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Georgette Leblanc

cantatrice et actrice de théâtre française

Marie Blanche Georgette Leblanc, née à Rouen le [1],[2] et morte au Cannet le , est une cantatrice et actrice de théâtre française.

Georgette Leblanc
Georgette Leblanc en 1911.
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Le CannetVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière Notre-Dame des Anges du Cannet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Blanche Georgette LeblancVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Fratrie
Autres informations
Tessiture
Genre artistique
signature de Georgette Leblanc
Signature
Georgette Leblanc dans Monna Vanna de Maurice Maeterlinck.
Georgette Leblanc dans Marie Magdeleine de Maurice Maeterlinck (1913).

Elle ambitionne toute sa vie d'être une femme de lettres mais, contemporaine de Colette dont elle est l'amie, elle ne parvient pas, malgré des dons certains, à s'imposer en littérature. Compagne de Maurice Maeterlinck pendant près de vingt-trois ans, Georgette Leblanc ne doit qu'à une homonymie d'avoir été quelquefois confondue avec la jeune cantatrice Georgette Leblanc, épouse de l'artiste peintre Alfred Bastien, et qui fait ses débuts au Théâtre de la Monnaie après que la créatrice de Monna Vanna s'y soit elle-même produite.

Biographie

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Née en Normandie dans une famille bourgeoise où l'on admirait Gustave Flaubert, Georgette Leblanc fait ses premiers pas comme chanteuse lyrique le à l’Opéra-comique, dans l'Attaque du moulin de Louis Gallet, d’après Émile Zola, sur une musique d’Alfred Bruneau.

Elle vit ensuite avec Maurice Maeterlinck — dont elle est l’interprète ainsi que, bien souvent, l’inspiratrice — l’été dans leur villa de Nice, « Les Abeilles », et le reste de l’année à l’abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle, que le couple a restaurée. Elle est la cause de la brouille de Maeterlinck avec Debussy, celui-ci lui ayant préféré Mary Garden pour le rôle de Mélisande lors de la création de l'opéra qu'il tire de la pièce de Maeterlinck (Pelléas et Mélisande 1902). Elle a longuement évoqué leur vie commune dans ses Souvenirs, parus en 1931. Après sa rupture avec l'écrivain, Georgette Leblanc acquiert le phare de Tancarville, où elle vit avec sa compagne Margaret Anderson (1886-1973) autrice et éditrice américaine originaire d’Indianapolis. Toutes deux sont membres de « La Cordée » (The Rope), un groupe saphique formé et dirigé par le gourou Georges Gurdjieff en 1935.

Lors d'un voyage aux États-Unis elle rencontre Helen Keller dont elle fait connaître l'extraordinaire histoire en Europe en publiant entre 1912 et 1914 deux ouvrages en anglais : The Girl Who Found the Blue Bird: A Visit to Helen Keller et Man's Miracle, the Story of Helen Keller and her European Sisters.

Au cinéma, elle incarne l’héroïne de L'Inhumaine de Marcel L'Herbier. Ses Propos sur le cinéma (1919) figurent parmi les écrits les plus fins de l’époque[3].

En 1931, Georgette Leblanc publie Souvenirs (1895-1918), relatant sa liaison avec Maeterlinck. Elle n'apprécie pas la préface ajoutée contre son gré par Bernard Grasset[4]. Elle écrit également son autobiographie, plusieurs livres pour enfants et des récits de voyage.

Emportée par un cancer au cours de l’année 1941, elle est enterrée au Cannet, au cimetière Notre-Dame-des-Anges, à côté de Margaret Anderson et de Monique Serrure (1878-1968), secrétaire de Georgette Leblanc.

Postérité

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Une collection Georgette Leblanc, de 3 mètres linéaires de documents[5], retrouvés au phare de Tancarville, est conservée aux Archives et Musée de la Littérature à Bruxelles[6].

Le , le conseil municipal de Tancarville choisit de nommer rue Georgette Leblanc une des voies d'un nouveau lotissement de la commune[7].

Famille

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Elle est la sœur cadette de l'écrivain Maurice Leblanc, le créateur d'Arsène Lupin, et la tante maternelle de Marcelle Prat.

Publications

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  • Le choix de la vie, Paris : E. Fasquelle, 1904 ;
  • Un pélerinage au pays de Madame Bovary, Paris, E. Sansot,        (Wikisource) ;
  • The Children's Blue Bird, Dodd Mead & co, New-York, 1913 ;
  • The Girl Who Found the Blue Bird, Dodd Mead & co, New-York, 1914 ;
  • Nos chiens : Louis (le débonnaire), Adhémar (l’incompris), Jules (l’écornifleur), Golaud (le sur-chien), Paris : E. Fasquelle, 1919 ;
  • Étude sur le Cinéma, Mercure de France, 1919 ;
  • Mes Conversations avec Eleonora Duse. Choses vues, [S. l.], 1926 ;
  • Souvenirs : 1895-1918, précédés d’une introduction par Bernard Grasset, Paris : B. Grasset, 1931 ;
  • La Machine à courage, souvenirs, Paris, J. B. Janin,        (Wikisource), préface de Jean Cocteau.

Notes et références

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  1. Acte de naissance no 272 du 8 février 1869, consultable en ligne sur le site des archives départementales de la Seine-Maritime.
  2. En fait, elle avait triché sur son âge, ceci expliquant que certains auteurs aient indiqué à tort 1875 comme année de sa naissance[réf. nécessaire] (Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes, R. Laffont, coll. « Bouquins », Paris 2004. André Tubeuf, Divas, Paris, Assouline, 2005).
  3. « Propos sur le cinéma » in: Mercure de France, n° 514, 1919, repris partiellement in D. Banda & J. Moure, Le Cinéma : naissance d’un art. 1895-1920, Paris : Flammarion ; Champs, 2008, p. 379-382.
  4. Georgette Leblanc, « Troisième roue. Chapitre 3. Bernard Grasset : une préface », dans La Machine à courage, Paris, J. B. Janin, (lire en ligne), p. 127-135.
  5. « Collection Georgette Leblanc », sur Archives et Musée de la Littérature (consulté le ).
  6. Dominique Dewind, « Le Fonds Georgette Leblanc », Textyles. Revue des lettres belges de langue française, no 44,‎ , p. 181–184 (ISSN 0776-0116, lire en ligne, consulté le ).
  7. « Commune de Tancarville. Conseil municipal. Séance ordinaire du 9 juin 2020 », sur tancarville.fr, (consulté le ).

Liens externes

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