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EuroCity (EC) est un service de trains internationaux fonctionnant en Europe et remplissant certains critères de qualité. Expérimenté à partir de 1980, le label EuroCity est officiellement créé en 1987. Il remplace les anciens Trans-Europ-Express.

Logo EuroCity utilisé par les CFF.
Un EuroCity des CFF, effectuant la relation Genève – Venise.

En 2020, près de 80 liaisons ferroviaires européennes portent ce label.

Histoire

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Le réseau EuroCity le . 47 trains de jour en vert, 8 trains de nuit en bleu et 9 TGV en orange.
 
Le réseau Eurocity en 2016.

À la fin des années 1970 les relations ferroviaires internationales européennes, et en particulier les plus prestigieuses d’entre elles, les Trans-Europ-Express, victimes de la banalisation du trafic aérien et du développement du réseau autoroutier, connaissent une véritable hémorragie de leur clientèle, avec par exemple de 1975 à 1980 une perte d’un tiers de leur trafic global. L’Union internationale des chemins de fer (UIC) décide alors de réagir et de réfléchir à la création de liaisons internationales de qualité, comportant les deux classes, entre les grandes agglomérations européennes, de manière à concurrencer efficacement à la fois l’avion et la voiture individuelle, non seulement pour les déplacements d’affaires mais également pour les déplacements touristiques et privés en plein essor à l’époque. Se basant sur deux expériences couronnées de succès de revitalisation des liaisons intérieures durant les années 1970 – sous le label d’InterCity – celle de la Grande-Bretagne et celle de l’Allemagne, l’UIC lance donc à titre d’essai le dix-huit paires de trains Inter-Cités internationaux, tous assurés en rames tractées. Leur nombre ne va cesser de croître au fil des changements de service, souvent au détriment des TEE transformés en IC comprenant les deux classes (le plus souvent en gardant leur nom), pour arriver à 54 paires de trains Inter-Cités au service d’hiver du 1986. Après six années d’existence, ce type de relations a donc trouvé sa clientèle sans même avoir fait l’objet d’une publicité spécifique. Pour transformer l’essai, les 12 réseaux de la CEE plus l’Autriche et la Suisse décident donc, toujours sous le pilotage de l’UIC, de créer un nouveau réseau de trains rapides de qualité, mais cette fois en accompagnant cette création d’une campagne de promotion active. Le choix de son nom, décliné à l’origine en trois langues d'Europe « EuroCity / EuroCité / EuroCitta » montre la vocation originelle de ce réseau, successeur de celui des TEE.

C’est donc au service d’été du que sont mis en circulation 64 paires de trains rapides EC pour relier entre elles environ 200 villes de 13 pays européens. Parmi ces relations, sept sont nocturnes, constituant une nouveauté par rapport aux TEE et Inter-Cités. À compter du service d’été du , ces liaisons nocturnes de qualité sont regroupées au sein d’un nouveau service baptisé « EuroNight ».

En 2012, le nombre de paires de trains EuroCity en circulation est de 73, soit une augmentation de 15 % par rapport à 1987, notamment grâce à l'expansion du réseau vers l'Europe de l'est. La plupart des liaisons EuroCity d'Europe de l'ouest ont cependant été supprimées à la suite de la mise en service de plusieurs nouvelles lignes à grande vitesse. En 2020, on dénombre environ 80 liaisons.

Ce réseau se développe peu à peu : en 2017, la Deutsche Bahn étend son réseau Eurocity vers l'Italie[1] et a signé en 2019 un contrat de 550 millions d'euros pour de nouvelles rames en vue d'assurer la liaison Amsterdam - Berlin en 2023[2].

Identité visuelle

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Critères de labellisation

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Les trains internationaux possédant le label EC, dont l’emprunt nécessite parfois la perception d’un supplément, doivent répondre à un cahier des charges contraignant comportant pas moins de vingt critères, dont voici les plus importants :

  • leur itinéraire doit impérativement être international ;
  • ils doivent posséder les meilleures voitures en service, obligatoirement climatisées en première classe comme en seconde ;
  • ils ne doivent s'arrêter que dans les villes importantes ;
  • leurs arrêts en gare doivent être de 5 minutes au maximum, exceptionnellement de 15 minutes pour des raisons techniques ;
  • une vitesse commerciale d'au moins 90 km/h ; en fait, dès la création de ce réseau, 40 % des EC circulant le jour (46 sur 114 exactement) n’atteignaient pas les critères de moyenne commerciale de ce type de trains (90 km/h), notamment les trains franchissant des reliefs montagneux.
  • des repas et des boissons doivent être disponibles à bord (voiture-restaurant ou restauration à la place, voiture-bar) ;
  • le personnel d'accompagnement doit posséder des connaissances de deux langues au minimum, dont au moins le français, l'anglais ou l'allemand ;
  • une ponctualité régulière (des trains trop souvent en retard pouvant perdre leur label EC) ;
  • les contrôles de douane (hors accords de Schengen) doivent avoir lieu à bord du train, et celui-ci ne doit s'arrêter que brièvement aussi dans les gares frontières.

Pour certains trains EC, il est obligatoire de réserver sa place, et cela est recommandé en général. Une place réservée se repère dans le train avec le numéro de voiture et le numéro de siège.

Exemples de trains EC

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Situation dans les années 2020 (liste non exhaustive) ; chaque liaison est assurée par une paire de trains aller-retour.

 
Annonce de l'EC 6, en gare de Bâle CFF.
 
Pancarte d'itinéraire de l'EC 113 Francfort - Klagenfurt.
 
Pancarte d'itinéraire de l'EC 273 Prague - Budapest.

Références

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  1. (de) Nikolaus Doll, « Warum die Bahn jetzt einen ECE auf die Gleise schickt » [« Pourquoi la Deutsche Bahn envoie maintenant un ECE sur les lignes »], sur welt.de, Die Welt, (consulté le ).
  2. (de) Dieter Fockenbrock et Sandra Louven, « Die Deutsche Bahn hat ihre neuen Eurocity-Züge des Herstellers Talgo präsentiert. Die Bestellung ist aus mehreren Gründen ungewöhnlich. » [« La Deutsche Bahn a présenté ses nouveaux trains Eurocity construits par Talgo. La commande est inhabituelle pour plusieurs raisons. »], sur handelsblatt.com, Handelsblatt, (consulté le ).
  3. Thibault Lapers, « Le OUIGO Bruxelles - Paris sera lancé le prochain », sur mobilithib.substack.com, (consulté le ).

Voir aussi

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