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La Tour de Nesle

pièce de théâtre française de Dumas et Gaillardet

La Tour de Nesle est un drame en cinq actes et neuf tableaux, inspiré de l'affaire de la tour de Nesle, écrit par Frédéric Gaillardet puis réécrit par Alexandre Dumas et représenté pour la première fois au théâtre de la Porte-Saint-Martin le .

La Tour de Nesle
Affiche d'une représentation au théâtre de la Gaité.
Affiche d'une représentation au théâtre de la Gaité.

Auteur Alexandre Dumas
Genre Drame historique
Nb. d'actes 3 actes et 9 tableaux
Lieu de parution Paris
Éditeur J. Didot l'aîné
Date de parution 1832
Date de création en français
Lieu de création en français Paris
Compagnie théâtrale Théâtre de la Porte-Saint-Martin

Histoire

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La Tour de Nesle relate l'histoire de Marguerite de Bourgogne, reine de France, qui, après des nuits agitées, tuait ses partenaires afin de ne laisser aucun témoin de ses débauches nocturnes.

Réception

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Mademoiselle George dans le rôle de Marguerite de Bourgogne.

Cette pièce de théâtre a été, avec plus de 800 représentations consécutives, la plus jouée du XIXe siècle français[1].

Cinéma

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La pièce de théâtre de Gaillardet et Dumas a inspiré de nombreuses adaptations au cinéma.

On peut citer, au temps du cinéma muet, La Tour de Nesle (1909) d'Albert Capellani et La torre di Nesle (1925) de Febo Mari.

Sous le même titre, elle a aussi fait l'objet d'adaptations de Gaston Roudès en 1937, d'Abel Gance en 1955 et Franz Antel (Der Turm der verbotenen Liebe, 1968)

Elle a aussi inspiré, sur le mode parodique, le dessin animé Anatole à la tour de Nesle (1947) d'Albert Dubout.

Peinture

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La Tour de Nesle inspire au XIXe siècle les peintres d'histoires. Un an après les débuts de la pièce, Joseph-Désiré Court présente au Salon de peinture de 1833 Marguerite de Bourgogne, reine de France, ordonnant l'arrestation du ministre Marigny[2]. Dans ce tableau, la reine est représentée seule, à une croisée[3].

En 1840, Charles-Alexandre Debacq expose au Salon La Tour de Nesle. Des pécheurs trouvent un cadavre au pied de cette tour[4]. En 1842, le peintre exploite le même sujet en présentant Marguerite de Bourgogne et Blanche, sa sœur, convaincues d'adultère, sont conduites au Château-Gaillard, forteresse de Normandie[5].

En 1845, Frédéric Peyson expose au Salon Marguerite de Bourgogne écoutant Buridan (ou Marguerite de Bourgogne et Buridan dans la prison de la Tour de Nesle), dont il fera don l'année suivante au musée Fabre[6]. Le même musée conserve aussi de Peyson une Marguerite de Bourgogne assise, non datée [7].

  1. William Blanc, « La tour de Nesle : des remparts de Paris au mythe populaire », Histoire et images médiévales, 12 décembre 2014 (page consultée le 20 août 2016).
  2. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivans [sic], exposés au Musée royal, le 1er mars 1833, Paris, imprimerie Vinchon, (lire en ligne), p. 229, no 2981.
  3. C. V., « Exposition au Louvre (huitième article) », Journal des artistes et des amateurs, 7e année, vol. 1, no 16 (21 avril 1833), p. 275-276 [lire en ligne]
  4. Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans [sic] exposés au Musée royal, le 5 mars 1840, Paris, Vinchon, (lire en ligne), p. 45, no 381.
  5. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants, exposés au Musée royal, le 15 mars 1842, Paris, imprimerie Vinchon, (lire en ligne), p. 58, no 496.
  6. Notice de l'oeuvre, Musée Fabre, Montpellier (page consultée le 8 décembre 2017)
  7. Notice de l'oeuvre, Musée Fabre, Montpellier (page consultée le 8 décembre 2017).

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Éditions

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  • Alexandre Dumas, Frédéric Gaillardet, La Tour de Nesle, drame en cinq actes et en neuf tableaux, Paris, Imprimerie normale de J. Didot l'aîné, 1832 (OCLC 14401227).
  • Alexandre Dumas, La Tour de Nesle, édition de Claude Schopp, Paris, Gallimard, 2013, «Folio théâtre».
  • Alexandre Dumas, La Tour de Nesle, Henri III et sa cour, présentation de Sylvain Ledda, Paris, Flammarion, 2016, «GF».

Études

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  • Fernande Bassan, « Histoire de La Tour de Nesle de Dumas père et Gaillardet », Nineteenth-Century French Studies, vol. 3, nos 1-2,‎ 1974-1975, p. 40-57 (JSTOR 23536225)
  • (en) Barbara T. Cooper, « Alexandre Dumas père’s La Tour de Nesle (1832): tragedy or melodrama? », European Romantic Review, vol. 20, no 5,‎ , p. 593-601 (DOI 10.1080/10509580903407480)
  • (en) Amnon Kabatchnik, Blood on the Stage, 1800 to 1900 : Milestone Plays of Murder, Mystery, and Mayhem, Rowman & Littlefield, , 720 p. (ISBN 978-1-5381-0617-4 et 978-1-5381-0618-1), « The Tower (1832) », p. 125-145.
  • Odile Krakovitch, « Les femmes de pouvoir dans le théâtre de Dumas : de Christine à Messaline », Revue d'histoire littéraire de la France, vol. 104, no 4,‎ (lire en ligne)
  • (en) Alexander Yale Kroff, « The Critics, the Public and the Tour de Nesle », Romanic Review, vol. 34, no 4,‎ , p. 346-364 (lire en ligne)
  • Stéphane Le Couëdic, « Mais où sont les drames d'antan? La Tour de Nesle dans le roman et le drame populaire », dans Florent Montaclair, dir., Roman-feuilleton et théâtre : L'adaptation du roman-feuilleton au théâtre : colloque de Cerisy-la-Salle des 17-23 août 1998, Besançon, Presses du centre UNESCO de Besançon, (ISBN 9782912295071 et 2912295076), p. 153-173
  • Sylvain Ledda, « Lucrèce Borgia et la représentation de la mort », communication au Groupe Hugo, sur Groupe Hugo, Université Paris-Diderot (Paris 7), (consulté le )
    Comparaison du rôle-titre de Lucrèce Borgia de Victor Hugo avec le personnage de Marguerite de Bourgogne dans La Tour de Nesle

Liens externes

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