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Antoine Rigaux

officier français
(Redirigé depuis Antoine Rigau)

Antoine Rigaux, né le à Agen (Lot-et-Garonne), mort le à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Antoine Rigaux
Naissance
Agen (Lot-et-Garonne)
Décès (à 62 ans)
La Nouvelle-Orléans (Drapeau de la Louisiane Louisiane)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
 Révolution brabançonne
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17791815
Commandement 25e dragons
Département de la Marne
Conflits Révolution brabançonne
Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Jemmapes
Marengo
Austerlitz
Distinctions Baron de l'Empire
Commandant de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 10e colonne.

Biographie

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Antoine Rigaux s'enrôle volontairement, en 1779, dans le régiment de la Sarre-infanterie où il sert jusqu'en 1787. Il quitte sa ville natale très jeune en suivant le régiment qui change de garnison. Quelque temps après, il passe au service de la Belgique, y devient capitaine de cavalerie en 1788, fait la campagne contre l'Autriche la même année, et combat dans les rangs des insurgés brabançons jusqu'à la réunion des provinces belges à la France. On le retrouve plus tard, en , capitaine dans une Compagnie Franche incorporée dans le 10ème régiment de hussards.

Lorsque la Première Coalition se forme contre la France, il rentre dans sa patrie, et est employé dans le 10e régiment de hussards, où il est confirmé capitaine le par décret de la Convention, et avec lequel il fait les campagnes de l'armée du Nord. Intrépide à Jemmapes, où il reçoit un coup de sabre qui lui traverse le corps, il déploie le même courage à Mons, y est atteint de deux nouvelles blessures, et est nommé chef d'escadron le . Grièvement blessé à la bataille de Rousselaer, il n'en combat pas moins jusqu'à la fin de l'action, et se rend maître de deux pièces de canon. Il continue de donner des preuves de la plus grande valeur dans toutes les affaires qui ont lieu en l'an III.

Le ), il passe dans le 25e régiment de dragons comme chef de brigade. Employé à l'armée d'Italie, pendant les campagnes de l'an VIII et de l'an IX, il cueille de nouveaux lauriers à Marengo.

Après la rupture du traité d'Amiens il fait partie de cette Grande Armée, qui écrase les Russes et les Autrichiens réunis, et il mérite, par sa conduite à Austerlitz, d'être décoré de la croix de commandeur de la Légion d'honneur le . Promu général de brigade le , créé baron de l'Empire par lettres patentes le , donataire en Westphalie par décret impérial du , il sert d'une manière très utile jusqu'aux événements de 1814 :

Dès 1807, il prend de suite le commandement d'une brigade de dragons qui décida de la victoire à la bataille d'Ostrolenka, où il fut blessé pour la cinquième fois; pendant sa convalescence, il reçut l'ordre de prendre le commandement de Marienbourg le 13 mai;

Six mois plus tard, à peine rétabli, il commandait en Espagne la brigade provisoire de cuirassiers; après un séjour de deux ans, les fatigues l'obligèrent à se reposer pendant deux mois, au dépôt de cavalerie de Pau, le 10 janvier 1809. Là, il reçut l'ordre le 22 mars de se rendre dans la 26ème division militaire;

Il prit le commandement de la Sarre en 1810;

En 1813, il reçoit le commandement à Mayence de la 54ème colonne de marche en Allemagne.

Il est alors chargé par le roi du commandement du département de la Marne le 27 juin 1814 où il est fait prisonnier de guerre par les russes, après avoir héroïquement essayé de défendre Châlons. Mais au retour de Napoléon, en , il prend la résolution de le seconder. Le mauvais succès de la tentative sur La Fère, du général Lefebvre-Desnouettes qui vient se réfugier auprès de lui, ne le fait point changer de dessein : le général Rigaux cherche au contraire à user de son influence sur les troupes, alors rassemblées à Châlons. Il sort de cette ville avec le 5e régiment de hussards et le 12e régiment d'infanterie de ligne, mais le même jour il rentre dans Châlons afin de s'assurer de la personne du maréchal-duc de Raguse, qui a donné à la gendarmerie l'ordre de l'arrêter. Le lendemain, , il reprend le commandement du département de la Marne, au nom de Napoléon Ier, dont il fait publier la rentrée à Paris. Attaqué dans le mois de juillet suivant par le général russe Alexandre Tchernychev, il est écrasé par des forces supérieures, fait prisonnier, et emmené à Francfort.

Rendu à la liberté après le second traité de Paris en 1815 (il avait été arrêté la même année par les alliés pour s'être rallié à l'Empire), il se tient à Sarrebruck, tandis que le 2e conseil de guerre de la 1re division militaire du , le condamne à mort par contumace. Le général Rigaux, voyant qu'il n'y a plus de sûreté pour lui en France, gagne la Belgique, d'où il s'embarque pour les États-Unis en 1817. Avec un groupe d'exilés français et d'aventuriers, il se réfugie au Texas au début de 1818. Sous la direction du général François Antoine Lallemand le groupe remonte la rivière Trinity et établit la colonie militaire de Champ d'asile. La colonie se désagrège au bout d'un an; Rigaux déménage avec sa fille, Sophie, et un de ses fils, le capitaine Narcisse-Périclès Rigaux, à Saint-Martinville, en Louisiane.

Antoine Rigaux meurt à La Nouvelle-Orléans le à l'âge de soixante-deux ans, victime de la fièvre jaune; celui que le Maréchal Oudinot avait visité le soir de la bataille d'Ostrolenka et lui avait dit :"Vous voulez donc tomber en lambeaux !" et qualifiait de "soldat, de général consommé !"; le maréchal Macdonald le citait souvent comme "l'un de nos hommes de France des plus généreux et de ses plus glorieux officiers" et se plaisait également à citer ses blessures extraordinaires.

Napoléon qui appréciait le général Rigaux (il le surnommait le "Martyr de la gloire") le nomma commandant de son quartier-général à Marengo et voulut à plusieurs reprises l'attacher à sa personne, mais les sentiments républicains du général l'empêcheront toujours d'accepter, malgré son attachement pour l'Empereur, une semblable offre. Le , l'Empereur lui légua un souvenir dans un codicile de son testament. Le , Napoléon Ier qui croyait son ancien général toujours vivant, lui léguait enfin, dans le troisième codicile de son testament rédigé à Longwood, 100.000 francs : "Au général Rigaux, celui qui a été proscrit".

Parmi ses nombreuses campagnes, on peut citer : celle de la révolution belge de 1788 à 1792, 1792 à 1793, ans 2-3-4 à l'armée du Nord, 8 & 9 Italie, 12-13-14-1806-1807 côtes de l'océan et grande armée en Autriche, Prusse et Pologne; 1814 & 1815 en France.

Marié le avec Anne-Josèphe Loyens avec laquelle il a cinq enfants : Dieudonné baron Rigaux (qui fut lui-même colonel), né le et décédé en 1850; Joseph, né en 1792 et décédé en 1807 (au service du ménage de Napoléon comme page) ; Narcisse-Périclès Rigaux, né le , blessé à la bataille de Dresde en 1813. Sophie et Antonia décédée en 1871. Veuf en 1804, il se remarie le à Thann (Haut-Rhin) avec Marguerite Probst (1781-1865) dont Eugénie-Antoinette-Marguerite, née le , élève de la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur décédée en 1890.

Distinctions

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  • Il est décoré de la Légion d'honneur: chevalier le 19 frimaire de l'an XII (), élevé au rang d'Officier le 25 prairial de l'an XII () et Commandeur le 4 nivôse de l'an XIV ().
  • Il reçoit le titre de baron militaire de l'Empire par décret du 2 février 1809.

Coupé, le premier parti de sable à deux étoiles en fasce d'argent, et de gueules au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième

d'azur à une foi d'or en fasce, et pour livrées : les couleurs de l'écu.[1].

Ouvrage

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  • Antoine Rigau, Souvenirs des guerres de l'Empire : réflexions, pensées, maximes, etc. suivis d'une notice sur le général Rigau,
  • Notice sur le Général Rigau - extrait des archives et documents exposés aux archives de la guerre

Notes et références

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Le décret impérial du 2 février 1809 mentionne bien "Rigaux" et non "Rigau", comme d'ailleurs l'armorial général de Rietstap.[réf. nécessaire]

Armorial du 1er empire, vicomte Révérend et Comte de Villeroy

"Le Général Rigau" par Werther

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Aux archives nationales, le registre des lettres patentes, cote BB/29/966 page 321.
  • Antoine Jay, Étienne de Jouy et Antoine-Vincent Arnault, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, vol. 18, Librairie historique, (lire en ligne) ;
  • Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 2e année, 1821, Paris : Ponthieu, 1822, p. 283-284 [1]
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 370-371

Articles connexes

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Liens externes

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