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Georges Besse

chef d'entreprise français, PDG de Renault

Georges Besse, né le à Clermont-Ferrand et mort assassiné le à Paris, est un chef d'entreprise français. Il a dirigé plusieurs grandes entreprises françaises contrôlées par l'État. Son assassinat est le fait de l'organisation terroriste d'extrême gauche Action directe.

Georges Besse
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Fonction
Président-directeur général
Renault
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 58 ans)
Paris 14e
Sépulture
Cimetière de Betz-le-Château (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Français
Formation
Activités
Enfant
Cécile Besse Advani (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

Biographie

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Carrière

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Fils d'un poseur et réparateur de lignes aux PTT, Georges Besse effectue ses études à l'École polytechnique (promotion 1948), puis à l'École des mines[1].

Directeur général en 1958 de la société USSI travaillant dans le domaine nucléaire, il est chargé par le général de Gaulle de doter la France de l'arme nucléaire — ce qui a été le cas à partir de 1960 — et de promouvoir le domaine de l'énergie nucléaire civile.

Il intègre une filiale d’Alcatel en 1964 et devient ensuite directeur général adjoint de CIT-Alcatel[1].

En 1973, il fonde la société Eurodif sur le site nucléaire du Tricastin : il en devient le président du directoire en 1974.

Deux ans plus tard, il est nommé directeur général de la Cogema et il en devient le président-directeur général en 1978[1].

Il devient président-directeur général de Pechiney-Ugine-Kulmann en 1982. À ce moment, ce conglomérat d'environ 90 000 salariés est en très grande difficulté financière. Toutes les branches d'activité, sauf l'aluminium, perdent beaucoup d'argent. Georges Besse arrive à vendre Ugine-Aciers à Sacilor et la chimie à Elf-Aquitaine, Charbonnages de France et Rhône-Poulenc[2]. Il obtient un apport de fonds propres de l'État de 7,8 milliards de francs et des prêts participatifs de 1,6 milliard. La logique industrielle le poussait à fermer les activités cuivre, très déficitaires par manque de productivité, mais il n'arrive à réduire les effectifs que de 4 900 à 3 000 personnes, face à la résistance du gouvernement socialiste[3].

Il cède son fauteuil de PDG de Pechiney à Bernard Pache lorsqu'il est nommé président-directeur général de la régie Renault en 1985.

Assassinat

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Georges Besse est assassiné en bas de son domicile, 16 boulevard Edgar-Quinet dans le 14e arrondissement de Paris, par le groupe « Action directe » (commando « Pierre Overney », du nom du militant maoïste tué par un agent de sécurité de Renault). Il est atteint par trois balles, dont l'une à la tête, les témoins ayant vu deux jeunes femmes tirer avant de s'enfuir[4]. Quatre personnes sont arrêtées trois mois plus tard : Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, Jean-Marc Rouillan et Georges Cipriani.

 
Entrée de l’immeuble où fut assassiné le patron de la Régie Renault.

Action directe a revendiqué son assassinat en raison de ses fonctions de PDG de la régie Renault et des « dégâts sociaux provoqués par les décisions de licenciements massifs ». Quant à Pierre Overney, sa mort est survenue des années avant que Georges Besse ne prenne la direction de Renault. Les assassins de Georges Besse ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité et ont été mis en liberté conditionnelle après plus de vingt ou vingt-cinq ans de détention, au cas par cas, souvent pour des raisons de santé. Deux d'entre eux ont à nouveau été incarcérés pour des raisons de procédure, puis à nouveau libérés.

Des théories alternatives ont été émises sur les raisons de son assassinat :

  • son implication dans les ventes françaises du nucléaire militaire à l'Iran et l'Irak de Saddam Hussein[5] ;
  • selon la journaliste Dominique Lorentz dans son enquête intitulée Une guerre, publiée en 1997[6], il pourrait exister un lien entre les attentats de l'époque en France et le non-paiement de la dette de la France à l'Iran concernant sa participation à Eurodif. Le même jour en effet, la France a remboursé 330 millions de dollars à l'Iran pour Eurodif (fondé par Georges Besse), mais a refusé « officiellement » de procéder à toute livraison d'uranium enrichi[7].

Hommages

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Plaque de l'allée Georges-Besse (Paris).
  • Eurodif a donné son nom à son usine d'enrichissement d'uranium du site nucléaire du Tricastin en 1988.
  • Renault a donné son nom à son usine de Douai.
  • En a été créée une fondation portant son nom, la « fondation Georges Besse » (sous l'égide de la Fondation de France), chargée « d'aider des élèves ingénieurs particulièrement brillants, mais empêchés par de sérieuses difficultés matérielles, de développer le potentiel intellectuel et humain qui est en eux ».
  • L'entrée principale des visiteurs du Technocentre Renault de Guyancourt se situe place Georges-Besse.
  • L'allée Georges-Besse, l'une des allées parisiennes du boulevard Edgar-Quinet (lieu de son assassinat) porte son nom.
  • Le collège de Loches porte le nom de Georges Besse.
  • Le parc scientifique de Nîmes porte son nom.
  • Son nom a été donné à une place du quartier Rive de Billancourt, sur les anciens terrains Renault réaménagés à Boulogne-Billancourt.
  • L'usine remplaçant Eurodif porte le nom de Georges-Besse II.
  • Une rue de la zone industrielle de sa ville natale, Clermont-Ferrand, située non loin de la succursale Renault, porte son nom.
  • Une rue de la zone industrielle de la ville d'Erstein en Alsace porte son nom.

Bibliographie

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  • Georges-Henri Soutou (dir.), Georges Besse : Des grands projets aux restructurations industrielles, Rive droite, Paris, 1998, 228 p.  (ISBN 2-84152-060-9) : actes du colloque organisé le à Paris par l'Institut d'histoire de l'industrie.
  • Paroles directes autour d'Action Directe Ce livre (épuisé en librairies mais disponible à la BNF) contient le communiqué du groupe Action directe émis à la suite de l'assassinat de Georges Besse.
  • Bulletin[8] no 49 de la SABIX (Société des amis de la bibliothèque et de l'histoire de l'École polytechnique), Publié à l'occasion du 25e anniversaire de sa disparition.
  • « Vingt-cinq ans après sa mort, l'héritage de Georges Besse »[9] par Pierre Couveinhes et Alexandre Moatti.

Documentaire télévision

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Notes et références

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  1. a b et c « Georges Besse », sur Annales des mines
  2. Jervé Joly, « Philippe Thomas (1918-2006) »
  3. Pechiney ? ... Vendu, par Philippe Thaure, éd. Mines ParisTech, 2007
  4. 17 novembre 1986, l’assassinat de Georges Besse par Action directe
  5. (fr) L’Iran et le nucléaire, France Inter, 5 février 2007.
  6. Dominique Lorentz, Une guerre, Paris, Les Arènes, , 213 p. (ISBN 2-912485-00-2).
  7. Romain Icard, « Histoire secrète d'Action Directe », sur www.lcp.fr
  8. Voir sur sabix.org.
  9. Voir sur lecercle.lesechos.fr.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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