Seconde guerre du Haut-Karabagh
La seconde guerre du Haut-Karabagh, aussi appelée guerre du Haut-Karabagh de 2020, ou guerre des 44 jours ou encore opération Poing d'acier par le gouvernement azerbaïdjanais[15] est un conflit post-soviétique opposant la république autoproclamée du Haut-Karabagh — aussi appelée Artsakh —, soutenue par l'Arménie, à l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, pour le contrôle du Haut-Karabagh, un État majoritairement peuplé d'Arméniens mais non reconnu par la communauté internationale depuis sa déclaration d'indépendance de l'Azerbaïdjan en 1991[16].
- Territoires de l'Arménie
- Territoires de l'Azerbaïdjan
- Territoires contrôlés par l'Artsakh
- Territoires réclamés par l'Artsakh mais sous contrôle de l'Azerbaïdjan
- Territoires repris militairement par l'Azerbaïdjan
- Territoires passant sous contrôle de l'Azerbaïdjan selon l’accord
- Corridor de Latchine, reliant l’Arménie et l’Artsakh, sous contrôle russe
Date |
– (1 mois et 14 jours) |
---|---|
Lieu | Arménie, Haut-Karabagh et Azerbaïdjan |
Issue | Victoire de l'Azerbaïdjan |
Haut-Karabagh Arménie |
Azerbaïdjan Armée nationale syrienne Turquie |
Inconnues |
34.200+ hommes[2],[3] 2 580 hommes[4] |
3 825 morts[11] 150 à 270 prisonniers[12] |
2 908 morts[13] 541 morts au moins[14] |
2 morts[5]
Civils :
50 morts au moins[7], 75 000 déplacés[8]
93 morts, 407 blessés au moins[9],[10]
Conflit frontalier au Haut-Karabagh
Batailles
- Guerre de 1988-1994
- Affrontements de Mardakert de 2008
- Affrontements de 2010
- Affrontements de Mardakert de 2010
- Affrontements de 2012
- Affrontements de 2014
- Destruction d'un hélicoptère en 2014
- Guerre d'Avril
- Affrontements de 2018
- Affrontements de juillet 2020
- Guerre de 2020
- Opération Farukh
- Guerre de 2023
Coordonnées | 39° 50′ 16″ nord, 46° 46′ 24″ est | |
---|---|---|
Après plusieurs mois de montée des tensions ponctuées d'escarmouches le long de la frontière, l'Azerbaïdjan déclenche le plusieurs assauts terrestres d'envergure contre le Haut-Karabagh[17],[18],[19], provoquant la mobilisation générale et l'instauration de la loi martiale dans ces pays.
Après treize jours de combat, le , une médiation russe permet aux deux parties de s'entendre sur un cessez-le-feu et une reprise des négociations. Les hostilités reprennent cependant peu après. Le , grâce à une médiation du groupe de Minsk, un second essai pour une mise en place d'un cessez-le-feu est lancé, sans succès. Un troisième cessez-le-feu, humanitaire, négocié par les États-Unis et débutant le , échoue également.
Le , après la prise de Chouchi, capitale historique du Haut-Karabagh, par l'armée azerbaïdjanaise, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian accepte de signer un accord de fin des hostilités sous l'égide de la Russie qui entre en vigueur le . Celui-ci est qualifié de « capitulation » par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev[20].
Selon l'accord, l'Azerbaïdjan garde les territoires conquis au Haut-Karabagh, et à terme récupère le contrôle de la totalité des sept districts azerbaïdjanais entourant le Haut-Karabagh et d'où les forces arméniennes doivent se retirer. Les Arméniens gardent un droit de passage au niveau du corridor de Latchine qui est sous le contrôle des forces de paix russes. L'accord prévoit également le rétablissement des voies de communication terrestres entre l'Azerbaïdjan et son exclave du Nakhitchevan, à travers le territoire arménien. L'accord prévoit également le déploiement de forces de paix russes dans la région pour cinq ans renouvelables et la création d'un centre d'observation russo-turc afin de contrôler le respect du cessez-le-feu[21]. La question du statut politique du Haut-Karabagh, qui a perdu un tiers de son territoire[22], demeure irrésolue à l'issue du conflit et aucune proposition n'est faite à cet égard.
La signature de cet accord entraîne plusieurs manifestations en Arménie, réclamant la démission du Premier ministre Nikol Pachinian. À la suite d'une crise politique ayant duré plusieurs mois, celui-ci reste en poste après sa victoire aux élections législatives anticipées de 2021.
Contexte
modifierContexte historique
modifierLe conflit au Haut-Karabagh découle de la période de tutelle de l'URSS sur l'Arménie et l'Azerbaïdjan. En 1921, l'armée soviétique envahit le Caucase et réunit les républiques au sein de la république socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie, annexée à l'Union soviétique. Les Bolcheviks créent ensuite un comité de sept membres, le Bureau du Caucase (le Kavburo), qui, sous la supervision de Staline, alors commissaire du Peuple pour les nationalités, doit appliquer dans la région le découpage ethnique de type soviétique, avec des républiques et des régions autonomes[23].
Ce comité vote par quatre voix à trois en faveur d'une annexion du Karabagh à la république socialiste soviétique d'Arménie. Toutefois, des protestations de la part des dirigeants azerbaïdjanais, notamment le dirigeant du parti communiste d'Azerbaïdjan, Nariman Narimanov, ainsi qu'un soulèvement anti-soviétique à Erevan en 1921 dégradent les relations entre la Russie et l'Arménie. Cette situation conduit le comité à revenir sur sa décision le et à attribuer le Karabagh à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan[24], incorporant l'oblast autonome du Haut-Karabagh à la RSS d'Azerbaïdjan en 1923[25], malgré une population de l'oblast à 94 % arménienne[26],[27]. La capitale, auparavant Chouchi (Շուշի), devient Khankendi, en arménien Stepanakert (Ստեփանակերտ).
En 1991 à la dislocation de l'URSS, les autorités de l'oblast autonome du Haut-Karabagh, ainsi situé en Azerbaïdjan mais peuplé d'Arméniens[24], ont proclamé leur indépendance[28] pour former le Haut-Karabagh. Lors de la première guerre du Haut-Karabagh (1988-1994), en plus de l'oblast autonome du Haut-Karabagh, les indépendantistes arméniens annexent des territoires voisins peuplés d'Azéris et de Kurdes : cinq régions en totalité, Kelbajar (1 936 km2), Berdzor (1 835 km2), Kubatly (802 km2), Djebrail (1 050 km2), Zanguelan (707 km2), et des territoires de deux autres régions, 1 094 km2 d'Agdam, 1 386 km2 de Fizouli. Les populations de ces sept régions sont déplacées ailleurs en Azerbaïdjan[29]. Depuis le territoire est disputé[28].
Contexte immédiat
modifierDepuis 1991, les démographies et économies respective de l'Arménie et de l'Azerbaijian divergent, ainsi que leurs budgets militaires respectifs[30], modifiant profondément l'équilibre régional.
Arménie | Azerbaïjan | ||
---|---|---|---|
Population | 1990 | 3 545 000[31] | 7 175 200 |
2023 | 2 990 900[31],[32] | 10 154 000 | |
% | -15.7% | +42.5% | |
PIB | 1993 | 1.2 Mds US$[33] | 1.3 Mds US$[34] |
2023 | 25 Mds US$[32] | 79Mds US$[35] | |
% | +2080% | +6077 % |
-
Démographie de l'Aménie depuis 1949.
-
Démographie de l'Azerbaijan depuis 1960.
Le Haut-Karabagh modifie sa constitution par référendum en 2017, prenant le nom de république d'Artsakh.
En , les premières tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sont observées avec quelques pertes des deux côtés, non pas au Haut-Karabagh, mais à la frontière azéro-arménienne au niveau de Tovuz et Tavush[36].
Préparatifs
modifierLe conflit armé est préparé bien en amont par l'Azerbaïdjan, avec une nette augmentation de ses dépenses de défense dès , consacrée notamment à l'achat massif d'armements neufs à la Turquie (munitions, lance-roquettes, drones). À partir du mois de juin, la Turquie livre plusieurs dizaines de drones Bayraktar TB2 à l'Azerbaïdjan[37],[38],[39].
Dès le mois de , des mercenaires sont recrutés par des organisations paramilitaires turques dans le nord de la Syrie, préférentiellement dans les zones occupées par l'armée d'Ankara. Leur nombre est estimé, selon les sources, de quelques centaines à 4 000 combattants. Ils sont principalement recrutés parmi trois factions pro-turques engagées dans la guerre civile syrienne : la division Hamza, les brigades Sultan Mourad et Sultan Souleymane Chah. D'autres recrues sont d'anciens combattants du groupe Ahrar al-Sham, un groupe salafiste soutenu militairement par la Turquie et dissous en 2018. Les mercenaires sont formés sommairement dans un camp d'entraînement situé sur la frontière syro-turque, à Hiwar Kilis. Ils sont ensuite envoyés par avion vers Bakou, après un transit rapide par une base militaire en Turquie[40],[41],[42].
De plus, d'autres groupes de mercenaires syriens, déjà aguerris à servir pour la Turquie, sont transférés depuis la Libye (elle aussi en situation de guerre civile). Ils transitent par le territoire turc, puis à partir de la mi-septembre sont transférés par avion vers l'Azerbaïdjan. Leur nombre serait de quelques centaines à 1 400 combattants[43].
Quelques jours avant le début de la guerre, une activité inhabituelle d'avions gros porteurs turcs de type A400M est détectée. Ils effectuent de nombreuses rotations entre la Turquie et Bakou. Outre le matériel livré, des opérateurs de drones, des conseillers militaires, et des officiers de renseignement turcs arrivent ainsi sur le territoire azerbaïdjanais juste avant le déclenchement des offensives. De même, plusieurs Iliouchine Il-76 sont repérés faisant des rotations entre une base militaire en Israël, autre principal fournisseur d'armes et de drones à l'Azerbaïdjan, et Bakou[38].
Du côté arménien, la reprise du conflit armé n'avait pas été anticipée et la forte intensité des combats dès les premiers jours fut une surprise totale[44].
Déroulement
modifierLe , des combats meurtriers éclatent dans le Haut-Karabagh entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises[45]. Stepanakert, capitale du Haut-Karabagh, est bombardée par les Azerbaïdjanais[46]. Au moins trois tracteurs-érecteurs-lanceurs 9K35 Strela-10 et six 9K33 Osa de défense anti-aériennes arméniens sont détruits lors d'attaques de drones azerbaïdjanais, dont des Bayraktar TB2 d'origine turque[47]. L'Azerbaïdjan revendique la prise du mont Mourovdags[45] et de six villages, dont cinq dans le district de Fizouli et un dans le district de Jebrail[46]. L'Arménie nie, mais les autorités du Haut-Karabagh reconnaissent la perte de quelques positions[45].
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, déclare alors que l'Azerbaïdjan a « déclaré la guerre » à l'Arménie et décrète « la mobilisation générale » et l'instauration de « la loi martiale »[45]. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense annonce pour sa part le lancement d'une « contre-offensive sur toute la ligne de front » du Karabakh, afin de « mettre fin à des activités militaires des forces armées de l’Arménie »[45]. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev décrète également la loi martiale et déclare : « L'armée azerbaïdjanaise combat aujourd’hui sur son territoire, défend son intégrité territoriale, porte des coups dévastateurs à l’ennemi. Notre cause est juste et nous allons vaincre »[45].
Les combats se poursuivent le : les autorités du Haut-Karabagh affirment avoir repris quelques positions perdues la veille, mais les forces azerbaïdjanaises affirment au contraire avoir effectué de nouveaux gains territoriaux près du village de Talych[48].
Le , l'Arménie affirme qu'un de ses avions Su-25 a été abattu par un F-16 de l'armée de l’air turque, ce qu'Ankara et Bakou démentent[48].
Le , l'Arménie annonce avoir abattu quatre drones de reconnaissance azerbaïdjanais à proximité d'Erevan, sa capitale[49].
Le 3 octobre, le président Aliyev annonce que les villages de Madaghis, Talish, Mehdili, Chaxirli, Aşağı Maralyan, Sheybey, Guyjag et Achaghi Abdurrahmanli ont été capturés par les forces azerbaïdjanaises[50],[51]. Le même jour, la ville de Stepanakert est bombardée pour la première fois à l'artillerie lourde, portant le nombre de pertes civiles arméniennes à 14[52]. Les civils commencent alors à évacuer la ville en masse[53].
Le , Bakou annonce la prise du district de Jabrayil et accuse l'Arménie, qui nie, d'avoir bombardé la ville de Gandja, deuxième ville d'Azerbaïdjan, où il y aurait un mort et quatre blessés chez les civils[54],[55]. L’Azerbaïdjan riposte en bombardant de nouveau Stepanakert, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev impose le retrait des forces arméniennes comme seule condition pour un cessez-le-feu[56].
Le , après 10 jours de combat, environ 50 % de la population a quitté le Haut-Karabakh, la majorité pour Erevan[57].
Le , des frappes aériennes azerbaïdjanaises contre la ville de Chouchi font plusieurs blessés et causent des dégâts importants à la cathédrale[58].
Le , l’Azerbaïdjan annonce que l'armée azerbaïdjanaise a libéré le bourg de Hadrout ainsi que plusieurs villages[59]. Côté arménien, on parle d'une retraite tactique[60].
Le à midi, un cessez-le-feu est décrété sans précision de durée. Les parties l'ont négocié après une visite à Moscou où les ministres des Affaires étrangères arménien, azerbaïdjanais et russe se sont consultés pendant dix heures. Le cessez-le-feu va permettre d'échanger les prisonniers de guerre et les corps des tués. Les parties se sont aussi engagés à reprendre les négociations pour résoudre leur différend territorial[61], mais malgré le cessez-le-feu, des attaques se poursuivent des deux côtés[62].
Dans la nuit du 10 au , des bombardements nocturnes arméniens sur la ville azerbaïdjanaise de Gandja causent la mort de sept civils et font 33 blessés, selon le ministre des Affaires étrangères azerbaïdjanais qui accuse l’Arménie de rompre le cessez-le-feu[63]. L'Arménie accuse également l’Azerbaïdjan d’avoir violé le cessez-le-feu avec des bombardements sur Stepanakert[64],[65].
Le , après que de nouveaux bombardements ont eu lieu des deux côtés, le cessez-le-feu est considéré comme ayant échoué[réf. nécessaire].
Le , l’Azerbaïdjan a annoncé avoir frappé des sites de lancement de missiles sur le territoire arménien, ce qui laisse craindre une escalade des combats dans la région[66].
Le , le président Aliyev déclare que la récupération de la ville historique azerbaïdjanaise de Chouchi est un objectif incontournable[67].
Dans la nuit du , la ville de Gandja est une nouvelle fois la cible de missiles Scud qui auraient causé la mort de treize civils[68],[69] selon le président azerbaïdjanais. Une centrale hydraulique a également été touchée dans la ville de Mingəçevir[70]. L’Azerbaïdjan annonce la capture de la ville de Fizouli et de plusieurs villages[71].
Grâce à une médiation des coprésidents du groupe de Minsk, une trêve humanitaire est négociée par les deux parties à partir du [72]. Mais ce second cessez-le-feu, comme le premier, ne tient finalement que quelques heures[73].
Le , le drapeau azerbaïdjanais est hissé au pont de Khudaferin, à la frontière iranienne[74]. Dans l'Azerbaïdjan iranien, notamment à Tabriz, des manifestations ont lieu demandant l'arrêt du soutien du gouvernement iranien à l'Arménie par la fermeture des frontières entre les deux pays[75].
Par ailleurs, le bureau du procureur général de l’Azerbaïdjan affirme que les forces de défense aérienne azerbaïdjanaises ont « neutralisé » des missiles arméniens tirés en direction de la région de Khizi, au nord de Bakou. Selon eux, « certaines parties des missiles sont tombées à une distance de 250 m de l'oléoduc stratégique Bakou-Novorossiysk passant par le village de Sitalchay ». Le but d'une telle attaque serait « de détruire délibérément un grand nombre d'infrastructures, créant ainsi un environnement dangereux pour les oléoducs de pétrole brut et de condensats d'exportation, dont la destruction pourrait causer des dommages matériels importants »[76]. La partie arménienne dément[77].
Le , un drone turc Bayraktar TB2 de l'armée azerbaïdjanaise aurait été abattu pour la première fois par les forces arméniennes[78].
Le , l’Azerbaïdjan annonce la prise de la ville de Zangilan[79].
Le , le Premier ministre arménien considère qu'aucune solution diplomatique ne se dessine dans ce conflit[80]. Il appelle également « les dirigeants des villes, des districts, des villages, des partis politiques, des organisations civiles, des cercles des affaires, d'organiser des unités de volontaires »[81].
Le , l'entièreté de la frontière avec l'Iran passe sous contrôle de l’Azerbaïdjan. Au total, depuis le , trois villes et 112 villages ont été capturés par l'armée azerbaïdjanaise[82]. Cette dernière se dirige alors en direction du nord pour saisir le corridor de Latchin, voie d'accès la plus courte entre l'Arménie et le Haut-Karabagh[83]. D’après le président russe Vladimir Poutine, le nombre de morts approcherait les 5 000 dans la guerre au Haut-Karabakh[84].
Le , Stepanakert a été soumise à une attaque de missiles intense[85].
Le , l’Arménie confirme que la zone sud bordant l'Iran est sous contrôle azerbaïdjanais[85].
Le , l’Azerbaïdjan annonce la prise de la ville de Qubadli[86].
Le , un troisième cessez-le-feu humanitaire, annoncé la veille par le département d'État des États-Unis, débute à 8 h (heure locale)[87]. Les deux camps s'accusent de violer le cessez-le-feu quelques heures après sa mise en application. Un civil aurait été tué et deux autres blessés lors d’une attaque missile azerbaïdjanaise contre un village dans le Haut-Karabakh, selon un délégué pour les droits de l’Homme de la région[88].
Le , Jalal Harutyunyan est remplacé par Mikyael Arzumanyan au poste de ministre de la Défense du Haut-Karabagh après avoir été blessé au combat[89]. Il aurait été touché par une frappe de drone azerbaïdjanaise[90], information démentie par l’Arménie[91]. Par ailleurs, le chef du département de contre-espionnage du Service national de sécurité de l'Arménie, Hovhannes Karumyan, est démis de ses fonctions sans plus de précision[92]. Le même jour, l'Arménie reconnaît la perte de Goubadly[93].
Le , l'Azerbaïdjan a accusé les forces arméniennes d'avoir tué 21 personnes et blessé des dizaines d'autres lors d'une frappe de missiles Smerch à Barda, l'attaque la plus meurtrière signalée sur des civils en un mois de combats. Bakou avait déjà dénoncé la veille une autre attaque sur Barda qui avait fait cinq morts. L'Arménie a démenti[94].
Le , une nouvelle rencontre a eu lieu à Genève entre les ministres des Affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan[95]. Le président de la république du Haut-Karabagh Arayik Haroutiounian affirme que l'armée azerbaïdjanaise est à 5 km de Chouchi. Selon lui, « qui contrôle Chouchi, contrôle Artsakh »[96].
Début novembre, des bombes au phosphore sont utilisées par les forces azerbaïdjanaises sur « au moins 1 815 hectares de forêt » ce que Bakou a démenti[97].
Le , la mort du vice-ministre de la Défense du Haut-Karabagh Artur Sarkissian est annoncée[98]. Par ailleurs, Amnesty International et Human Rights Watch accusent l'Arménie d'avoir utilisé des bombes à sous-munitions, une arme prohibée par la Convention sur les armes à sous-munitions, lors de l'attaque contre Barda le [99]. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme évoque des crimes de guerre et dénonce l'utilisation de ces armes prohibées par les deux parties[100]. Le même jour l'Arménie accuse l'Azerbaïdjan d'avoir mené des frappes sur son territoire[101].
Le , le président azerbaidjanais Aliyev déclare à l'EFE : « Quatre des cinq districts occupés ont déjà été libérés, complètement ou partiellement, et nous sommes aujourd'hui dans une phase active de « désoccupation » d'autres districts qui ont été occupés. Et comme je l'ai dit, nous appliquons les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et, soit dit en passant, nous avons déjà mis en œuvre une partie des principes de base, car les principes de base pour le règlement qui ont été proposés par le groupe de Minsk de l'OSCE exigeaient en fait la libération des territoires occupés de l'Azerbaïdjan. Malheureusement, l'Arménie n'était pas disposée à le faire volontairement, c'est pourquoi nous avons dû la forcer à le faire[102]. »
Le , lors d'un appel téléphonique avec Poutine, Erdoğan dit que les forces arméniennes doivent quitter les territoires azerbaïdjanais et que « les dirigeants arméniens (devaient) être convaincus de s'asseoir à la table des négociations », à laquelle la Turquie prendrait part[103],[104].
Le , Bakou annonce la prise de la ville de Choucha (ou Chouchi pour les Arméniens), la veille du Jour du drapeau national, mais l'Arménie dément et affirme que les combats continuent[105]. La porte-parole du ministère de la Défense arménien, Shushan Stepanyan, déclare qu'un drone Bayraktar TB2 a été abattu par leur système de défense aérienne dans le sud-est du Haut-Karabagh[106].
Le , l'Azerbaïdjan publie une vidéo montrant les forces spéciales azerbaidjanaises au sein de la ville de Choucha[107]. Aliyev annonce la prise d'une vingtaine de villages[108]. Le porte-parole présidentiel de la république autoproclamée du Haut-Karabagh Vahram Poghosyan confirme que leurs forces ne contrôlent plus Choucha[109]. En début de soirée, un hélicoptère militaire russe MI-24 est abattu au-dessus d'un village arménien non loin du Nakhitchevan ; deux pilotes trouvent la mort[110]. Peu de temps après, l'Azerbaïdjan reconnaît avoir abattu l'appareil par erreur en pensant à des « provocations de la partie arménienne » dans le cadre du conflit du Haut-Karabagh, et présente ses excuses à la Russie[111]. Un accord de paix est signé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan visant à mettre fin à la guerre au Haut-Karabagh[réf. souhaitée].
Cessez-le-feu
modifierUne déclaration conjointe du président de la république d'Azerbaïdjan, du Premier ministre de la république d'Arménie et du président de la fédération de Russie sur un cessez-le-feu complet de toutes les hostilités dans la zone du Haut-Karabakh est publiée le à minuit heure de Moscou[112]. Des émeutes éclatent à Erevan en réaction à cette nouvelle[113].
Des milliers d'Arméniens du Haut-Karabakh doivent quitter leur foyer en prévision de l'application de l'accord de fin de conflit. Les journalistes présents sur place observent que de nombreux habitants incendient leur maison pour qu'elles ne soient pas occupées par les Azerbaïdjanais[114],[115],[116]. Le , l'Azerbaïdjan reprend possession du district d'Agdam[117], puis le celui de Kelbadjar[118] et le , le district de Latchine[119], conformément à l'accord de cessez-le-feu.
L’Azerbaïdjan est accusé par l'ONG Human Rights Watch de maltraiter ses prisonniers de guerre. Des vidéos diffusés sur les réseaux sociaux montrent des soldats azerbaïdjanais gifler, donner des coups de pied et humilier des détenus arméniens. Plusieurs d’entre eux ont été contraints d’embrasser le drapeau azerbaidjanais et de louer le président Ilham Aliev[120].
Suites
modifierTensions au Syunik et Gegharkunik
modifierEn , de nouvelles tensions apparaissent entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan dans les régions de Syunik et de Gegharkunik. L'Arménie accuse l’Azerbaïdjan de violer son intégrité territoriale en s'infiltrant en territoire arménien pour conquérir de nouveaux territoires. L’Azerbaïdjan de son côté nie ces accusations en expliquant que ces soldats ne font que protéger la frontière azerbaïdjanaise. Tandis que les États-Unis et la France appellent au retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises, la Russie se limite à rappeler que l'accord de cessez-le-feu doit être strictement respecté[121]. Les incursions azerbaïdjanaises s'expliqueraient par la volonté de Bakou d'ouvrir un corridor reliant le Nakhitchevan à l'Azerbaïdjan occidental, tandis que l'accord de cessez-le-feu ne prévoit que la restauration des liaisons de transport internationales de la région, incluant celle reliant l'Azerbaïdjan avec le Nakhitchevan, sous le contrôle des forces russes de sécurité[122].
Réactions internationales
modifierDès le , l'ONU, l'Union européenne, les États-Unis et la France appellent à la fin des combats[45]. Le 28 septembre, réuni en urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU demande également la fin immédiate des combats[123].
États-Unis
modifierLe , le secrétaire d'État américain Mike Pompeo déclare : « Nous espérons que les Arméniens pourront se défendre contre ce que font les Azerbaïdjanais »[124].
Le , une visite séparée entre Pompeo et les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie a lieu à Washington[125].
France
modifierLe , le président français Emmanuel Macron accuse la Turquie d'envoyer des « djihadistes » en Azerbaïdjan. Il précise que près de 300 combattants syriens ont été transférés de la ville d'Alep vers l'Azerbaïdjan via Gaziantep et demande des explications à la Turquie[126]. Cependant pour le journaliste Wassim Nasr, les mercenaires syriens ne peuvent être qualifiés de « djihadistes »[127],[128]. À l'issue d'une rencontre entre Emmanuel Macron et Armen Sarkissian, la France décide d'envoyer une aide médicale à l'Arménie[129].
Ce conflit a ravivé les tensions entre les diasporas turque et arménienne récurrentes depuis des décennies. Le , un groupe ultra-nationaliste turc, les Loups gris, est dissous[130]. Cette dissolution fait suite à la profanation du Mémorial du génocide arménien de Décines-Charpieu et le Centre national de la mémoire arménienne, près de Lyon[131].
Hongrie
modifierLa Hongrie, par le biais de son ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, apporte son soutien à l’Azerbaïdjan, en précisant que le Haut-Karabagh se situe dans le territoire internationalement reconnu de l'Azerbaïdjan et que la Hongrie soutient l'intégrité territoriale et la souveraineté des États en tant que principes de droit international public[132].
Iran
modifierOfficiellement, l'Iran est neutre et appelle à la fin du conflit. De fait néanmoins, le gouvernement iranien soutient l'Arménie[133]. Selon le politologue français Florent Parmentier, « l’Arménie s'est convertie au christianisme en tant que religion d’État avant l'Empire romain. La raison pour laquelle l'Iran encourage plutôt l'Arménie : ce n'est pas seulement ses relations avec la Russie qui détermine ça, c’est également le fait que l'Iran a une solide minorité azérie sur son territoire. L'Iran, de ce point de vue là, a des relations un peu méfiantes vis-à-vis de l'Azerbaïdjan, mais aussi vis-à-vis de la Turquie. On voit effectivement que dans ce cadre là, une théocratie chiite va plutôt soutenir un État avec lequel elle a plus d'intérêts stratégiques que d'intérêts confessionnels [Iran et Azerbaïdjan sont des pays chiites][134] ». Pour le professeur Bülent Aras de l'Université Sabancı, « des raisons telles que les conflits territoriaux entre les deux pays [Iran et Azerbaïdjan], le nationalisme croissant parmi les Turcs azéris [environ 15 millions d'Azéris vivent en Iran], les questions concernant le partage des ressources naturelles de la mer Caspienne, les relations étroites de l'Azerbaïdjan avec Israël [qui est un ennemi juré de l'Iran au Moyen-Orient], et un désir politique d'équilibrer les relations entre la Turquie et l'Azerbaïdjan conduisent parfois à des tensions et des crises entre Bakou et Téhéran ». Selon Eşref Yalinkiliçli, un analyste politique de la chaîne TRT World, « En Iran, en raison de l'énorme population turque, il y a toujours eu une crainte politique que deux Azerbaïdjan, Bakou [la capitale du nord de l'Azerbaïdjan] et Tabriz [la capitale du sud de l'Azerbaïdjan] se rejoignent à un moment donné », en référence au concept nationaliste du Grand Azerbaïdjan[135].
En conséquence, les autorités iraniennes veulent éviter à tout prix que le conflit se propage sur le sol iranien[136]. En temps de guerre, des manifestations, généralement réprimées par la police, se déroulent régulièrement dans le nord de l'Iran, où il y a une forte concentration d'Azéris, pour demander au gouvernement iranien de soutenir l'Azerbaïdjan plutôt que l'Arménie[137],[75].
Le , le corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran a renforcé sa présence à la frontière du pays avec l'Azerbaïdjan. Des chars, des troupes terrestres et des équipements militaires ont été déployés dans les villes de Khoda Afarin et Jolfa, qui se trouvent à la frontière de l'Azerbaïdjan et également près de la frontière de l'Iran avec l'Arménie. Les forces terrestres régulières de l'Iran ont également annoncé le début de nouveaux exercices militaires dans le nord-ouest[138].
Le , Ali Akbar Velayati, un conseiller proche du Guide suprême Ali Khamenei, a dénoncé « l’occupation » du Haut-Karabakh par les séparatistes arméniens[139]. Le 3 novembre, Khamenei lui-même déclare que « les territoires dont s'est emparée l'Arménie doivent être rendus et libérés » à l'Azerbaïdjan[140].
Israël
modifierDans le domaine de la défense, Israël est devenu un important partenaire de l'Azerbaïdjan[141]. Les munitions et les armes fournies par Israël ont constitué une composante importante de la supériorité militaire de l'Azerbaïdjan sur l'Arménie. Selon le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), entre 2013 et 2016, 30 % des armes majeures importées par Bakou provenaient d'Israël. Entre 2016 et 2020, cette proportion est montée à 69 %. Par ailleurs, le Middle East Institute (MEI) indique qu'Elta Systems, une filiale d'Israel Aerospace Industries (IAI), a effectué une cartographie du Haut-Karabakh « qui a aidé les forces azéries à mener leurs opérations sur le champ de bataille pendant la guerre »[142].
Le quotidien israélien Haaretz observe que le nombre de vols d'avions-cargo entre Israël et l’Azerbaïdjan a considérablement augmenté pendant la guerre en 2020[142]. Le , l'Arménie décide de rappeler l'ambassadeur arménien en Israël[143].
Le soutien, discret publiquement[144], d’Israël pour l’Azerbaïdjan s'explique par plusieurs raisons. Avec l'appui américain, l'Azerbaïdjan est considéré par Israël comme un allié stratégique contre l'Iran, ennemi principal d'Israël. Le Mossad aurait ainsi établi une station d'écoute en Azerbaïdjan pour espionner l'Iran. Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, l’Azerbaïdjan est aussi le deuxième plus gros acheteur d'armes israéliennes après l'Inde[145]. De son côté, Israël importe par exemple du pétrole azerbaïdjanais[146],[147]. Enfin, contrairement à de nombreux pays post-soviétiques, la tolérance religieuse de l'Azerbaïdjan, pays musulman chiite, envers les Juifs est mise en avant par la presse israélienne[148].
Russie
modifierLa Russie qui, bien qu'"alliée" de l'Arménie, vend également des armes à l'Azerbaïdjan, se positionne en arbitre régional, appelant les deux camps à mettre fin aux hostilités[45]. La Russie, via son ministre des affaires étrangères, s'est dite prête à collaborer avec la Turquie dans le but de stabiliser la situation et d'aider à la résolution de ce conflit[149]. Le , Vladimir Poutine affirme que la Russie n'interviendra pas aux côtés des Arméniens, affirmant que « les affrontements ne se déroulent pas » sur le territoire arménien[150].
Le , à Idleb, la Russie bombarde un camp d'entraînement de Faylaq al-Cham, un groupe rebelle syrien proche du gouvernement turc, tuant près de 80 personnes[151]. Pour l'analyste Nicholas Heras, il s'agit d'un message adressé à la Turquie pour signifier que la Russie « peut frapper les supplétifs syriens (d'Ankara) autant qu'elle le souhaite, si la Turquie n'engage pas une désescalade des activités militaires allant à l'encontre des intérêts russes en Libye, en Syrie et dans le Nagorny-Karabakh »[152].
Le , Vladimir Poutine déclare que la Russie prône la restitution à l'Azerbaïdjan des sept régions occupées par l'Arménie et l'octroi d'un statut particulier au Haut-Karabagh. Il explique que l'Azerbaïdjan fait valoir que « ces sept régions n'ont de toute façon aucun rapport ni avec le conflit ethnique, ni avec l'Arménie. Ce sont des territoires originellement azerbaïdjanais. L'Azerbaïdjan dit : nous avons le droit de retrouver ces territoires. Chacun a sa vérité. Il n'y a pas de solution facile, ici »[153].
Le , Nikol Pachinian demande l'aide à Poutine compte tenu du « rapprochement des hostilités de la frontière arménienne » et conformément au Traité d'amitié, de collaboration et d'assistance mutuelle entre l'Arménie et la Russie, signé le . Moscou répond qu'il « apportera toute aide nécessaire à Erevan, si les combats se déplacent directement sur le territoire arménien »[154].
Turquie
modifierSoutien majeur de l'Azerbaïdjan
modifierAlliée de l'Azerbaïdjan, la Turquie condamne l'« attaque arménienne »[45],[155],[156]. Elle envoie également des mercenaires de l'Armée nationale syrienne en Azerbaïdjan[157],[158],[159],[160],[161],[162],[163],[164],[128]. Ces derniers appartiennent à la Division Sultan Mourad, à la Division al-Hamza, au Liwa Sultan Souleymane Chah et à quelques autres factions de la rébellion syrienne[165],[166]. Le déploiement de mercenaires syriens est démenti par la Turquie et par l'Azerbaïdjan[164]. Cependant, le le journal Le Monde indique que « leur présence sur le terrain […] est attestée par les annonces de décès qui commencent à émerger sur les réseaux sociaux »[164].
Ankara décide courant octobre de déployer également des mercenaires libyens. Recrutés par la société militaire privée turque SADAT, proche du président Recep Tayyip Erdoğan, ces combattants seraient de préférence spécialisés dans le lancement des missiles antichar[167].
Critiques à l'égard du groupe de Minsk
modifierErdoğan accuse les États-Unis, la Russie et la France de fournir un soutien militaire à l'Arménie[168].
Le , durant une interview avec la chaîne CNN Türk, le vice-président de la République Fuat Oktay explique que la Turquie n'hésitera pas à envoyer des troupes et à fournir un soutien militaire à l'Azerbaïdjan si de telles demandes étaient formulées par Bakou et déclare de manière critique que le groupe de Minsk essayait de maintenir le statu quo et soutenait l'Arménie, tant politiquement que militairement[169].
Déploiement de soldats turcs en Azerbaïdjan
modifierLe , conformément à l'article 92 de la Constitution turque, Erdoğan demande l’autorisation du Parlement turc pour déployer des soldats turcs, mais aussi du personnel civil, en Azerbaïdjan afin de « prendre part aux activités du centre de coordination qui sera établi avec la Russie », « assurer le respect du cessez-le-feu » en vigueur depuis le et « établir la paix et la stabilité dans la région pour protéger les intérêts de la Turquie ». Cette autorisation, accordée le lendemain, est valable pour un an et le nombre de soldats turcs déployés est déterminé par le président turc[170].
Le président turc avertit à l'issue du conflit que la lutte contre l'Arménie n'est pas terminée : « Le fait que l'Azerbaïdjan a sauvé ses terres de l'occupation ne signifie pas que la lutte est terminée. La lutte dans les sphères politiques et militaires va se poursuivre désormais sur de nombreux autres fronts », a-t-il déclaré lors d'un discours en marge d'une parade militaire à Bakou le [171].
Bilan humain et matériel
modifierLes pertes militaires infligées et revendiquées par les deux belligérants sont incertaines, du fait des enjeux de propagande et de communication de guerre. Les rapports officiels publiés par les gouvernements impliqués font cependant état de nombreux engagements impliquant victimes civiles et forces militaires. Le , le président russe Vladimir Poutine affirme que les combats ont fait près de 5 000 morts[172].
Pertes arméniennes
modifierÀ la date du , les autorités du Haut-Karabagh annoncent que leurs pertes sont d'au moins 710 morts[7]. Elles font également état de la mort de 36 civils[7]. L'Azerbaïdjan revendique pour sa part la mort de 2 300 soldats séparatistes arméniens à la date du [7].
En plus des pertes humaines, à la date du l'Azerbaïdjan affirme avoir détruit de nombreuses cibles matérielles militaires arméniennes dont 200 chars et blindés et 150 autres véhicules militaires, 228 pièces d'artillerie, 60 systèmes antiaériens dont un système S-300 et 25 9K33 OSAS, 18 drones ainsi que de nombreux lance-roquettes multiples dont un BM-27[173]. Ces revendications sont appuyées par la publication de nombreuses vidéos de frappes de drones par le ministère de la Défense azerbaïdjanais[174].
Le , le ministre de la défense azerbaïdjanais annonce avoir abattu un avion arménien de type SU-25[175],[176].
En avril 2022, le premier ministre Nikol Pachinian déclare que 3 825 victimes ont été recensées en 44 jours de guerre[11].
En mai 2021, plusieurs mois après la fin des combats, plus de 70 prisonniers arméniens sont libérés, mais 72 à 200 prisonniers de guerre sont toujours détenus par l’Azerbaïdjan, celui-ci refusant de les libérer, les considérant comme des « terroristes ». Des prisonniers auraient été exécutés[12].
Pertes azerbaïdjanaises
modifierInitialement, l'Azerbaïdjan refuse de divulguer ses pertes militaires[7]. Il ne fait état le que de la destruction d'un hélicoptère dont l'équipage aurait survécu au crash[45]. L'Arménie revendique pour sa part la mort d'environ 3 000 militaires azerbaïdjanais à la date du [48]. En décembre 2020, l'Azerbaïdjan annonce un bilan de 2 783 militaires et 93 civils tués[9]. En octobre 2021, le ministère de la défense de l'Azerbaïdjan affirme que le bilan est de 2 908 militaires tués et six disparus[13].
À la date du , les autorités arméniennes revendiquent la destruction de 6 hélicoptères azerbaïdjanais, 49 drones, 80 chars, 82 véhicules et un avion[48], la perte d'un Soukhoï Su-25 et de son pilote abattu le 4 octobre est reconnu le [177]. De nombreuses photos et vidéos sont publiées par le ministère de la défense arménien pour appuyer ces déclarations, montrant notamment la destruction de 10 blindés azerbaïdjanais[178],[179].
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), à la date du , 2 050 mercenaires syriens de l'Armée nationale syrienne ont été déployés en Azerbaïdjan et parmi ces derniers, au moins 161 ont été tués au combat et 92 corps ont été ramenés en Syrie[4].
Selon le procureur général de l'Azerbaïdjan, du au , 93 civils azerbaïdjanais ont été tués et 407 ont été blessés à la suite des attaques des forces arméniennes. Quelque 504 installations civiles, 3 326 maisons privées et 120 immeubles d'habitation ont été endommagés par des tirs d'artillerie et de missiles[10].
Pertes russes
modifierLe , vers 17 h 30, un hélicoptère d'attaque Mil Mi-24 de la 102e base militaire russe (stationnée en Arménie) est abattu non loin de la frontière arméno-azerbaïdjanaise à Eraskh au nord-ouest de Nakhitchevan et près de la frontière turque. Il fait deux morts et un blessé selon Moscou, l'appareil a été abattu à l'aide d'un missile sol-air portatif[180]. L'Azerbaïdjan reconnait rapidement, par erreur, avoir abattu l'appareil[181].
Autres victimes
modifierDeux journalistes français du quotidien français Le Monde, le reporter Allan Kaval et le photographe Rafael Yaghobzadeh, sont grièvement blessés dans un bombardement azerbaïdjanais le près de Martouni (Haut-Karabagh)[182],[183].
Côté arménien, la guerre a causé une forte hausse des contaminations au Covid-19. Alors que la crise sanitaire était jusqu'alors plutôt bien gérée dans le pays, le nombre de personnes contaminées a été multiplié par cinq au cours du mois d'octobre, pour atteindre un peu plus de 23 000 cas recensés[184].
Notes et références
modifier- (en) « Artsakh’s new defense chief assumes command », sur armenews.com, (consulté le ).
- (az) « Üç minə yaxın qazi təklif olunan işdən imtina edib », Report İnformasiya Agentliyi, (lire en ligne, consulté le )
- « List of servicemen who died as Shehids in the Patriotic War » [archive du ], sur Ministry of Defense of the Republic of Azerbaijan, .
- (en) « At least 27 Turkish-backed Syrian mercenaries killed in 48 hours », sur syriahr.com, .
- AFP, « Un hélicoptère militaire russe abattu en Arménie, deux morts » (consulté le ).
- AFP, « L'Arménie accuse l'Azerbaïdjan d'avoir bombardé son territoire », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : De nouvelles violations du cessez-le-feu signalées par les deux camps », sur Challenges, (consulté le ).
- « Guerre Arménie-Azerbaïdjan : HI évalue les besoins des déplacés », sur Guerre Arménie-Azerbaïdjan : HI évalue les besoins des déplacés (consulté le ).
- AFP, Deux-mille-sept-cent-quatre-vingt-trois soldats azerbaïdjanais ont été tués dans les combats, L'Orient-Le Jour, .
- (en) « Azerbaijani Prosecutor General's Office gives updates on civil casualties, damages », sur menafn.com, (consulté le ).
- Prime Minister Nikol Pashinyan's speech at the National Assembly during the discussion of the performance report of the Government Action Plan for 2021, The Prime Minister of the Republic of Armenia, 13 avril 2022.
- « Après la guerre au Haut-Karabakh, le sort des prisonniers arméniens en suspens », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- List of the servicemen fallen Shehids in the Patriotic War, Ministry of Defense of the Republic of Azerbaïdjan, 21 octobre 2021.
- https://www.syriahr.com/en/194516/
- (en) « Turkish parliament's chairman congratulates Azerbaijani people on Victory Day », sur menafn.com, (consulté le ).
- L’Arménie oubliée, 44 jours de guerres tragiques.
- (en) Anita Khachaturova, « Le Haut-Karabakh aux prises avec les séquelles de la guerre : la vie sur fond de nouveau statu quo », sur The Conversation (consulté le ).
- « Le Haut-Karabagh : une ligne de feu pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan, une ligne de front diplomatique pour la Russie et la Turquie (2/2). De la Guerre du Haut-Karabagh aux affrontements de septembre 2020, une animosité arméno-azérie toujours aussi forte », sur lesclesdumoyenorient.com (consulté le ).
- Pierre-Emmanuel Thomann, « Bilan géopolitique du conflit au Haut-Karabagh : le grand jeu des puissances », sur issep.fr (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : l'Arménie et l'Azerbaïdjan signent un accord de fin des hostilités », sur RTL.fr (consulté le ).
- (en) « The 2020 Artsakh War: What the World Lacks Now Is Leadership », sur evnreport.com (consulté le ).
- « Haut-Karabagh : dix enseignements d'un conflit qui nous concerne », sur senat.fr (consulté le ).
- (en) Emmanuel Karagiannis, Energy and security in the Causasus (ISBN 978-1-134-54735-7, 1-134-54735-8 et 978-1-315-88850-7, OCLC 868698056).
- Anahide Ter Minassian, 1918-1920 — La République d'Arménie, Bruxelles, éditions Complexe, (réimpr. 2006), 323 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-8048-0092-X, lire en ligne), p. 261.
- (en) Thomas De Waal, Black garden : Armenia and Azerbaijan through peace and war (ISBN 0-8147-1944-9, 978-0-8147-1944-2 et 0-8147-1945-7, OCLC 50959080).
- (hy) Viktor Hambardzumyan et al., « Լեռնային Ղարաբաղի Ինքնավար Մարզ (ԼՂԻՄ) », dans Encyclopédie soviétique arménienne, vol. 4, Académie nationale des sciences de la république d'Arménie, Erevan, 1978, p. 576.
- (en) A. N. Yamskov, « Ethnic Conflict in the Transcausasus: The Case of Nagorno-Karabakh », Theory and Society, vol. 20, no 5, , p. 659.
- « VIDEO. Conflit dans le Haut-Karabakh : pourquoi les combats ont-ils repris entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ? », sur Franceinfo, (consulté le ).
- (en) Countries That Aren't Really Countries, PediaPress (lire en ligne).
- (en) « Infographic: Military Spending: How Azerbaijan Surpassed Armenia », sur Statista Daily Data, (consulté le )
- Voir en:Demographics_of_Armenia#Vital_statistics_summary_data
- « Overview » [archive du ], sur World Bank, Washington, D.C., The World Bank Group, (consulté le )
- « Armenia gdp 1993 - Recherche Google », sur www.google.com (consulté le )
- Fonds monétaire international, « Report for Selected Countries and Subjects », sur www.imf.org (consulté le )
- (en) Joe Lo, « Oil-reliant Azerbaijan chosen to host Cop29 climate talks », sur Climate Home News, (consulté le )
- « Tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan: «un risque d’escalade majeur» », sur vaticannews.va, (consulté le ).
- « Bilan géopolitique du conflit au Haut-Karabagh : le grand jeu des puissances », sur issep.fr (consulté le ).
- Ara Toranian, « Dossier Guerre en Artsakh : Les éclairages d'Éric Denécé », Nouvelles d’Arménie Magazine N°278, , p. 58 (lire en ligne [PDF])
- (en-US) « Azerbaijan buys the deadly Turkish Bayraktar TB2 mid-range strike UAV », (consulté le ).
- « Témoignages exclusifs : les mercenaires syriens d'Erdogan se déploient au Haut Karabakh », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- « Des mercenaires syriens, pressés par la misère, meurent par dizaines au Haut-Karabakh », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Turkey deploying Syrian fighters to help ally Azerbaijan, two fighters say », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Evidence mounts that Turkey recruited Syrians to fight Armenia », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le ).
- « Haut-Karabagh : dix enseignements d'un conflit qui nous concerne », sur senat.fr (consulté le ).
- « Combats meurtriers au Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan et l’Arménie au bord de la guerre, au moins 24 morts », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : ce que l'on sait des combats meurtriers entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens », sur Franceinfo, (consulté le ).
- (en) « The Fight For Nagorno-Karabakh: Documenting Losses on The Sides Of Armenia and Azerbaijan », sur oryxspioenkop.com, (consulté le ).
- « Karabakh: le Conseil de sécurité de l'Onu réclame un "arrêt immédiat des combats" », sur Le Point, (consulté le ).
- (en) « Armenia says four drones shot down near Yerevan capital », sur National Post (consulté le ).
- (en) Aida Sultanova, « Azerbaijan claims village seizure in fighting with Armenia », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
- (en) Burak Bir, « Azerbaijan liberates 7 more villages amid clashes », sur aa.com.tr, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : l’Azerbaïdjan fait du retrait des forces arméniennes sa « seule condition » pour un cessez-le-feu », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Haut-Karabakh : vers une guerre ouverte entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan? », sur RFI, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijan liberates key Jabrayil province from Armenian occupation », sur dailysabah.com, (consulté le ).
- (en) « Nagorno-Karabakh: Azerbaijan says civilian killed in Ganja », sur aljazeera.com, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : Stepanakert cible de nouvelles frappes, Gandja "sous le feu" », france24.com, (lire en ligne, consulté le ).
- « Karabakh : quand la tornade "Smertch" s'abat », sur Courrier international, (consulté le ).
- « Une cathédrale arménienne bombardée, première réunion de médiation », lapresse.ca, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le président Ilham Aliyev : L'armée azerbaïdjanaise a libéré le bourg de Hadrout et quelques villages », sur azertag.az, (consulté le ).
- « Les troupes du Karabakh se retirent de « certains secteurs » », sur lematin.ch, (consulté le ).
- « Nagorny Karabakh : l'Azerbaïdjan et l'Arménie s'accordent sur un cessez-le-feu », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : les attaques se poursuivent malgré le cessez-le-feu », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Nagorny Karabakh : des bombardements arméniens nocturnes font 7 morts en Azerbaïdjan », sur leprogres.fr, (consulté le ).
- « Haut-Karabagh : malgré le cessez-le-feu, les bombardements ont repris », sur leprogres.fr, (consulté le ).
- « Au Karabakh, l’arrêt des combats n’est pas clairement visible », sur L'Humanité, (consulté le ).
- « L'Azerbaïdjan frappe en Arménie, le conflit s'intensifie », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- (en) « Ilham Aliyev: Without Shusha our cause will be unfinished », sur azeridaily.com, (consulté le ).
- « Nagorny Karabakh : nouvelle escalade, douze civils tués dans une frappe en Azerbaïdjan », sur Europe 1 (consulté le ).
- (en) Linah Alsaafin, « Azerbaijan says civilians killed by Armenia in Ganja: Live », sur aljazeera.com (consulté le ).
- (en) Ruslan Rehimov, « Armenian attack kills 12 civilians in Ganja, Azerbaijan », sur aa.com.tr, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijan liberates city of Fuzuli, 7 villages in Nagorno-Karabakh », sur dailysabah.com, (consulté le ).
- « L'Arménie et l'Azerbaïdjan se mettent d'accord sur un cessez-le-feu au Haut-Karabakh », sur lindependant.fr, (consulté le ).
- (en) « Armenia, Azerbaijan Accuse Each Other Of Violating Fresh Cease-Fire », sur rferl.org, (consulté le ).
- (en) « Aliyev says Azerbaijani army has taken control of ancient Khudaferin bridge », sur tass.com, (consulté le ).
- (tr) « Tebriz'de halk, İran'ın Ermenistan'a desteğini protesto ediyor », sur haberler.com, (consulté le ).
- (en) John Gawthrop, « Azerbaijan claims new pipeline attack thwarted », sur argusmedia.com, (consulté le ).
- (en) Stepan Kocharyan, « Armenia refutes Azeri allegations on targeting Baku-Novorosiysk oil pipeline as “total lie” », sur armenpress.am, (consulté le ).
- (en) « Artsakh Defense Forces Shoot Down Turkish Bayraktar Drone », sur massispost.com, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijan liberates Zangilan from Armenian occupation », sur dailysabah.com, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : l'Arménie exclut toute solution diplomatique », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- « L’Arménie exclut toute solution diplomatique au Haut-Karabakh », ouest-france, (lire en ligne).
- (en) « Azerbaijani army liberates entire territory on Azerbaijan-Iran border », sur dailysabah.com, (consulté le ).
- (en) Joshua Kucera, « Azerbaijan continues advance deeper into Armenian-held territory », sur eurasianet.org, (consulté le ).
- « Le conflit au Haut-Karabakh a fait près de 5 000 morts selon Vladimir Poutine », sur france24.com, (consulté le ).
- (en) « Updates From Artsakh: Civilians at Risk », sur evnreport.com date=24 octobre 2020 (consulté le ).
- (tr) « Azerbaycan ordusu Gubadlı kentini işgalden kurtardı », sur aksam.com.tr, (consulté le ).
- « Arménie et Azerbaïdjan s’engagent à nouveau sur un « cessez-le-feu humanitaire », selon Washington », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « La troisième tentative de cessez-le-feu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan vole en éclats », sur Le Monde, (consulté le ).
- (en) Siranush Ghazanchya, « Jalal Harutyunyan wounded, Mikael Arzumanyan appointed Artsakh Defense Minister », sur en.armradio.am, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijani drone destroyed vehicle Minister of Defence of Artsakh, Jalal Harutyunyan », sur ifenewsnetwork.com, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijani footage has nothing to do with the circumstances of Jalal Harutyunyan's injury », sur armenews.com, (consulté le ).
- (en) « Head of NSS Counterintelligence Department dismissed », sur armenpress.am, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : « Nous assistons aux dernières étapes de cette guerre » », sur RFI, (consulté le ).
- Tofik Babayev et Mariam Harutyunyan, « L'Azerbaïdjan accuse l'Arménie d'avoir tué 21 civils dans une attaque de missiles », sur laprovence.com, (consulté le ).
- « Un mois de guerre au Nagorny Karabagh : la paix se fait attendre sur le front », sur marianne.net (consulté le ).
- (en) « I believe these days will be a turning point – Artsakh's President addresses nation from Shushi », sur armenpress.am, (consulté le ).
- Morgane Bona, « Haut-Karabakh : le conflit s'enlise malgré les appels au cessez-le-feu », sur marianne.net, 2020-11-04utc18:47:44+0000 (consulté le ).
- (en) « So-called "deputy defense minister" of illegal regime killed in occupied Nagorno-Karabakh », sur en.trend.az, (consulté le ).
- Pierre Alonso, « Haut-Karabakh: l'Arménie à son tour accusée d'utiliser des armes interdites », sur liberation.fr, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh: l’ONU évoque des crimes de guerre et l’usage d’armes à sous-munitions », sur rfi.fr, (consulté le ).
- « L'Arménie accuse l'Azerbaïdjan d'avoir bombardé son territoire », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- (en) Céline Aemisegger, « Azerbaijan’s president: We will stop immediately if Armenia withdraws »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur efe.com, (consulté le ).
- « Erdogan s’est entretenu par téléphone avec Poutine »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur trt.net.tr, (consulté le ).
- Reuters, « Erdogan dit à Poutine que l'Arménie doit négocier sur le Karabakh », sur lorientlejour.com, (consulté le ).
- Reuters, « Bakou annonce la prise de la deuxième ville du Haut-Karabakh, Erevan dément », sur challenges.fr, (consulté le ).
- (en) Dylan Malyasov, « Armenia claims it shot down Azerbaijani Bayraktar TB2 combat drone »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur defence-blog.com, (consulté le ).
- Azərbaycan Respublikası Müdafiə Nazirliyi, « İşğaldan azad olunmuş Şuşa şəhərinin videogörüntüləri », sur youtube.com, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijan: Some two dozen Karabakh villages retaken from Armenian forces », sur trtworld.com, (consulté le ).
- (en) « Ethnic Armenians confirm loss of Shusha to Azeri forces », sur aljazeera.com, (consulté le ).
- (en) AFP, « Un hélicoptère russe abattu en Arménie, deux morts », sur estrepublicain.fr, (consulté le ).
- Le Figaro avec AFP, « Un hélicoptère militaire russe abattu en Arménie, 2 morts », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Déclaration du Président de la République d'Azerbaïdjan,du Premier ministre de la République d'Arménie et du Président de la Fédération de Russie ».
- « Haut-Karabakh : un cessez-le-feu vécu comme une capitulation en Arménie », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : des villageois brûlent leurs maisons avant l'arrivée des Azerbaïdjanais », sur LCI (consulté le ).
- « Les habitants du Haut-Karabakh brûlent leurs maisons avant l'arrivée des Azerbaïdjanais », sur France 24, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : l’heure des adieux pour les Arméniens », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
- « L’Azerbaïdjan reprend Agdam, district voisin du Haut-Karabakh », sur Le Monde, .
- « L’Azerbaïdjan reprend le district de Kalbajar, voisin du Haut-Karabakh, la seconde des trois rétrocessions », sur Le Monde, .
- « L’Azerbaïdjan reprend le district de Latchine, voisin du Haut-Karabakh, dernière des trois rétrocessions », sur Le Monde, .
- « L’Azerbaïdjan accusé de maltraiter ses prisonniers de guerre arméniens », sur L'Orient-Le Jour, .
- « Emmanuel Macron demande le "retrait immédiat" des troupes azerbaïdjanaises en Arménie », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Faustine Vincent, « L’Arménie accuse l’Azerbaïdjan de violer la frontière », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Haut-Karabakh : le Conseil de sécurité de l’ONU réclame un « arrêt immédiat des combats » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Pompeo dit espérer que l'Arménie puisse «se défendre» face à l'Azerbaïdjan », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- (en) Nailia Bagirova, Nvard Hovhannisyan, Humeyra Pamuk, « U.S. steps up efforts to establish ceasefire in Nagorno-Karabakh », sur reuters.com, (consulté le ).
- « La France s'inquiète du déploiement de "combattants syriens" au Haut-Karabakh », sur France 24, (consulté le ).
- Haut-Karabakh : des mercenaires syriens, soutenus par la Turquie, épaulent l'Azerbaïdjan, France 24, 2 octobre 2020.
- [vidéo] Djihadistes au Haut-Karabakh ? "Ce sont des mercenaires qui se battent pour la solde", France 24, 2 octobre 2020.
- « Nagorny-Karabakh. Emmanuel Macron a reçu le président arménien en vue d’un cessez-le-feu », Ouest France, (lire en ligne).
- « Le mouvement ultra-nationaliste turc des Loups gris officiellement dissous en France », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Le Mémorial du génocide arménien près de Lyon tagué d’inscriptions pro-Turquie », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) « Hungarian Gov’t Stands by Azerbaijan in Nagorno-Karabakh Conflict »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Hungary Today, .
- Sara Saidi, « L'Iran joue à l'équilibriste dans le conflit du Haut-Karabakh », sur slate.fr, (consulté le ).
- Guillaume Erner, « Combats dans le Haut-Karabakh : le début d’une nouvelle guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ? », sur franceculture.fr, (consulté le ).
- (en) Murat Sofuoglu, « What’s Iran’s role in the Armenia-Azerbaijan clash? », sur trtworld.com, (consulté le ).
- (en) Shabnam von Hein, Kersten Knipp, « Iran fears spillover from Nagorno-Karabakh », sur dw.com, (consulté le ).
- (en) Orkhan Jalilov, « Protestors In Northern Iran Demand Closure Of Border With Armenia Over Arms Transfer To Yerevan », sur caspiannews.com, (consulté le ).
- (en) Arsalan Shahla et Golnar Motevalli, « Iran Boosts Military on Border as Nagorno-Karabakh Truce Falters », sur bloombergquint.com, (consulté le ).
- Ghazal Golshiri, « L’Iran apporte son soutien à l’Azerbaïdjan dans sa guerre contre l’Arménie », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- AFP, « Pour l'Iran, les territoires pris par l'Arménie "doivent être rendus" », sur lorientlejour.com, (consulté le ).
- « Conflit au Haut-Karabakh : Israël, partenaire de longue date de l'Azerbaïdjan », sur rfi.fr, RFI, .
- Christophe Deroubaix, « Haut-Karabakh : l’aide militaire déterminante de Tel-Aviv à Bakou », sur humanite.fr, .
- « Conflit au Haut-Karabakh : l'Arménie annonce avoir rappelé son ambassadeur en Israël », sur i24news.tv, i24news, .
- Luis Lema, « Israël, allié discret de l’Azerbaïdjan face à l’Arménie », sur letemps.ch, (consulté le ).
- (en) Anna Ahronheim, « Israel's arms exports over past four years at highest ever », sur jpost.com, (consulté le ).
- (en) Yossi Melman, « Azerbaijan-Armenia conflict: How Israel and Turkey became strange bedfellows », sur middleeasteye.net, (consulté le ).
- (en) Mushvig Mehdiyev, « Azerbaijan Becomes 1st Muslim-Majority Country Represented At AIPAC », sur caspiannews.com, (consulté le ).
- (en) Ephraim Sneh, « Supporting the Azeri formula in Nagorno-Karabach conflict - opinion », sur jpost.com, (consulté le ).
- « Karabakh: la Russie et la Turquie prêts à une « coordination étroite » », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
- Bertrand Gallicher, « Haut-Karabakh : jusqu'où Vladimir Poutine soutiendra-t-il l'Arménie ? », sur franceinter.fr, (consulté le ).
- « Près de 80 rebelles syriens proturcs tués dans des frappes à Idlib », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Syrie : près de 80 rebelles pro-turcs tués dans des frappes imputées à Moscou », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- (ru) « Путин допустил передачу Азербайджану семи районов, занятых Арменией », sur NEWSru.com, (consulté le ).
- (ru) « Пашинян обратился к Путину с просьбой о поддержке из-за Карабаха. МИД РФ: помощь будет, если бои будут "на территории Армении" », sur Настоящее время, (consulté le ).
- « Combats au Karabakh : la Turquie au soutien de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie », sur Le Point, (consulté le ).
- Marie Jégo et Nicolas Ruisseau, « Haut-Karabakh : la Turquie souffle sur les braises du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Turkish-backed mercenaries | First batch of Syrian fighters arrives in Azerbaijan • The Syrian Observatory For Human Rights », sur syriahr.com, (consulté le ).
- (en) « Turkey deploying Syrian fighters to help ally Azerbaijan, two fighters say », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
- Caroline Hayek, « Des mercenaires syriens seraient enrôlés par Ankara pour combattre l’Arménie », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- Guillaume Perrier et Daham Alasaad, « Témoignages exclusifs : les mercenaires syriens d'Erdogan se déploient au Haut Karabakh », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- (en) Ishaan Tharoor, « Turkey and Russia preside over a new age of mercenary wars », sur washingtonpost.com, (consulté le ).
- (en) « Syrian rebel fighters prepare to deploy to Azerbaijan in sign of Turkey’s ambition », sur theguardian.com, (consulté le ).
- (en) Seth J. Frantzman, « Is Turkey planning to recruit Syrians to fight Armenia? », sur jpost.com, (consulté le ).
- Benjamin Barthe et Madjid Zerrouky, « Le Haut-Karabakh, nouveau théâtre d’intervention des mercenaires syriens à la solde d’Ankara », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Madjid Zerrouky, Le lourd tribut des mercenaires syriens au Haut-Karabakh, Le Monde, 22 octobre 2020.
- (en) « Over 2,000 mercenaries sent to Azerbaijan, nearly 135 killed so far. », sur syriahr.com, .
- « Des mercenaires libyens envoyés au Haut-Karabakh aux côtés de l'Azerbaïdjan », sur RFI, .
- « Haut-Karabakh : Erdogan accuse les Etats-Unis, la Russie et la France d'armer l'Arménie », sur rtbf.be, (consulté le ).
- (en) « Turkey won't hesitate to send soldiers for Azerbaijan amid Nagorno-Karabakh clashes, VP Oktay says », sur dailysabah.com, (consulté le ).
- Anne Andlauer, « Haut-Karabakh : la Turquie va envoyer des militaires pour surveiller le cessez-le-feu », sur rfi.fr, (consulté le ).
- « Pour Erdogan, la « lutte » de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie n'est pas terminée », sur Le Figaro, .
- « Le conflit au Haut-Karabakh a fait près de 5 000 morts selon Vladimir Poutine », sur France 24, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijan’s MoD: Up to 200 tanks, 228 artillery cannons, 300 units of air defense systems of Armenia destroyed », sur apa.az, (consulté le ).
- (en) « A military breakdown of the Azerbaijan-Armenia conflict », sur A military breakdown of the Azerbaijan-Armenia conflict (consulté le ).
- (en) « Azerbaijani MoD: Su-25 plane belonging to enemy} was destroyed », sur apa.az, (consulté le ).
- (en) « Azerbaijan shoots down Armenian Su-25 fighter jet », sur Daily Sabah, (consulté le ).
- https://azertag.az/xeber/Asir_dusmemek_uchun_Su_25_doyus_teyyaresini_dusmen_sengerine_chirpan_sehid_polkovnik_Zaur_Nudireliyev_VIDEO-1674563?
- (en) Sebastien Roblin, « Tanks Ablaze As Azerbaijani Forces Attack Armenian Troops In Disputed Nagorno-Karabakh », sur Forbes (consulté le ).
- (en) « About 200 military servicemen wounded in Nagorno-Karabakh », sur TASS (consulté le ).
- Zone Bourse, « Un hélicoptère de l'armée russe abattu en Arménie », sur zonebourse.com (consulté le ).
- « Un hélicoptère militaire russe abattu en Arménie, 2 morts », sur LEFIGARO (consulté le ).
- « Deux journalistes du « Monde » blessés au Haut-Karabakh », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Conflit au Karabakh : les deux journalistes du Monde blessés sont «en cours d’évacuation» », sur Journal L'Union, (consulté le ).
- « Drones militaires et Covid-19 : dans un hôpital du Haut-Karabagh, la double menace venue des airs », sur marianne.net.
Bibliographie
modifier- Éric Denécé et Tigrane Yégavian (dir.), Haut-Karabagh. Le livre noir, Ellipses, 2022.