (1165-1123)[4].

Mariages et descendance

modifier

Guillaume Ier de Joigny

modifier

Alix épouse en premières noces, vers 1178, Guillaume Ier (v. 1160-1220), comte de Joigny (v. 1179-1220), fils de Renard IV (♰ v. 1179), comte de Joigny, et d'Adélaïde de Nevers (1145-1195).

Ils ont deux enfants :

  • Gui de Joigny, mort jeune ;
  • Pierre Ier de Joigny (v. 1185-) comte de Joigny. Il épouse Élisabeth, dont le nom de famille reste inconnu. Elle décède avant le . Pierre meurt sans postérité connue.

Le couple se sépare en 1186 pour cause de parenté[7].

Aymar II d'Angoulême

modifier

Aymar (1160-1202), comte d'Angoulême (v. 1186-1202), est le troisième fils de Guillaume VI Taillefer, comte d'Angoulême, et de Marguerite de Turenne. Il est le frère cadet de Vulgrin III d'Angoulême (♰ av. ) et de Guillaume VII Taillefer (♰ 1186), comtes d'Angoulême avant lui. Aymar épouse Alix vers 1186 et ont une fille unique :

Une fois veuve d'Aymar, Alix de Courtenay, gouverne la ville d'Angoulême jusqu'en , date à laquelle Jean sans Terre la convoque à la cour et lui accorde une pension mensuelle de 50 livres en échange de ses droits de comtesse douairière. En 1204, le Poitou se range du côté des capétiens et Alix prête serment de fidélité à Philippe Auguste pour le comté d'Angoulême[8]. Elle se retire ensuite de toute vie publique, s'installant sur ses terres de La Ferté-Gaucher[9], où elle vivait encore en , date à laquelle elle signe un document à Provins de son titre de comtesse d'Angoulême[10].

Sceau et Armoiries

modifier

Sceau [1215]

modifier

Grand sceau : Navette, 70 × 50 mm[11],[12].

Description : À l’intérieur du champ, que décorent des motifs végétaux, une dame, debout sur un piédestal, de face, la tête coiffée d’un voile, vêtue d’une robe serrée à la taille, sans manches, tient un oiseau de chasse dans la main gauche, une longue tige dans l’autre, ses longs cheveux retombant sur les épaules.

Légende : ✠ SIGILLVM ⠅ADILIDIS ⠅COMITISSE… ENGVOLISNENSIS

Sceau du secret : Rond, 35 mm[13],[14].

Description : Écu chargé de trois besants.

Légende : ✠ HOC ⠅EST • SECRETVM

Armoiries [1215]

modifier
  Blasonnement :
Écu d'or à trois tourteaux de gueules
Commentaires : Blason d'Alix de Courtenay, comtesse d'Angoulême, d'après l'empreinte d'un contre-sceau de 1215.

Références[13],[14]

Notes et références

modifier
  1. Obituaires de la province de Sens (éd. Auguste Molinier, dir. Auguste Longnon), t. I : Recueil des historiens de la France, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), Alix, comtesse d'Angoulême, p. XXXI-XXXII.
  2. Pierre de France dit Pierre Ier de Courtenay, sixième fils du roi de France Louis VI le Gros (1181-1137) et d'Adélaïde de Savoie (v. 1100-1154).
  3. Fille de Renaud de Courtenay et d'Eustachie de Corbeil.
  4. a et b Xavier Hélary, « Les Courtenay : la fortune d’une branche de la famille capétienne », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 159, no 1,‎ , Annexe : Généalogie simplifiée de la famille de Courtenay, p. 109 (lire en ligne).
  5. Aubry de Trois-Fontaines (éd. Paul Scheffer Boichorst), « Chronica a monacho Novi Monasterii Hoiensis interpolata », dans Monumenta Germaniae Historica, Scriptorum, t. XXIII : Chronica aevi suevici, Leipzig, W. Hiersemann, (lire en ligne), p. 874.
  6. Xavier Hélary, « Les Courtenay : la fortune d’une branche de la famille capétienne », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 159, no 1,‎ , p. 98-101 (lire en ligne).
  7. Alice Saunier-Seïté, Les Courtenay : Destin d'une illustre famille bourguignonne, Paris, France Empire, (présentation en ligne), p. 46 :

    « Alice épousa Guillaume de Joigny, dont elle dut divorcer pour cause de parenté. »

  8. Layettes du trésor des chartes (éd. Alexandre Teulet), t. I : de l'année 755 à l'année 1223, Paris, Plon, (lire en ligne), no 741, p. 272
    1204 : Alix promit de ne jamais traiter avec le roi d'Angleterre, sauf avec la permission du roi de France. Elle donna pour caution ses frères Pierre, comte d'Auxerre et Robert de Courtenay, ainsi que Robert, comte de Dreux, Robert, comte de Boulogne, Gautier de Châtillon et Guillaume des Barres.
  9. Documents relatifs au comté de Champagne et de Brie, 1172-1361 (éd. Auguste Longnon), t. I : Les fiefs, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne), no 2410, p. 89 :

    « Comitissa de Angolesmes, ligia de Feritate »

  10. « France, Provins : Bibliothèque Alain-Peyrefitte, 86 », Liasse de 20 chartes originales (1127-1283), Pièce no 2 vue 1, sur arca.irht.cnrs.fr, ARCA : Bibliothèque numérique de l’IRHT, .
  11. « France, Provins : Bibliothèque Alain-Peyrefitte, 86 », Liasse de 20 chartes originales (1127-1283), Pièce no 2 vue 3, sur arca.irht.cnrs.fr, ARCA : Bibliothèque numérique de l’IRHT, .
  12. SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Alix de Courtenay - grand sceau - Comtesse d'Angoulême », sur sigilla.irht.cnrs.fr, Cnrs / IRHT..
  13. a et b « France, Provins : Bibliothèque Alain-Peyrefitte, 86 », Liasse de 20 chartes originales (1127-1283), Pièce no 2 vue 4, sur arca.irht.cnrs.fr, ARCA : Bibliothèque numérique de l’IRHT, .
  14. a et b SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Alix de Courtenay - sceau du secret », sur sigilla.irht.cnrs.fr, Cnrs / IRHT.

Sources et bibliographie

modifier

Sources sigillographiques

modifier
  • « France, Provins : Bibliothèque Alain-Peyrefitte, 86 », Liasse de 20 chartes originales (1127-1283), https://arca.irht.cnrs.fr, ARCA : Bibliothèque numérique de l’IRHT, 2009. [lire en ligne]
  • SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Alix de Courtenay Comtesse d'Angoulême (1186-1218)», sur sigilla.irht.cnrs.fr, Cnrs / IRHT. [lire en ligne].

Bibliographie

modifier
  • Prosper Boissonnade, « L'ascension, le déclin et la chute d'un grand État féodal du centre-ouest : les Taillefer et les Lusignan comtes de la Marche et d'Angoulême et leurs relations avec les Capétiens et les Plantagenêts (1137-1314) », Bulletins et Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, Angoulême, Imprimerie Ouvrière, 1935, p. 3-258.
  • Sophie Bressan-Verdier, Une Famille, les Taillefer, comtes d’Angoulême, au Moyen Âge, Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de Martin Aurell, 2003.
  • Robert Favreau (dir.), Isabelle d'Angoulême, comtesse-reine et son temps (1186-1246) : actes du colloque tenu à Lusignan du 8 au , vol. V, Civilisation médiévale, Poitiers, CESCM, 1999, 228 pages. [lire en ligne].
  • Xavier Hélary, « Les Courtenay : la fortune d’une branche de la famille capétienne. », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 159, no 1, 2015, p. 93-111. [lire en ligne]

Articles connexes

modifier