Gabriel Veyre
Gabriel Veyre est un réalisateur-opérateur Lumière et photographe français, né à Septème le et décédé à Casablanca le . Il est surtout connu pour son travail au Mexique, en Indochine et au Maroc.
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Gabriel Antoine Veyre |
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Biographie
modifierNé en Isère en 1871, Gabriel. Antoine Veyre fait d'abord des études de pharmacie à Lyon. En 1896, après l'obtention de son diplôme, les frères Lumière l'engagent comme opérateur du cinématographe.
Voyages autour du monde
modifierGabriel Veyre effectue deux grands voyages dans sa fonction d'opérateur Lumière. Il fait alors un premier voyage en Amérique latine, rapportant de nombreuses vues du Mexique, mais aussi de Cuba, de Colombie, du Venezuela et de Panama (1896-1897).
En 1898, il embarque pour un second voyage vers le Canada (où il réalise notamment Danse indienne[1]) puis en Asie, à travers le Japon, la Chine et l'Indochine. Les films et photographies qu'il réalise en Indochine seront présentées à l'Exposition Universelle de Paris de 1900, dans la "grotte khmer" du pavillon indochinois "reconstitué d'après ses photographies"[2].
Installation au Maroc
modifierEntre 1901 et 1907, il devient le photographe et cinéaste attitré du jeune Sultan du Maroc, Moulay Abd el Aziz. Durant ces années, il réalise ses premières photographies autochromes, il est correspondant pour le journal L'Illustration et il publie un ouvrage intitulé Dans l'intimité du sultan : au Maroc (1905).
Il s'installe ensuite à Casablanca où il diversifie considérablement ses activités en créant une ferme expérimentale à Dar Bouazza dans un domaine offert par le sultan, plusieurs usines et en important les premières voitures du Maroc.
Entre 1934 et 1935, il réalise un reportage photographique autochrome au Maroc, dont résultent plus de 500 autochromes et un documentaire filmé sur pellicule couleur 16mm[2]. Il décède l'année suivante.
Vie personnelle
modifierEn 1901, Gabriel Veyre épouse la sœur d'un autre opérateur Lumière, Constant Girel[2] avec qui il a une fille unique prénommée Berthe.
Notes et références
modifier- Germain Lacasse et André Gaudreault, « Danse indienne, film lumière : No 1000 : Le premier film tourné au Québec? », 24 images, no 76, , p. 17–21 (ISSN 1923-5097 et 0707-9389, lire en ligne).
- L'aventure du cinématographe : actes du Congrès mondial Lumière, [Lyon, Institut de la communication, 7-10 juin 1995]., Lyon, Aléas, , 371 p. (ISBN 2-84301-019-5, OCLC 406434863, lire en ligne), p. 83
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Gabriel Veyre, Dans l'intimité du Sultan, au Maroc 1901-1905, réédité avec illustrations aux Editions Afrique Orient en 2009, 251p.
- Philippe Jacquier et Marion Pranal, Gabriel Veyre, opérateur Lumière - Autour du monde avec le Cinématographe -Correspondance (1896-1900), éd. Institut Lumière / Actes Sud, 1996, 289p.
- Farid Abdelouahab, Philippe Jacquier et Marion Pranal, Le Maroc de Gabriel Veyre : 1901-1936, Kubik Editions, 2005, 191p. (ISBN 978-2350830186)
- (es) Leila El Gazi et Jorge Nieto, « Gabriel Veyre, un desencantado pionero del cine en Colombia », Revista Credential Historia no 88 (avril 1997)
Vidéographie
modifier- Rêves de cinéma, rêves de Tokyo, film de Kiju Yoshida, Sépia production, 1997, 52 minutes.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la vie publique :
- Collection Gabriel Veyre
- Les premiers aventuriers du cinéma #4 : Gabriel Veyre sur Balises, magazine de la Bibliothèque publique d'information