Claude Dravaine
Claude Dravaine est le pseudonyme de Jeanne Lichnerowicz, romancière française et traductrice née à Paris le et décédée à Hyères en [1].
Nom de naissance | Jeanne Marie Louise Joséphine Lichnerowicz |
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Naissance |
4e arrondissement de Paris |
Décès |
(à 68 ans) Hyères |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Elle tient une place importante dans la littérature d'Auvergne.
Biographie
modifierEnfance et formation
modifierSon père, Jan Lichnerowicz, insurgé de la révolte polonaise de janvier 1863 contre l'Empire russe trouve refuge à Ambert où il s'installe comme tailleur. Il épouse en 1873 à Ambert, Justine Faure, modiste, descendante de familles de papetiers d'Ambert : les Faure et les Gourbeyre. Ils ont au moins deux enfants, Jeanne et Jean (père du mathématicien André Lichnerowicz). Jan meurt en 1902.
Jeanne a vécu l'essentiel de sa vie dans la région d'Ambert en Auvergne.
Jeanne est admise aux oraux de l’École normale de Paris en 1913 mais préfère débuter une licence avant de l'abandonner.
Traductrice, enseignante, autrice
modifierEn 1914 elle part à Londres comme secrétaire de la Société de recherches psychiques. Elle traduit des œuvres de l’auteur irlandais William Butler Yeats et de Virginia Woolf. En 1915, revenue en France, elle enseigne l’anglais et les lettres en collège à Ambert.
Dans les années 1920 elle partage son temps entre Paris, Ambert, et Cusset près de Vichy, puis devient apicultrice et éleveuse dans les monts du Livradois, mais aussi écrivaine :
Elle prend le pseudonyme de « Claude Dravaine » en référence à son ancêtre Claude Gourbeyre, papetier, et Dravaine, car l'écrivain Jean Angeli l'appelait « Dravena» c'est-à-dire « la prune » en occitan auvergnat[2]. Elle a aussi pour ami Henri Pourrat qui la soutient matériellement et salue ses écrits.
Elle écrit Nouara, chroniques d’un antique village papetier, publié en 1927 où elle raconte la vie des papeteries ambertoises en faisant la chronique de son moulin d'Ambert. Elle publie dans des revues (L’Alsace française, Le Correspondant, Le temps…) et quotidiens régionaux, mais aussi des romans et récits pour la jeunesse.
Le 5 février 1931, elle est la première femme à entrer à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand[3].
Mort
modifierVers juin 1957 elle part pour Hyères, où son corps est retrouvé dans un torrent, le Gapeau, le 9 juillet de la même année.
Œuvres éditées
modifierTextes
modifier- Nouara, chroniques d'un antique village papetier (préf. Pierre de Nolhac, ill. Suzanne Cornillac de Tremines), Paris, Bossard, , XI-244 p.Réédité à Teilhède : Aux Amoureux de science, 1986
- Michel changé en labri, Paris, Gedalge, coll. « Aurore » (no 19), (réimpr. 1940), 254 p.Prix de l'Académie française
- Le roi de Malmotte, Paris, Editions du Sagittaire, coll. « Campagne », , 217 p.Prix Sully-Olivier de Serres (prix fondé en 1942 par le ministère de l'agriculture pour récompenser les meilleurs ouvrages sur la ruralité). Réédité à [Clermont-Ferrand] : de Borée en 2004 sous le nom "Le grand domaine"
- La Folie Aymerigot, Paris, édition Bonne Presse, coll. « Étoiles », , 183 p.
Traductions
modifier- William Butler Yeats, « La Sagesse du roi », la Revue bleue, , p. 577-580
- William Butler Yeats, « Le Crépuscule celtique », la Revue bleue, , p. 673-677
- Elizabeth Barrett Browning, « Sonnets portugais... », la Revue bleue, , p. 104-106
- William Butler Yeats, « Le Pot de bouillon », Jeux, tréteaux et personnages, , p. 245-292
- Virginia Woolf, La Chambre de JacobValéry Larbaud fit traduire un chapitre par Claude Dravaine et Marie Kieffer, paru dans la Revue de Genève en décembre 1926 et dans La revue Nouvelle en mars 1927.
Articles
modifier- « L'art à l'école montagnarde », L'âge Heureux, no 40,
- « Au pays d'Auvergne, le lutin rouge », L'âge Heureux, no 19,
- « Chronique littéraire : Rose Combe : Le Mile des Garret », Auvergne littéraire et artistique, no 59, , p. 51-53
- « Un visiteur de l'Auvergne [Le poète symboliste anglais, Arthur Symons, traducteur de Verlaine et de Baudelaire.] », Auvergne littéraire et artistique, no 65, , p. 19-24
- « Massillon à Ambert », Auvergne littéraire et artistique, no 69, , p. 42-46
- « Ramond et l'Auvergne », Auvergne littéraire et artistique, no 71, , p. 35-40
- « Louange des piqûres d'abeilles », Auvergne littéraire et artistique, no 88, , p. 21-22
- « Le maître papetier Auguste Favier », La feuille blanche, no 1,
- « Hommage à Grégoire Claustre », La feuille blanche, no 3,
- « Les Pilinski : Une famille d'artistes polonais, liés à l'Auvergne », Auvergne littéraire et artistique, no 134, , p. 33-40
Notes et références
modifier- Relevé généalogique sur Filae. La mention manuscrite portée en marge de l'acte de naissance indique : « Décès constaté le neuf juillet mil neuf cent cinquante sept et paraissant remonter à vingt jours environ. »
- Jean-Pierre Chambon, « Des régionalismes lexicaux à la figure de l’écrivaine: Le passage des grives de Claude Dravaine (1930) », Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Stuttgart (Allemagne), Franz Steiner Verlag, vol. 127, , p. 77-86 (ISSN 0044-2747, e-ISSN 2366-2425, lire en ligne)
- « Qui était Claude Dravaine ? | », sur www.moulin-de-nouara.org (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Danièle Henky, La Livradoise : l'énigme Claude Dravaine, Vals-près-Le-Puy, Éditions Hauteur d'Homme, , 287 p. (ISBN 979-10-90634-43-5)
- Jean-Pierre Chambon, « Lexical regionalisms in the figure of the female writer: The passage of thrushes of Claude Dravaine (1930)» [trad : « Des régionalismes lexicaux à la figure de l’écrivaine: Le passage des grives de Claude Dravaine (1930) », Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Stuttgart (Allemagne), Franz Steiner Verlag, vol. 127, 2017, p. 77-86 (ISSN 0044-2747, e-ISSN 2366-2425, lire en ligne archive).
- Jérôme Baconin, Femmes dans l'histoire : Auvergne, Nouvelles Editions Sutton, , 192 p. (ISBN 978-2813813688)
- Annette Lauras, « Flânerie dans l’histoire de l’Académie, Claude Dravaine, la première académicienne clermontoise », Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, vol. 106, nos 764-765, , p. 117-125
- Louis Passelaigue, « L’écrivain Jeanne Lichnerowicz (alias Claude Dravaine) (1888-1957) », Chroniques historiques du Livradois-Forez, vol. 22, , p. 188-196
- Marie-Joëlle Dudognon, Genèse et étude critique du roman "Le chasseur de la nuit" : de Claude Dravaine à Henri Pourrat, Clermont-Ferrand, Université de Clermont-Ferrand 2, , 190 p.
- Thierry Remuzon et Claude Pera, « Compléments à la généalogie de Claude Dravaine », A moi Auvergne, 2ème trimestre 1993, p. 99-102
- Henri Ponchon., « Le Mystère de Claude Dravaine d'après un article d'Henri Pourrat », A moi Auvergne, 2ème trimestre 1993, p. 99-102
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la littérature :
- Moulin de Nouara - Qui était Claude Dravaine ?