Carl Spitzweg
Carl Spitzweg est un peintre et pharmacien allemand né le à Unterpfaffenhofen, quartier de Germering près de Munich (Bavière) et mort le à Munich.
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Université Louis-et-Maximilien de Munich Lycée Guillaume de Munich (en) |
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Magicien et Dragon (d), Le Lecteur de journal dans le jardin, Le Rat de bibliothèque, Le Géologue (d), Le Pauvre Poète |
Il est considéré comme l'un des représentants majeurs de la peinture romantique de la période Biedermeier.
Biographie
modifierLa mère de Carl Spitzweg, Franziska Spitzweg (née Schmutzer), est la fille d'un riche commerçant de fruits de la région de Munich. Son père, Simon Spitzweg, marchand d'épices en gros[1], est originaire du village d'Unterpfaffenhoffen, près de la ville de Fürstenfeldbruck, en Haute-Bavière. Carl Spitzweg a deux frères : l'aîné Simon, qui reprendra l'entreprise paternelle, le benjamin Édouard, futur médecin. Carl est destiné à devenir pharmacien.
Il perd sa mère en 1819. Son père se remarie la même année avec la sœur de son épouse défunte, Maria Kreszenz. Carl Spitzweg termine ses études secondaires en 1825, après avoir reçu de nombreux prix.
Il suit des études de pharmacie, de botanique et de chimie à l'université de Munich et s'installe comme pharmacien en 1832. Peignant tout d'abord par passion pendant son temps libre, il décide d'en faire son activité principale à partir de 1833. Ses tableaux s'inspirent de la vie de la petite bourgeoisie, mais il peint également des paysages. Il se lie d'amitié en 1847 au peintre Moritz von Schwind qu'il admire, puis à Carl Happel avec qui il voyage en France.
Il collabore entre 1843 à 1853 au journal Fliegende Blätter en tant qu'humoriste et caricaturiste.
Carl Spitzweg parle plusieurs langues et voyage beaucoup, le plus souvent à pied. Il visite Paris, Londres, Prague, l'Italie et la Belgique. En 1865, pour raison de santé, il cesse ses voyages et reste à Munich. Il meurt le des suites d'une attaque cérébrale, il est inhumé dans l'ancien cimetière du Sud de Munich.
Œuvres
modifierCarl Spitzweg a peint ou dessiné plus de 1 500 tableaux[réf. nécessaire].
- Le Géologue, quatre versions répertoriées :
- 1854, huile sur toile, 50 × 41,5 cm, Pforzheim, Galerie de Pforzheim (de)[2] ;
- sans date, huile sur toile, 48 × 27 cm, Schweinfurt, musée Georg-Schäfer (de) ;
- sans date, huile sur toile, 44 × 34,5 cm, Wuppertal, musée Von der Heydt ;
- sans date, huile sur toile, 34,5 × 29 cm, version inachevée, localisation inconnue[3].
- L'Anglais dans sa campagne, vers 1835, huile sur papier contrecollée sur carton, 40 × 50 cm, Berlin, Gemäldegalerie[4].
- Le Pauvre Poète, trois versions répertoriées :
- Munich, Neue Pinakothek, peinture à l'huile, 36 × 45 cm, don du neveu de l'artiste en 1887[5] ;
- Berlin, Gemäldegalerie, 1839, huile sur toile, 36 × 45 cm, volé en 1989[6]
- Suisse, collection particulière, 1839, huile sur toile, 38 × 45 cm.
- Cerfs-volants, vers 1880-1885, Berlin, Alte Nationalgalerie.
- Gnome regardant le train, 1848, localisation inconnue[7].
- La Lettre d'amour interceptée, 1860, Schweinfurt, musée Georg-Schäfer (de).
- Deux Ermites, localisation inconnue[réf. nécessaire].
- La Sérénade, localisation inconnue[8],[9].
- La Lecture du bréviaire, le soir, 1845, huile sur bois, 29,5 × 23 cm, Paris, musée du Louvre[10].
- Die Dachstube (Ein Hypochonder), ou Im Dachstübchen (Le Grenier (un hypocondriaque), ou Dans le grenier), vers 1849, Munich, Wittelsbacher Ausgleichsfonds (de).
- Verdächtiger Rauch (Fumée suspecte ), vers 1860, huile sur toile, 31,5 × 53,5 cm, Augsbourg, collection particulière.
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La Lecture du bréviaire, le soir (1845), Paris, musée du Louvre.
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Moine respirant une rose (vers 1850), musée des Beaux-Arts de Leipzig.
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Les Amis d'enfance (vers 1855), Munich, Lenbachhaus.
Notes et références
modifier- Julien Pierre, « Le pharmacien et peintre Spitzweg : Siegfried Wichmann, Christa Habrich », Revue d'histoire de la pharmacie, 92ᵉ année, n°343, 2004. pp. 494-495 (lire en ligne)
- pz-news.de.
- Günther Roennefahrt, Carl Spitzweg. Descriptif répertoire de ses peintures, les études à l'huile et à l'aquarelle, Munich, F. Bruckmann KG, 1960.
- (de) « L'Anglais, Berlin », sur Gemäldegalerie, Berlin (consulté le ).
- Analyse de l'œuvre Le Pauvre Poète de Carl Spitzweg sur scribouillart.wordpress.com.
- Histoire de la Peinture De la Renaissance à nos jours, Gründ, , 128 p. (ISBN 2-7000-2151-7), p. 59
- (de) « Gnom, Eisenbahn betrachtend (Gnomen), 1848. », notice sur kettererkunst.de.
- (de) « La Sérénade, Sotheby's 1989 », sur Kunst fuer alle (consulté le )
- François Daulte, La Collection Bentinck-Thyssen aux Musées de l’Etat du Grand-Duché de Luxembourg, Lausanne, Bibliothèque des Arts, , 158 p., p. 103.
- Achat en 1988, seul tableau de l'artiste conservé dans les collections publiques françaises.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (de) Und abends tu ich dichten. Gedichte und Zeichnungen von Carl Spitzweg, dtv, 1997.
- (de) Christa Habrich et Siegfried Wichmann, Carl Spitzweg : der Maler und Aptheker, Belser, 2003.
- Max von Boehn (de), Carl Spitzweg. Bielefeld / Leipzig, 1920.
- Richard Braungart (de), (Einleitung): Spitzwegs Bürgerlicher Humor mit Briefen und Anekdoten des Künstlers. Hugo Schmidt, Munich, 1922.
- (de) Hyacinth Holland, « Spitzweg, Carl », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 35, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 226-230
- Jens Christian Jensen (de), Carl Spitzweg. Gemälde und Zeichnungen im Museum Georg Schäfer, Schweinfurt. Prestel, Munich, 2007, (ISBN 978-3-7913-3747-0).
- (de) Herbert W. Rott, « Spitzweg, Franz Carl », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 24, Berlin, Duncker & Humblot, pas encore publié, p. 725–727 (original numérisé).
- Wilhelm Rudeck (de) (dir.), Spießbürger und Käuze zum Lachen. Bilder und Wort von Carl Spitzweg. Leipzig, 1913.
- Hermann Uhde-Bernays (de), Carl Spitzweg. Des Meisters Leben und Werk; seine Bedeutung in der Geschichte der Muenchener Kunst. Delphin, Munich, 1913 (erste kunsthistorische Monographie zu Spitzweg, die zur Grundlage seiner breiten Anerkennung wurde).
- Siegfried Wichmann (de), Carl Spitzweg, der Maler und Apotheker. Natur und Naturwissenschaft in seinem Werk. Zur Ausstellung im Deutschen Medizinhistorischen Museum Ingolstadt. Belser, Stuttgart, 2003, (ISBN 3-7630-2445-X).
- Hans-Michael Körner (dir.), Große Bayerische Biographische Enzyklopädie. De Gruyter Saur, Berlin/New York, 2005, Reprint 2010, p. 1864–1865
Articles connexes
modifier- Karl Kronberger, peintre autrichien, surnommé « le Spitzweg autrichien ».
Liens externes
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