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Jean-Baptiste Laviolette

joueur de hockey sur glace canadien
(Redirigé depuis Jack Laviolette)

Jean-Baptiste « John ou Jack » Laviolette, dit Jack Laviolette, (né le à Belleville dans la province de l'Ontario - mort le à Montréal au Québec) est un joueur de hockey sur glace. En compagnie de John Ambrose O'Brien, il fait partie des fondateurs des Canadiens de Montréal dont il est le premier capitaine de l'histoire en 1909.

Jean-Baptiste Laviolette
Photographie de Laviolette en noir et blanc
Laviolette en 1910
Surnom(s) The Speed Merchant[1]
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Naissance ,
Belleville (Canada)
Décès ,
Montréal (Canada)
Entraîneur chef décédé
A entraîné Canadiens de Montréal
Activité 1909-1910
Joueur décédé
Position Défenseur
ou Ailier droit
A joué pour National de Montréal (FAHL)
Michigan Soo Indians (IPHL)
Shamrocks de Montréal (ECAHA et ECHA)
Canadiens de Montréal (ANH et LNH)
Carrière pro. 1904-1918

Temple de la renommée : 1962

Biographie

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Son enfance et ses débuts

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Jean-Baptiste (Jack) Laviolette est né à Belleville, dans la province canadienne de l'Ontario[2],[3]. Il est issu du mariage de Antoine Rufiange dit Laviolette et Eliza Hébert[4]. La famille de Laviolette rejoint la ville québécoise de Salaberry-de-Valleyfield alors qu'il est âgé de douze ans[5]. Il découvre le hockey sur glace en patinant sur la surface gelée des écluses surveillées par le père de Didier Pitre[6].

En 1902-1903, Laviolette joue avec l'équipe Bell AAA qui fait partie de la Ligue de hockey de la cité de Montréal[3]. La saison suivante, Pitre et lui signent ensemble[7] pour jouer avec le National de Montréal dans nouvelle Ligue fédérale amateur de hockey. Six parties sont jouées au cours de cette saison 1904 et les joueurs du National se classent deuxième derrière les Wanderers de Montréal[8]. Laviolette qui peut aussi jouer en défense qu'en attaque finit avec huit buts en six rencontres, sixième buteur de la saison[5],[9].

Professionnel en Amérique du Nord

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Aux États-Unis et au début du XXe siècle, l'industrie du cuivre est en plein essor afin de répondre aux demandes croissantes en l’électricité. Le Michigan possède de nombreuses mines et la ville de Houghton en est un des exemples[10]. Le Portage Lakes Hockey Club attire les foules et James R. Dee, son propriétaire, veut en faire une entreprise lucrative et décide de créer la première ligue professionnelle au monde. Jack « Doc » Gibson, un dentiste venant de Berlin en Ontario qui a été banni du hockey en Ontario après avoir accepté des pièces d'or par le maire de Berlin à la suite d'une victoire contre la ville voisine est chargé de recruter des joueurs du Canada[11]. Quand Gibson rentre au Canada et fait passer le mot qu'au Michigan les joueurs sont payés pour jouer au hockey, Laviolette est un des premiers joueurs à tenter l’aventure et à quitter Montréal[12].

Laviolette joue la saison 1904-1905 avec les Soo Indians du Michigan dans la LIH, équipe basée à Sault Sainte-Marie. De retour à Montréal à la fin de la saison, il convainc Pitre qui est toujours joueur du National[12]. Les deux joueurs sont censés se retrouver Gare Windsor mais Pitre est retenu par les propriétaires du National qui l'empêchent de rejoindre Laviolette à la gare. Finalement, ce dernier parvient à retrouver son ami, lui fait signer un contrat et les deux joueurs se cachent près de la gare pour pouvoir prendre un train rapidement sans croiser les directeurs du National[13]. L'aventure aux États-Unis ne dure que trois saisons au total puisque les Présidents des équipes canadiennes décident de se mettre au professionnalisme afin de stopper l'exode de leurs meilleurs joueurs[13]. La LIH ne parvient pas à conserver ses éléments alors que les ligues professionnelles se créent un peu partout. Pitre et Laviolette retournent jouer à Montréal et leur choix se porte sur la formation des Shamrocks de Montréal de l'Eastern Canada Amateur Hockey Association pour les deux saisons suivantes[7].

La naissance des Canadiens de Montréal

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L'équipe des Canadiens en 1912-1913

Le , à la suite d’un différend qui oppose les propriétaires des clubs membres de l’Eastern Canada Amateur Hockey Association et le propriétaire des Wanderers de Montréal, il est décidé de former une nouvelle ligue : la Canadian Hockey Association. Cette association fusionne en 1910 avec la National Hockey Association of Canada, connue en français sous le nom d'Association nationale de hockey. Dans la foulée de cette fondation et sur un conseil de Strachan, Jimmy Gardner, un directeur des Wanderers, et John Ambrose O’Brien ont l’idée d’exploiter commercialement la rivalité entre les anglophones et les francophones de Montréal et d’établir un club de hockey majoritairement, sinon totalement, composé de joueurs d’expression française. Pour ce faire, ils chargent Laviolette de recruter des francophones afin de former un nouveau club de hockey pouvant rivaliser avec les Wanderers. Une nouvelle équipe qui porte le nom de « Canadien » est créée le [14]. Laviolette peut alors compter sur l’aide financière d’O’Brien afin de bâtir sa nouvelle équipe[15]. Laviolette a pour mission de recruter les nouveaux joueurs, d'être directeur général, capitaine, entraîneur et joueur de l'équipe[NH 1]. Il recrute Pitre pour jouer en défense avec lui, Édouard « Newsy » Lalonde en tant que rover[Note 1], Joseph Cattarinich dans les buts de l'équipe et en attaque : Ed Décarie au centre et Arthur Bernier et Georges Poulin aux postes d’ailiers[6].

Comme pour la signature avec Sault Sainte-Marie, l'arrivée de Pitre au sein de l'équipe de Montréal est compliquée et ne se règle finalement que devant le tribunal[16]. Le premier match est une victoire pour le club mais le résultat n’est pas pris en compte puisque quelque temps plus tard, la Canadian Hockey Association fusionne avec l’ANH et les compteurs sont remis à zéro. Finalement, l’équipe termine à la dernière place de la saison régulière avec deux victoires en douze matches joués[NH 2]. L'équipe compte sur le renfort de Georges Vézina pour la saison suivante et elle finit à la deuxième place du classement avec huit victoires et autant de défaites[NH 3].

Lalonde quitte le Club de hockey Canadien avant les débuts de la saison 1911-1912 et Pitre prend le relais pour inscrire 28 buts à lui tout seul.

Laviolette gagne la Coupe Stanley en 1916 avec les Canadiens. Au cours de son unique saison sur les patinoires de la LNH (1917-1918), il inscrit en 18 matchs 2 buts. Le , son automobile percute un poteau et on doit lui amputer le pied droit ce qui met ainsi fin à sa carrière de joueur[17].

Il épouse Clara Plante le 30 mars 1942 à la Cathédrale de Montréal.[réf. nécessaire]. Il meurt le [18] et est inhumé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.[réf. nécessaire]

Statistiques

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Statistiques par saison[3],[19]
Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ  B   A  Pts Pun PJ  B   A  Pts Pun
1902-1903 Bell AAA de Montréal LHCM - - - - - - - - - -
1904 National de Montréal FAHL 6 8 0 8 - - - - - -
1904-1905 Soo Indians du Michigan LIH 24 15 0 15 24 - - - - -
1905-1906 Soo Indians du Michigan LIH 17 15 0 15 28 - - - - -
1906-1907 Soo Indians du Michigan LIH 19 10 7 17 34 - - - - -
1907-1908 Shamrocks de Montréal ECAHA 6 1 0 1 36 - - - - -
1908-1909 Shamrocks de Montréal ECHA 9 1 0 1 36 - - - - -
1910 Canadiens de Montréal ANH 11 3 0 3 26 - - - - -
1910-1911 Canadiens de Montréal ANH 16 0 0 0 24 - - - - -
1911-1912 Canadiens de Montréal ANH 17 7 0 7 10 - - - - -
1912-1913 Canadiens de Montréal ANH 20 8 0 8 77 - - - - -
1913-1914 Canadiens de Montréal ANH 20 7 9 16 30 2 0 1 1 0
1914-1915 Canadiens de Montréal ANH 18 6 3 9 35 - - - - -
1915-1916 Canadiens de Montréal ANH 18 8 3 11 62 - - - - -
1915-1916 Canadiens de Montréal Coupe Stanley - - - - - 4 0 0 0 6
1916-1917 Canadiens de Montréal ANH 17 7 3 10 24 2 0 0 0 0
1916-1917 Canadiens de Montréal Coupe Stanley - - - - - 4 1 2 3 9
1917-1918 Canadiens de Montréal LNH 18 2 1 3 6 2 0 0 0 0

Notes et références

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  1. Le rover est un poste de joueur sans position fixe, disparu au début du XXe siècle.

Références

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  1. Zeisler 2012, p. 188
  2. registre paroissial St. Michael the Archangel, Belleville (familysearch.org) consulté le 14 août 2014
  3. a b et c Normand et Bruneau 2008, p. 712
  4. « Généalogie Elise Hebert », sur Généalogie du Québec et française d'Amérique (consulté le )
  5. a et b (en) « Jack Laviolette, honoured member », sur hhof.com (consulté le )
  6. a et b Normand et Bruneau 2008, p. 39
  7. a et b Diamond 1998, p. 1786
  8. Diamond 1998, p. 13
  9. Diamond 1998, p. 744
  10. McKinley 2006, p. 43
  11. McKinley 2006, p. 42
  12. a et b McKinley 2006, p. 48
  13. a et b McKinley 2000, p. 63
  14. McKinley 2006, p. 73
  15. Strachan 2000, p. 18-19
  16. McKinley 2006, p. 74
  17. Normand et Bruneau 2008, p. 76
  18. « Décès de Jack Laviolette, un "immortel" du hockey », sur La Patrie, (consulté le )
  19. (en) « Jack Laviolette, honoured member », sur hhof.com (consulté le )

Site historique des Canadiens de Montréal

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Description, photos, faits saillant et plus sur le site historique des Canadiens, Notre Histoire.

Bibliographie

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  • Léandre Normand et Pierre Bruneau, La glorieuse histoire des Canadiens, Montréal, Éditions de l'Homme, , 823 p. (ISBN 978-2-7619-1860-2 et 2-7619-1860-6)
  • Al Strachan, Cent ans de hockey, Hurtubise HMH ltée, (ISBN 2-89428-439-X)
  • (en) Dan Diamond, Total Hockey : The Official Encyclopedia of the National Hockey League, Total Sports, , 1879 p. (ISBN 978-0-8362-7114-0)
  • (en) Michael McKinley, Hockey : A People's History, McClelland & Stewart, , 384 p. (ISBN 0-7710-5769-5)
  • (en) Michael McKinley, Putting a Roof on Winter : Hockey's Rise from Sport to Spectacle, Vancouver, Colombie-Britannique, Greystone Books, , 320 p. (ISBN 1-55054-798-4)
  • (en) Laurel Zeisler, Historical Dictionary of Ice Hockey, Scarecrow Press, , 450 p. (ISBN 978-0-8108-7863-1 et 0-8108-7863-1, lire en ligne)
  • (en) Daniel S. Mason, « The International Hockey League and the Professionalization of Ice Hockey, 1904-1907 », Journal of Sport History, vol. 25, no 1,‎ (lire en ligne)