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Edgard Tytgat

artiste belge

Edgard Tytgat, né le à Bruxelles et mort le à Woluwe-Saint-Lambert (province de Brabant, actuellement région de Bruxelles-Capitale), est un peintre, graveur et illustrateur belge.

Edgard Tytgat
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
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Autres informations
Distinction

Biographie

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Edgard Tytgat naît le à Bruxelles[1]. Son père est graveur en taille-douce et imprimeur. Il passe son enfance à Bruges[2].

D'abord apprenti chez un horloger de 1893 à 1895, Edgard Tytgat travaille ensuite chez son père. Son frère, Médard Tytgat (en) (1871-1948), et le petit-fils de ce dernier, Médard-Siegfried Tytgat (1916-1997), sont également peintres.

De 1897 à 1900, il suit les cours du soir à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles[2] et à temps plein en 1901 notamment chez Constant Montald[2]. C’est là qu’il noue des amitiés avec d’autres futurs peintres, dont Rik Wouters et Fernand Verhaegen. Il les représentera d’ailleurs tous deux, accompagnés de leur épouse, dans un dessin à l’encre de Chine La Ligue des peintres wallons, Doe stil voort vers 1907, alors qu'il est installé à Watermael. Le musée communal de Bruges (nl) conserve une de ses œuvres représentant Aline, l’épouse de son ami Fernand Verhaegen, au balcon, lors de la kermesse de Watermael-Boitsfort en 1911.

Il quitte la Belgique pour l’Angleterre pendant la Première Guerre mondiale et ne revient qu’en 1920, pour s’installer définitivement à Woluwe-Saint-Lambert en 1923 avec son épouse et modèle (Portrait de la femme de l'artiste - 1922, Rotterdam, Musée Boijmans Van Beuningen)[2].

Il est membre de l'Art contemporain, du groupe des IX, de Sélection et du Centaure et participe (1901-1903) au salon triennal d'Anvers. Il est présent dans de très nombreuses expositions, entre autres : Twenty-one Gallery (Londres, 1920), galerie Selection (Bruxelles, 1921-1922), galerie Le Centaure (Bruxelles, 1923-1926-1928-1930-1932), Stedelijk Museum Amsterdam (1950-1951)[3] et présente des rétrospectives au palais des beaux-arts de Bruxelles, en 1931 et 1951 et des expositions personnelles au Musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam en 1940, à la biennale de Venise en 1952.

Il meurt le à Woluwe-Saint-Lambert à l'âge de 77 ans[1].

Distinction

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C'est un artiste multidisciplinaire, à la fois peintre, dessinateur, aquafortiste, aquarelliste, graveur sur bois, lithographe, illustrateur et conteur[2]. Il a une maîtrise remarquable de l'art du lavis surtout après 1926 (Le Sacrifice d'Iphigénie, 1929, Amsterdam, Rijksmuseum)[2].

Comme graveur et xylographe, il a illustré de nombreux ouvrages (Le Petit Chaperon rouge, La Flûte enchantéeetc.). L’imagerie était son point fort. Son ami Verhaegen a gravé une eau-forte le représentant intitulée L’imagier. Il a également illustré des textes de Félix Timmermans, Gérard Walschap ou encore Michel de Ghelderode, ainsi que son œuvre littéraire personnelle dans un esprit parfois libertin (Huit dames et un monastère - 1944, édité en 1974 à Bruxelles)[2].

Après avoir subi l'influence impressionniste qui marquera durablement sa palette, il s'oriente vers l'expressionnisme, poussé par le critique André de Ridder en 1924 en y associant associe le naïf. En effet sa peinture, d'un style inspiré du postimpressionnisme, est souvent qualifiée de peinture naïve, avec des scènes de la vie quotidienne, des intérieurs, des kermesses, des amoureux, mais non dépourvues d’une douce poésie (Dimanche après-midi, 1927, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts)[2].

En 1932, à la fin de son contrat avec la galerie Le Centaure, il se dégage de cette tendance. Il interroge la nature, le spectacle de la vie et voyage en Italie et au Portugal.

En fin de vie, il aborde la représentation de légendes mythologiques sur un mode d'expression proche d'une forme de peinture naïve. Dans son Histoire des six princesses (1949, Bruxelles, Etat belge), il se complaît dans un érotisme nuancé de sadisme. De nombreux croquis et projets sont consacrés à ce thème avec une prédilection marquée pour les jeunes femmes nues et livrées à d'étranges supplices[2].


Autres Musées

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Postérité

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Les musées royaux des beaux-arts de Belgique organisent une rétrospective en 1974 : Edgard Tytgat, Evocation d'une vie.

En , Le Dessableur no 6, la revue trimestrielle du Centre belge de la bande dessinée dans sa rubrique consacrée à la bande dessinée belge d'avant 1930 présente le peintre Edgard Tytgat dans lequel on découvre son travail graphique dans un reportage signé Noelia Diaz Iglesias (dessin) sur un scénario de Greg Shaw sur notamment Quelques images de la vie d'un artiste de 1946.

Notes et références

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  1. a b et c « Edgard Tytgat : Belgique, 1879 – 1957 Activités: Graveur Illustrateur Lithographe Peintre », sur Centre de la gravure et de l'image imprimée (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i Georges Mayer, « Biographie d'artiste - Tytgat, Edgard Bruxelles, 1879 - Woluwe-Saint-Lambert (Bruxelles), 1957 », sur Dictionnaire des peintres belges (consulté le ).
  3. « Dictionnaire », sur peintres.kikirpa.be, (consulté le )
  4. « Dans les ordres nationaux », Le Soir, no 208,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Mon Portrait en mon village », sur kmska.be, (consulté le )
  6. « Effet de neige à Watermae », sur museumdefundatie.nl, (consulté le )
  7. « Modèle dans l'atelier », sur kmska.be, (consulté le )
  8. « La Natte », sur stedelijk.nl, (consulté le )
  9. « Bouquet de fleurs », sur navigart.fr, (consulté le )
  10. « Bouquet de fleurs, Envie », sur collectie.museabrugge.be, (consulté le )
  11. « La Femme de l'artiste », sur boijmans.nl, (consulté le )
  12. « Le Marchand de coco », sur fine-arts-museum.be, (consulté le )
  13. « Les Figures de cire », sur navigart.fr, (consulté le )
  14. a et b « La salle de consultation », sur muzee.be, (consulté le )
  15. « L'Atelier du peintre », sur mskgent.be, (consulté le )
  16. « Quatre filles bues sur un bateau », sur mskgent.be, (consulté le )
  17. « Embarquement d'Iphigénie », sur fine-arts-museum.be, (consulté le )
  18. David Colling, « Le don Raymond Lepée à l'Institut archéologique du Luxembourg, 2015-2016 », Bulletin trimestriel de l'Institut archéologique du Luxembourg, vol. 93, nos 1-2,‎ , p. 83

Annexes

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Bibliographie

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  • Albert Dasnoy, Edgard Tytgat : catalogue raisonné de son œuvre peint, Bruxelles : Laconti, 1965, 315 p.
  • Willy Van Den Bussche, Edgard Tytgat, Gand, Snoeck-Ducaju & Zoon, 1998. — Catalogue de l’exposition au MMK Oostende.
  • Jean-Marc de Pelsemaeker et Emmanuel Beer, Edgard Tytgat, imagier populaire, Bruxelles, Fondation Albert Marinus, 2002, 96 p. (OCLC 66763220)

Articles

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  • Guy Duplat, « Edgard Tytgat, les fantasmes d'un faux naïf », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne  , consulté le ).

Liens externes

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