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Hypergraphe

objets mathématiques généralisant la notion de graphe, nommés dans les années 1960

Les hypergraphes sont des objets mathématiques généralisant la notion de graphe. Ils ont été nommés ainsi par Claude Berge dans les années 1960[1].

Exemple d'hypergraphe : , .

Les hypergraphes généralisent la notion de graphe non orienté dans le sens où les arêtes ne relient plus un ou deux sommets, mais un nombre quelconque de sommets (compris entre un et le nombre de sommets de l’hypergraphe).

Certains théorèmes de la théorie des graphes se généralisent naturellement aux hypergraphes, par exemple le théorème de Ramsey.

Les hypergraphes sont manipulés dans tous les domaines où on utilise la théorie des graphes : résolution de problèmes de satisfaction de contraintes, traitement d’images, optimisation d’architectures réseaux, modélisation, etc.

Définitions

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Hypergraphe

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Un hypergraphe   est un couple    est un ensemble non vide (généralement fini) et   est une famille de parties non vides de  .

À l'instar des graphes, on dit que :

  • Les éléments de   sont les sommets de  .
  • Le nombre de sommets   est l'ordre de l'hypergraphe.
  • Les éléments de   sont les arêtes de  .

Les hypergraphes correspondent précisément aux matrices à coefficients 0 ou 1 (dont chaque colonne a au moins un 1). En effet, tout hypergraphe   correspond de manière univoque à la matrice   telle que :

 

Hypergraphe uniforme

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Parmi les propriétés « nouvelles » des hypergraphes par rapport aux graphes figurent deux notions associées.

  • On appelle rang d'un hypergraphe le nombre maximum de sommets d'une arête :
     
    Le rang d'un hypergraphe est majoré par son ordre. Si  , alors   est un graphe.
  • On appelle anti-rang d'un hypergraphe le nombre minimum de sommets d'une arête :
     

Par définition d'un hypergraphe, les arêtes sont des parties non vides de l'ensemble des sommets de l'hypergraphe. L'anti-rang d'un hypergraphe est donc non nul.

Un hypergraphe est dit uniforme lorsque son rang et son anti-rang sont égaux, autrement dit lorsque les arêtes ont toutes le même nombre d’éléments.

On parle aussi d' hypergraphe r-uniforme pour désigner un hypergraphe uniforme de rang  .

Exemple : l'hypergraphe du plan de Fano

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L'hypergraphe du plan de Fano.

L'hypergraphe du plan de Fano a sept sommets appelés points {0,1,2,3,4,5,6} et sept arêtes appelées droites (013, 045, 026, 124, 346, 325, 516). L'ordre (nombre de sommets) est 7.

Le rang et l'anti-rang sont égaux à 3 (nombre de sommets d'une arête). Par conséquent, l'hypergraphe du plan de Fano est un hypergraphe 3-uniforme.

Hypergraphe partiel et sous-hypergraphe

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À l'instar des graphes, on dit que :

  • Un hypergraphe partiel   d'un hypergraphe   est tel que :
     .
  • Un sous-hypergraphe   d'un hypergraphe   est tel que :
    •   et
    •  .

Ces notions généralisent à la théorie des hypergraphes les notions de graphe partiel et de sous-graphe.

Hypergraphe simple

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À l'instar des graphes (non orientés), on dit qu'un hypergraphe est simple s'il n'a pas d'arête multiple (cf. article graphe simple).

On appelle famille de Sperner (ou clutter en anglais) un hypergraphe simple dont aucune arête n'est contenue dans une autre.

Hypergraphe dual

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Soit   tel que  .

Alors l'hypergraphe défini par   est appelé hypergraphe dual de  . Il correspond à la transposée de la matrice. La notion ne coïncide pas avec celle de graphe dual, même dans le cas où l'hypergraphe s'avère être un graphe.

Exemples :
  •   est à la fois autodual et autotransversal.
  •   est un plan projectif, autotransversal, uniforme, régulier et autodual.

Hypergraphe, recouvrement, partition

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L'ensemble des arêtes d'un hypergraphe n'est pas nécessairement un recouvrement, car un sommet peut être de degré nul, c'est-à-dire n'être relié par aucune arête ; dans ce cas, l'union des arêtes ne recouvre pas l'ensemble des sommets. Par exemple, dans l'hypergraphe tel que   et  , le sommet   est de degré nul ; ne figurant dans aucun des sous-ensembles   de  , il empêche   d'être un recouvrement. L'ensemble des arêtes d'un hypergraphe n'est un recouvrement que si chaque sommet est au moins de degré 1.

Par suite, il y a partition si l'ensemble des arêtes est un recouvrement et qu'aucun sommet n'est relié par deux arêtes, c'est-à-dire si tout sommet est exactement de degré 1.

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Claude Berge, Graphes et Hypergraphes, Dunod, Collection Monographies Universitaires de Mathématiques n° 37, janvier 1970.