La Communale
La Communale est un film français réalisé par Jean L'Hôte et sorti en 1965, adaptation cinématographique de son roman. On y retrouve en vedette, les fondateurs de la troupe Les Branquignols, Robert Dhéry et Colette Brosset.
Réalisation | Jean L'Hôte |
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Scénario | Jean L'Hôte |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
CAPAC La Guéville Films de la Colombe Madeleine Films |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Durée | 85 minutes |
Sortie | 1965 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierChronique de la vie d'un petit village de Lorraine vers 1935, à travers un couple d'instituteurs et leur fils Pierre. L'action est centrée sur l'achat par le père, événement pour l'époque, d'une automobile Peugeot 301. L'instituteur a des scrupules à se faire voir comme un parvenu à cause de cet achat, mais son frère, l'oncle Henri, est plus excentrique et le pousse à assumer la modernité, ils s'exercent ensemble à sa conduite. Prenant de l'assurance, l'instituteur décide d'emmener sa classe en promenade pédagogique à bord du véhicule, mais l'équipée ne se passe pas comme prévu et donne lieu à des épisodes burlesques. Un peu perturbé par tous ces évènements, Pierre, échoue à l'examen du certificat d'études primaires.
Fiche technique
modifier- Titre : La Communale
- Réalisation : Jean L'Hôte
- Assistants réalisateur : Marco Pico, Guy Blanc
- Scénario : Jean L'Hôte d'après son roman éponyme
- Photographie : André Dumaître
- Décors : Raymond Tournon
- Costumes : Pierre Nourry
- Montage : Eva Zora
- Montage sonore : Raymond Gauguier
- Musique : Georges Auric
- Production : CAPAC, Films de la Colombe, les Productions de la Guéville, Madeleine Films
- Producteur délégué[1] : Paul Claudon
- Distribution initiale en salles en France : Gaumont
- Pays d'origine : France
- Langues : français
- Lieu de tournage : Boutigny-sur-Opton, Eure-et-Loir
- Format : Noir et blanc - 35 mm
- Genre : Comédie
- Durée : 85 minutes
- Date de sortie : France -
Distribution
modifier- Robert Dhéry : l'instituteur
- Colette Brosset : l'institutrice
- Didier Haudepin : Pierre, le fils
- Yves Robert : l'oncle Henri
- Jacques Dufilho : le paysan
- René-Louis Lafforgue : M. Raoul
- Jacques Legras : le réparateur de la voiture
- Tsilla Chelton
- Palau : le père Bigeard
- Fernand Ledoux : l'inspecteur d'académie
- Pierre Leproux : le maire
- Pierre Tornade : le metteur en scène du théâtre
- Paul Claudon
- Henri Marteau : l'automobiliste en panne
- Nono Zammit
- Philippe Castelli
Accueil critique
modifierL'accueil de la presse généraliste est assez mitigé. Si tous les critiques saluent un film sincère[2], « très gentil et très sympathique[3] », qui dépeint avec exactitude[4] et sensibilité[5] « l'univers tendre et naïvement sérieux d'un couple d'instituteurs de province vers 1930[6] » (il faut rappeler que Jean L'Hôte est fils d'instituteurs), nombreux sont ceux à regretter qu'il n'y ait pas « plus de vivacité, un peu plus d'originalité — normal d'être modeste pour parler de ses modestes personnages, mais cela donne un sentiment de grisaille et de déjà-vu[7] ». « Il aurait suffi d'un peu plus d'élan et de fantaisie moins conventionnelle pour que La Communale fût un grand film »[4]. Il est cocasse et plaisant, mais semble bien long ; c'était le rythme de la vie dans les années trente, mais « l'œil nous a accoutumés à d'autres cadences[4] ».
Plusieurs également jugent l'adaptation inférieure au roman d'origine : « on se demande quelle est son utilité : […] il n'apporte rien par rapport à l'œuvre qu'il adapte, il est même en retrait en ce qui concerne la finesse et la drôlerie[8] ». Pour Marcel Vermeulen du Soir, on perd l'originalité et la poésie du livre au profit de l'exactitude[4]. « Il reste [à Jean L'Hôte] à assimiler l'essentiel de la technique cinématographique. Ses meilleures scènes ont du charme, mais, comme écrivent des professeurs sur les livrets scolaires, on aurait pu beaucoup mieux faire[9] ».
Janick Arbois de Télérama est assez critique quant à la performance des acteurs : « tous […], à l'exception de René-Louis Lafforgue, ont décidé de mettre un éteignoir sur leur vivacité naturelle[10] ». Il considère que « Robert Dhéry [est] trop naïf » et trouve que « Colette Brosset ressemble à une institutrice de village comme un cheval de course à un percheron[10] ». Samuel Lachize, de L'Humanité, juge pour sa part que « le couple de Robert Dhéry et Colette Brosset n'a pas toute la finesse désirée[2] ». Mais la plupart des critiques saluent l'interprétation de l'ensemble des acteurs, y compris du jeune Didier Haudepin. « Robert Dhéry, surtout, [insuffle son émotion au film], dans un personnage mi-cocasse, mi-tragique d'instituteur de campagne dont la vie est une perpétuelle leçon de choses. Petit-fonctionnaire de la science, petit-bourgeois épris de progrès, mais effrayé du « qu'en-dira-t-on », il est […] le dieu tonnant et tout-puissant d'une société disciplinée[11] ».
Michel Mardore des Cahiers du cinéma dresse un constat à part : « la poésie de l'école est mieux chantée dans les livres qu'au cinéma. Laborieux pensum, qui se voudrait tendre, ironique[12] ».
Autour du film
modifier- Le film marque la rencontre de l'équipe des Branquignols et d'Yves Robert, acteur et coproducteur du film, mais sans que ni celui-ci ni Robert Dhéry n'aient participé à l'écriture du scénario ;
- Le tournage a lieu à Boutigny-sur-Opton en Eure-et-Loir.
Notes et références
modifier- Appellation au générique du film
- Samuel Lachize, L'Humanité, 20 octobre 1965.
- M-D., Le Canard enchaîné, 20 octobre 1965.
- Marcel Vermeulen, Le Soir, 28 janvier 1966.
- Robert Chazal, France-soir, 12 octobre 1965.
- G. Daussois, Démocratie 60, 12 octobre 1965.
- Jean de Baroncelli, Le Monde, 12 octobre 1965.
- Lettres françaises, 14 octobre 1965.
- Pierre Mazars, Le Figaro, 14 octobre 1965.
- Janick Arbois, Télérama, 24 octobre 1965.
- Pierre Billard, L'Express, 11 octobre 1965.
- Michel Mardore, Les Cahiers du cinéma n° 172, novembre 1965.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :