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Bruno Roger-Petit

journaliste français

Bruno Roger-Petit, né le à Paris, est un journaliste français, chroniqueur politique et sportif de presse écrite, de radio et de télévision. Il est porte-parole de la présidence de la République française entre le et , avant d'être nommé « conseiller mémoire » d'Emmanuel Macron.

Bruno Roger-Petit
Fonctions
Porte-parole de la présidence de la République française

(1 an)
Président Emmanuel Macron
Prédécesseur David Martinon (indirectement)
Successeur Poste supprimé
Conseiller mémoire à la présidence de la République française
En fonction depuis
(6 ans et 1 mois)
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité Française
Diplômé de IEP de Paris
Profession journaliste

Ancien collaborateur de France Télévisions, il a contribué au site web Le Post puis au « Plus » du site web nouvelobs.com jusqu'en 2015 avant de rejoindre l'équipe du site web Challenges. Il est, de plus, consultant régulier de l'émission Sport et news sur i-Télé et tient le blog « sport » BRP HD sur le site sport24.com. Il est également présentateur de l'émission sportive #BRP sur la chaîne Sport365 TV.

Biographie

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Naissance, enfance et formation

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Bruno Roger-Petit est né le [1]. Diplômé en 1987 de l'Institut d'études politiques de Paris (section « Service public »), Bruno Roger-Petit est également titulaire d'une maîtrise en droit public[2][réf. nécessaire].

Presse écrite

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Fin 2003, Bruno Roger-Petit est le rédacteur en chef du magazine gratuit Sport pour ses trois premiers numéros[3].

En 1998, Bruno Roger-Petit anime l'émission Langue de p… sur la radio BFM.

Il est, de 2005 à 2008, chroniqueur pour l'émission J'ai mes sources sur France Inter.

À partir de , il anime Langues de Sport entre 10 h et 12 h et Le Grand journal du sport entre 12 h et 13 h sur Europe 1 Sport du lundi au vendredi[4].

Télévision

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Entré à Antenne 2 en 1988, Bruno Roger-Petit est, jusqu'à 1994, journaliste au service politique intérieure, puis présentateur des journaux de Télématin et du Journal de la nuit (1994-1998).

C'est en occupant cette dernière fonction qu'il se fait remarquer par un style de présentation du journal télévisé plutôt décalé et impertinent[5]. Par exemple, le , il termine le journal en jetant ses fiches par terre[6]. À la suite d'une interview au magazine Technikart, parue en octobre 1998[7], dans laquelle il discute la ligne éditoriale de sa rédaction[8], il est licencié[5].

En 1998, il coréalise pour le magazine Envoyé spécial un reportage sur Michel Sardou, « Histoires de France »[9]. Il présente ensuite une émission sur France 5, Ça me regarde, produite par Jean-Luc Delarue.

De retour sur France 2 en octobre 2005, il est la voix in jusqu'en mai 2006 dans le jeu Tout vu tout lu, consacré à l'actualité et animé par Marie-Ange Nardi.

En septembre 2014, il est ponctuellement chroniqueur dans Touche pas à mon poste ! sur C8 et anime sur la chaîne Sport365 TV l'émission sportive #BRP.

En 2016, il est consultant régulier de l'émission Sport et news, animée par Pascal Praud sur i-Télé.

Après avoir fait une critique acerbe du Petit Journal présenté par Cyrille Eldin[10] en septembre 2016, il fait ensuite partie des éditorialistes régulièrement invités dans l'émission[11],[12],[13].

Internet

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À partir de 2008, Bruno Roger-Petit contribue au site Le Post.fr qu'il quitte en mai 2011 pour participer au Plus du Nouvelobs.com[14] jusqu'en janvier 2015. À partir de 2015, il contribue au site Challenges.fr.

Politique

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Un temps membre du PS et conseiller politique d'Arnaud Montebourg, il tente plusieurs fois d'obtenir l'investiture du parti, notamment pour les élections législatives de 2007. Il n'obtient toutefois jamais satisfaction et est surnommé « Opportuniste odieux » en raison de sa propension à utiliser les médias pour régler des problèmes personnels[15].

Il affiche plusieurs fois son soutien à Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de 2017 et figure parmi les participants à sa soirée de qualification du premier tour à La Rotonde, le [16].

Le , il est nommé conseiller et porte-parole de la présidence. Cette nomination prend effet à compter du [17],[18].

Sa nomination est critiquée par Marianne, qui estime que « l'éditorialiste Bruno Roger-Petit récolte les dividendes de ses billets très favorables à Emmanuel Macron », regrettant « un grand brouillage politico-médiatique ». Les mois précédents, la Société de journalistes (SDJ) s'était déjà inquiétée de l'importance de ses éditoriaux favorables à Emmanuel Macron dans le magazine Challenges (entre janvier et mars 2017, on comptait 19 de ses articles comme pro-Macron ou hostiles à ses adversaires)[19]. Pour Le Figaro Magazine, « depuis quelques mois, son ardeur à soutenir Emmanuel Macron n'a pas pu être prise en défaut. Sa nomination en tant que porte-parole de l'Élysée apparaît davantage comme l'officialisation d'un rôle officieux que comme une réelle surprise »[20]. À cette occasion, Le Canard enchaîné rappelle les saillies du journaliste contre ses confrères trop proches des politiques : il avait par exemple déclaré au micro de Jean-Marc Morandini que « le problème, c'est qu'il y a toujours des journalistes politiques qui ont une vocation rentrée de conseiller du prince ». À propos d'Emmanuel Macron, il disait « Macron est de ces nénuphars politiques qui émergent de temps à autre, portés par l'air du temps et les médias en mal de nouveaux personnages de roman, mais qui faute de racines, finissent par périr d'eux-mêmes »[21].

En tant que porte-parole de l’Élysée, Bruno Roger-Petit essuie des critiques de la part de la presse, lors de l'été 2018, pour sa gestion de l'affaire Benalla, notamment quand il déclare que la première sanction infligée à Alexandre Benalla (c'est-à-dire deux semaines de mise à pied accompagnée d'une perte de salaire) serait « la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission »[22]. Pour la journaliste Ariane Chemin, à l'origine de la révélation de l'affaire, « nous avons tout de suite vu que ce décalage [dans la réaction] allait amplifier l'affaire »[23]. En septembre de la même année, dans le cadre de modifications au sein des équipes, la fonction de porte-parole est supprimée[24]. En octobre, il est nommé « conseiller mémoire » de l’Élysée, chargé de certaines commémorations et futures panthéonisations[25].

En 2019, Le Monde relève sa proximité personnelle avec Geoffroy Lejeune[26] et indique par la suite en 2020 que c'est par ce biais et à sa propre demande, qu'il a rencontré Marion Maréchal Le Pen[27],[28] lors d'un déjeuner.

Il est, selon Le Monde, « au cœur du tournant droitier » du second quinquennat d'Emmanuel Macron[29]. Devenu conseiller mémoire du président, il fait partie du petit groupe, avec notamment l'ex-sénateur sarkozyste Pierre Charon, qui a défendu en juin 2024 le scénario de dissolution de l'Assemblée nationale[30]. Il se retrouve ainsi dans une tourmente qui lui vaut d'être la cible de très nombreuses attaques[31], notamment de Bruno Le Maire qui a dénoncé les "cloportes" qui entoureraient le président de la République[32].

L'éditorialiste de CNews Pascal Praud témoigne qu'il en aurait été informé par Roger-Petit avant même le Premier ministre Gabriel Attal de la décision d'Emmanuel Macron, dès 16h le jour des élections européennes 2024[33]. Ces indiscrétions lui valent d'avoir été recardé très sèchement par Emmanuel Macron[34].

Auteur de pastiches

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Le , Bruno Roger-Petit avoue à l'antenne d'Europe 1 être l'auteur des blogs « François-Mitterrand-2007 », « François-Mitterrand-2008 » ainsi que du livre François Mitterrand 2008, il revient…[35].

Le blog « François-Mitterrand-2007 » faisait commenter la campagne présidentielle 2007 par l'ancien président de la République François Mitterrand de façon posthume, et avait suscité de nombreuses réactions et rumeurs sur l'identité de son auteur au sein de la classe politique française[35].

Critiques

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Bruno Roger-Petit a été critiqué pour des séries de chroniques interprétées comme un acharnement[36],[37], à l'exemple de Frédéric Taddeï qui en 2014 se plaint des critiques de Roger-Petit, qu'il décrit comme un détracteur régulier : « Chaque semaine, il m’accuse d’un nouveau crime. Ces derniers mois, il me reprochait de vouloir assassiner la social-démocratie en invitant des libéraux. Cette fois, c’est d’inviter Nabe[36]. »

Lors de l'affaire Cahuzac, Bruno Roger-Petit attaque le site Mediapart et défend avec vigueur le ministre du Budget d'alors[38],[39], même dans les premiers temps suivant sa démission[40]. Les aveux et condamnations de Jérôme Cahuzac lui donneront tort.

Julien Salingue, docteur en science politique[41], co-animateur d'Acrimed[42], dénonce en 2014 au sujet de Bruno Roger-Petit de « petites manipulations » et « un journalisme pamphlétaire, certes, mais mensonger »[43].

Ouvrages

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Notes et références

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  1. « Bruno Roger-Petit », sur www.premiere.fr, (consulté le ).
  2. « Extrait de la fiche de M. Bruno ROGER-PETIT », sur lesbiographies.com.
  3. « Sport l'hebdo gratuit en pdf - année 2003 », sur Sport free attitude (consulté le ).
  4. « Les programmes de la semaine », sur Europe 1 Sport (consulté le ).
  5. a et b Marie-Dominique Arrighi et Emmanuel Poncet, « Le journaliste de France 2 écarté de la présentation du 23 h pour mauvais esprit. Bonne nuit Roger-Petit », sur Libération.fr, (consulté le ).
  6. « Bruno Roger-Petit jette ses fiches par terre », sur Ina, (consulté le ).
  7. « Son nom est personne, article de Technikart n° 77 », sur archive.is, (consulté le ).
  8. « Technikart. Un incontrôlable sur France 2 », sur Liberation.fr, (consulté le ).
  9. « Envoyé Spécial - Histoires de France », sur Sardou.com (consulté le ).
  10. « Le duo Eldin-Philippot au Petit journal: un suicide politique en direct », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Canal+, « Le Petit Journal avec Alexis Corbière - Le Petit Journal du 29/03 » (consulté le ).
  12. Canal+, « Le Petit Journal avec Eric Brunet », sur Canalplus.fr (consulté le ).
  13. Canal+, « Le Petit Journal avec Nicolas Bay - Le Petit Journal du 03/05 » (consulté le ).
  14. « Adieu au Post et forces de l'esprit », sur Le Post.fr, (consulté le ).
  15. « Quand Bruno Roger-Petit était surnommé "O2 : opportuniste odieux" au PS », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Les acteurs clés du quinquennat », Le Figaro Magazine,‎ semaine du 12 mai 2017, p. 54-55.
  17. Présidence de la République, « Communiqué - Nomination de Bruno Roger-Petit », www.elysee.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Bruno Roger-Petit nommé porte-parole de l’Élysée », sur Le Monde, (consulté le ).
  19. « Récompense pour éditos lèche-bottes : le journaliste Bruno Roger-Petit devient porte-parole de l’Élysée », sur Marianne.net, (consulté le ).
  20. David Desgouilles, « BRP, un porte-flingue à l'Élysée », Le Figaro Magazine,‎ semaine du , p. 32.
  21. Anne-Sophie Mercier, « Bruno Roger-Petit : de la plume au plumeau », Le Canard Enchaîné, no 5054,‎ .
  22. Clémence Carayol, « Quand Bruno Roger-Petit donnait des leçons pour gérer une crise présidentielle », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
  23. Lucas Scaltritti et Eric Chaverou, « Ariane Chemin : "Tout d'un coup, nous nous rendons compte qu'Emmanuel Macron dirige la France de manière assez opaque" », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  24. Éric Hacquemand, « La macronie en plein relooking », sur parismatch.com, (consulté le ).
  25. Marcelo Wesfreid, « Bruno Roger-Petit devient « conseiller mémoire » d'Emmanuel Macron », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  26. Ariane Chemin et François Krug, « Entre Emmanuel Macron et « Valeurs actuelles », les secrets d’un flirt », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  27. « Un conseiller d’Emmanuel Macron a déjeuné secrètement avec Marion Maréchal en octobre à Paris », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Bruno Roger-Petit n’a pas nié avoir rencontré Marion Maréchal. “À titre personnel”, insiste-t-il. »

  28. « Trouble dans la majorité après un déjeuner entre un conseiller de Macron et Marion Maréchal », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « A l’Elysée, la revanche de Bruno Roger-Petit, récit d’une discrète lutte d’influence autour d’Emmanuel Macron », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  30. « Auprès d’Emmanuel Macron, les apprentis sorciers de la dissolution », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. « Élysée : Bruno Roger-Petit, un conseiller présidentiel dans la tourmente post-dissolution », sur Le Figaro, (consulté le )
  32. « Le camp Macron prépare déjà la prochaine dissolution... Les indiscrets du Figaro », sur Le Figaro, (consulté le )
  33. « Pascal Praud a été prévenu de la dissolution de l’Assemblée avant même Gabriel Attal », sur Le HuffPost, (consulté le )
  34. Charlotte Chaffanjon, «Une dose de mythomanie» : Macron recadre Bruno Roger-Petit, son conseiller présenté comme le «sorcier de la dissolution», sur Libération (consulté le )
  35. a et b « Et le blogueur François Mitterrand est… un journaliste ! », sur Le Post.fr (consulté le ).
  36. a et b Vincent Monnier, « Frédéric Taddeï répond à Bruno Roger-Petit du “Plus” », sur Nouvelobs.com, (consulté le ).
  37. Cyril Bennasar, « De l’utilité des idiots », sur Causeur.fr, (consulté le ).
  38. Bruno Roger-Petit, « Lettres anonymes : les nauséeuses coulisses de l'affaire Cahuzac/Mediapart », leplus.nouvelobs.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. Bruno Roger-Petit, « Affaire Cahuzac : Mediapart et Edwy Plenel ont-ils définitivement perdu la bataille ? », leplus.nouvelobs.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. Bruno Roger-Petit, « Démission de Cahuzac : Mediapart et Plenel ont-ils inventé le journalisme de bûcher ? », leplus.nouvelobs.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Julien Salingue, The conversation.
  42. Julien Salingue sur Acrimed.
  43. Julien Salingue, « Bruno Roger-Petit traque les « fachos » : polémiste ou faussaire ? », sur Acrimed, (consulté le ).

Liens externes

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