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Ioánnina

capitale de la périphérie de l'Épire, Grèce

Ioánnina (parfois en français : Jannina ou Janina ; en grec moderne : Ιωάννινα, souvent orthographiée Γιάννενα / Yiannena ou encore Γιάννινα / Yiannina ; en albanais : Janinë / Janina ; en bulgare : Янина) est la ville la plus importante d'Épire, au nord-ouest de la Grèce. C'est le chef-lieu du district régional d'Ioánnina, ainsi que la capitale de la périphérie d'Épire, mais aussi celle du diocèse décentralisé d'Épire-Macédoine occidentale.

Ioánnina
Dans le sens des aiguilles d'une montre depuis le haut : vue panoramique sur le lac Pamvotis et la ville de Ioannina depuis Mitsikeli, la vieille ville, la tour de l'horloge municipale de Ioannina, le musée ethnographique municipal de Ioannina, l'école Kaplaneios, le ferry pour l'île, la poste et le château de Ioannina.
Nom officiel
(el) ΙωάννιναVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom local
(el) ΙωάννιναVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Périphérie
District municipal
district municipal d'Ioánnina (d)
District régional
Communauté démotique/locale
Commune of Ioannina (d)
Dème
Baigné par
Superficie
403 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
491
Coordonnées
Démographie
Population
65 038 hab.
Densité
161,4 hab./km2
Fonctionnement
Chef de l'exécutif
Thomas Begas (d) (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages
Avignon (depuis ), KorçëVoir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Code postal
45000–45999Voir et modifier les données sur Wikidata
Indicatif téléphonique
26510
Immatriculation
ΙN
Site web
Carte
Prononciation

Géographie

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La population de la municipalité de Ioánnina est de 111 740 habitants selon le recensement de 2011[1] (7e ville de Grèce). La localité est située à 435 km au nord-ouest d'Athènes, à 350 km au sud-ouest de Thessalonique et à 95 km du port d'Igoumenítsa. Elle se trouve à une altitude de 491 m, sur la rive ouest du lac Pamvotida.

Population

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Évolution démographique
1913 1920 1928 1940 1951
16 80420 76520 48521 88732 315
1961 1971 1981 1991 2001
34 99740 13044 82956 69967 384
2011 2021 - - -
65 57464 896---
Sources[2],[3]:

Transports

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Transport aérien

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Ioannina abrite l'aéroport d'Ioannina.

Liaisons routières

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L'autoroute A2 (Egnatia Odos), qui fait partie de la route européenne 90, passe par Ioánnina. Elle relie le port d'Igoumenítsa de la la côte ouest, au village de Kípi, à la frontière orientale gréco-turque. L'autoroute A5 relie Ioánnina à Patras. La route nationale E05 mène à Antirion, la route nationale E06 reliant Igoumenítsa à Vólos traverse Ioánnina. La route nationale E020 relie Ioánnina à Kozáni.

Histoire

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Deux origines sont avancées pour le nom de la ville. Ioánnina proviendrait du nom du constructeur de la forteresse, un certain Ioánnis. Elle pourrait tirer son nom du monastère dédié à saint Jean Baptiste qui se situait dans la forteresse avant sa destruction en 1611. Les deux hypothèses ne sont bien sûr pas exclusives l'une de l'autre.

La ville aurait été fondée (ou fortifiée seulement selon Procope de Césarée) par l'empereur byzantin Justinien au VIe siècle. En 879, on sait qu'elle était le siège d'un évêché : Zacharias, évêque de Ioanniki signe le registre du synode à Constantinople. Elle abritait entre autres une importante communauté romaniote.

Pendant longtemps, la ville se limite à la forteresse.

En 1430, la ville est conquise par les armées de Mourad II sur le comte de Céphalonie et devient la capitale du pachalik d'Épire[4].

 
Timbres du Levant autrichien, oblitérés JANINA en 1895

Au début du XIXe siècle, elle est la capitale d'Ali Pacha, le gouverneur d'Albanie, de Macédoine et de Thrace, nommé par l'empire ottoman, et qui est tué en 1822 par des agents du sultan dans le monastère de Panteleïmon sur l'île située au centre du lac Pamvotis, après un siège au cours duquel la ville est détruite.

Un bureau de poste autrichien y est ouvert en 1857[5]. La ville est alors le chef-lieu du pachalik de Ioannina qui couvre l’Épire et le sud de l'Albanie et qui devient en 1867 le vilayet de Ioannina.

La ville est rattachée à la Grèce en 1913, à l'issue de la première guerre balkanique.

Le , le professeur Moses S. Elisaf[6], responsable de la minuscule communauté juive de Ioánnina est élu maire, probablement le tout premier juif de l’histoire moderne de la Grèce à prendre la tête d’une municipalité[7].

Ioánnina au XXIe siècle

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Ioánnina est une ville étudiante qui accueille quelque 13 000 étudiants de l'université de Ioannina.

La ville possède trois mosquées réaffectées, chose rare en Grèce. Une importante communauté albanaise y est également établie[réf. nécessaire].

 
Déportation des juifs de Ioánnina.

La communauté juive romaniote, très ancienne, a été presque éradiquée par les nazis ; la communauté ne compte plus qu'une cinquantaine de membres. Elle possède une synagogue dans le quartier du Kastro.

Ioánnina a donné son nom à un compromis sur les règles de vote au sein du Conseil de l'Union européenne : le compromis de Ioánnina du , qui a mis fin à un long débat sur les règles de vote et de prise de décision dans l'Union européenne élargie à la Finlande, l'Autriche, la Suède et la Norvège, a eu à trancher la question de la minorité de blocage[8].

Éducation

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L'université d'Ioánnina est une située à cinq kilomètres au sud-ouest d'Ioánnina. L'université a été fondée en 1964, comme partie l'Université Aristote de Thessalonique et est devenue une université indépendante en 1970. Aujourd'hui, l'université est l'une des principales institutions universitaires de Grèce[9],[10],[11].

 
L’Université de Ioannina

Jumelages

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Jumelages et partenariats d’Ioánnina. 
Jumelages et partenariats d’Ioánnina. 
VillePaysPériode
 Avignon Francedepuis
 Korçë Albanie

Personnalités

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La ville et l'île de Ioannina, sur le lac Pamvotis.

Galerie

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Dans la littérature

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Notes et références

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  1. Statistiques Grèce EL.STAT
  2. (el) « Statistiques » (archivé sur Internet Archive) : « statistics.gr »
  3. (el) « ΕΕΤΑΑ-Διοικητικές Μεταβολές των ΟΤΑ », sur eetaa.gr
  4. N.Clayer, Dictionnaire de l'Empire Ottoman, sous la direction de François Georgeon, Nicola Vatin et Gilles Veinstein, Fayard 2015, p. 631
  5. Österreich 1850-1918, Spezialkatalog und Handbuch, von Dr. Ulrich FERCHENBAUER, Wien 1981, Post inder Levante (en allemand)
  6. (en) « Moses Elisaf », sur Journal of Alcoholism & Drug Dependence
  7. Gavin Rabinowitz, « Ioannina élit le premier maire juif de Grèce », sur The Times of Israel,
  8. Armelle Renaut-Couteau, Jean-Claude Masclet, Les institutions et organes de l'Union européenne, Publications de l'Université de Rouen, 1995 - 342 pages p. 57
  9. « CWTS Leiden Ranking 2013 – University of Ioannina » [archive du ], Centre for Science and Technology Studies of Leiden University (consulté le )
  10. « Ranking Web of Universities » [archive du ], Webometrics (consulté le )
  11. Themis Lazaridis, « Ranking university departments using the mean h-index », Scientometrics (2010) 82:211–216, Springer, vol. 82, no 2,‎ , p. 211–216 (DOI 10.1007/s11192-009-0048-4, S2CID 10887922)

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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