La Baleine
La Baleine (prononcé [labalɛn]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 105 habitants[Note 1].
La Baleine | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Maire Mandat |
Justine Lebouteiller 2020-2026 |
Code postal | 50450 |
Code commune | 50028 |
Démographie | |
Gentilé | Balenois |
Population municipale |
105 hab. (2021 ) |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 28″ nord, 1° 19′ 04″ ouest |
Altitude | Min. 37 m Max. 171 m |
Superficie | 4,13 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Quettreville-sur-Sienne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLa commune est au sud-est du Coutançais, dans le Centre-Manche. Son bourg est à 4,5 km au nord-est de Gavray, à 12 km à l'ouest de Percy, à 14 km au nord-ouest de Villedieu-les-Poêles et à 20 km au sud-est de Coutances[1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011 mm, avec 14,7 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , La Baleine est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (76,5 %), forêts (16,3 %), terres arables (7,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Ballena en 979, Balena en 1180 et 1200 et Labaleinne en 1198[15].
L'origine du toponyme n'est pas clairement établie. Selon Albert Dauzat, il pourrait avoir la même origine que Balesmes, c'est-à-dire la déesse gauloise Belisama mais ayant subi une déformation[16].
Ernest Nègre, suivi par René Lepelley, note que l'ancien français balain, qui a dû désigner le « genêt (à balai) », pouvait également être un adjectif qualifiant ici le terrain portant la plante : terre balaine[15],[17].
Un cours d'eau qui y coule s'appelle également la Baleine.
Le gentilé est Balenois.
Histoire
modifierLe village était la possession de la famille Saint-Germain[18].
En 1789, à l'assemblée primaire du canton, Philippe Dupont et François Le Bargy, tous deux laboureurs, furent les députés de La Baleine[19].
En , le maire du Mesnil-Amand relance un projet de communes nouvelles vers l'ensemble des communes de l'ancien canton de Gavray[20] et un mois après, cinq communes décident d'élaborer la charte de fonctionnement de la commune nouvelle[21] rassemblant Gavray, Le Mesnil-Amand, Le Mesnil-Rogues, Sourdeval-les-Bois et La Baleine.
La commune présente au début de la réflexion[22] ne rejoint pas le projet de Gavray-sur-Sienne à la suite d'un vote de son conseil municipal[23].
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[24].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2021, la commune comptait 105 habitants[Note 2], en évolution de +14,13 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La Baleine a compté jusqu'à 540 habitants en 1800 et 1821.
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Pierre des XVIe, XIXe – XXe siècles. Au dessus de l'entrée épitaphe de 1609. Sont inhumé dans le chœur selon la coutume, le chevalier Simon de Saint-Germain (XVIIIe siècle), seigneur de La Baleine, et son épouse Léonor Bernard[19], avec sur le pignon de la nef, la litre funéraire avec les armoiries des défunts : de gueules au chevron d'argent accosté de trois besants du même, deux en chef et un en pointe[18].
- L'église abrite un maître-autel (XVIIe), un bénitier (XVIe), des fonts baptismaux (XVIIe), une épitaphe de Marie de Ballenoys (1609), les statues de saint Pierre (XIXe), saint André (XVIIIe), saint Dominique (XIXe), saint Roch (XIXe), un tableau Donation du rosaire (XIXe), un ex-voto avec une côte de baleine.
- Croix de cimetière (1685).
- Chapelle Notre-Dame du Manoir ou du Bonsecours (1609) et l'auberge. Fermée en 1790, la chapelle, face à l'église, a été restaurée et réaffectée au culte en 1868 et est devenue un lieu de pèlerinage[29], calvaire dizainier, christ en bois (XIIIe), Vierge à l'Enfant.
- Le manoir (XVIe – XIXe siècles), ancienne maison seigneurial.
- Vallée de la Sienne.
- Parc botanique.
Activité et manifestations
modifierChaque année depuis 1993, au printemps, est organisé par l'Association de sauvegarde de la chapelle un rallye moto[30].
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 19.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 268.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Résumé statistique de La Baleine sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre La Baleine et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Baleine ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 260.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 196.
- Delattre, 2002, p. 19.
- Gautier 2014, p. 268.
- Commune nouvelle : les contours se précisent.
- Gavray. Commune nouvelle : elle se fera à cinq au moins.
- [1].
- Gavray. Commune nouvelle : quatre réunions contrastées.
- Réélection 2014 : « La Baleine (50450) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Ouest-france.fr - La chapelle des marins rassemble les motards en mai - La Baleine » (consulté le ).
- « Ouest-france.fr - 80 équipages au 18 e rallye moto - La Baleine » (consulté le ).