Bluenext
BlueNext était une bourse à ambition mondiale, née le de la volonté de NYSE Euronext et de la Caisse des Dépôts, dédiée en premier lieu au marché du carbone dans un contexte de financiarisation des enjeux liés au climat. Support à la Fraude à la TVA sur les quotas de carbone mise au jour en 2009, elle cesse toute activité en 2012.
BlueNext | |
Création | 21 décembre 2007 |
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Disparition | 2012 |
Fondateurs | NYSE Euronext & Caisse des dépôts |
Forme juridique | Société Anonyme |
Siège social | Paris 2e France |
Actionnaires | NYSE Euronext (60 %), CDC Climat (40 %) |
Activité | Autres activités auxiliaires de services financiers, hors assurance et caisses de retraite, n.c.a. (d)[1] |
SIREN | 434880845 |
Site web | http://www.bluenext.eu/ |
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Histoire et positionnement
modifierBlueNext a notamment repris l’activité carbone de Powernext, lancée le , et positionnait sa stratégie sur trois volets :
- le développement de la gamme de produits existants (dérivés sur météorologie, etc.) ;
- l’élargissement de l'offre à l’Asie et l’Amérique du Nord ;
- la globalisation des clients de la communauté énergétique à la communauté financière.
En raison de :
- la perte de l'autorisation de gérer la vente de quotas de CO2 dans le cadre de l'Union européenne,
- et des lourdes Fraude à la TVA sur les quotas de carbone dont la responsabilité a incombé à l'entreprise[2],
BlueNext a cessé toutes ses activités en décembre 2012.
Fraudes et escroqueries
modifierSelon un rapport de la cour des comptes (La fraude à la TVA sur les quotas carbone, Rapport public annuel 2012 de février), « la fraude s’est déployée sur un marché naissant, qui a subitement décollé, et dans un contexte de rivalité entre la place de Paris qui souhaitait devenir leader mondial des échanges de quotas de CO2 au comptant, et la place de Londres »[3].
Destinée à devenir la bourse d'échange des quotas d'émissions de CO2 permettant leurs achats et reventes au cours du jour, la conception du système BlueNext a présenté deux faiblesses originelles, formalités d’entrée sur ce marché limitées au minimum, l'assujettissement à la TVA dans certains pays et pas dans d'autres. Les fraudeurs ont multiplié les allers-retours( Carrousel à la TVA ) sur le marché et n’ont rien reversé aux services des états destinataires[4].
La Bourse d'échange des quotas de CO2 a dû payer 31 millions d'euros aux autorités françaises, dans le cadre d'un redressement fiscal à la suite d'une gigantesque fraude à la TVA qui a coûté 2 milliards d'euros à la France entre 2006 et 2009[5],[6].
Notes et références
modifier- Sirene (registre national des sociétés).
- Frédérique Perrotin, « La fraude à la TVA sur les quotas de carbone », sur actu-juridique.fr, (consulté le )
- la cour des comptes, « La fraude à la TVA sur les quotas carbone, Rapport public annuel 2012 de février » [PDF], sur Cour des comptes (France), (consulté le ).
- Olivier Bouchara, « Cyril Astruc, le suspect numéro 1 de l'escroquerie du siècle, raconte tout », sur VanityFair.fr, (consulté le )
- La Bourse du carbone BlueNext va fermer, Les Échos, 30 octobre 2012
- CDC Climat salue le parcours de BlueNext sur cdcclimat.com
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Finance du carbone
- Marché du carbone
- Bourse du carbone
- Système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne
- Fraude à la TVA sur les quotas de carbone
- Développement durable
Vidéo
modifier- Donald Walther, « Quotas carbone : comprendre la fraude fiscale qui a coûté 1,6 milliard d’euros à l’Etat » [vidéo], sur LeMonde.fr,
Émission de Radio
modifier- Maylis Besserie, « La criminalité en col blanc 1/4 : La mafia du CO2 » [audio], sur Radio France,France Culture, Entendez-vous l'éco ?, (consulté le ).
Liens externes
modifier- CDC Climat
- La cour des comptes, « La fraude à la TVA sur les quotas carbone, Rapport public annuel 2012 de février » [PDF], sur Cour des comptes (France), (consulté le )