Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Flamarens

commune française du département du Gers

Flamarens (Flamarens en gascon) est une commune française située dans le nord-est du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté.

Flamarens
Flamarens
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes de la Lomagne gersoise
Maire
Mandat
Dominique Blanc
2020-2026
Code postal 32340
Code commune 32131
Démographie
Gentilé Flamalingois
Population
municipale
143 hab. (2021 en évolution de +2,88 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 01′ 05″ nord, 0° 47′ 37″ est
Altitude Min. 77 m
Max. 212 m
Superficie 14,36 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lectoure-Lomagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Flamarens
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Flamarens
Géolocalisation sur la carte : Gers
Voir sur la carte topographique du Gers
Flamarens
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Voir sur la carte administrative d'Occitanie (région administrative)
Flamarens

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau du Métau et par divers autres petits cours d'eau.

Flamarens est une commune rurale qui compte 143 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 547 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Flamalingois ou Flamalingoises.

Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château, classé en 1965, et l'église Saint-Saturnin, inscrite en 1993.

La rue principale.

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Flamarens est une commune de Gascogne située sur l'ancienne route nationale 653 entre Valence et Fleurance, dans la Lomagne. Elle est limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.

Communes limitrophes

modifier

Les communes limitrophes sont Mansonville, Sistels, Miradoux, Peyrecave et Saint-Antoine.

Géologie et relief

modifier

La Lomagne se divise en deux : la Lomagne dite calcaire et la Lomagne de terre. Flamarens se situe dans cette dernière. Cette région du Gers est caractérisée par une agriculture d'une haute technicité : blé et maïs, mais aussi melon, ail, graines de semences, représentant l'activité essentielle d'une population clairsemée. Les élevages de basse-cour jouent aussi un grand rôle.

Flamarens se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].

Hydrographie

modifier
 
Réseaux hydrographique et routier de Flamarens.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le ruisseau du Métau, le ruisseau de Caussiac, le ruisseau de la Teulère, le ruisseau de Meynard, le ruisseau de Montret, le ruisseau de Pitoulens, le ruisseau de Pourchet, le ruisseau de Sirech et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 20 km de longueur totale[4],[Carte 1].

Le ruisseau du Métau, d'une longueur totale de 11 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la rivière de l'Auroue à Dunes, après avoir traversé 3 communes[5].

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 757 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mauroux à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,6 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Milieux naturels et biodiversité

modifier

Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[12],[13],[14].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Flamarens est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), forêts (9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

modifier
 
Entrée sur la D953.

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Flamarens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau du Métau. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[18]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999 et 2009[19],[16].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Flamarens.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 101 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 101 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 2003, 2011 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[16].

Toponymie

modifier

Selon une légende locale, le village se serait appelé autrefois Arens mais à la suite d'un violent incendie les habitants auraient associé la notion de flamme à l'ancien vocable qui serait ainsi devenu Flam-arens[22].

Quand Flamarens ne se nommait point encore

Et quand pourtant sur ce coteau

Veillait sur la vallée un village

Un terrible incendie resté dans les mémoires

Ne laissa debout que de rares chicots[23]

En réalité, le nom du village n'est attesté que sous les formes anciennes : de Flamalingis en 1097, Flamarenxs en 1289[24].

La finale -ens (parfois -eins cf. Tonneins) est fréquente dans la toponymie du sud ouest, moins ailleurs dans le sud. Elle remonte généralement au germanique -ing(en), suffixe marquant la présence et la propriété. Il a été romanisé en -ingos[25].

Albert Dauzat et Charles Rostaing[26] expliquent le premier élément par les noms de personnes germaniques *Fladmal conjecturel, basé sur le thème Flad- commun dans l'anthroponymie germanique, ou alors Flatamar que l'on retrouverait dans le nom de lieu burgonde Flammerans (Côte-d'Or, Flamerens 1139).

Ernest Nègre[27] leur préfère le nom de personne germanique Filemar(us).

Le gentilé des habitants les Flamalingois est basé sur la forme la plus ancienne Flamalingis.

Histoire

modifier

Les vicomtes de Lomagne, les Durfort, les Galard, puis les Grossoles possédèrent cette seigneurie.

En 1466 Jean de Grossolles, nouveau propriétaire, possède environ 8 000 hectares de terre dont 2 000 sont cultivés. Il décide en 1469 de construire un château neuf, sur l'emplacement d'un castrum, attesté en 1289, et convoque pour cela un maçon limousin du nom de Jean de Cazanove qui établit un bail à ouvrages[28].

Il s’engage à construire, en deux ans, un corps de logis de deux pièces et un donjon (aujourd’hui la tour d’escalier), moyennant 241 écus d’or, 50 mesures de blé, 21 pipes de vin rouge, bon, pur, naturel et marchand, 3 pipes de piquette, 5 vaches convenables, 7 porcs âgés de 2 à 4 ans, des paires de poules, de canards et d’oies, des douzaines d’œufs (payable par deux fois à la Saint Barthélemy et le ravitaillement au fur et à mesure des besoins).

En 1535, le fils de Jean de Grossolles, Barnard, va agrandir le château. C’est Georges Dauzière, lui aussi maçon limousin, qui sera chargé des travaux.

Sur les deux pièces restantes du château du XIIIe, il surélève les murs sur trois niveaux et rajoute une énorme tour de 12 mètres de diamètre.

À la suite de cette construction, il va aussi agrandir l’église, consacrée en 1545 (suppression du mur entre la petite tour salle du XIIIe et l’ancienne église).

La Maison de Grossoles, dont les seigneurs de Flamarens sont une branche, est une des plus considérables et des plus distinguées dans la province de Guyenne, où elle a possédé des emplois et des dignités très honorables, ecclésiastiques et militaires, et pris des alliances avec les maisons les plus illustres du royaume.

Parmi cette lignée célèbre, certains personnages ont marqué leur temps :

- Jean de Grossoles, le premier occupant du château de Flamarens, est celui qui y entreprend la construction du château en 1466. - Un siècle plus tard, en 1545, Herrard de Grossoles, élu évêque de Condom en 1521, est à l’origine de la construction de l’église de Flamarens. Qualifié de grand bâtisseur, c’est à lui que l’on doit l’achèvement des travaux de la cathédrale de Condom ainsi que la réalisation du cloître, sans compter de nombreuses chapelles dans son diocèse. - On remarque, en 1560, Renaud de Grossoles, sénéchal des pays de Marsan, puis sénéchal des Tursan et de Gavaudan, gouverneur de Mont-de-Marsan et chevalier de l’ordre du Roi. Le roi Henri III lui écrira plusieurs lettres en citant cette distinction. - En 1609, un autre Jean de Grossoles épouse Françoise d’Albret, cousine d’Henri IV.

À la suite de cette alliance, la branche des Flamarens est rattachée à la branche des Bourbons et les Grossoles de Flamarens sont autorisés à porter «  écartelées, dans leur blason, les armes de France. - En 1641, Antoine Agesilias de Grossoles est célèbre pour avoir été l’amant de mademoiselle de Montpensier. - Quelques années plus tard, François Gaston de Grossoles, quant à lui, doit sa renommée à son exil en Espagne pour cause de duel.

Cette grande famille disparaît en 1878 avec la mort de Jules Alexandre, comte de Flamarens, conseiller général et sénateur du Gers sous Napoléon III. Sans postérité, la maison de Grossoles s’éteint après avoir fourni une brillante lignée de 15 seigneurs-marquis de Flamarens.

 
Le château au début du XXe s.

Le château est vendu en 1882 et devient alors la propriété de la famille Galard-Magnas jusqu’en 1963.

Cette famille va l’habiter jusqu’en 1920-1930, puis l’abandonner car les toitures sont en trop mauvais état (faute de moyens pour faire les réparations nécessaires). Ils essaieront de le vendre en 1928, et voudront même le donner à l’État en 1939.

C’est probablement au XVIIe siècle que le château est à son apogée, on disait d’ailleurs en gascon Lo castèt de Flamarens, bèt dehore, bèt deguèns (le château de Flamarens beau dehors comme dedans). Il était alors la résidence préférée de la marquise Marie-Françoise de Flamarens, parente de Madame de Sévigné.

En , un incendie dû à la foudre brûle la plus grande partie des toitures. Dans les années 1960, le château est alors vendu en pièces détachées (cheminées en marbre, carrelage, parquet, poutres, etc.).

En 1963, M. Coustaing, dentiste à Paris, va le racheter et faire des travaux de sauvegarde : réfection de la moitié de la toiture de la partie XVe, réfection des trois fenêtres de la grosse tour avec leurs meneaux (1970).

En 1983, il est racheté par une SCI familiale, la famille Gadel, et une nouvelle campagne de restauration commence

Exactions durant l'occupation allemande (1944)

modifier
 
Stèle au nord du village rappelant les assassinats.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants du village sont victimes des exactions des troupes d'occupation allemande, comme ceux de Dunes dans le département voisin du Tarn-et-Garonne où 11 hommes sont pendus. « C'est généralement à tort que l'on attribue à des troupes SS ces exactions qui ont été le plus souvent données par le haut commandement allemand à la Wehrmacht » confirme l'érudit gersois Guy Labedan[29].

Politique et administration

modifier

Administration municipale

modifier

Liste des maires

modifier
 
La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
octobre 1947 2001 Yvan Ducom PCF  
mars 2001 mai 2020 Xavier Ballenghien[30] DVD Exploitant agricole - Conseiller départemental
mai 2020 En cours Dominique Blanc    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

En 2021, la commune comptait 143 habitants[Note 1], en évolution de +2,88 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
515509536535547538516482480
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
454473465467449406394368347
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
404325276296295301264278227
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
189164168145146115125144143
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

Manifestations culturelles et festivités

modifier
 
La crèche de Flamarens en décembre 2021.

Flamarens fait partie des huit communes qui participent à la Ronde des Crèches, une manifestation hivernale où chaque village expose une crèche d'après un thème commun qui diffère chaque année[35].

Début août, un festival de chansons françaises organisé par l'association Art Terre 32 se déroule sur trois jours dans la cour du château[36].

Flamarens se situe sur la via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

L'étape précédente de ce pèlerinage est la commune de Saint-Antoine-sur-l'Arrats, la suivante étant Miradoux, ancienne bastide.

Économie

modifier

Revenus

modifier

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 64 ménages fiscaux[Note 2], regroupant 140 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 510 [I 5] (20 820  dans le département[I 6]).

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 7] 4,8 % 11,6 % 6,8 %
Département[I 8] 6,1 % 7,5 % 8,2 %
France entière[I 9] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 79 personnes, parmi lesquelles on compte 81,1 % d'actifs (74,3 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs) et 18,9 % d'inactifs[Note 3],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 18 emplois en 2018, contre 25 en 2013 et 25 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 60, soit un indicateur de concentration d'emploi de 29,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,4 %[I 11].

Sur ces 60 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 15 travaillent dans la commune, soit 25 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 89,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

Activités hors agriculture

modifier

11 établissements[Note 4] sont implantés à Flamarens au [I 14]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 11 entreprises implantées à Flamarens), contre 14,4 % au niveau départemental[I 15].

Agriculture

modifier

La commune est dans la Lomagne, une petite région agricole occupant le nord-est du département du Gers[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 5] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 26 21 17 12
SAU[Note 6] (ha) 984 883 813 839

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 26 lors du recensement agricole de 1988[Note 7] à 21 en 2000 puis à 17 en 2010[39] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 54 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 984 ha en 1988 à 839 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 38 à 70 ha[39].

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
 
Le château en 2013.
  • Le château de Flamarens est une de ces gentilhommières gasconnes avec fenêtres et mâchicoulis, à la charnière du fortin passé, et de la résidence nouvelle, logis carré aux deux tours rondes. On disait alors : Lo castèt de Flamarens, bèt dehore, bèt deguéns (le château de Flamarens, beau dehors comme dedans). Un castrum est mentionné sur le site en 1289. Une partie du château date de la fin du XIIIe siècle. Un bail de construction est daté de 1469.
Il se dégrada et en 1851 le poète agenais Jasmin traduisait cela par : poulit deforo, led dedéns (beau dehors, laid dedans).
Les Grossoles furent propriétaire du site jusqu'en 1882. Il est alors acheté par la famille Galard-Magnas qui le possède jusqu'en 1963 mais l'abandonne dans les années 1920 faute de moyens pour l'entretenir. Puis le château fut laissé à l'abandon. Un incendie provoqué par la foudre, en , faillit l'achever. Le château est racheté en 1963 par M. Coustaing qui le restaure partiellement. Sa restauration a commencé en 1983 par la famille Gadel qui l'a acheté. Le château a été classé au titre des monuments historiques en 1965[41],[42],[43]. Il est visitable du 1er juillet au 31 août tous les jours sauf les mardi.
  • L'église Saint-Saturnin de Flamarens du XVIe siècle, a longtemps été menacée d'effondrement. Elle est désormais sauvée de la ruine grâce à un important chantier de restauration de ses maçonneries et sa couverture, mené de 2017 à 2019. Elle possède un clocher-mur pointu à deux arcades et une tourelle ronde d'escalier[44],[45]. L'édifice est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1993[45].
  • La petite porte wisigothe est un vestige d'un lointain passé qui remonte au Ve siècle, où l'on peut voir divers motifs géométriques de la sculpture gothique, carrés, losanges, cercles, volutes, besants[46],[47].
  • Le lavoir, situé en contrebas du village côté est.
  • L'écomusée était situé au lieu-dit la Hitte, à l'ouest du village. C'est une ferme typique de la Lomagne. L'écomusée présentait une collection d'outils agricoles. Des animations y étaient organisées. Il n'existe plus depuis l'an 2000, les collections ont été dispersées, la commune de Flamarens l'a acheté et l'aménage progressivement pour en faire un lieu destiné aux associations. Le comité des fêtes y organise chaque mois de juin le repas de la fête du village.

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Lien externe

modifier

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  2. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  3. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  4. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  5. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  6. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  7. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[38].
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Flamarens » sur Géoportail (consulté le 11 décembre 2021).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références

modifier

Site de l'Insee

modifier
  1. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  2. Insee, « Métadonnées de la commune de Flamarens ».
  3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Flamarens » (consulté le ).
  6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gers » (consulté le ).
  7. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Flamarens » (consulté le ).
  8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Gers » (consulté le ).
  9. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Flamarens » (consulté le ).
  12. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  13. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  14. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Flamarens » (consulté le ).
  15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Gers » (consulté le ).

Autres sources

modifier
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Plan séisme
  3. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Fiche communale de Flamarens », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  5. Sandre, « le ruisseau du Métau »
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Flamarens et Mauroux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Mauroux » (commune de Mauroux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Mauroux » (commune de Mauroux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Flamarens », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  13. « Liste des ZNIEFF de la commune de Flamarens », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  14. « Liste des espaces protégés sur la commune de Flamarens », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Flamarens », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. DREAL Occitanie, « CIZI », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Gers », sur gers.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Flamarens », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  22. Gilbert Blanc, Les cahiers de la Lomagne no 5 : Flamarens, éditions André Dupuy.
  23. M. Lamirand, Flamarens ou histoire d'un village de Lomagne.
  24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…, Volume 2. Librairie Droz 1991. p. 799.
  25. Ernest Nègre, Op. cité.
  26. Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6). p.
  27. Op. cité.
  28. Les habitants de Flamarens : les Flamalingois et le Flamalingoises (Gilbert Blanc, les cahiers de la Lomagne)
  29. Guy Labedan, 10 juillet 1944 : Les pendaisons de Flamarens, revue Arkheia, Montauban, 1999.
  30. Site de la préfecture - Fiche de Flamarens
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. Alain Gravil, « Gers. 20 000 visiteurs attendus pour la ronde des crèches, fédérant 8 villages, jusqu'au 9 janvier 2022 », sur actu.fr, (consulté le ).
  36. http://www.lesmusicalesdeflamarens.fr
  37. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  38. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
  39. a et b « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans la commune de Flamarens - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  40. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siège dans le département du Gers » (consulté le ).
  41. « Château », notice no PA00094798, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  42. Abbé Lagleize, « Bail de construction du château de Flamarens », dans Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1er trimestre 1908, p. 80-86 (lire en ligne)
  43. Mairie de Flamarens: château de Flamarens
  44. Fondation du Patrimoine : église de Flamarens
  45. a et b « Ancienne église », notice no PA00125587, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  46. Les amis de Flamarens, section Porte wisigothe
  47. Mairie de Flamarens : Restauration de l'Église Saint-Saturnin