Jean-Baptiste Budes de Guébriant
Jean-Baptiste Budes de Guébriant, comte de Guébriant (parfois écrit Goësbriant), né le à Saint-Carreuc d'une ancienne famille bretonne et mort le de la blessure qu'il reçut le d'un coup de fauconneau qui lui fracassa le coude droit lors du siège de Rottweil, fut un homme de guerre français actif pendant la guerre de Trente Ans.
Jean-Baptiste Budes Comte de Guébriant | ||
Frontispice de l'édition de 1656 (exemplaire de la bibliothèque patrimoniale de Gray) | ||
Naissance | Saint-Carreuc (Royaume de France) |
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Décès | (à 41 ans) Rottweil (Saint-Empire romain germanique) Mort au combat |
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Origine | Royaume de France | |
Dignité d'État | Maréchal de France | |
Années de service | – 1643 | |
Conflits | Guerre de Trente Ans | |
Autres fonctions | Gouverneur des villes et château d'Auxonne | |
Famille | Famille Budes de Guébriant | |
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Biographie
modifierIl fait ses études au prestigieux collège jésuite de la Flèche (actuel Prytanée national militaire). Il sert d'abord en Hollande, et lors de la guerre de Trente Ans, commande de 1638 à 1639 le contingent français dans l'armée de son ami Bernard de Saxe-Weimar, se distinguant particulièrement au siège de Breisach en 1638. Il était officier en second de Bernard de Saxe-Weimar et lui succède à la tête de son armée lorsqu’il meurt en .
Il participe notamment aux opérations en Franche-Comté (à Montaigu, Nozeroy, Saint-Claude), cette province étant à l’époque sous dépendance espagnole.
Avec l'aide des Suédois, en conjonction avec Johan Banér (1596-1641), général suédois, il organise une attaque sur Ratisbonne en 1640.
Ses victoires à Wolfenbüttel le et à Kempen en 1642 lui font obtenir le bâton de maréchal de France. Mais il échoua dans sa tentative d'invasion de la Bavière de concert avec Torstenson.
Le roi lui avait donné le gouvernement des villes et château d'Auxonne, (lettres de provisions royales du ).
Le , au cours d'une inspection lors du siège de Rottweil, il eut le coude droit fracassé par un boulet et fut amputé du bras le même jour. La place ayant capitulé le 19, Guébriant fut porté par ses gardes dans la ville conquise le et se logeait chez les Dominicains. Il y mourut de la gangrène le [1].
Mariage
modifierIl épousa Renée Crespin du Bec (1614-1659), la « maréchale de Guébriant », qui fut nommée « ambassadrice extraordinaire » pour accompagner Louise-Marie de Gonzague en Pologne en 1645 (avec Jean Le Laboureur dans sa suite)[2].
Postérité
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Rue Guébriant à Rennes.
-
Rue Guébriant à Paris.
- Des rues portent son nom, notamment à Auxonne, Paris et Rennes.
- Son buste est exposé dans la Galerie des Batailles du château de Versailles
Notes et références
modifier- Amblard Marie Raymond Amédée de Noailles, Le maréchal de Guébriant (1602 à 1643), Paris, Perrin, 1913, p. 386 (en ligne)
- Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, (1re éd. 1697), p. 311
Bibliographie
modifier- Jean Le Laboureur, Histoire du mareschal de Guébriant... contenant le récit de ce qui s'est passé en Allemagne dans la guerre des couronnes de France et de Suède... par Jean Le Laboureur... Paris, 1656.
- Amblard-Marie-Raymond-Amédée de Noailles, Le Maréchal de Guébriant (1602 à 1643), Paris, Perrin, 1913. Lire en ligne
- Guébriant est mentionné dans le roman historique Peter Hans, L'histoire d'un alsacien pendant la guerre de Trente ans par Charly Damm, Strasbourg, 2019
Sources
modifier- A. Brinzinger dans Württembergische Vierteljahrschrift für Landesgeschichte, 1902.
- Le patrimoine des communes des Côtes d'Armor, Flohic éditions, page 749.
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Jean-Baptiste Budes de Guébriant sur gw.geneanet.org Et arbre ascendant