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Dôme de chaleur

phénomène météorologique

En météorologie, le dôme de chaleur est un mécanisme qui provoque la canicule. Il s’agit d’un blocage par un système de haute pression (anticyclone) persistant et/ou puissant produisant une sorte de dôme où la température est plus élevée sur une grande épaisseur de la troposphère que dans les régions environnantes. Ce phénomène a pour résultat des chaleurs caniculaires. Un dôme de chaleur peut survenir principalement en été et au printemps, lorsque la masse d'air se réchauffe suffisamment dans la journée et provoque des températures anormalement élevées sur une grande étendue géographique.

Dôme de chaleur
Dôme de chaleur sous un anticyclone
d'après la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)[1].
Présentation
Type

Terminologie

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Auparavant, l’expression dôme de chaleur (en anglais heat dome) était employée pour désigner un îlot de chaleur urbain (en anglais city heat dome) car ce phénomène se caractérise par de l'air chaud qui forme un dôme sur de grandes villes. Il s'agit d'un effet de serre local, issu des activités humaines[2],[3],[4].

Or, l'usage dans la météorologie, présenté dans cet article, est établi récemment, surtout à partir de 2021, à la suite de la catastrophe de la canicule de 2021 dans l'Ouest de l'Amérique du Nord. Certes, ce phénomène météorologique existe depuis longtemps et toujours[5]. Toutefois, sa nature restait inconnue. À la différence du premier emploi, il s'agit d'un phénomène tout à fait naturel, même si le réchauffement climatique, à cause des activités industrielles, peut accélérer ses apparitions et aggraver ses dégâts.

Cette nouvelle utilisation du mot, d'abord employée par des journalistes, a causé une hésitation parmi un certain nombre de scientifiques. Mais en 2022 et notamment en 2023, l'usage a été bien admis, en raison des publications des études sur l'épisode de 2021, qui détaillent ce phénomène[6],[cig 1].

De nos jours, l'effet inverse aussi est connu en tant que goutte froide, par exemple apparu en France en juin 2021[7].

Phénomène et mécanisme

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Selon le National Ocean Service, un département de la National Oceanic and Atmospheric Administration américaine, un dôme de chaleur est une zone fermée de températures plus chaudes que les régions environnantes qui survient lorsque l'atmosphère retient l'air sous un anticyclone en été comme le ferait un couvercle[1]. En été, ce type d'anticyclone puissant est formé entre 3 000 et 7 600 m d'altitude[1]. Ce phénomène survient surtout lors d'une situation de blocage météorologique alors que les systèmes bougent peu ou très lentement d'ouest en est et que la chaleur peut s'accumuler sous l'anticyclone d'altitude grâce à la subsidence de l'air et au réchauffement diurne cumulatif[8],[9],[10],[11].

 
Dôme de chaleur (HIGH en bleu à gauche, un anticyclone anormal) au-dessus de la province Colombie-Britannique au Canada, le 28 juin, lors de la canicule de 2021 dans l'Ouest de l'Amérique du Nord. C'était la région la plus touchée, avec de nombreux décès. Durant quelques jours, l'anticyclone ne s'est jamais déplacé. La dépression sur l'Océan Pacifique près de l'État de Californie (LOW en rouge) était une autre cause du phénomène, faisant vernir l'air très chaud dès l'équateur[4].
 
Le courant-jet, qui circule normalement de manière linéaire, peut subir l'oscillation. En conséquence, l'anticyclone est bloqué dans le courant en forme de l'oméga. En 2021, un bloc oméga, très développé, est apparu le 26 juin, dans l'Ouest de l'Amérique du Nord[12].
N.B. En septembre 2023, le bloc oméga a multiplé des dégâts en Europe. Alors que le dôme de chaleur avait de nouveau causé un épisode caniculaire, deux dépressions ont provoqué des inondations historiques, issues de la goutte froide, tant en Espagne qu'en Grèce[13],[14].

En 2023, Météo-France détaille son mécanisme plus précisément. D'abord, ce phénomène a besoin d'un air déjà chaud. En Europe, il s'agit normalement de la couche d'air saharien tandis qu'en Amérique du Nord, est responsable l'augmentation anormale de la température issue de l'océan Pacifique tropical, souvent renforcée par le phénomène El Niño[1]. Puis, une vaste zone anticyclonique à tout étage emprisonne cet air. Car en été, dans l'hémisphère plus ensoleillé, le courant-jet se déplace vers le pôle, par exemple jusqu'à la frontière entre les États-Unis et le Canada[15]. Et ce courant-jet déplacé garde normalement des anticyclones puissants au côté de l'équateur, à cause de son oscillation[1]. Ces hautes pressions de l'anticyclone développé empêchent de libérer la chaleur au-dessus au soir. En outre, ces pressions ont pour effet de provoquer la compression thermodynamique, qui crée plus de chaleur. Cet immense anticyclone est également capable d’empêcher la formation de nuages qui réduiraient le rayonnement du soleil et de vents d'ouest qui transporteraient l'air plus frais vers l’extérieur. Tels sont les éléments qui aggravent la canicule sous le dôme de chaleur[16].

L'Amérique n'a pas l'exclusivité du phénomène, parfois nommé dôme anticyclonique chaud, que l'on rencontre également en Sibérie et dans d'autres endroits[10].

Études météorologiques et climatologiques

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Image de l'incendie de Lytton, prise le 1er juillet 2021, le lendemain du record 49,6 °C.

Auparavant, les études sur ce phénomène existaient peu[N 1]. C'est la canicule de 2021 dans l'Ouest de l'Amérique du Nord qui a sonné la sirène d'alerte aux chercheurs. Car, le dôme de chaleur a été constaté, d'abord, dans un des pays les plus froids, Canada. Puis, la température anormale enregistrée, 49,6 °C, reste le record mondial. Ensuite, la canicule a apparu à la fin du mois de juin, au lieu de juillet ou d'août qui connaissent normalement une température la plus chaude. En outre de ces anormalités, enfin, ce dôme de chaleur, sans précédent[cig 2], a causé d'immenses dégâts[4]. Les recherches sont en cours.

Études de 2022

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Une des premières études remarquables est celle du docteur Dominik L. Schumacher de l'école polytechnique fédérale de Zurich, publiée en novembre 2022. Il a sélectionné 150 épisodes les plus intenses de canicule en Amérique du Nord, observés depuis 1982. Celui de 2021 reste le plus puissant et son anormalité est sans précédent. Tous ces 150 épisodes étaient liés à l'anticyclone. Or, la chaleur maximale n'était pas nécessairement coïncidée au moment où l'anticyclone avait sa plus forte intensité. Dans le cas de la canicule 2021, au contraire, la température la plus haute était constatée juste après que l'intensité de l'anticyclone avait atteint au sommet. De plus, l'augmentation de la température dans la troposphère était plus forte, une autre anormalité. L'advection verticale de cette troposphère, qui serait le responsable d'une chaleur jamais constatée, était observée surtout dans l'Ouest des montagnes Rocheuses[N 2]. L'auteur et ses collèges considèrent que l'humidité de sol a un rôle important dans ce phénomène. Une fois vaporisée, l'eau est capable de transmettre beaucoup d'énergie dans le dôme. Et le chercheur a constaté l'interaction entre l'atmosphère et le sol. L'humidité restant dans le sol au début serait 11,7% de responsable de canicule, qui provoquerait 2,8 °C plus de température au moment du record, le 29 juin[17].

Une étude de l'université de Chicago, présentée de même en novembre 2022, poursuivait la cause de ce phénomène catastrophique. D'après cette étude, la chaîne d'événements a débuté, le 23 juin sur le golfe d'Alaska. Le courant-jet, affaibli, a causé une forte diffluence. Cette dernière a favorisé la formation d'une cyclogénèse puissante. À partir du 24 juin, le courant-jet a commencé à former et à bloquer un anticyclone intense, finalement devenu un bloc oméga puissant. Cette date coïncidait l'arrivée de l'air très chaud. Ce blocage a par conséquent provoqué une immense canicule[12].

Études de 2023

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En février 2023, une équipe de l'université de Colombie-Britannique a publié un compte-rendu très détaillé[4]. Rachel H. White et ses collègues ont identifié pourquoi le village de Lytton, quasiment détruit par l'incendie, avait enregistré cette température inédite. Sous le dôme de chaleur, la situation géographique est importante. Ce village est situé dans les vallées Rocheuses où le fleuve Fraser et la rivière Thompson forment la confluence. Sous l'anticyclone exceptionnel, l'élan descendant de l'air chaud a eu effet de compression thermodynamique. Cette compression a été amplifiée par les vallées serrées des montagnes. Les roches exposées et sans arbres ont fait transformer le rayon du soleil en chaleur. De plus, avec l'anticyclone qui bloquait la chaleur, ces vallées serrées, manquant l'espace ouvert, empêchaient au soir de livrer la chaleur en tant qu'infra-rouge au ciel. Aussi, à partir du 24 juin 2021, la température continuait-elle à évoluer, de jour comme de nuit, jusqu'à ce que le village enregistre 49,6 °C[4],[N 3]. Ces scientifiques ont pareillement examiné les provisions météorologiques. À vrai dire, cette canicule était prévue, déjà, le 18 juin, 8 jours auparavant, par des météorologues qui constataient un anormal sur l'Océan Pacifique. Certains s'étaient aperçus, même le 7, que fût apparu cette anormalité. Puis, le 21 juin, 5 jours avant, ils étaient convaincus qu'avec 95% de certitude, plusieurs jours de chaleur extrême arriverait. Toutefois, en craignant l'effet « L'Enfant qui criait au loup », ils hésitaient encore à le signaler. Finalement, c'était entre les 23 et 25 que les météorologues ont alerté aux autorités, à la suite d'une augmentation réele de la température. Le 25, la canicule a débuté[4].

Cette étude a révélé qu'à Lytton, le dôme de chaleur n'était pas un seul factor qui eût provoqué la catastrophe. Une autre étude, présentée dans la même revue Nature un mois plus tard, se concentrait sur ce sujet. Elle a examiné les dossiers disponibles à partir de 1959, en utilisant la statistique. L'équipe, dirigée par Xing Zhang, estime que le phénomène dôme de chaleur aurait été 54,64% de responsable pour la température anormale, observée en juin 2021 (au moyen 6,71 °C plus). L'étude constatait pareillement une anormalité d'humidité du sol, pendant cette épisode. Cette équipe aussi considère, comme Schumacher, qu'il faut établir correctement le lien entre cette anormalité de sol et le phénomène dôme de chaleur[18].

En juin 2023, Kaiyu Chen, Jacob Boomsma et Heather A. Holmes ont révélé un double effet, amplifié par le dôme de chaleur et l'îlot de chaleur urbain. En effet, en été 2021, sous le dôme de chaleur historique, les villes de Vancouver, de Seattle (42,2 °C) et de Portland (46,7 °C) avaient subi une mortalité vraiment supérieure. Vancouver seule avait enregistré 434 morts, liés au phénomène. Surtout, l'étude examinait le lien entre la canicule et la distance de la ville au centre de l'anticyclone. L'effet apparaissait, en juin 2021, soit simultanément, soit avec quelques jours de décarage. Salt Lake City, qui est située dans une région intérieure et loin de la mer, avait subi 12 jours consectifs de canicule, à la suite de l'arrivée du centre d'un puissant anticyclone le 13. Ce dernier y restait pendant 10 jours[19],[N 4].

Études de 2024

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Une étude, publiée le 16 janvier 2024, traite la question de l'humidité de sol. Michael E. Mann et ses collègues ont découvert que l'onde de Rossby avait un rôle important pour l'épisode de 2021. Si l'étude n'a pas pu établir la contribution directe de l'onde de Rossby 4 pour le dôme de chaleur, cette onde, installée sur la région le 19 juin, avait sa puissance la plus forte le 24. Par contre, c'était l'onde 7 qui avait exactement séché le sol avec l'augmentation de température, avant que le dôme n'arrive. Le sol sec, qui n'était plus capable d'absorber la chaleur, avait fait aggraver la catastrophe[20],[N 5].

Le 22 avril 2024, la revue Nature était remarquée par l'étude de Piyush Jain auprès de l'organisation Ressources naturelles du Canada et ses collaborateurs des deux pays. Ils ont étudié le lien entre le dôme de chaleur et l'incendie des forêts, en utilisant les dossiers depuis l'année 1979. D'abord, l'équipe a comparé l'intensité des dômes de chaleur, d'après l'anormalité apparue au milieu de troposphère. Le résultat est que le dôme de chaleur de 2021 était exceptionnellement puissant : 2,9 fois plus fort que le moyen des dômes les plus développés des années 1979 - 2020, et même 36% plus puissant que celui de 2003, qui reste le deuxième. Ce dôme de 2021 avait préparé, avec ses température et sécheresse, un grand nombre d'incendies du mois de juillet, qui ont dévasté 32 000 km2 (équivalant à la surface de la Belgique) contre 75 000 km2 de toute l'année 2021. Et même pendant 10 jours d'existence en juin, le dôme était capable d'augmenter l'incendie jusqu'à 34%. La caractéristique particulière du dôme de chaleur 2021 était qu'avec sa puissance exceptionnelle, celui-ci provoquait plusieurs incendies synchrones. Il s'agit d'un phénomène très dangereux, car il est difficile à maîtriser simultanément ces incendies par les pompiers[21].

Après leur première étude sur la mortalité durant le dôme de chaleur extrême de 2021, publiée en février 2022 (en)[1], Sarah Henderson (PhD et directrice de deux centres de santé au Canada) et ses collègues ont présenté, en juillet 2024, que, pendant cette épisode en Colombie-Britannique, il y avait 2,4 fois plus de mortalité parmi ceux qui vivaient dans la pauvreté, à savoir bénéficiaires de l'aide sociale de revenue. L'étude suggère que, lors du dôme de chaleur qui dure plusieurs jours, une grosse vulnérabilité sociale peut favoriser plusieurs facteurs qui provoquent la mort, par exemple un état de santé général plus médiocre. En outre, ce dôme de chaleur avait augmenté la mortalité surtout parmi les malades de la schizophrénie, de la bronchopneumopathie chronique obstructive, de la maladie de Parkinson, de l'insuffisance cardiaque chez l'humain, de la maladie rénale chronique, de l'accident vasculaire cérébral ischémique et les troubles liés à l'usage de substances[22].

Causes du phénomène dôme de chaleur en résumé

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  • Affaiblissement et oscillation du courrant-jet, souvent et notamment constatés en été ;
  • Formation du bloc oméga par cette anormalité du courrant-jet (un anticyclone et deux dépressions) ou du bloc diffluent (avec une seule dépression) ;
  • Arrivée de l'air très chaud vers ces dépressions ;
  • Immense accumulation de l'air chaud, dans l'anticyclone, qui monte en haute altitude ;
  • Développement d'un vaste et puissant anticyclone qui bloque cet air entier ;
  • Manque de déplacement de cet anticyclone pendant quelques jours, en raison de moins d'alternation entre l'anticyclone et la dépression en été ;
  • Proximité du centre de cet anticyclone intense qui provoque :
    • Effet de compression thermodynamique ;
    • Rayon du soleil transformé en chaleur, à cause du manque de nuage ;
    • Manque de pluie qui refroidit le sol ;
    • Manque de vent qui apporte l'air froid ;
    • Empêchement de livrer la chaleur au ciel, au soir, surtout en infrarouge ;
    • Interaction entre le sol humide et l'air chaud ; devenu sec, le sol n'absorbe plus la chaleur ;
  • Aggravation dans les montagnes qui favorisent ces effets (vallée, roche etc.) ;
  • Aggravation dans de grandes villes, à causes des activités humaines et industrielles.

Événements de type dôme de chaleur dans l'histoire

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Bloc oméga avec une anormalité du courant-jet, qui a causé la canicule européenne de juin à juillet en 2015 (NOAA)[23].

Canicules inédites

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À partir de 2021, phénomènes attribués au dôme de chaleur

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  • 2021 : le 30 juin, 49,6 °C à Lytton en Colombie-Britannique au Canada, le phénomène ayant touché une large zone de la côte nord-ouest de l'Amérique[4],[28],[N 6] ;
  • 2023 : le 21 juin, 46 °C (et 29 °C au soir) à Monclova (Mexique) ainsi que le même 46 °C à Del Rio (Texas), affectés au dôme de chaleur[29] ; un météorologiste américain a déclaré 3 années consécutives du phénomène dôme de chaleur (2021, 2022 et 2023), qui provoquait un dégât considérable dans le secteur agricole[30] ;
  • 2023 : en juillet à Phoenix (Arizona), plus de 43 °C pendant 31 jours consécutifs, phénomène attribué au double impact du dôme de chaleur et de l'îlot de chaleur urbain[31] ;
  • 2023 : le 23 août, 46,7 °C à Chicago, à la suite d'un vaste dôme de chaleur et de l'humidité issue du Golfe du Mexique[32] ;
  • 2023 : le même 23 août, 43,7 °C à Villariès près de Toulouse lors de la canicule de 2023 en Europe. Il s'agit de la température la plus élevée, constatée au mois d'août en France. De surcroît, plusieurs communes connaissaient 4 jours consécutifs qui enregistrent plus de 40 °C : Orange, Cordes-sur-Ciel, Aubenas, Pont-Saint-Esprit, Carcassonne ainsi que, durant 5 jours, Montségur-sur-Lauzon[16] ;
  • 2023 : le 14 novembre, malgré un mois de printemps, Rio de Janeiro en Brazil a enregistré 39 °C, phénomène attribué au dôme de chaleur, à l'îlot de chaleur urbain et aux vents chauds à partir d'autres anticyclones. Ce qui a choqué les habitants était que la température ressentie augmentait à 58,5 °C[33],[34] ;
  • 2024 : à la suite d'un dôme de chaleur, au début de juin déjà, la ville de Phoenix a enregistré 45 °C ainsi qu'à Las Vegas 43,9 °C[35]. Un mois plus tard, le 5 juillet Palm Springs (Californie) a été frappé par 51,1 °C de chaleur. Le 7 juillet, Las Vegas aussi a battu son record historique, avec 49 °C (officiellement 120 °F = 48,888 9 °C), à cause d'un autre dôme de chaleur, plus puissant[36] ;
  • 2024 : en septembre 2024, Phoenix a établi un record inédit : 100 jours consécutifs enregistrant plus de 100 °F (37,8 °C) ; il est vraisemblable que le dôme de chaleur a contribué à ce record[37].

Impact du dôme de chaleur

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Ce phénomène qui peut causer 40 °C de chaleur, voire 50 °C, est extrêmement dangereux[38],[cig 3].

Il s'agit d'une température qui dépasse celle du corps humain, 37 °C. Non seulement les personnes fragiles mais aussi les gens de bonne santé peuvent entrer très rapidement en stress thermique. En juin 2021, on a enregistré plus de 500 décès au Canada dont la cause est affectée à ce phénomène tandis qu'aux États-Unis, au moins 200 environ de mort enregistrés[38],[cig 2]. D'après une récente étude (2023), finalement au moins 868 victimes ont été déclarées[4]. En Colombie-Britannique, 95% plus de surmortalité a été constatée pendant huit jours. En comparaison du mois de juin 2019, ces deux régions ont connu, entre 25 et 30 juin 2021, sept fois plus de consultation en urgence[38]. Le chiffre révisé en 2023 selon un document officiel américain est devenu dramatique : 69 fois plus d'urgence dans l'État de Washington[cig 4],[4]. En outre, le 29 juin, jour le plus mortel qui a enregistré 234 décès en Colombie-Britannique, l'autorité a pareillement reçu presque 12 000 appels de 911 (numéro d'appel d'urgence), qui restent historique[N 6]. Aussi le phénomène peut-il provoquer la saturation des établissements médicaux. Et en juin 2021, celle-ci a constaté, parmi les personnels, tant le syndrome d'épuisement professionnel que le trouble de stress post-traumatique[N 6].

L'épisode de 2021, inédit, a laissé une leçon importante. Des habitants sont décédés à l'intérieur, chez eux, à la suite de l'augmentation drastique de température alors qu'à l'extérieur, il y avait peu de victimes[39].

Cette forte chaleur peut augmenter, d'ailleurs, le risque d'accouchement prématuré ou/et le manque de pois de bébé[cig 5].

Par ailleurs, effet inattendu, dans quelques hôpitaux de Vancouver, la tomodensitométrie ne fonctionnait pas pendant la canicule, faute de refroidissement de l'appareil, ce qui empêchait le diagnostic d'un certain nombre de patients. Un autres impact inattendu du dôme de chaleur, c'était que l'air chaud était si moins dense que, parfois, les hélicoptères n'étaient pas capables d'atterrir en urgence sur quelques hôpitaux. Les patients devaient être transférés en voiture et arriver aux hôpitaux avec beaucoup de délai, malgré leur état critique[N 6].

Le dôme de chaleur touche pareillement le secteur de transport. Les chemins de fer doivent circuler avec une vitesse réduite, car il y a des déformations des rails et des caténaires. Afin de réparer ces déformations, il faut de nombreux travaux supplémentaires. Sinon, la vitesse des trains reste limitée. Il existe le même dégât pour les routes. La chaleur liquéfie l'asphalte[N 6]. Le 8 juillet 2024, le dôme de chaleur a immobilisé le pont de Third Avenue à New York, pont mouvant. Afin de rétablir la fonction, il a fallu résoudre la dilatation thermique de l'acier, par l'unité fluviale arrosant la structure[40].

Non seulement la consommation de l'électricité devient critique, les appareils peuvent subir leur panne. Surchargés, plus de 400 transformateurs ont perdu leur fonction en juin 2021 au Canada[N 6].

À la suite de cette canicule, les scientifiques estiment que plusieurs milliards d'animaux de la mer ont perdu la vie[38]. Sur une plage près de Vancouver, la caméra thermique d'un chercheur a observé, en juin 2021, 56 °C alors que la température de l'air n'enregistrait que 35 °C. Dans cette condition, aucun animal n'était capable de vivre[41],[4]. Par ailleurs, en province Colombie-Britannique seule, on a compté 180 feux de forêt[38]. Lorsque le dôme de chaleur commence à se déplace, il crée le vent sec et chaud, qui favorise l'aggravation de l'incendie[4]. En conséquence, un seul dôme de chaleur suffit à détruire l'ecosystem dans la région où il occupe.

L'impact pour l'économie aussi demeure considérable. Avec cette chaleur, le travail à l'extérieur est difficile et dangereux. Certains professionnels, tel le jardinier, subissent donc la perte de revenue[38]. Sauf de grands surfaces climatisées, il devient difficile que le commerce accueille les clients, surtout le petit commerce. Le déclin de productivité cause le retard de construction auprès des chantiers[N 6]. Manque d'eau et de travail, le secteur agricole peut perdre la récolte[4]. Au Canada en 2021, c'était la production des fruits qui a connu trop de perte[4].

Un autre effet négatif du dôme de chaleur est celui de la nuit très chaude, qui amplifie la fatigue de tous les travaillants[N 6],[39].

La canicule et la sécheresse donnent tout ensemble les dégâts pour les maisons et bâtiments[38].

Encore le dôme puissant de 2021 a-t-il favorisé d'autres catastrophes naturelles. Des glissements de terrain sont arrivés tardivement, soit à cause de l'instabilité de sol après l'incendie de forêt, soit par l'inondation à la suite de la fonte du glacier et de la neige[4],[42].

De surcroît, le dôme de chaleur fait accélérer le réchauffement climatique. En effet, l'usage de la climatisation augmente la consommation de l'électricité (ou de l'essence pour les voitures)[N 7]. Et, comme la climatisation est un déplacement de chaleur de l'intérieur à l'extérieur avec cette consommation supplémentaire de l'énergie, le dôme devient beaucoup plus chaud, tout comme le phénomène îlot de chaleur urbain[2].

Projets pour lutter contre le dôme de chaleur

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Étant une vague de chaleur qui dure plusieurs jours, voire deux semaines (par exemple, en juin 2021 à Salt Lake City, 12 jours consectifs), le phénomène dôme de chaleur amplifie les dégâts. Il est essentiel qu'il faille absolument éviter la saturation des services publics, notamment celle des hôpitaux, et l'épuisement des matériaux requis[cig 3].

Ainsi, en tirant des leçons de la canicule de 2021 dans l'Ouest de l'Amérique du Nord, la ville de Vancouver va aller plus loin, en adoptant deux projets : planter les arbres en urgence dans les quartiers où les habitants sont pauvres et avancer la climatisation des bâtiments. L'objectif est, lors des dômes de chaleur qui vont arriver, d'éviter l'augmentation de l'hospitalisation et des décès[N 6]. En effet, ces quartiers, manquant d'arbres et caractérisés de l'asphalte et du béton armé, peuvent subir jusqu'à 7,8 °C plus de chaleur[43]. En conséquence, on a enregistré en juin 2021 une immense dépense supplémentaire pour le secteur de santé, qui est estimée 12 millions de dollars[N 8]. Il s'agit d'un défi, car, de planter les arbres crée normalement l'effet de gentrification, qui peut faire s'en aller les habitants pauvres. Le verdissement sans gentrification a besoin d'une initiative forte des administratifs, afin d'empêcher leur départ involontaire[cig 6].

 
La canopée urbaine est une manière idéale pour lutter contre le dôme de chaleur[cig 7] (image : un quartier résidentiel de Chicago). Or, pour cela, il faut une collaboration parmi les résidents, les propriétaires et les communes[cig 6].

Jason Vogel (université de Washington) et Brian G. Henning (université Gonzaga de Spokane) ajoutent encore leurs propositions. Dans l'optique de baisser la température intérieure des bâtiments dans de grandes villes, le toit-terrasse en végétation est une façon efficace. Cette idée est applicable aux architectures dans les jardins publics, et même aux arrêtes de bus, qui seront refuges lors de la canicule. Ils recommandent aussi de nouveaux bâtiments en structure d'ombre. Ou bien, il vaux mieux peindre simplement les bâtiments en blanc, de sorte que la réflexion de lumière soit améliorée[43].

De créer les centres de climatisation est actuellement très attentivement étudié aux États-Unis. D'une part, d'installer l'appareil à chaque foyer n'est pas efficace ni écologique. D'autre part, les habitants pauvres ne sont pas capable de payer les frais supplémentaires d'électricité. Le projet de la ville de Baltimore est une référence bien étudiée. Il se caractérise de son soutien pour les associations communales à but non lucratif, qui seront les organisateurs, et de sa solution à la base de l'énergie solaire photovoltaïque et de la batterie d'accumulateurs, ayant pour but de réduire le coût. C'est un vaste projet, y compris la formation de l'équipe[44],[cig 8]. En ce qui concerne les centres de climatisation, il s'agit des bibliothèques, centres d'accueil, églises, écoles et centres commerciaux, à savoir des établissements publics, qui fonctionnent toujours dans la commune. Leur rapport quotidien avec les habitants fera, en cas de diligence, sauver la santé et la vie des personnes les plus vulnérables[cig 8].

En sachant qu'il n'existe aucune solution universelle (one-size-fits-all), l'État de Washington, qui a compté 441 morts du 27 juin au 3 juillet 2021, se mobilise dans l'optique de chercher la stratégie pour lutter contre le dôme de chaleur à l'avenir. Il s'agit des départements de santé, de commerce, d'écologie, de travail et d'industries, des ressources naturelles ainsi que le conseil de codes et la division de gestion d'urgence. Cette mobilisation est effectuée en collaboration étroite avec les scientifiques, les communes, les associations communales et les organisations religieuses[cig 9]. Une nouveauté de cette stratégie est la modification des codes de la construction et de l'habitation. Dorénavant, les codes seront plus adaptés au changement climatique, surtout ayant pour but de baisser la température des bâtiments pendant la canicule[cig 10]. En avril 2023, l'État de Washington a adopté une nouvelle loi, Bill 1170, ce qui est un fruit de cette collaboration cherchant une nouvelle stratégie[46],[cig 11].

À la suite de la chaleur extrême inédite, la modification du code du travail aussi est étudiée. Notamment, il faut protéger la santé des travailleurs à l'extérieur et éviter le risque de l'accident[cig 12],[39].

La tâche n'est pas facile. Car, selon l'enquête tenue à Phoenix en 2007, plus de moitié de personnes âgées (à partir de 65 ans, ceux qui sont particulièrement vulnérables) avaient tendance à ne pas modifier leur vie quotidienne, en dépit de leur connaissance sur les conseils contre la chaleur. Même après l'épisode de 2021, 88% d'habitants, qui avaient été interrogés à Spokane, ont répondu qu'ils ne quitteraient pas le domicile, sans aller au centre de climatisation[cig 13]. Il faut améliorer tant l'environnement que l'enseignement[cig 14].

C'est la raison pour laquelle la collaboration avec les scientifiques est indispensable. Ainsi, en 2021, un certain nombre des habitants de Spokane pensaient que cette vague de chaleur n'affecterait que les personnes sans-abris. Les chercheurs de l'université Gonzaga de Spokane se sont mobilisés dans l'optique de corriger cette fausse nouvelle. Leur étude avait deux objectifs : établir scientifiquement les cartes, qui sont capables d'indiquer quels quartiers ont plus de risque pour les résidents ; avec ces cartes, améliorer la connaissance des habitants sur la canicule. Leurs cartes en haute résolution présentent que certains quartiers enregistraient 13,9 F° plus de chaleur. L'étude révèle qu'après-midi, des cartiers protégés par la canopée urbaine, situés dans le sud de la ville, est les moins chauffés. Ces quartier ne comptaient aucun décès en 2021 alors que toutes les 19 morts se trouvaient dans les quartiers réchauffés[47]. Il est important que l'administratif puisse savoir, avec ce type d'étude, quels quartiers ont besoin des centres de climatisation et comment augmenter la canopée urbaine dans la ville[cig 7].

Le 22 juillet 2023 a connu une vaste mobilisation des bénévoles dans plusieurs communes de l'État d'Oregon, qui avait enregistré de nombreux décès en juin 2021, dont 69 victimes du comté de Multnomah[48]. Ce jour-là, ces 125 bénévoles ont conduit leurs voitures avec thermomètre sur les routes, dans la matinée, l'après-midi et la soirée. Le résultat, qualifié par cet État comme une étude inédite, a été publié en avril 2024, avec les cartes très détaillées qui précisent la température. Cette étude aussi sera utilisée afin d'améliorer la canopée urbaine[49].

Simulation d'une canicule à Paris en 2032

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En tirant les leçons de Vancouver de 2021, la ville de Paris, qui a déjà lancé le projet de 1 200 îlots de fraîcheur et de la plantation de 25 000 arbres, a effectué deux simulations les 13 et 17 octobre 2023, un scénario de simulation supposant le 25 juin 2032 à 50 °C, canicule provoquée par le dôme de chaleur[50]. Selon ce scénario, la ville était placée en vigilance jaune depuis le 17 juin 2032. Le 24 juin, l'intensité de chaleur atteint 50 °C, et au soir, plus de 27 °C. L'objectif était de vérifier le fonctionnement des communications entre la salle de crise de la ville et d'autres cellules de crise, telle celle de la préfecture de police. Plusieurs situations critiques, telle la saturation des salles rafraichies, ont été testées. Même, dans l'optique de singer la réaction de la population, un faux fil X a été lancé[51].

Le 22 octobre 2024, deux documents ont été publiés par la Direction de la Transition Écologique et du Climat de la ville de Paris, précisant l'objectif de ce projet : « Préparer le territoire à un dôme de chaleur » :

  • Paris à 50 °C, Synthèse et grands enseignements [lire en ligne] ;
  • Paris à 50 °C, Exercice de crise organisé par la ville de Paris, Guide méthodologique [lire en ligne].

Articles connexes

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Liens externes

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Références bibliographiques

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  • Climate Impacts Group de l'université de Washington, Centre pour la santé et l'environnement global de l'université de Washington, Centre pour le climat, la société et l'environnement de l'université Gonzaga de Spokane, Département de la santé de l'État de Washington et Bureau de climatologue de l'État de Washington, 'In the Hot Seat : Saving Lives from Extreme Heat in Washington State, Université de Washington, Seattle, juin 2023 (en)[lire en ligne] 23 p.
  1. p. 1
  2. a et b Voir la graphique I (p. 2), Daily Deaths by Calendar Year, 2017 - 2022, Washington State (Décès quotidiens selon le calendrier annuel 2017 - 2022 dans l'État de Washington). Il est à noter que les décès à cause du Covid ont été filtrés dans cette graphique.
  3. a et b p. 5
  4. p. 3
  5. p. 2
  6. a et b p. 13
  7. a et b p. 21
  8. a et b p. 11
  9. p. 8
  10. p. 12
  11. p. 17
  12. p. 15
  13. p. 22
  14. p. 10
  1. Ainsi, une étude publiée le 3 juillet 2020 dans la revue Nature ne mentionnait aucun mécanisme. Il s'agit d'une étude détaillée qui se contentait d'analyser la tendance de la vague de chaleur selon la région : S. E. Perkins-Kirkpatrick et S. C. Lewis, Increasing trends in regional heatwaves, dans la Nature, le 3 juillet 2020 (en)[lire en ligne]. Il fallait attendre la catastrophe de 2021, de sorte que les études soient avancées.
  2. Lytton, qui a enregistré 49,6 °C, est située dans cette région.
  3. Il est possible qu'en août 2023, la vallée du Rhône ait subi le même phénomène.
  4. Voir aussi (en) « Metro's low-income households feel heat waves more than their wealthier neighbours », Vancouver Sun,‎ (lire en ligne)
  5. Il est à noter que, depuis la canicule de 2003 en Europe, l'onde de Rossby attire l'attention des chercheurs. Lorsque les ondes font du sur-place, les boucles enflent sous certaines circonstances. Ce phénomène est connu comme amplification quasi résonante (AQR) des ondes planétaires ou quasi-resonant amplification (QRA) of planetary waves en anglais (voir aussi le résumé d'une présentation tenue en 2016 (en)[lire en ligne])
  6. a b c d e f g h et i Un dissier officiel de l'Institut climatique du Canada, The Case for adapting to extreme heat : Cost of the 2021 B.C. heat wave (juin 2023) détaille cet épisode. La canicule a débuté le 25 juin [lire en ligne] :
    Lieu 25 juin 26 juin 27 juin 28 juin 29 juin 30 juin
    Lytton 39,2 °C 43,8 °C 45,2 °C 46,6 °C 47,9 °C 49,6 °C
    aéroport d'Abbotsford 34,2 °C 39,6 °C 41,5 °C 42,9 °C 32,4 °C 24,2 °C
    aéroport de Vancouver 25,6 °C 32,3 °C 31,1 °C 32,4 °C 32,4 °C 24,2 °C
    - décès attribués à la canicule - 9 15 56 137 234 58

    En juin 2021, manque d'arbres, la température à l'intérieur des maisons, qui étaient situées dans les quartiers pauvres de Vancouver, était beaucoup supérieur à celle de l'aéroport. Des résidents sont décédés, par conséquent, non en raison de la canicule à l'extérieur, mais à cause de la température excessive de leur chambre.

  7. L'énergie renouvelable ne sauve pas la situation : faute de vent, l'électricité éolienne devient zéro ; la canicule sans pluie peut faire diminuer la production de l'électricité hydraulique ; les panneaux solaires ne fonctionnent pas pour la climatisation au soir.
  8. Le même dossier (juin 2023) révèle les maladies qui ont provoqué de nombreuses hospitalisations durant cette période (p. 33) :
    maladie % d'augmentation
    (nombre supérieur des hospitalisations en Colombie-Britannique)
    durée moyenne de lit occupé par patient
    (jours)
    coût moyen de l'hospitalisation par patient
    (dollar canadien)
    déshydratation 136% plus (88) 3,8 4 892
    insuffisance rénale aiguë 45% plus (147) 6,4 9 183
    acidocétose diabétique en coma 285% plus (4) 5,3 5 739
    trouble cognitif 33% plus (94) 12,7 14 513
    pneumonie aiguë 25% plus (40) 6,0 8 718
    syndrome hépatorénal 170% plus (5) 7,9 10 458
    hyperthermie 16 876% plus (511) 5,8 10 317

Références

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  1. a b c d et e (en) National Ocean Service, « Heat Dome », Facts, NOAA (consulté le ) // Cet article a été transféré et révisé le 22 août 2023 au site NOAA dans l'article Heat Index qui n'emploie plus le terme Heat Dome mais Heat Waves (en)[lire en ligne] (consulté le 6 septembre 2023)
  2. a et b Texte et image : Herbert Girardet, The Gaia Atlas of Cities : New Directions for Sustainable Urban Living, p. 28 - 29, 1996 (en)[lire en ligne]
  3. Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, Guide de recommandation pour lutter contre l'effet d'îlot de chaleur urbain, octobre 2012 [lire en ligne]
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